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Commentaire sur l'épître aux Éphésiens
3.
N'avais-je pas raison de vous dire tout d'abord que la maison de chacun est une armée au complet? Voyez plutôt; chaque officier mis à son rang, voici maintenant que Paul arme les troupes, et les mène au combat. Si personne n'empiète sur le commandement d'autrui, si chacun reste à sa place, tout sera pour le mieux. « Fortifiez-vous dans le Seigneur, et dans la puissance de sa vertu »; c'est-à-dire dans l'espoir en lui, grâce à son assistance. Après toutes ces prescriptions: ne craignez point, ajoute Paul, mettez votre espérance dans le Seigneur, et il vous rendra tout aisé. « Et revêtez-vous de l'armure de Dieu, afin de pouvoir tenir contre les embûches du diable (11) ». Il ne dit pas : Contre les attaques, contre les assauts, mais : « Contre les embûches ». C'est que cet ennemi ne nous fait pas une guerre ouverte, mais une guerre de surprises. Qu'est-ce à dire? C'est-à-dire qu'il nous trompe, qu'il nous prend au piège, soit des paroles, soit des manœuvres, soit des feintes comme à la lutte. Par exemple, ce n'est jamais ouvertement qu'il nous (557) propose de pécher: il ne prononce pas le nom d'idolâtrie, il déguise la chose autrement, la dore, la masque par de belles paroles. Ainsi Paul anime les soldats, leur inspire le sang-froid, en nous persuadant que nous avons affaire à un adversaire habile, à un ennemi qui ne procède point par guerre ouverte, mais par surprise. Et tout d'abord il rappelle à ses disciples la nature et le nombre de leurs ennemis, afin d'exciter leur courage. S'il décrit ces ruses, s'il inspire le sang-froid aux soldats placés sous ses ordres, ce n'est pas pour les décourager, mais au contraire pour les enflammer d'ardeur. S'il se bornait à faire ressortir la puissance de l'ennemi , il pourrait provoquer le découragement : mais comme il a soin, avant et après, de montrer la possibilité de la victoire, il ne fait par là qu'exciter davantage le zèle. Car plus nous rendrons sensible aux yeux des nôtres la puissance de l'ennemi, plus nous animerons leur courage.
«Parce que nous n'avons point à lutter contre la chair et le sang, mais contre les princes et les puissances, contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits de malice au sujet des biens célestes (12) ». Après nous avoir excités par la description du combat qui nous attend ; il nous enflamme par la peinture des récompenses promises à la victoire. En effet, après avoir dit que les ennemis sont redoutables, il ajoute qu'ils essaient de nous ravir un bien inestimable. Lequel ? C'est des récompenses célestes qu'il s'agit, non d'argent, ni de gloire : nos ennemis veulent nous asservir: de là une haine irréconciliable entre nous. Plus vive est l'ardeur guerrière, plus vive est la lutte, quand on combat pour de grands objets. En effet, par ces mots : « Au sujet des biens célestes », entendez : Pour les biens célestes; non que nos adversaires se proposent de les conquérir, mais ils veulent nous en priver. C'est comme si l'on disait, en parlant d'un contrat : Contrat passé « au sujet» de telle chose. Voyez combien la puissance de l'adversaire nous anime, nous rend vigilants : nous savons qu'il s'agit pour nous d'un grand trésor que la victoire peut nous assurer, : c'est du ciel que l'ennemi travaille à nous chasser. Quels sont maintenant ces princes, ces puissances, ces dominateurs de ce monde de ténèbres? Quelles ténèbres? celles de la nuit? Nullement, mais celles du vice... Nous étions ténèbres autrefois, dit l'Ecriture, pour désigner la perversité qui règne en ce monde : car là se borne son empire; elle n'a point accès au ciel, ni dans la vie future.
