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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In epistulam ad Ephesios commentarius

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Commentaire sur l'épître aux Éphésiens

2.

Que si Elisée, pour cela seul, fut secondé par une si nombreuse escorte d'anges, que dut-ce être pour Paul? De là encore ce mot du prophète David : « L'ange du Seigneur environnera ceux qui le craignent » ; et encore : « Ils te soulèveront dans leurs mains, de peur que ton pied ne vienne à heurter contre les pierres ». (Ps. XXXIII, 8, et XC, 12.) Que dis-je, les anges? Le Seigneur lui-même lui faisait cortège à sa sortie. Car s'il se montrait à Abraham, comment n'aurait-il pas été avec Paul ? Ecoutez plutôt sa promesse : « Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la consommation du siècle ». (Matth. XXVIII, 20.) Puis, après lui avoir apparu, il lui dit : « Ne crains pas , mais parle, parce que je suis avec toi, et que personne ne t'attaquera pour te maltraiter ». (Act. XVIII, 9.) En songe, encore, il lui apparaît, et lui dit: « Aie confiance; car de même que tu as témoigné sur moi, à Jérusalem, il faut aussi que tu témoignes pareillement à Rome ». (Act. XXIII, 1l.) Toujours les saints sont dignes d'admiration et riches de grâces, mais jamais autant que lorsqu'ils sont en péril pour le Christ, lorsqu'ils sont prisonniers. De même qu'un brave soldat est toujours un spectacle agréable pour ceux qui le considèrent, mais principalement quand il est à son poste et combat à côté de son roi : de même, représentez -vous quelle était la grandeur de Paul, enseignant tout chargé de fers. Dirai-je la pensée qui me vient chemin faisant? Le bienheureux martyr Babylas fut chargé de liens, et cela pour le même motif que Jean, pour avoir repris un roi pécheur. En mourant, il recommanda qu'on l'ensevelît avec ses liens et que son cadavre demeurât enchaîné dans le tombeau : encore aujourd'hui, ses entraves reposent avec sa cendre. Tel était son amour pour les chaînes du Christ. « Son âme traversa le fer », dit le prophète, en parlant de Joseph. (Ps. CIV, 18.) Que dis-je? des femmes mêmes ont porté ces chaînes; mais nous, l'on ne nous enchaîne pas. Je ne vous y pousse donc point, puisque le temps ne le comporte pas : mais si vous ne liez point vos mains, liez votre coeur. Il y a des chaînes (487) d'un autre genre; ceux qui ne portent point celles des martyrs peuvent en porter d'autres. Ecoutez ce que dit le Christ : « Liez ses mains et ses pieds ». (Matth. XXII, 13.) Renonçons donc à faire l'expérience des premières chaînes, et souhaitons seulement d'être tout chargé de celles-ci. De là ces mots : « Moi, chargé de liens pour le Seigneur, je vous conjure de marcher d'une manière digne de la vocation à laquelle vous avez été appelés ». Et encore : « Nous avons pour chef le Christ » Car le Christ nous a ressuscités et fait asseoir avec lui dans les cieux, bien que nous fassions ses ennemis et lui ayons fait mille maux. — Grande et précieuse est cette vocation, non-seulement à cause de notre bassesse antérieure, mais encore à cause du rang où elle nous élève, et de la manière dont elle a eu lieu.

