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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In epistulam ad Philippenses

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Commentaire sur l'épître aux Philippiens

3.

Ici toutefois que nul ne perde espoir ; les biens éternels ne nous sont point offerts à prix d'argent; non, telle n'est point la monnaie du ciel; le ciel s'achète par notre libre volonté, par le courage viril qui nous fait jeter l'argent même, par la sagesse, par le mépris des choses de la terre, par l'humanité, par l'aumône. Si l'argent payait de tels biens, la veuve qui laissait tomber deux oboles dans le tronc n'aurait pas reçu beaucoup ; mais comme le bon vouloir est la grande puissance et qu'elle apportait tout le désir de son coeur, elle a tout reçu. Ne disons donc jamais que l'or achète le céleste royaume; ce n'est pas l'or, non, mais l'intention, mais la bonne volonté qui se traduit par ce sacrifice d'argent. Mais, direz-vous, encore faut-il être riche? Non, non, la richesse n'est point nécessaire, la bonne volonté suffit. Ayez-la, et avec deux oboles vous pourrez acheter un trône ; sinon, deux mille talents d'or n'auraient pas la vertu de deux oboles. Pourquoi? C'est qu'ayant beaucoup, vous donnez bien peu; l'aumône que vous faites n'atteint pas celle de la pauvre veuve. Moins que la veuve vous avez apporté l'empressement et le bon coeur qui donne. Cette femme s'est dépouillée de tout; que dis-je? non, elle ne s'est pas dépouillée de tout, elle s'est tout donné. Dieu a mis le ciel à prix, non pour vos talents d'or, mais pour une somme de bon vouloir; non pas même pour votre vie, mais pour une généreuse intention. Donner une vie, en effet, qu'est-ce après tout? Ce n'est qu'un homme; et un homme, c'est encore un prix bien inférieur.

« Vous m'avez envoyé deux fois à Thessalonique de quoi satisfaire aux besoins ». Nouvel et grand éloge des Philippiens dont la pauvre cité le nourrissait même pendant son séjour dans la capitale de la province. Remarquez cependant ses paroles. Comme en témoignant toujours qu'il était hors de besoin, il craignait (je l'ai dit déjà) de les rendre moins zélés, après leur avoir montré de tant de manières que personnellement il ne manquait de rien, il a soin de leur rendre ce fait, plus (96 évident encore par un seul mot: « Aux besoins», écrit-il, et. non « à mes besoins », sauvant ainsi la dignité et les bienséances. Et, non content de ce trait, il va poursuivre dans le même sens; il va corriger ce que ses éloges pourraient avoir de trop vil et de trop abaissé.

