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Commentaire sur l'épître aux Éphésiens
1.
« Ceignant vos reins de la vérité ». Qu'est-ce que cela signifie? Cela signifie, nous l'avons dit dans notre précédent entretien, qu'il faut nous tenir dispos et en état de courir sans obstacle. « Et revêtant la cuirasse de la justice ». La justice est comme une cuirasse elle est invulnérable. Par justice, il faut entendre ici la vie vertueuse, en général. L'homme ainsi muni, nul ne pourra le terrasser: Si on le blesse souvent, le diable lui-même ne saurait le mettre en pièces. Cela revient à dire : La justice dans te coeur. C'est de ces hommes que parle le Christ, en disant: « Bienheureux ceux qui sont affamés et altérés de la justice, parce qu'ils seront rassasiés ». (Matth. V, 6.) L'homme qui a la justice dans le coeur est fort comme une cuirasse. Il ne se laissera jamais aller à la colère. « Et chaussant vos pieds pour vous préparer à l'Evangile de paix ». Il y a ici quelque obscurité. Qu'est-ce que cela signifie? Voilà une glorieuse chaussure, qui nous prépare à l'Evangile. Ou il veut dire qu'ils doivent être prêts pour l'Evangile, user de leurs pieds pour cela, lui préparer, lui frayer la voie : ou bien qu'il faut nous préparer à la sortie. Dès lors, la préparation à (565) l'Evangile, n'est pas autre chose qu'une vie irréprochable. Comme dit le prophète: « Votre oreille a entendu la préparation de leur coeur ». (Ps. X, 19.) « A l'Évangile de paix », dit-il. En voici la raison. Il a parlé de guerre et de combats: il montre maintenant que c'est aux démons qu'il faut faire la guerre: car l'Évangile est un Evangile de paix. Cette guerre-là met fin à une autre guerre, la guerre contre Dieu : quand nous combattons le diable, nous sommes en paix avec Dieu. Ne craignez donc rien, mon cher auditeur; voici l'Évangile: la victoire est assurée. « Prenant surtout le bouclier de la « foi ». Par foi il entend ici, non la doctrine, car il ne l'aurait pas mise au second rang, mais la grâce, par laquelle se font les signes. Et c'est à bon droit qu'il nomme la foi un bouclier : car, si un bouclier forme une sorte de rempart autour du corps tout entier, la même chose est vraie de la foi; tout lui cède : « Dans lequel vous puissiez éteindre tous les traits enflammés du malin ». En effet, rien. ne peut briser ce bouclier. Écoutez ce que le Christ dit à ses disciples : « Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Passe d'ici là, et elle y passerait ». (Matth. XVII, 19.) Mais comment faire pour avoir la foi? Il faut accomplir ces prescriptions. Par ces mots: Traits du malin, il entend les tentations, les passions déréglées. C'est à propos qu'il ajoute : « Enflammés». Car telles sont les passions. Si la foi a pu commander aux démons, à plus forte raison peut-elle se faire obéir des passions. « Prenez aussi le casque du salut » : entendez : « Pour votre salut ». Il les revêt d'une armure, comme s'il les menait au combat. « Et le glaive de l'Esprit qui est la parole de Dieu ». Ceci doit être entendu soit de l'Esprit, soit du glaive de l'Esprit, glaive au moyen duquel on peut tout fendre, tout couper, et décapiter le dragon.
