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Commentaire sur l'épître aux Philippiens
4.
Nous pouvons donc, indirectement, participer à la grâce apostolique des dangers et des tribulations : je vous en supplie, mes frères, sachons y prendre notre part. Combien parmi ceux qui sont ici voudraient..., ou plutôt tous sans exception , ne voudriez-vous pas partager avec Paul ces biens que l'éternité nous garde? Or, ce but magnifique, facilement vous pouvez l'atteindre , si vous le voulez; oui, à ceux qui représentent le ministère apostolique, à ceux qui souffrent pour Jésus-Christ, veuillez prêter aide et secours. Voyez-vous un frère en danger? Tendez-lui la main. Apercevez-vous un de vos maîtres en plein combat? Assistez-le. — Mais, répondez-vous, aucun ne peut être comparé avec Paul. — Quoi ! sitôt l'orgueil ! sitôt le jugement téméraire ! Que personne n'approche de ce grand Paul, je vous le concède. Mais cependant, d'après Jésus-Christ, « celui qui reçoit le prophète en son nom de prophète, recevra la récompense du prophète ». Les Philippiens étaient-ils donc admirables, par la raison qu'ils aidaient Paul personnellement? Nullement ; mais c'est qu'ils entraient en communion avec l'apôtre, avec le héraut de l'Evangile. Paul ne méritait tant d'honneur que parce qu'il souffrait pour Jésus-Christ. Grand comme l'apôtre, nul ne peut l'être; et que dis-je? comme lui ! de lui, d'un tel saint, nul n'approche. Mais la prédication est la même aujourd'hui qu'alors.
Au reste, les Philippiens prenaient part à ses travaux, non pas seulement depuis qu'il était dans les fers , mais dès le principe. Voici ses propres termes : « Or, vous savez, mes frères de Philippes, qu'après avoir commencé à vous prêcher l'Evangile, aucune église ne m'a fait part de ses biens en reconnaissance de ceux que j'apportais : vous seuls exceptés, cependant ». Et pourtant sans parler des dangers proprement dits, le Maître de la parole rencontre bien des ennuis : veilles, fatigues de la parole et de (10) l'enseignement, dures critiques et accusations, plaintes, reproches, jalousies. N'est-ce rien, dites-moi, que de s'exposer à mille contradictions, lorsqu'après tout on aurait le droit absolu de ne penser qu'à soi et à ses intérêts personnels ?
Hélas ! où en suis-je? Enfermé dans une alternative redoutable, j'hésite,. je ne sais que résoudre. D'un côté, je désire vous exhorter, .vous déterminer à prendre soin des saints de Dieu et à les aider de tous vos efforts reconnaissants ; de l'autre, je crains que mon langage ne semble pas dicté par l'intérêt que je vous porte , mais plutôt par celui de mes clients....
Hé bien ! sachez que c'est pour vous et non pour eux que je plaide en ce moment, et si vous daignez m'écouter, les raisons que j'apporte vous auront bientôt convaincus. — Les avantages de l'aumône sont beaucoup plus grands pour vous que pour eux; si vous faites l'aumône, vous ne donnez, après tout, que de ces richesses dont bientôt, bon gré mal gré, vous devez subir la privation, le dépouillement. Ce que vous recevez, au contraire, est d'un prix immense, j'ose dire même, hors de comparaison. Quand vous donnez, n'avez-vous pas la confiance de recevoir? Si tel n'est pas votre sentiment, ne donnez pas, je vous le dis, tant j e suis loin de parler pour les pauvres. Non, si quelqu'un ici n'est pas tout d'abord convaincu qu'en donnant, il recevra: davantage et fera un gain magnifique, qu'il sera bien plus l'obligé que le bienfaiteur, alors qu'il ne donne pas ! Sa conviction est-elle qu'il dépense sans recevoir, qu'il s'abstienne! Pour ma part, ma grande inquiétude dans ce moment n'est pas de trouver la nourriture des saints : si vous ne donnez pas, un autre donnera. Mon seul désir, le voici : puissiez-vous avoir un doux remède contre vos péchés ! En ne donnant pas avec ces dispositions, vous n'avez pas de remède à attendre. L'aumône, en effet, ce n'est pas le don , c'est l'empressement et la joie à donner, c'est la reconnaissance envers celui qui reçoit. Paul l'a prononcé : « Rien par force, rien avec regret : « Dieu aime qu'on donne avec joie ». Pour ne pas donner ainsi, conservez plutôt : ce serait une perte et non pas une aumône.
Si donc vous êtes persuadés que vous gagnez et non pas vos obligés, ne soyez pas moins convaincus que le profit pour vous est incomparable. Leur corps sera nourri : votre âme deviendra belle et splendide. En acceptant, leurs péchés ne sont pas effacés; vous retranchez de vos comptes de nombreuses offenses. Ainsi , prenons part à leurs travaux, à leurs combats, afin de partager un jour leur couronne. On a vu des particuliers adopter des rois et des empereurs, avec ridée qu'ainsi ils recevaient autant qu'ils donnaient 1. Adoptez, vous, Notre-Seigneur Jésus-Christ : vous placez ainsi votre fortune en toute sûreté. Voulez-vous être aussi les coassociés de saint Paul ?... Mais que parlé-je de Paul, quand au fond c'est Jésus-Christ lui-même qui reçoit.
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Rien n'était plus commun, sous les empereurs romains, que ces adoptions étranges du souverain par les particuliers; ceux-ci les faisaient héritiers de leurs biens, pour sauver à la fois et leurs fortunes et leurs vies, objets des convoitises impériales. ↩
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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Philipper (BKV)
4.