« Ce n'est pas »,continue-t-il, « que je désire vos dons », suivant l'idée déjà exprimée autrement par lui quand il disait : « Je ne parle pas sous l'empire du besoin ». Ceci est moins fort toutefois que la première manière d'écrire. Autre chose est ne pas chercher ni désirer, quand on est dans le besoin ; autre chose est ne pas même se croire dans le besoin quand réellement on s'y trouve. « Ce n'est pas que je désire vos dons; mais je désire qu'il en revienne, pour votre compte et non pour le mien, un profit considérable ». Voyez-vous comme l'aumône leur amasse des fruits? Je ne parle pas ici, dit-il, dans mon intérêt, mais dans le vôtre et pour votre salut. Je ne gagne rien, moi, en recevant; tout le bien est pour ceux. qui donnent, et non pour ceux qui reçoivent; les premiers ont en réserve une récompense infinie ; les seconds consomment ce qui leur est ainsi donné. Nouvel éloge, mais non sans quelque aveu d'un besoin; car s'il adit: « Je ne désire pas », craignant qu'ils ne se ralentissent, il ajoute : « Maintenant j'ai tout reçu et je suis dans l'abondance », c'est-à-dire, votre aumône a réparé même les oublis précédents. C'est encore une manière certaine d'exciter leur zèle charitable. Il remercie : or, tout bienfaiteur, quand il a fait des progrès dans la sagesse chrétienne, désire d'autant plus trouver chez l'obligé la reconnaissance. « J'ai tout reçu, j'abonde ». C'est comme s'il disait: Non-seulement vous avez réparé les oublis du passé, mais vous avez même comblé la mesure et au delà. Mais ne vont-ils pas voir ici un reproche? Il le prévient parles sages précautions de tout ce passage. En effet, il avait dit : « Ce n'est pas que je désire vos dons », et plus haut : « Enfin, un jour vous avez refleuri », leur montrant ainsi qu'ils acquittaient une dette en retard ; le terme « j'ai reçu » de cette phrase même, rappelle qu'il a touché comme le montant d'une rente, comme les fruits d'un champ. Mais aussitôt il déclare qu'ils ont donné bien au-delà de leur dette : « J'ai tout reçu, j'abonde, je suis rempli de vos biens »; et ce n'est pas à l'aventure, ce n'est pas par excès de tendresse que j'en fais l'aveu; quoi donc? «C'est que j'ai reçu par Epaphrodite ce que vous m'avez envoyé comme une obligation d'agréable odeur, comme une hostie que Dieu accepte volontiers et qui lui est agréable ». Mon Dieu ! à quelle hauteur il élève leur aumône! Ce n'est pas moi qui ai reçu, dit-il, c'est Dieu par moi; aussi quand je n'aurais aucun besoin, n'y regardez pas; Dieu n'avait pas besoin assurément, et pourtant il a reçu; à ce point que la sainte Ecriture n'a pas craint de dire : « Le Seigneur a « respiré in parfum agréable» (Gen. VIII , 2) ; ce qui indique évidemment une joie de Dieu. Vous savez, oh ! vous savez comme notre âme est délicieusement impressionnée par un suave parfum, quelle douceur et quelle volupté elle y trouve. Eh bien ! l'Ecriture sainte n'a pas fait difficulté d'attribuer à Dieu une expression aussi humaine, aussi abaissée, pour faire comprendre aux hommes comment il recevait leurs présents. Car ce n'étaient sans doute ni l'odeur, ni la fumée qui rendaient un sacrifice agréable; mais bien le coeur qui l'offrait; sinon, les dons mêmes de Caïn auraient été agréés. Et toutefois, l'Ecriture atteste cette joie de Dieu; et comment s'expliquer cette joie ? C'est que les hommes ne savent pas comprendre d'autre langage. Aussi l'Etre bienheureux, qui est au-dessus de tout besoin, témoigne de sa joie, de peur que les hommes, sous prétexte que Dieu n'a pas besoin, s'attiédissent dans le devoir. Mais comme dans la suite des temps, oubliant toutes les autres vertus et obligations, ils n'avaient de confiance qu'en ces victimes immolées, Dieu les reprenait sévèrement en ces termes : « Est-ce que je mangerai la chair des taureaux; est-ce que je boirai le sang des boucs? » (Ps. XLIX, 13.) C'est le sens de saint Paul quand il dit : « Je ne cherche pas vos dons ».

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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Philipper (BKV)

3.

Aber daß du es nicht mißverstehest! Nicht um Geld ist der Himmel käuflich, nicht das Geld erwirbt S. 219 ihn, sondern die Gesinnung dessen, der das Geld bezahlt, seine Tugendhaftigkeit (φιλοσοφία) seine Erhabenheit über die irdischen Dinge, seine Nächstenliebe, seine Barmherzigkeit. Denn könnte nur das Geld ihn erwerben, so hätte jene Witwe, die nur zwei Scherflein in den Opferkasten legte1, schwerlich großen Lohn dafür empfangen. Weil aber nicht das Geld, sondern die Gesinnung den Ausschlag gab, darum hat sie, die volle Bereitwilligkeit an den Tag legte, auch vollen Lohn dafür erhalten. Wir dürfen also nicht sagen, das Himmelreich sei um Geld käuflich; nicht Geld erkauft es, sondern gute Gesinnung, die sich durch Geldopfer betätigt. — Also bedarf man doch des Geldes, höre ich einwenden. Nicht des Geldes, sondern guter Gesinnung bedarf es. Hast du diese, so kannst du auch mit zwei Scherflein den Himmel erkaufen; hast du aber diese nicht, so reichen selbst Tausende von Talenten Goldes nicht so weit als die zwei Scherflein2. Warum? Wenn du nämlich viel Geld hast und nur wenig spendest, so gibst du zwar Almosen, aber kein so großes wie die Witwe; du spendest eben nicht mit so großer Bereitwilligkeit wie jene. Denn sie entblößte sich von allem; oder besser gesagt, sie entblößte sich nicht, sondern sie schenkte sich alles. (Nicht für Talente Goldes hat Gott das Himmelreich verheißen,) sondern für einen Becher frischen Wassers3, für den guten Willen; nicht für die Preisgabe des Lebens, sondern für die gute Gesinnung; denn der Tod ist nicht einmal von besonderem Werte. Was will es heißen, ein einziges Leben hinzugeben? Man hat einen Menschen hingegeben; ein Mensch aber ist kein entsprechender Preis für das Himmelreich.