« Priant en esprit en tout temps, par toute sorte de prières et de supplications, et dans le même esprit, veillant en toute instance et supplication pour tous les saints; et pour moi, afin que, lorsque j'ouvrirai la bouche, des paroles me soient données pour annoncer avec assurance le mystère de l'Évangile, dont j'exerce la légation dans les chaînes, et qu'ainsi j'ose en parler comme je dois (18-20) ». Si là parole de Dieu peut tout, il en est de même de celui qui a le don de l'Esprit. « Car la parole de Dieu est vivante, efficace, et plus pénétrante que tout glaive à deux tranchants ». (Hébr. IV, 12.) Voyez la sagesse de ce saint. Il les a armés avec le plus grand soin ; maintenant il montre comment ils doivent invoquer le roi , pour qu'il leur tende la main : « Priant en esprit, en tout temps, par toutes sortes de prières et de supplications ». On peut, en effet, marmotter des prières, et ne pas prier en esprit. « Et dans le même esprit veillant ». C'est-à-dire, restant sages : tel doit être l'homme armé, l'homme debout auprès du roi : vigilant, de sang-froid. « En toute instance et supplication pour tous les saints, et pour moi, afin que, lorsque j'ouvrirai la bouche, des paroles me soient données ». Que dis-tu, ô bienheureux Paul? tu as besoin des disciples? Il a bien soin de dire : « Quand j'ouvrirai la bouche ». Il ne méditait donc pas ses paroles : Le Christ l'a dit : « Lorsque l'on vous livrera, ne pensez ni comment ni ce que vous devrez dire; il vous sera donné en effet à l'heure même ce que vous devrez dire ». (Matth. X, 19.) Ainsi Paul faisait tout par foi, tout par grâce. « Pour annoncer avec assurance le mystère de l'Évangile ». En d'autres termes, afin que je plaidé ma cause comme il faut. Tu es dans les fers, et tu as besoin d'autrui? Oui, répond-il. Car Pierre aussi était chargé de chaînes; et néanmoins on priait pour lui sans relâche. « Dont j'exerce la légation dans les chaînes, et qu'ainsi j'ose en parler comme je dois » : c'est-à-dire, afin que je réponde avec assurance, courage, intelligence. « Et pour que vous sachiez les circonstances où je me trouve, et ce que je fais, Tychique, notre frère et fidèle ministre du Seigneur, vous apprendra toutes choses (21) ».
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Kommentar zu den Briefen des hl. Paulus an die Epheser (BKV)
1.
Vers 14: „Stehet also fest, eure Hüfte umgürtet mit Wahrheit, und angetan mit dem Panzer der Gerechtigkeit,
V.15: und die Füße beschuht mit der Bereitschaft für das Evangelium des Friedens;
V.16: zu allem ergreifet den Schild des Glaubens, mit welchem ihr alle feurigen Pfeile des Bösen auslöschen könnt;
S. 479 V.17: und nehmet den Helm des Heiles und das Schwert des Geistes, welches das Wort Gottes ist.“
„Eure Hüfte umgürtet mit Wahrheit“, sagt der Apostel. Was heißt denn das? Wir haben es im letzten Vortrag ausgeführt; daß wir nämlich gut gerüstet sein müssen, und daß uns nichts im Laufe behindern darf. - „Und angetan“, fährt er fort, „mit dem Panzer der Gerechtigkeit.“ Gleichwie der Panzer vor Verwundungen schützt, so auch die Gerechtigkeit. Unter Gerechtigkeit aber versteht er hier den allgemein guten und tugendhaften Lebenswandel. Wer einen solchen führt, den wird niemand je zu Falle bringen; so viele ihn auch treffen mögen, so durchbohrt ihn doch niemand, selbst der Teufel nicht. Solche sind sozusagen brustbewehrt mit den Werken der Gerechtigkeit. Von ihnen sagt Christus: „Selig sind, die Hunger und Durst haben nach der Gerechtigkeit, denn sie werden gesättigt werden“1 . Er ist stark gleich einem Panzer. Ein solcher wird nie und nimmer sich vom Zorne hinreißen lassen. - „Und die Füße beschuht mit der Bereitschaft für das Evangelium des Friedens.“ Diese Stelle ist etwas undeutlich. Was meint er? Er versieht uns mit vortrefflichen Beinschienen. Entweder also besagt er das damit, daß wir für das Evangelium begeistert seien, daß wir für dasselbe unsere Füße brauchen, ihm den Weg bahnen und bereiten sollen; oder wenn nicht das, daß wir für unsere eigene Person bereit sein sollen, die Welt zu verlassen. Die Bereitschaft für das Evangelium, was ist sie mithin anderes als ein vollkommener Lebenswandel? Wie es auch bei dem Propheten heißt: „Die Bereitschaft ihres Herzens hat beachtet sein Ohr“2 ; d. h. das Gerüstetsein. -