Mais comment marcherons-nous d'une manière digne ? Si nous marchons « en toute humilité ». Celui qui marche ainsi, marche dignement : voilà le principe de toute vertu.. Si tu es humble, et que tu songes à la manière dont a été, opéré ton salut, ce souvenir est pour toi une excitation à la vertu : tu ne songes plus à tirer vanité des chaînes, ni des choses mêmes que j'ai dites ; mais, instruit que tout vient de la grâce, tu sais rentrer en toi-même. Celui qui est humble, est capable de devenir un serviteur plein de reconnaissance et de gratitude... « Qu'as-tu, dit Paul, que tu n'aies « reçu ? » Et écoutez-le dire encore : « Plus qu'eux tous , j'ai travaillé, non pas, moi , toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi ». (I Cor. IV, 7, et XV, l0.) « Avec toute humilité », non pas seulement en paroles, ni en actions seulement, mais tout à la fois dans les démarches et dans: les discours; et pas davantage, humble vis-à-vis de hun, confiant avec l'autre : sois humble avec tous, amis ou ennemis, petits ou grands : voilà l'humilité. Jusque dans les bonnes oeuvres, sois humble ; n'est-ce pas le Christ qui nous dit : « Bienheureux les pauvres d'esprit » (Matth. V, 3), et met cela en première ligne? Voilà pourquoi Paul écrit : « Avec toute humilité, toute mansuétude, toute patience ».. En effet, on peut être humble, et tout ensemble, prompt ou emporté; alors c'est en vain car souvent la colère nous fait lotit perdre. « Nous supportant, les uns les autres en charité ». Et comment supporter autrui, si l'on est emporté et prompt à l'injure? De quelle façon maintenant? « En charité », ajoute Paul. Si vous ne supportez pas le prochain, comment Dieu vous supportera-t-il? Si vous ne savez pas supporter votre compagnon de servitude , comment le Maître pourra-t-il vous supporter? Où il y a charité, tout devient tolérable. « Appliqués à conserver l'unité d'es« prit par le lien de la paix ». Liez-vous donc les mains par la douceur. Encore ce beau nom, les liens ; nous lui avons dit adieu, et voici qu'il revient de lui-même. Ils sont beaux, les liens dont nous parlions : ceux-ci le sont de même, et les uns proviennent des autres. Unissez-vous à votre frère : une telle union fait tout supporter sans peine, grâce à la charité. Unissez-vous à lui, et lui à vous; ces deux choses sont entre vos mains : je fais mon ami de celui que je désire avoir pour ami. « Vous appliquant ». Il montre que ce n'est pas une chose toute simple, ni le fait du premier venu. « Vous appliquant à conserver l'unité d'esprit ».

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Kommentar zu den Briefen des hl. Paulus an die Epheser (BKV)

2.

Wenn nun schon den Elisäus einzig deshalb eine so große Heerschar von Engeln umgab, um wie viel mehr erst den hl. Paulus! Dies sprach auch der Prophet David aus: „Der Engel des Herrn wird sich lagern um die, so ihn fürchten“1 ; und wiederum: „Auf den Händen werden sie dich tragen, damit du nicht etwa deinen Fuß an einen Stein anstoßest“2 . Doch was rede ich von Engeln? Der Herr selbst war damals mit dem Apostel, als er aus dem Gefängnisse herausging. Er wird doch wohl nicht zwar dem Abraham erschienen, diesem aber S. 283 ferne geblieben sein! Denn er selbst hat ja verheißen: „Ich bin bei euch alle Tage bis ans Ende der Welt“3 . Und wiederum in einem Gesichte hat er zu Paulus gesprochen: „Fürchte dich nicht, sondern rede und schweige nicht! Denn ich bin bei dir, und niemand wird dich antasten, um dir ein Leid zu tun“4 . Und auch im Traume trat er zu ihm hin und sagte: „Sei guten Mutes! Denn wie du in Jerusalem von mir Zeugnis gegeben, so mußt du auch in Rom Zeugnis geben“5 . - Die Heiligen sind nun wohl immer wundersam und von großer Anmut, ganz besonders aber dann, wenn sie um Christi willen in Gefahr kommen, wenn sie in Fesseln gelegt werden. Denn gleichwie der wackere Soldat zwar immer und an sich schon ein erfreulicher Anblick ist, besonders aber, wenn er neben seinem Kaiser im Kampfe steht: gerade so stelle dir das großartige Schauspiel vor, das Paulus bot in dem Augenblicke, als er in Ketten predigte.

Ich will einen Gedanken aussprechen, der mir inzwischen eingefallen ist. Der heilige Blutzeuge Babylas wurde in Ketten geschlagen, und zwar aus demselben Grunde wie Johannes, weil er dem König sein Unrecht vorgeworfen hatte. Dieser Babylas verlangte nun bei seinem Tode, daß die Ketten mit seinem Leibe beigesetzt und der Leib in den Ketten begraben werde. Und so liegen jetzt die Fesseln bei der Asche. So sehr liebte er die Bande um Christi willen. „In Eisen kam hinein seine Seele“6 , sagt der Prophet von Joseph. Auch Frauen haben schon diese Ketten versucht. - Aber wir können uns doch nicht in Ketten schlagen lassen? - Dazu rate ich auch nicht, weil jetzt die Zeitlage eine andere ist. Kette du nicht die Hände, sondern kette die Gesinnung! - Es gibt auch andere Ketten. Wer jene nicht trägt, wird diese tragen müssen. Höre was Christus sagt: „Bindet ihm Hände und Füße“7 . Möge es nie dahin S. 284 kommen, daß wir diese Ketten versuchen müssen, mögen wir aber von jenen vollständig umschlungen werden! Deswegen sagte der Apostel: „Ich, der Gefesselte im Herrn, bitte euch, daß ihr würdig wandelt des Berufes, wozu ihr berufen seid“; und wiederum: Wir haben Christus zum Haupte. Denn Gott hat uns mitauferweckt und mitversetzt in den Himmel, uns, die wir seine Feinde waren und unzählig viel Böses getan hatten. Etwas Großes ist unsere Berufung, und zu Großem [sind wir berufen], nicht nur weil aus solchem Elende, sondern auch weil zu solcher Herrlichkeit und auf solche Weise.

