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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistulam ad Ephesios commentarius Commentaire sur l'épître aux Éphésiens
HOMÉLIE II.

1.

Partout Paul s'est efforcé de montrer l'ineffable bonté de Dieu pour nous, autant qu'il lui a été possible. En effet, qu'il était impossible d'en tracer une parfaite image, c'est ce qu'il reconnaît lui-même en disant : « O profondeur du trésor et de la sagesse et de la science de Dieu ! que ses jugements sont «impénétrables, et ses voies impossibles à suivre! » Du moins il la fait éclater autant qu'il est possible. Que signifie donc ceci : « En qui nous aussi nous avons été appelés par le sort ». Il a dit plus haut : « Il nous a élus ». Il dit ici : Nous avons été appelés par le sort. Mais le sort est l'effet du hasard, non du choix ni du mérite : c'est chose aveugle et fortuite qui souvent laisse de côte les hommes vertueux pour mettre en lumière ceux qui ne valent rien. Aussi voyez comment il se reprend: « Ayant été prédestinés selon le décret de celui qui fait toutes choses ». C'est-à-dire: Ce n'est pas au hasard que nous avons été tirés au sort ni élus : car c'est Dieu qui nous a élus, et c'est Dieu qui nous a. tirés au sort. Il y a eu un dessein. C'est ainsi qu'il dit encore dans l'épître aux Romains : « A ceux qui sont appelés selon le dessein ». Ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés. Après avoir commencé par dire : « A ceux qui sont appelés selon le dessein », voulant montrer en même temps quelle est leur supériorité sur les autres, il parle de tirage au sort, afin de ne pas supprimer le libre arbitre. Il fait donc figurer ce qui caractérise plus particulièrement le bonheur. En effet, les faveurs du sort ne sont pas dues au mérite, mais, pour ainsi parler, à une simple rencontre. C'est comme s'il disait: Après un tirage au sort il nous a élus. En somme, après que nous avons été prédestinés par son libre arbitre, en d'autres termes, après qu'il nous eut élus pour lui-même, il nous a mis à part : par exemple, il nous voyait avant que le sort nous eût désignés. Car la prescience de Dieu est merveilleuse, et connaît toutes choses avant leur naissance.

Mais vous, considérez comment partout il s'applique à montrer que ce n'est pas par suite d'un repentir, mais dès l'origine, que les choses avaient été disposées de la sorte, de façon que vous n'avez en cela aucun désavantage à l'égard des Juifs, et par cette raison il fait tout pour cela. Comment donc le Christ lui-même dit-il : « Je n'ai pas été envoyé, sinon vers les brebis perdues de la maison d'Israël? » (Matth. XV, 24.) Et ailleurs il dit à ses disciples : « N'allez pas sur le chemin des nations, et n'entrez pas dans la ville des Samaritains ». (Matth. x, 5.) Et le même Paul dit encore : « Il était nécessaire que la parole de Dieu vous fût dite en premier lieu; mais (444) puisque vous l'avez repoussée et que vous ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, voici que nous nous tournons vers les gentils ». (Act. III, 46.) Si l'Écriture s'exprime ainsi, c'est pour qu'on ne croie pas que cela n'était pas dans les desseins de Dieu. « Selon le décret de celui qui fait toutes choses suivant le conseil de sa volonté ». C'est-à-dire qu'il n'a rien fait postérieurement, qu'il avait tout disposé dès l'origine. C'est ainsi qu'il conduit les choses à terme suivant le dessein de sa volonté. De sorte que s'il a appelé les gentils, ce n'est point parce que les Juifs ne l'écoutaient pas ; c'est sans y être forcé, sans y être poussé par ce motif. « Afin que nous soyons à la louange de sa gloire, nous qui les premiers avons espéré dans le Christ : en qui, vous aussi, ayant entendu la parole de vérité, l'Évangile de votre salut ». — « En qui », c'est-à-dire, par qui. Observez que partout le Christ est auteur de toutes choses et ne reçoit jamais le nom de ministre ni celui de serviteur. De même ailleurs, dans l'épître aux Hébreux, il dit: « Celui qui autrefois avait parlé à vos pères dans les prophètes, aux derniers jours vous a parlé dans le Fils » c'est-à-dire, par le Fils. « Le discours de vérité », et non plus le discours d'image ou de figure.

« L'Évangile de votre salut». C'est avec raison qu'il emploie cette. expression, faisant allusion d'une part à la loi, de l'autre à la punition future. Tel est en effet le caractère de la bonne nouvelle qui empêche la perte de ceux qui méritaient de périr. « En qui ayant cru; vous avez été marqués du sceau dans l'Esprit de la promesse, qui est saint, qui est le gage de notre héritage ». Encore une marque d'infinie Providence que ce sceau : nous n'avons pas été seulement mis à part, désignés par le sort, mais encore scellés. Comme si quelqu'un lui avait révélé ceux qui devaient tomber au sort, Dieu les a mis à part pour la foi, les à scellés pour qu'ils fussent admis à l'héritage futur.

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