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Works John Chrysostom (344-407) In epistulam ad Ephesios commentarius

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Commentaire sur l'épître aux Éphésiens

3.

Mais il vaut mieux passer à une image plus belle. Notre Eglise n'est pas faite de pierres ordinaires, mais d'or, d'argent, de pierres précieuses : et l'or y est disséminé partout. Mais ( ô larmes amères! ) la tyrannie de la vanité a consumé tout cela, comme une flamme dévorante, et rien n'a pu résister au fléau : nous restons là à regarder l'incendie, et nous ne sommes plus capables de l'éteindre. Et quand Lien même nous l'éteignons pour un instant, au bout de deux ou trois jours, une étincelle sortie de la cendre ruine tout, sans excepter ce qui avait été épargné jusque-là. La même chose se retrouve dans l'exemple que nous avons choisi : car ces accidents sont fréquents dans les incendies. L'origine du mal c'est que les colonnes mêmes de l'Eglise ont manqué par leurs fondements: ainsi ceux qui soutenaient le toit, et avaient assuré jusque-là la solidité de tout l'édifice, sont devenus la proie des flammes. Dès lors le feu a pu étendre rapidement ses ravages sur le reste des parois. Dans les incendies de maisons, la flamme une fois maîtresse des poutres, est plus forte contre les pierres ; et une fois les piliers abattus, jetés par terre, ce n'est plus une affaire que d'avoir raison de tout l'édifice... Quand les appuis, les soutiens des parties supérieures succombent, le reste les suit aussitôt et spontanément. Il en est de même aujourd'hui pour l'Eglise : le feu est partout. Nous recherchons les distinctions humaines, nous brûlons pour la gloire, et nous n'entendons pas Job qui nous dit :« Si, quand j'ai péché même involontairement, j'ai craint la multitude». (Job, XXXI, 34.) Voyez-vous cette âme vertueuse? Je n'ai pas rougi, nous dit Job, de déclarer devant la multitude mes péchés involontaires. Que s'il n'en rougissait pas, à plus forte raison devrions-nous faire comme lui. Car il est écrit : « Dis le premier tes iniquités, afin que tu sois justifié ». ( Isaïe, XLIII, 26.)

Terrible est désormais la violence du fléau, tout est bouleversé, anéanti. Nous avons abandonné le service de Dieu pour celui de la (493) gloire; nous ne pouvons plus réprimander nos subordonnés, atteints que nous sommes. de la même maladie : nous-mêmes, nous avons besoin de remèdes, nous que Dieu a chargés de guérir les autres. Quel espoir de salut reste-t-il encore, quand les médecins eux-mêmes ont besoin des soins d'autrui ? Ce ne sont pas ici de vaines plaintes, ni des paroles en l'air: mon but est que nous tous, hommes, femmes, enfants, nous répandions de la cendre sur nos têtes, revêtions le cilice, jeûnions sans relâche, et que nous priions Dieu de nous tendre la main et d'éteindre l'incendie. Car nous en avons bien besoin de cette main puissante, de cette main miraculeuse. De notre côté, il faut que notre pénitence surpasse celle des Ninivites... « Encore trois jours et Ninive sera détruite ». (Jon. III, 4.) Terrible annonce, formidable menace ! Quelle attente que de se voir ensevelis au bout de trois jours sous les ruines de sa patrie, et enveloppés tous dans le même châtiment. Si la mort de deux enfants arrivant à la fois dans une maison paraît un malheur intolérable, si de tous les maux de Job aucun ne lui parut plus insupportable que cette chute d'un toit qui lui ravit d'un même coup tous ses enfants : que devait-ce être de se représenter, non pas une famille ni deux enfants, mais un peuple de cent vingt mille âmes écrasé sous les ruines de sa ville ? Vous comprenez l'horreur d'un tel désastre : il n'y a pas si longtemps que nous avons entendu, non les menaces d'un prophète (nous ne sommes pas dignes d'entendre une voix si sainte), mais d'autres menaces qui nous venaient du ciel avec un bruit plus retentissant que le son de la trompette.