Wie kann man aber würdig wandeln? „Mit aller Demut.“ Der Demütige wandelt würdig. Demut ist die Grundlage jeglicher Tugend. Wenn du demütig bist und erwägst, wer du gewesen und wie du gerettet worden, so wirst du durch diese Erinnerung zur Tugend veranlaßt. Du erhebst dich nicht wegen der Ketten, noch wegen der soeben von mir geschilderten Vorzüge, sondern die Erkenntnis, daß alles nur ein Werk der Gnade ist, weist dich in bescheidene Schranken. Der demütig Gesinnte vermag es, ein erkenntlicher und dankbarer Diener zu sein. Denn der Apostel sagt: „Was hast du, das du nicht empfangen hättest?“8 . Höre ferner, was er an einer anderen Stelle spricht: „Ich habe mehr als sie alle gearbeitet; doch nicht ich, sondern die Gnade Gottes mit mir“9 . - „Mit aller Demut“, heißt es; nicht bloß in Worten, auch nicht bloß in Werken, sondern in Haltung und Rede zugleich; nicht gegen diesen demütig, gegen jenen aber hochfahrend, sondern gegen alle demütig, es sei Freund oder Feind, es sei hoch oder niedrig; das ist Demut. Auch in der Tugendübung mußt du demütig sein. Denn höre, was Christus sagt: „Selig sind die Armen im Geiste“10 ; und dies stellt er obenan. Deshalb sagt auch der Apostel: „Mit aller Demut und Sanftmut und Geduld.“ Man kann nämlich S. 285 zwar demütig sein, aber dabei heftig und leicht erregbar; das ist zu nichts nütze. Denn wer sich häufig vom Zorn übermannen läßt, verdirbt alles. - „Einander in Liebe ertragend“, heißt es weiter. Wie ist solches Ertragen möglich, wenn man jähzornig und schmähsüchtig ist?

Der Apostel bezeichnet auch die Art des Ertragens. „In Liebe“, sagt er. Wenn du den Nächsten nicht erträgst, will er sagen, wie soll dann Gott dich ertragen? Wenn du selbst gegen deinen Mitknecht unduldsam bist, wie soll dann der Herr gegen dich duldsam sein? Wo Liebe ist, da ist alles erträglich. - „Beflossen“, fährt er fort, „die Einigkeit des Geistes durch das Band des Friedens zu bewahren.“ So binde denn deine Hände mit Nachgiebigkeit! Wiederum begegnet uns das herrliche Wort „Band“11 . Kaum haben wir aufgehört, davon zu sprechen, da kommt es uns von selbst wieder entgegen. Schön sind jene Bande, schön sind auch diese; ja, es gehen jene aus diesen hervor. Verbinde dich mit deinem Bruder! Solche, die durch das Band der Liebe miteinander verbunden sind, ertragen alles mit Leichtigkeit. Verbinde dich mit ihm und ihn mit dir! Beides steht in deiner Macht; denn ich kann zum Freunde machen, wen immer ich will. - „Beflissen“. Er gibt zu verstehen, daß die Sache nicht so einfach sei und dem ersten besten gelinge. - „Beflissen“, sagt er, „die Einigkeit des Geistes zu bewahren.“


  1. Ps 33,8 ↩

  2. Ps 90.12 ↩

  3. Mt 28,20 ↩

  4. Apg 18,9 f. ↩

  5. ebd 23,11 ↩

  6. Ps 104,18 ↩

  7. Mt 22,13 ↩

  8. 1 Kor 4,7 ↩

  9. 1 Kor 15,10 ↩

  10. Mt 5,3 ↩

  11. ὁ δεσμός ↩

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