S'il appelle nos ennemis : « Maîtres du monde», ce n'est pas comme régnant sur le monde, mais comme auteurs du mal qui s'y commet. L'Ecriture désigne habituellement par«Monde » les mauvaises actions . par exemple le Christ dit : « Vous n'êtes pas de ce monde, comme moi je ne suis pas du monde ». Est-ce à dire qu'ils n'étaient pas du monde? qu'ils n'étaient pas revêtus de chair? qu'ils n'habitaient pas le monde? Et ailleurs : « Le monde me hait, mais vous, il ne peut vous haïr». (Jean, XVII, 14, et VII, 7.) Ici encore il désigne les mauvaises actions. Ou bien, par monde, il entend ici les méchants, particulièrement soumis au pouvoir des démons... « Contre les princes et les puissances, contre les esprits de malice, au sujet des biens célestes ». Il dit: Princes et puissances, par analogie avec les trônes, les dominations, les princes, les puissances d'en-haut. « A cause de cela, revêtez-vous de l'armure de Dieu, afin que vous puissiez, en jour mauvais, résister, et rester vainqueurs de tout (13) ». — « Jour mauvais », c'est-à-dire la vie présenté; il appelle ce temps mauvais, à cause du mal qui s'y fait. Il veut dire Soyez toujours en armes. « Et rester vainqueurs de tout »; c'est-à-dire, vainqueurs des passions, des appétits déréglés, de tout ce qui nous tourmente... Il ne dit pas seulement vaincre, mais : « Rester vainqueurs » : il ne suffit pas de triompher, il faut rester debout après le triomphe, et ne pas retomber comme il est arrivé souvent en pareil cas. « Rester vainqueurs de tout », et non d'une chose, sans l'être du reste : car après la victoire il faut encore tenir bon. Ce qu'on a abattu peut revivre, et se relever si nous ne restons pas fermes. L'ennemi est à terre, tant que nous sommes debout: tant que nous restons à notre poste, il ne se relève pas. « Revêtons l'armure de Dieu ».
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Kommentar zu den Briefen des hl. Paulus an die Epheser (BKV)
3.
Hatte ich vorhin nicht recht, wenn ich das Haus eines jeden mit einem ganzen Militärstaate verglich? Siehe, nachdem er jedem seinen Rang angewiesen, bewaffnet er sie nun und führt sie in den Kampf. Denn wenn keiner dem anderen sein Kommando raubt, sondern jeder an seinem Platze bleibt, so wird alles gut gehen. „Seid stark“, sagt er, „im Herrn!“ Was heißt das „um Herrn“? In der Hoffnung auf ihn, durch seinen Beistand. Nachdem er ihnen ausführlich vorgeschrieben, was sie zu tun hätten, sagt er: Fürchtet euch nicht, setzt alle Hoffnung auf den Herrn, und er wird alles leicht machen. „Und durch die Macht seiner Kraft“, sagt er.
V.11: „Und ziehet an die Waffenrüstung Gottes, damit ihr bestehen könnt gegen die Nachstellungen des Teufels.“
Er sagt nicht: gegen Kampf und Krieg. Denn nicht ehrlich und offen bekriegt uns der Feind, sondern mit S. 459 heimlicher Nachstellung. Was bedeutet „Nachstellung“? Nachstellen heißt so viel als täuschen und durch Kniffe bezwingen, wie es bei Kunstübungen vorkommt, durch Worte, Handlungen, Finten seitens jener, welche uns irreführen wollen. So stellt z. B. der Teufel die Sünden nie in ihrer wahren Gestalt vor Augen; er nennt sie nicht Götzendienst, sondern weiß ihr heimlich nachstellend ein ganz anderes Aussehen zu verleihen, in dem er verlockende Gründe vorspiegelt und sich eines gleißenden Deckmantels bedient. Auch schon aus diesem Grunde hält der Apostel seine Streiter zur Wachsamkeit und Nüchternheit an, indem er sie überzeugt und belehrt, daß wir gegen einen in der Kriegskunst erfahrenen Feind zu kämpfen haben, der uns nicht ehrlich und offen bekriegt, sondern mit heimtückischer Nachstellung. Er ermuntert seine Jünger zuerst durch den Hinweis auf die ränkevolle Kunst des Feindes, sodann auf seine Natur und große Zahl. Nicht in der Absicht, die unter ihm stehenden Streiter zu entmutigen, sondern sie zu ermutigen und wachsam zu erhalten, redet er von den Kunstgriffen des Feindes und verlangt nüchterne Bereitschaft. Ja, wenn er sich darauf beschränkt hätte, bloß die Macht des Feindes zu schildern, dann hätte er sie entmutigt; wenn er aber vorher und nachher die Möglichkeit dartut, einen solchen Feind zu bezwingen, so erhöht er vielmehr ihren Mut. Denn je zuverlässiger von uns die eigenen Leute über die Stärke des Gegners unterrichtet werden, desto mehr wird dadurch die Tatkraft der Unseren entfacht.