Da man also auch auf andere Weise an der Gnade, an den Prüfungen und Trübsalen nämlich, teil- S. 23 nehmen kann, so bitte ich inständig, laßt auch uns daran teilnehmen! Wie viele von den hier Anwesenden möchten — ja ihr alle möchtet wohl mit Paulus teilnehmen an den verheißenen Gütern! Ihr könnt es, wenn ihr entschlossen seid, denen, welche das Amt des Apostels übernommen haben, in ihren Bedrängnissen, die sie um Christi willen erdulden, Beistand und Hilfe zu leisten. Du siehst den Bruder in Gefahr? Reiche ihm die Hand! Du siehst den Lehrer angegriffen? Steh ihm zur Seite! – Aber, wendet man ein, keiner läßt sich mit Paulus vergleichen. — Siehe die Verwegenheit, siehe das vermessene Urteilen! Keiner läßt sich mit Paulus vergleichen: Das räume auch ich ein. Allein der Herr sagt: „Wer einen Propheten aufnimmt auf den Namen eines Propheten hin, wird den Lohn eines Propheten empfangen1.“ Verdienten etwa die Philipper deshalb Bewunderung, weil sie den Paulus unterstützten? Nein, nicht deshalb, sondern weil sie (in seiner Person) einen unterstützten, der die Verkündigung des Evangeliums übernommen hatte. Paulus selbst war nur deshalb so ehrwürdig, weil er solches um Christi willen litt. Dem hl. Paulus freilich kommt niemand gleich. Doch was rede ich von Gleichkommen? An diesen Heiligen reicht niemand auch nur von ferne heran. Aber die Verkündigung des Evangeliums ist gegenwärtig dieselbe wie damals. — Doch nicht nur, als Paulus in Banden lag, nahmen die Philipper an ihm Anteil, sondern von allem Anfang an. Höre nämlich seine eigenen Worte: „Aber auch ihr, Philipper, wißt, daß im Anfange des Evangeliums keine einzige Gemeinde mit mir in das Verhältnis von Einnahme und Ausgabe getreten ist, als ihr allein2.“ Auch abgesehen von Gefahren, hat der Lehrer viele Mühe auszustehen: Nachtwachen, ermüdendes Reden in Predigt und Lehre, Vorwürfe, Anklagen, Beschuldigungen, Verleumdungen. Ist das eine Kleinigkeit, sich dem Tadel von tausend Zungen auszusetzen, während man bloß für sich selbst sorgen könnte? — Ach, was soll ich tun? Mitten zwischen zwei Schwierigkeiten bin ich hin- S. 24 eingeraten. Ich möchte euch anspornen und ermahnen, den Heiligen Gottes Unterstützung und Beistand zu leisten; ich fürchte aber, man möchte dies dahin mißverstehen, daß ich nicht so fast in eurem, als in ihrem Interesse spreche. Wisset aber, daß ich dies nicht in ihrem, sondern in eurem Interesse sage! Und wenn ihr mir Gehör schenken wollt, so sollen euch meine Worte selbst davon überzeugen. — Der Gewinn ist nicht der gleiche für euch und für sie. Ihr nämlich, wenn ihr gebet, gebt nur das, was ihr ein bißchen später gern oder ungern doch aufgeben und andern überlassen müßt; was du aber empfängst, ist weit größer und wertvoller. Oder seid ihr nicht der Meinung, daß ihr empfangen werdet, wenn ihr gebet? Denn wenn ihr nicht dieser Meinung seid, so mute ich euch auch nicht zu, daß ihr geben sollt; so wenig führe ich das Wort zu Gunsten jener. Wer nicht schon im voraus die Überzeugung gewonnen hat, daß er viel mehr empfängt statt gibt, daß er tausendfach (dabei) gewinnt, daß er Wohltaten erhält, nicht Wohltaten spendet, der gebe nichts! Wer da meint, dem Empfänger eine Gnade zu erweisen, der gebe nichts! Denn es ist mir nicht so sehr darum zu tun, daß die Heiligen ihren Unterhalt bekommen; wenn du nicht gibst, so wird ein anderer geben. Meine eigentliche Absicht geht somit dahin, euch Trost zu verschaffen wegen eurer Sünden; wer aber nicht in der angedeuteten Weise gibt, der wird keinen Trost daraus schöpfen. Denn nicht in dem Geben an sich besteht die Barmherzigkeit, sondern darin, daß man bereitwillig, daß man freudig, daß man mit dem Gefühle schuldiger Dankbarkeit gegen den Empfänger gibt. Denn es heißt: „Nicht mit Traurigkeit noch aus Zwang; denn einen fröhlichen Geber liebt Gott3.“ Wer also nicht solcherart geben will, der gebe lieber nichts; denn das wäre eine Geldbuße, nicht ein Almosen. Wenn ihr demnach wißt, daß ihr dabei gewinnt, nicht jene, so wißt ihr (auch), daß euch der größere Gewinn zufällt. Denn jene empfangen nur den Unterhalt für den Leib, ihr aber die Gottwohlgefälligkeit für die Seele; jenen wird keine ihrer Sünden S. 25 nachgelassen, wenn sie Almosen empfangen, euch aber wird eine Menge von Missetaten getilgt. — Laßt uns also teilhaben an ihren Kämpfen, damit wir auch teilhaben an ihren großen Kampfpreisen! Wer den König zum Erben einsetzt, glaubt weniger zu geben, als zu empfangen. Setze du Christus zum Erben ein, so wirst du volle Sicherheit erlangen! Du möchtest mit Paulus Anteil haben? Was sage ich mit Paulus, da doch Christus selbst der Empfänger ist?