Er sagt: „für das Evangelium des Friedens.“ Mit Recht. Da er nämlich von Krieg und Kampf gesprochen, zeigt er jetzt, daß wir den Kampf gegen die Dämonen richten müssen; denn das S. 480 Evangelium ist eine frohe Botschaft des Friedens. Jener Krieg hebt einen anderen Krieg auf, den gegen Gott. Wenn wir mit dem Teufel Krieg führen, so leben wir in Frieden mit Gott. Fürchte dich darum nicht, mein Lieber! Eine frohe Botschaft ist es. Schon ist der Sieg errungen. - „Zu allem ergreifet den Schild des Glaubens!“ Er meint hier den Glauben, nicht insofern er die Erkenntnis vermittelt - denn sonst hätte er ihn nicht so weit hintangesetzt -, sondern insofern er Zeichen wirkt. Mit Recht nennt er diesen Glauben einen Schild. Gleichwie nämlich der Schild zum Schutze des ganzen Körper vorgehalten wird, daß er ihn einer Mauer gleich decke, so auch der Glaube; alles muß ihm weichen. - „Mit welchem ihr“, fährt er fort, „alle feurigen Pfeile des Bösen auslöschen könnt.“ Nichts vermag diesem Panzer zu widerstehen. Höre nur, was Christus zu seinen Jüngern spricht: „Wenn ihr einen Glauben habt wie ein Senfkörnlein, so dürft ihr zu diesem Berge sagen: Versetze dich von hier dorthin! und er wird sich versetzen“3 . Wie aber werden wir den Glauben haben? Wenn wir jene Wehr in der rechten Weise anwenden. - Mit den „Pfeilen des Bösen“ aber meint er die Versuchungen und ungeordneten Begierden. „Feurige“ nennt er sie; denn also sind die Begierden beschaffen. Gebietet aber der Glaube den Dämonen, dann um so mehr den Leidenschaften der Seele. -
„Und nehmet den Helm des Heiles“, heißt es, d. h. eures Heiles; denn er schirmt sie von allen Seiten. - „Und das Schwert des Geistes, welches das Wort Gottes ist.“ Entweder er versteht darunter den Heiligen Geist, oder er spricht von dem geistigen Schwerte. Denn durch dieses wird alles durchschnitten, durch dieses wird alles durchbohrt, durch dieses hauen wir sogar dem Drachen den Kopf ab.
S. 481 V.18: „Mit allem Gebet und Flehen“, fährt er fort, „betet allezeit im Geiste und wachet dazu in aller Beharrlichkeit und Fürbitte für alle Heiligen
V.19: und [betet] auch für mich, daß mir [rechte] Rede gegeben werde bei Eröffnung meines Mundes, um mit Freimütigkeit das Geheimnis des Evangeliums kundzutun,
V.20: für welches ich das Botschaftsamt in Banden übe, damit ich hierin Freimut zeige, wie es meine Pflicht ist.“
Gleichwie das Wort Gottes alles vermag, so auch derjenige, welcher die Gnadengabe des Hl. Geistes besitzt. „Denn lebendig ist das Wort Gottes“, sagt der Apostel, „und wirksam und schärfer als jedes zweischneidige Schwert“4 . Beachte die Einsicht unseres Heiligen! Er hat die Seinigen mit aller Sorgfalt und Sicherheit gewaffnet; was erübrigt sich noch? Den König anzurufen und zu bitten, daß er ihnen die Hand reiche. Er sagt: „Mit allem Gebet und Flehen betet allezeit im Geiste.“ Denn das heißt nicht im Geiste beten, wenn einer bloß plappert. - „Und wachet dazu“, fügt er bei, d. h. - seid nüchtern! Denn diese Eigenschaft muß der Gewappnete, der neben dem Könige steht, besitzen: Wachsamkeit und Nüchternheit. - „In aller Beharrlichkeit und Fürbitte für alle Heiligen; und [betet] auch für mich, daß mir [rechte] Rede gegeben werde bei Eröffnung meines Mundes.“ Was sagst du, heiliger Paulus? Deiner Schüler bedarfst du? - Ganz treffend ist der Ausdruck: „bei Eröffnung meines Mundes“. Er war also nicht darauf bedacht, was er reden würde, sondern hielt sich ganz an die Versicherung Christi: „Wenn sie euch überliefern, so kümmert euch nicht darum, wie oder was ihr reden sollt“5 . So tat er alles im S. 482 Glauben, verließ sich bei allem auf die Gnade. - Er fährt fort: „Um mit Freimütigkeit kundzutun das Geheimnis des Evangeliums“; d. h., um dafür in der gehörigen Weise einzutreten. - Du liegst in Banden und bittest andere um Hilfe? Ja, sagt er; denn auch Petrus lag in Banden, aber dennoch ward Gebet ohne Unterlaß für ihn verrichtet6 . - „Für welches ich das Botschaftsamt in Banden übe, damit ich hierin Freimut zeige, wie es meine Pflicht ist“; d. h. damit ich mit großer Freimütigkeit, Mannhaftigkeit und Verständnis Rede und Antwort stehen könne.
V.21: „Damit ihr aber erfahret, wie es um mich steht, wie es mir ergeht, so wird euch Tychikus, der vielgeliebte Bruder und treue Diener im Herrn, alles kundtun.“