V.12: „Denn wir haben nicht zu kämpfen gegen Fleisch und Blut“, fährt der Apostel fort, „sondern gegen die Fürstentümer, gegen die Gewalten, gegen die Weltbeherrscher der Finsternis hienieden, gegen die Geister der Bosheit in den Himmelshöhen.“
Er feuert sie sodann auch durch den Hinweis auf den ausgesetzten Kampfpreis an. Wieso? Nachdem er S. 460 versichert, daß der Feinde sehr viele seien, fügt er bei, daß sie uns auch große Güter entreißen wollen. Was für Güter? Der Kampf bewegt sich auf dem Gebiete des Himmlischen; nicht um Geld, nicht um Ruhm dreht sich der Streit, sondern um Knechtschaft und Unterjochung. Daher ist die Feindschaft eine unversöhnliche. Größer ist die Erbitterung, heftiger der Kampf, wenn Bedeutendes auf dem Spiele steht. Der Ausdruck „in den Himmelshöhen“1 besagt nämlich soviel als „ für die Himmelshöhen“2 ; nicht als ob die bösen Geister durch den Sieg irgendwie selbst der himmlischen Güter teilhaftig werden wollten, sondern damit sie uns derselben berauben. Es verhält sich damit wie mit der Phrase: In was ist der Vertrag abgeschlossen? In Gold. Das „in“ ist gleichbedeutend mit „für“, das „in“ ist gleichbedeutend mit „wegen“. Beachte, wie der Gedanke an die Macht des Feindes unseren Mut entflammt, das Bewußtsein aber, daß große Güter gefährdet sind, daß große Güter den Preis des Sieges bilden, uns zu nüchterner Behutsamkeit zwingt! Denn der Feind arbeitet darauf hin, uns des Himmels verlustig zu machen. -
Der Apostel spricht von Fürstentümern und Gewalten und Weltbeherrschern der Finsternis hienieden. Welcher Finsternis? Etwa der Nacht? Keineswegs, sondern der Bosheit. Denn an einer früheren Stelle sagt er: „Wir waren einst Finsternis“3 , wobei er mit diesem Ausdruck die Bosheit im gegenwärtigen Leben bezeichnet. Denn darüber hinaus gibt es für sie keinen Raum mehr, nicht im Himmel, nicht im künftigen Leben. - „Weltbeherrscher“ aber nennt er sie, nicht als tatsächliche Herren der Welt, sondern weil er weiß, daß die Schrift als „diese Welt“ die schlechten Werke zu bezeichnen pflegt; wie wenn z. B. Christus sagt: „Ihr seid nicht von dieser Welt, wie auch ich nicht von der Welt bin“4 . Waren sie darum etwa nicht von der Welt? Hatten sie nicht Fleisch und Blut? Gehörten S. 461 sie nicht zu den Bewohnern dieser Erde? - Und anderswo wieder sagt er: „Die Welt haßt mich, euch aber kann sie nicht hassen“5 , indem er damit abermals die bösen Werke bezeichnet. So versteht er an unserer Stelle unter Welt die bösen Menschen; über diese haben die bösen Geister mehr Gewalt. - „Gegen die Geister der Bosheit in den Himmelshöhen“, heißt es. Er spricht von Fürstentümern und Gewalten, gleichwie es auch in den Himmelshöhen Throne, Herrschaften, Fürstentümer und Gewalten gibt.
V.13: „Darum“ fährt er fort, „ergreifet die Waffenrüstung Gottes, damit ihr am bösen Tage Widerstand leisten und, indem ihr alles überwindet, feststehen könnt.“
Wiederum bezeichnet er als „bösen Tag“ das gegenwärtige Leben, und er nennt diese Zeitwelt böse wegen des Bösen, das in ihr geschieht. Er will sagen: Seid stets gerüstet! - „Und, indem ihr alles überwindet“, setzt er hinzu, d. h. Leidenschaften und ungeordnete Begierden, überhaupt alles, was uns zu schaffen macht. - Er verlangt von uns nicht einfachhin, daß wir die Waffen anwenden6 , sondern daß wir den Feind überwinden7 , so daß wir nicht bloß mit ihm gänzlich aufräumen, sondern darnach feststehen8 . Denn manche, die diesen Sieg erfochten, sind hinterher zu Fall gekommen. - „Indem ihr alles überwindet, feststehen könnt“, sagt er, nicht etwa bloß das eine, das andere aber nicht; denn wir müssen auch nach dem Siege unerschütterlich feststehen. Der Feind ist wohl niedergeworfen, aber er wird sich vom Sturze wieder erheben, wenn wir nicht feststehen. Wenn er sich aber von seinem Falle wieder aufrichtet - doch solange wir feststehen, bleibt er liegen; solange wir nicht im Schwindel uns drehen, vermag er sich nicht zu erheben. Laßt uns anziehen „die Waffenrüstung Gottes“!