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Commentaire sur l'épître aux Philippiens
5.
Mais je veux vous convaincre encore que votre seul intérêt m'ouvre la bouche, que j'agis pour vous et non pour les autres. Ainsi, parmi les prélats de l'Eglise, en est-il qui vive dans l'aisance, hors de tout besoin, fût-il d'ailleurs un saint, ne lui donnez rien : préférez-lui cet autre ministre de Dieu, moins admirable peut-être , mais qui n'a point le nécessaire. Pourquoi? Ah l c'est qu'ainsi le veut Notre-Seigneur lui-même, quand il dit : « Quand vous donnez un repas , un banquet, n'invitez pas vos amis ni vos parents, mais plutôt les infirmes, les boiteux, les aveugles, ceux enfin qui ne pourront vous rendre la pareille ». (Luc, XIV, 12, 13.) Ainsi les invitations ne doivent pas se faire au hasard : préférez les gens affamés, altérés, nus ; les étrangers., les riches tombés dans la misère. Car le Seigneur n'a pas dit simplement : Vous m'avez nourri ; il ajoute : Vous avez nourri ma faim : « J'avais faim » , dit-il, « vous m'avez vu, et vous m'avez donné à manger ». (Matth. XXV, 35.) Telle est sa maxime en son entier. Or s'il faut nourrir celui qui a faim, par cela seul qu'il a faim , à plus forte raison, si le nécessiteux est un saint. S'il est saint, mais sans nécessité, ne donnez pas; vous n'y trouveriez aucun bénéfice pour vous, puisque le commandement de Jésus n'est pas pour lui ; je dirai mieux, recevant sans avoir besoin, il n'est plus un saint. Reconnaissez-vous que mon langage s'inspire ici non pas d'un vil motif d'intérêt, ruais uniquement de votre propre avantage ?
Nourrissez donc l'affamé pour ne pas nourrir un jour le feu de l'enfer. Le nécessiteux qui s'alimente d'une partie de vos biens, sanctifie toutes vos autres richesses. Rappelez-vous comment une veuve a nourri le prophète Elie elle a bien moins donné que reçu; elle a été nourrie plutôt que nourricière. De nos jours cela arrive aussi, et mieux encore. Ce n'est plus seulement une mesure de farine ou d'huile ; mais quoi? Le centuple, mes frères, et la vie éternelle qui nous est donnée en échange de nos minces largesses : la miséricorde est si bien la nature même de Dieu ! Pensez donc à la nourriture spirituelle; déposez dans la vie présente un levain pur et fécond ! — C'était une veuve, la famine régnait : rien ne l'arrête; elle avait des enfants, et l'amour maternel ne la retient pas. Sa générosité l'élève aussi haut que la veuve de l'Evangile qui laissa tomber deux oboles dans le tronc du temple. Elle ne s'est pas dit à elle-même Quel avantage me vaudra ma conduite? Cet homme, qui me demande, s'il avait usé de ses forces, n'aurait pas faim ; il eût pu conjurer cette sécheresse, et ne pas partager la misère générale ! Sans doute il a mérité lui-même la colère de Dieu ! Elle n'a pas eu de semblables pensées. — Voyez-vous comme il est beau d'être bienfaisant en toute simplicité et sans s'inquiéter avec- excès de la personne qui souffre le besoin? Si elle avait voulu trop approfondir; son esprit aurait hésité, elle n'aurait pas eu la foi. Ainsi Abraham, s'il avait voulu creuser et s'inquiéter, n'aurait pas reçu les anges. Car-il est impossible, je le répète, impossible d'être bienfaisant pour un saint, quand on s'arrête à des doutes éternels. Au contraire on s'expose à obliger des trompeurs. Et pourquoi? Le voici : l'homme pieux ne cherche pas à paraître tel, il ne s'enveloppe pas de ce manteau, dût-il être méprisé. L'imposteur, au contraire, qui s'en fait un art, a bien soin de se cacher derrière un masque de piété impénétrable. Aussi, tout en faisant le bien à des gens qui ne paraissent point être saints et pieux, on a la chance d'obliger les personnes pieuses, tandis qu'en cherchant trop ceux qui ont la réputation de vertu, on tombe souvent à faire du bien à des impies. Je vous en prie donc, agissons en toute simplicité. Supposons, en effet, que voilà un imposteur qui s'avance : vous n'avez pas mission de faire son examen. « Donnez » , dit Jésus, « à quiconque vous demande» ; et ailleurs « N'oubliez pas le condamné à mort ! » Bien de ces gens qui subissent la peine capitale, n'y sont condamnés qu'après avoir été surpris en flagrant délit de crime. Et toutefois on vous dit : « Ne l'oubliez pas ! » Ainsi deviendrons-nous semblables à Dieu; ainsi vraiment admirables à ses yeux, nous pourrons conquérir les biens immortels ; puissions-nous tous y parvenir, etc., etc.
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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Philipper (BKV)
5.
