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Commentaire sur l'épître aux Éphésiens
3.
Mais l'eau? n'est-elle pas aussi une divinité? disent-ils. Quelle ridicule obstination ! Comment ne verrions-nous pas un Dieu dans ce qui nous sert à tant d'usages? Voilà ce qu'on dit, et l'on répète la même chose pour la terre. Quelle vérité dans ces paroles : « Dans la vanité de leur esprit, ayant l'intelligence obscurcie de ténèbres ». Mais voici qui s'applique à la conduite. Les païens sont fornicateurs et adultères. Rien de plus naturel. Se forgeant des dieux pareils, ils ont une vie conforme à leurs croyances, et s'ils peuvent échapper aux yeux des hommes, personne n'est désormais capable de les retenir. — L'idée de la résurrection est impuissante ; ils la traitent de fable. De même pour l'enfer. Et contemplez cette aberration satanique. Quand on leur parle de dieux fornicateurs, ils ne voient pas là de fable, ils croient tout; et quand on leur parle du châtiment, ils répondent : Inventions de poètes, afin de renverser toutes les bases de la vie bienheureuse.
Mais les philosophes, dira-t-on, ont inventé de belles doctrines, supérieures à celles-là de tout point. Comment? Sont-ce ceux qui font jouer un rôle à la fatalité, excluent la Providence du monde, et attribuent tout, non à quelque dessein concerté, mais à une pure combinaison d'atomes? Sont-ce ceux qui nous proposent un Dieu corporel? Lesquels donc, dites-moi? Ceux qui supposent que les hommes ressemblent par l'âme aux chiens, et veulent nous faire croire que l'on a été précédemment chien, lion, poisson 1? — Quand aurez-vous fini de déraisonner, de penser dans les ténèbres? Tout prouve en effet qu'ils sont dans les ténèbres, leurs paroles, leurs actions, leurs doctrines, leurs démarches. Celui qui est dans les ténèbres ne voit rien de ce qui est sous ses yeux ; et souvent il prend une corde pour un serpent. S'il vient à s'accrocher à une palissade, il s'imagine qu'un homme ou un démon le retient : de là mille frayeurs, mille alarmes... Tels sont les objets de leur crainte
« Ils craindront où il n'y aura pas sujet de « crainte ». Au contraire, ce qui devrait les effrayer ne les effraie point. Il en est des païens comme de ces enfants qui approchent leurs mains du feu sans précaution, s'élancent témérairement des bras de leurs nourrices vers la lumière des lampes, et qui tremblent à la vue d'un homme revêtu d'un sac. De même ces païens, à qui un des leurs 2 a dit justement : Grecs, vous êtes toujours enfants; les païens, dis-je, craignent certaines choses qui ne sont point des péchés, comme la malpropreté, le deuil, le lit, l'attente, que sais-je encore ? Mais, quant aux péchés véritables, comme la sodomie, l'adultère, la fornication, ils n'en tiennent aucun compte. Ils se lavent quand ils ont touché un mort, mais non pas quand ils ont fait des oeuvres de mort. Ils se donnent beaucoup de peine pour l'argent, et suspendent toute affaire, s'ils viennent à entendre le chant d'un coq, tant ils ont l'esprit aveuglé. Mille terreurs assiègent leur âme ; par exemple : Un tel est le premier qui m'ait rencontré, au moment où je sortais de chez moi; nécessairement il va m'arriver malheur sur malheur. Mon coquin d'esclave, en me donnant mes chaussures, m'a présenté d'abord celle de droite : accidents fâcheux, injures. Moi-même, en sortant, j'ai avancé d'abord le pied gauche : présage de malheur. Voilà pour les mauvais présages de la maison; dehors, un mouvement de mon oeil droit m'annonce des larmes [^3].