« Encore trois jours et Ninive sera détruite ». Epouvantable menace ! Mais rien de pareil aujourd'hui. Il n'est plus question de trois jours, ni de la prochaine destruction de Ninive voilà bien des jours que l’Eglise universelle est abattue et gît sur le sol : tous sont également en proie au mal, et les chefs mêmes n'en sont pas exempts ; et cette infirmité des. .membres les plus indispensables est ce qui redouble l'intensité du mal.

Ne vous étonnez donc point, si je vous demande de faire plus que n'ont fait les Ninivites : ou plutôt, ce n'est pas seulement le jeûne que je vous prescris, je vous indique encore le remède qui a relevé cette ville au moment où elle succombait. Quel est ce remède? « Le Seigneur vit que chacun s'était détourné de ses voies d'iniquité, et il se repentit au sujet du mal qu'il avait menacé de leur faire ». Suivons cet exemple les uns et les autres; détournons-nous de l'avarice, de l'ambition, en priant Dieu de nous tendre la main et de redresser les membres qui ont défailli. Lé sujet de crainte n'est plus le même aujourd'hui. Alors c'étaient des pierres, des poutres qui allaient tomber, des corps qui allaient périr : il ne s'agit plus de cela, mais des âmes menacées du feu vengeur de l'enfer. Prions, confessons-nous, remercions Dieu pour les choses passées, prions-le pour l'avenir, afin que, délivrés du monstre terrible déchaîné parmi nous, il nous soit donné d'offrir nos actions de grâces au Dieu de bonté, au Dieu Père, avec qui gloire, puissance, honneur au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Kommentar zu den Briefen des hl. Paulus an die Epheser (BKV)

3.

Doch wir müssen das Bild noch glänzender gestalten. Diese Kirche ist nicht aus gewöhnlichen Steinen erbaut, sondern aus Gold und Silber und kostbarem Gestein, und reichlich ist überall das Gold angebracht. Aber, o der bitteren Tränen! All das hat die Tyrannei des Ehrgeizes, diese alles verzehrende Flamme, in hellen Brand gesteckt, ohne daß einer der Sache Herr geworden wäre. Wir stehen vielmehr da und staunen den Brand an, sind aber nicht mehr imstande, das Schadenfeuer zu löschen. Und selbst wenn wir auf kurze Zeit die Glut zu dämpfen vermögen, nach zwei bis drei Tagen wiederholt sich hier dasselbe, was sich auch bei einer Feuersbrunst zu ereignen pflegt: ein unter der Asche fortglimmender Funke [bricht in Flammen aus], zerstört alles und wütet gleich dem ersten Male. Und die Ursache davon? Der Ehrgeiz hat gerade die Grundsäulen der Kirche verzehrt, uns, die wir die Decke trugen, hat zuerst jene, welche den ganzen Bau zusammenhalten, dem Feuer überliefert. Deshalb konnte dieses leicht auch die übrigen Wände ergreifen. Hat beim Brande eines Hauses das Feuer einmal das Holzwerk erfaßt, so gewinnt es dadurch größere Gewalt gegen das Mauerwerk; hat es aber die Säulen erfaßt und zu Boden gestürzt, so braucht es nichts weiter, um alles übrige in Flammen aufgehen zu lassen; denn wenn die Stützen und Träger des Oberbaues einfallen, so folgt ihnen dieser von selbst und ohne weiteres nach. So ist es jetzt auch mit der Kirche gegangen; alles hat das Feuer ergriffen. Wir suchen Ehre bei den Menschen und brennen vor Ruhmbegierde, ohne das Wort Jobs zu beherzigen: „Wenn ich auch unfreiwillig sündigte, scheute ich mich vor übergroßer Menge?“1 . Sieh da eine tugendhafte Seele! Ich schämte mich nicht, sagt er, vor der S. 298 ganzen Versammlung meine unfreiwilligen Sünden zu offenbaren. Wenn aber er sich nicht schämte, so dürfen wir um so weniger uns schämen. Denn die Schrift sagt: „Bekenne du zuerst deine Missetaten, damit du gerechtfertigt werdest!“2 . Mit großer Heftigkeit hat dieses Schadenfeuer gewütet, alles ist zerstört und vernichtet.