Damit ihr aber einsehet, daß ich mit allem, was ich rede und tue, nur euer Bestes will und mich nicht um das sorgenfreie Auskommen der andern kümmere —: Wenn irgendein Vorsteher der Kirche im Wohlstande lebt und nichts bedarf, so gib ihm nichts, selbst wenn er ein Heiliger wäre, sondern ziehe ihm den vor, der sich in dürftigen Verhältnissen befindet, ob er auch nicht so vortrefflich ist! Warum denn das? Weil auch Christus es so haben will, z. B. wenn er sagt: „Wenn du ein Mittag- oder Abendmahl gibst, so lade nicht deine Freunde und Verwandten ein, sondern die Krüppel, die Lahmen, die Blinden, die es dir nicht vergelten können1.“ Denn nicht darauf kommt es an, daß man überhaupt derartige Empfänge veranstaltet, sondern daß es für die Hungrigen, die Durstigen, die Nackten, die Fremdlinge, die aus Reichtum zu Bettlern Gewordenen geschieht. Christus sagte nicht schlechthin; „ich wurde gespeist“, sondern: da ich hungerte. „Denn ihr habt mich hungrig gesehen“, heißt es, „und habt mich gespeist2.“ — Die Verpflichtung ist eine doppelte: Muß man überhaupt schon den Hungrigen speisen, dann um so mehr, wenn der Hungrige dazu ein Heiliger ist. — Wenn also einer heilig ist, aber nichts bedarf, so gib ihm nichts! Denn dabei ist kein Gewinn; das hat Christus nicht befohlen; noch mehr: Wer im Wohlstande lebt und dennoch Almosen annimmt, der ist gar nicht heilig. — Siehst du jetzt, daß dies nicht aus schnöder Gewinnsucht von uns gesprochen worden ist, sondern um eures S. 26 Vorteils willen? Speise den Hungrigen, damit du nicht das Feuer der Hölle speisen mußt! Indem jener von dem Deinigen gibt, segnet er sogar die Überbleibsel. Erinnere dich, wie die Witwe den Elias speiste3! Sie speiste ihn nicht so fast, als sie von ihm gespeist wurde; sie gab ihm nicht so fast, als sie von ihm empfing. Dies geschieht in viel großartigerer Weise auch jetzt noch. Denn nicht Mehltopf und Ölkrug, sondern was? — hundertfältiger Lohn und ewiges Leben ist die Vergeltung für solchen Liebesdienst. Du wirst der Gegenstand des göttlichen Erbarmens, die geistige Speise, ein reiner Sauerteig. — Jenes Weib war Witwe, der Hungertod stand ihr bevor, und doch hinderte sie das alles nicht. Sie hatte Kinder, und doch ließ sie sich dadurch nicht abhalten. Sie glich jener andern Witwe, welche zwei Heller4 in den Opferkasten warf5, Sie sprach nicht bei sich selber; Was werde ich von diesem bekommen? Er selbst bedarf ja meiner. Wenn er etwas vermöchte, so würde er nicht Hunger leiden; er würde der Trockenheit ein Ende machen, würde nicht der gleichen Not unterworfen sein. Vielleicht hat auch er Gott beleidigt. Sie dachte nichts Derartiges. Siehst du, wie gut es ist, mit Einfalt wohlzutun und nicht kleinlich dem nachzufragen, welchem man die Wohltat erweist! Hätte sie sich neugierig erkundigen wollen, so wäre sie vielleicht an ihm irre geworden, hätte ihm keinen Glauben geschenkt. So würde wohl auch Abraham die Engel nicht gastlich aufgenommen haben, wenn es ihm einfiel, sie vorwitzig auszuforschen. Denn es ist unmöglich, ganz und gar unmöglich, daß einer, der hierin mit peinlicher Genauigkeit verfährt, jemals zu dem (erwünschten) Ziele kommt; sondern gerade solche fallen zumeist Betrügern in die Hände. — Wieso? — Ich will es euch sagen. Der Fromme will seine Frömmigkeit nicht zur Schau tragen und umgibt sich selten mit einem Heiligenscheine, selbst auf die Gefahr hin, verächtlich abgewie- S. 27 sen zu werden; der Betrüger dagegen, der die Sache handwerksmäßig betreibt, bindet sich die schwer zu durchschauende Maske großer Frömmigkeit vor. Wer daher auch gegen die scheinbar Nichtfrommen wohltätig ist, wird die Frommen nicht verfehlen; wer hingegen nur die im Rufe der Frömmigkeit Stehenden aufsucht, wird häufig auf Nichtfromme verfallen.
Darum laßt uns, ich bitte euch, alles mit Einfalt tun! Denn gesetzt auch, derjenige, der sich an uns wendet, sei ein Betrüger; du bist nicht verpflichtet, dieses auszuklügeln. Denn es steht geschrieben: „Jedem, der dich bittet, gib6!“ und: „Unterlaß nicht zu erlösen, die man zum Tode führt7!“. Nun aber erleiden die zur Hinrichtung Geführten der Mehrzahl nach diese Strafe als überwiesene Verbrecher; dennoch heißt es: „Unterlaß nicht!“ Denn dadurch werden wir Gott ähnlich sein, so werden wir Bewunderung ernten und die ewige Seligkeit erlangen, deren wir alle teilhaftig werden mögen durch die Gnade und Menschenfreundlichkeit unseres Herrn Jesus Christus, mit welchem dem Vater gleichwie dem Hl, Geiste Herrlichkeit, Macht und Ehre sei, jetzt und allezeit und in alle Ewigkeit. Amen.