Les femmes tirent de même des pronostics des bruits que la navette et le peigne font rendre aux baguettes du métier; si le peigne, promené avec trop de force sur la trame cause un cliquetis de baguettes, c'est pour elles encore un signe ; et on en citerait mille autres aussi ridicules. Qu'un âne vienne à braire, un coq à chanter, quelqu'un à éternuer, qu'il arrive quelque chose d'imprévu , aussitôt , comme je le disais, ces captifs, ces aveugles entrent en défiance, et montrent plus de craintes serviles qu'un millier d'esclaves. Ne les imitons pas; sachons rire de tout cela, comme des hommes pour qui luit la lumière, comme des citoyens du ciel, qui n'ont rien de commun avec la terre, et ne craignons qu'une chose : pécher, offenser Dieu... Excepté cela, bravons tout avec le diable, auteur de ces chimères. En conséquence, rendons grâces à Dieu ; efforçons-nous et d'éviter nous-mêmes un pareil esclavage, et d'en arracher ceux de nos amis qui peuvent y être tombés, tirons-les de cette affreuse, de cette ridicule captivité, rendons-les plus dispos pour monter au ciel, ranimons leurs ailes engourdies, enseignons-leur la morale et la doctrine de la sagesse. Rendons grâces à Dieu en toute occurrence. Prions-le de ne pas nous déclarer indignes du présent qui nous a été fait; et en outre, faisons de notre côté, notre devoir, afin de ne pas enseigner seulement par nos discours, mais encore par notre exemple. Par là, nous pourrons obtenir la félicité sans mesure; à laquelle Unissions-nous tous parvenir, par la grâce et la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, avec qui gloire, puissance, honneur au Père et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
[^3] Le texte parait altéré ici.
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Kommentar zu den Briefen des hl. Paulus an die Epheser (BKV)
3.
Wie steht es aber mit dem Wasser? höre ich fragen; ist auch das nicht Gott? - Dieser Einwurf läuft in Wahrheit abermals auf ein lächerliches Wortgefecht hinaus. Ist das nicht Gott, wollen sie sagen, was wir zu so vielen Dingen brauchen? Gleiches gilt auch wieder von der Erde . Fürwahr: „Die Heiden wandeln in der Eitelkeit ihres Sinnes, verfinstert im Verstande.“ An unserer Stelle aber hat der Apostel damit den Lebenswandel im Auge. Die Heiden treiben Unzucht und Ehebruch. Ganz natürlich; wer sich solche Bilder von der Gottheit macht, darf sich folgerichtig alles wagen. Wenn sie den Blicken der Leute zu entgehen vermögen, ist niemand, der ihnen wehrt. Was wird die Lehre von der Auferstehung über sie vermögen, da sie in derselben nur eine Fabel erblicken? Oder die Lehre von den Höllenstrafen? Auch diese gelten ihnen als Fabeln. Betrachte die teuflische Denkweise! Wird ihnen von der Unzucht der Götter erzählt, so halten sie das nicht für Fabeln, sondern glauben daran; ist aber von der Strafe [durch die Götter] die Rede, so sagen sie: Es sind eben Dichter; diese fabeln alles mögliche daher, um den Zustand eines glücklichen Lebens allseits zu untergraben. - Aber die Philosophen, wirft man ein, haben doch ein Resultat gewonnen, das unter allen Umständen Achtung einflößt und vor jenen Lehren entschieden den Vorzug verdient. - Wie? Sollten damit jene gemeint sein, die die Theorie vom blind waltenden Verhängnis aufstellen und behaupten, das Weltall sei nicht das Werk planvoller Weisheit, und es gebe keine Vorsehung, sondern alles habe sich aus Atomen zusammengesetzt? Oder jene, die einen körperlichen Gott annehmen? Oder welche eigentlich, ich bitte dich? Etwa jene, die aus den Menschenseelen Hundeseelen machen und den Leuten einreden, man sei schon einmal ein S. 324 Hund, ein Löwe, ein Fisch gewesen? Wie lange höret ihr nicht auf, albernes Zeug zu schwätzen, „verfinstert im Verstande“? Als wären sie wirklich in Dunkel gehüllt, so ist all ihr Reden und Handeln, sowohl in bezug auf die Glaubenslehre als auf den Lebenswandel.