Wir haben Gott verlassen und sind Sklaven des Ehrgeizes geworden. Wir können die Untergebenen nicht mehr zurechtweisen, weil wir selbst von dem nämlichen Fieber angesteckt sind. Wir, die von Gott gesetzt sind, die anderen zu heilen, bedürfen selbst der Heilung. Was für eine Heilshoffnung bleibt da noch übrig, wenn die Ärzte selbst fremder Hilfe benötigen? Dies sollen nicht bloß leere Worte, nicht eitle Klagen sein. Ich habe es gesagt, auf daß wir alle gemeinsam samt Weib und Kind, mit Asche bestreut und in das Bußkleid gehüllt, ohne Unterlaß fasten und zu Gott flehen, er möge uns seine Hand reichen und den schrecklichen Brand löschen. Denn wir brauchen in der Tat seine Hand, die gewaltige, die wunderbare. Größeres als von den Niniviten muß von uns geschehen. „Noch drei Tage“, hieß es, „und Ninive wird zerstört werden“3 . Das war eine furchtbare Ankündigung, voll der stärksten Drohung. Wie sollte es auch nicht? Erwarten zu müssen, daß nach drei Tagen die Stadt ihr Grab sein und alle durch ein Strafgericht umkommen werden! Ist es schon ein unerträgliches Unglück, wenn es sich trifft, daß in einem Hause zwei Kinder auf einmal sterben, und hielt Job unter allen seinen Verlusten diesen für den unerträglichsten, daß das Haus über all seinen Kindern zusammenstürzte und sie solcherart dahingerafft wurden: was müßte es dann für ein Anblick gewesen sein, nicht ein Haus, nicht zwei Kinder, sondern eine Bevölkerung von 120 000 Menschen unter den Trümmern begraben zu sehen? Ihr könnt das Entsetzliche eines solchen Unglücks ermessen.

Ist ja auch uns S. 299 vor kurzem eine solche Drohung geworden, nicht durch die Stimme eines Propheten - denn wir sind es nicht wert eine solche Stimme zu hören -, sondern durch einen Warnungsruf von oben , der vernehmlicher ertönte als Popsaunenschall [ein Erdbeben]. Doch, wie gesagt, in der Schrift heißt es: „Noch drei Tage, und Ninive wird zerstört werden.“ In der Tat eine fruchtbare Drohung, aber in keinem Punkte der gegenwärtigen Lage entsprechend. Nicht das: „Noch drei Tage“, noch auf das: „Ninive wird zerstört werden“; vielmehr sind schon viele Tage verflossen, seitdem die Kirche des Erdkreises zerstört ist und zu Boden liegt, da alle gleichmäßig von dem Übel ergriffen sind, die Würdenträger aber um so viel mehr, als bei ihnen die Nötigung eine größere ist. Wundert euch also nicht, wenn ich aufgefordert habe, mehr zu tun als die Niniviten! Weshalb? Nicht mehr Fasten allein predige ich jetzt, sondern weise hin auf jenes Heilmittel, welches auch den Fall der genannten Stadt aufhielt. Worin bestand dieses? „Es sah der Herr“, erzählt die Schrift, „daß ein jeder abstand von seinen bösen Wegen, und er änderte seinen Entschluß bezüglich des Übels, das er ihnen angedroht hatte“4 .

So wollen es auch wir miteinander machen; wir wollen abstehen von der Sucht nach Geld, von der Sucht nach Ehre und Gott bitten, er möge seine Hand ausstrecken und die gefallenen Glieder wieder aufrichten! Denn wir haben nicht die gleiche Strafe zu befürchten. Damals stand nur Einsturz von Steinen und Holz bevor und leiblicher Tod; jetzt dagegen droht nichts Derartiges, sondern stehen Seelen in Gefahr, dem Feuer der Hölle übergeben zu werden. Flehen wir zu Gott, bekennen wir unsere Schuld, danken wir ihm für die Vergangenheit, bitten wir ihn für die Zukunft, auf daß wir gewürdigt werden, von diesem bösen und gefährlichen Untier befreit, Dank emporzusenden zu dem allgütigen S. 300 Gott und Vater, mit welchem dem Sohne gleichwie dem Heiligen Geiste Herrlichkeit, Macht und Ehre sei, jetzt und allezeit und in alle Ewigkeit! Amen.


  1. vgl. Job 31,33 f. ↩

  2. vgl. Is 43,26 ↩

  3. vgl. Jon 3,4 ↩

  4. Jon 3,10 ↩

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