Wer von Finsternis umgeben ist, unterscheidet nichts von dem, was vor ihm liegt, sondern sieht oft einen Strick für eine leibhaftige Schlange an; bleibt er an einem Zaune hängen. so glaubt er, ein Mensch oder gar der Teufel halte ihn fest, und ist voller Angst und Bestürzung. Solches fürchten sie. „Sie fürchten sich“, sagt die Schrift, „wo kein Grund zur Furcht ist“[Ps 52,6]. Was sie dagegen mit Recht fürchten sollten, das fürchten sie nicht. Wie die kleinen Kinder auf den Armen der Amme die Hände unvorsichtig nach dem Feuer und keck nach dem Lichte ausstrecken, dagegen sich vor einem vermummten Manne fürchten: so fürchten auch diese Heiden, als wären sie in der Tat ewig kleine Kinder - wie denn auch einer der Ihrigen sagt: „Die Griechen bleiben ewig Kinder“, - solche Dinge, die nicht sündhaft sind, wie z. B. Schmutz am Körper, eine Leiche, ein Totenbett, gewisse Unglückstage, und was dergleichen mehr ist, während sie über wirkliche Sünden, Päderastie, Ehebruch, Unzucht kaum ein Wort verlieren. Du kannst beobachten, wie einer wohl nach der Berührung eines toten Körpers sich durch ein Bad reinigt, nicht aber nach der Verrichtung toter Werke; wie er mit allem Eifer auf Gelderwerb bedacht ist, dagegen wähnt, mit einem einzigen Hahne sei alles ausgeglichen. So sehr sind sie „verfinstert im Verstande“. Ihre Seele ist angefüllt mit vielerlei Schreckbildern. So kann man z. B. hören: „Wie ich zum Hause hinausging, begegnete mir zuerst der und der.“ Da muß auf jeden Fall alles mögliche Unheil eintreffen. - „Jetzt hat mir der verfluchte S. 325 Sklave beim Anziehen der Schuhe zuerst den linken gereicht.“ Das bedeutet Unglücksfälle und Streitigkeiten der schlimmsten Art. -
„Ich bin beim Ausgehen mit dem linken Fuß zuerst über die Schwelle geschritten.“ Auch das ist ein Zeichen von Unglück; und zwar sind es Übel, die das Haus betreffen. - „Kaum war ich ausgegangen, da zuckt mir das rechte Auge in die Höhe.“ Das läßt auf Tränen schließen. - Und die Frauen wieder halten es für eine Vorbedeutung, wenn das Geschirr klappernd an den Webstuhl stößt, wenn sie mit dem Kamme den Einschlag festschlagen. Auch wenn sie den Einschlagfaden mit dem Kamm herabschlagen und dabei etwas heftig zu Werke gehen, so daß das obere Geschirr infolge des starken Anschlages klappernd an den Webstuhl stößt, machen sie daraus eine Vorbedeutung: und so aus unzähligen anderen Lächerlichkeiten. Schreit ein Esel, kräht ein Hahn, niest jemand, kurz, ereignet sich was immer, so wittern sie, wie von tausend Fesseln gebunden oder, um einen früheren Ausdruck zu gebrauchen, wie in Finsternis befangen, alles mögliche Unheil dahinter und fühlen sich viel abhängiger als tausend Sklaven.
Machen wir es nicht auch so! Laßt uns vielmehr als Menschen, die im Lichte leben, deren Wandel im Himmel ist und die mit der Erde nichts gemein haben, alle diese Dinge verlachen und nur eines für furchtbar halten, die Sünde und die Beleidigung Gottes! Sind wir davon frei, so wollen wir alles übrige verlachen samt dem, der solches aufgebracht hat, dem Teufel. Danken wir Gott für diese Gnade!„ Bemühen wir uns, daß wir nie selbst in derartige Sklaverei geraten; und wenn einer von unseren Lieben darin gefangen ist, so zerreißen wir seine Fesseln, befreien wir ihn aus dieser schlimmen und lächerlichen Haft, ermöglichen wir ihm den Lauf zum Himmel, richten wir seine beschwerten Fittiche zum Fluge nach oben und lehren wir ihn das Streben nach wahrer Weisheit in Wandel und Glauben! Danken wir S. 326 Gott für alles; bitten wir ihn, daß wir der verliehenen Gabe nicht unwürdig erscheinen mögen! Bemühen wir uns zugleich mit diesen, auch das Unsrige beizutragen, damit wir nicht bloß mit Worten, sondern auch durch die Tat lehren. Auf diese Weise werden wir die unendlichen Güter erlangen können, deren wir alle teilhaftig werden mögen durch die Gnade und Menschenfreundlichkeit unseres Herrn Jesus Christus, mit welchem dem Vater sowie dem Heiligen Geiste Herrlichkeit, Macht und Ehre dei, jetzt und allezeit und in alle Ewigkeit“ Amen.