V. 16: „Denn auch nach Thessalonike habt ihr einmal und noch ein zweites Mal für die Bedürfnisse mir geschickt.“

Wiederum ein großes Lob, da er, obwohl in der Hauptstadt wohnend, von einer so kleinen Stadt den S. 220 Unterhalt bekam. Und beachte wohl; um sie nicht, wie ich bereits früher hervorgehoben, durch fortwährende Betonung seiner Bedürfnislosigkeit nachlässiger zu machen, so macht er, nachdem er so eingehend bewiesen, daß er persönlich nichts brauche, dieses eine Mal nur eine Ausnahme und spricht: „für die Bedürfnisse“. Er sagt nicht: „für meine Bedürfnisse“, sondern läßt jeden Zusatz weg, um seine Würde zu wahren. Und nicht dadurch allein, sondern auch durch das, was gleich darauf folgt. Weil er sich nämlich bewußt war, daß seinen Worten eine sehr erniedrigende Deutung unterlegt werden könnte, so berichtigt er sie sofort wieder durch die Erklärung:

V. 17: „Nicht als suchte ich Geschenke,...“

Wenn er früher bemerkte: „Nicht als ob ich es wegen Mangels sagte4“, so besagt jene Stelle mehr als diese. Denn etwas anderes ist es, Mangel leiden und nichts suchen, und etwas anderes, den Mangel gar nicht als Mangel betrachten. — „Nicht als suchte ich Geschenke,“ spricht er, „sondern ich suche reichlichen Gewinn für eure Rechnung“, nicht für die meine. Siehst du, daß der Gewinn ihnen selbst zugute kommt? Um euretwillen sage ich dies, ist der Sinn, nicht um meinetwillen, zu eurem Heile; denn ich gewinne nichts dabei, wenn ich Wohltaten empfange; die Geber haben den Dank davon. Denn für die Geber wird im Jenseits die Vergeltung aufbewahrt, während von den Empfängern hier auf Erden die Gaben verbraucht werden. — Wiederum verbindet er mit dem Ausdrucke des Lobes und der Teilnahme den Hinweis auf seine dürftige Lage. Nachdem er gesagt hatte, daß er nichts suche, so fügt er, um sie nicht wieder nachlässiger zu machen, die Worte bei:

V. 18: „Ich bin mit allem versehen, und mehr als genug.“

Das heißt: durch diese Gabe habt ihr das bisher Versäumte vollauf gut gemacht. Eine solche Sprache war in besonderem Maße geeignet, ihre Bereitwilligkeit noch zu erhöhen. Denn je edelmütiger (φιλοσοφώτεροι) die S. 221 Wohltäter sind, umso mehr erwarten sie von dem Empfänger der Wohltaten Dankbarkeit. Paulus will sagen: Ihr habt nicht bloß das früher Unterlassene vollständig nachgeholt, sondern sogar im Überflusse gespendet. Damit es nämlich nicht scheine, als wolle er sie deshalb tadeln, so beachte, wie nachdrücklich er sich dagegen verwahrt! — Nachdem er gesagt: „Nicht als suchte ich Geschenke“ und: „endlich einmal“, und nachdem er gezeigt, daß dies ihre Schuldigkeit sei — denn das ist die Bedeutung des Wortes ἀπέχω5 —, zeigt er sodann wieder, daß sie über ihre Schuldigkeit hinausgegangen seien und versichert: „Ich bin mit allem versehen, und mehr als genug; ich habe (jetzt) in Hülle und Fülle.“ Nicht als bloße Redensart oder als Ausdruck meiner Seelenverfassung spreche ich dies aus, sondern? „..seitdem ich von Epaphroditus eure Geschenke erhalten, einen lieblichen Geruch, ein Gott angenehmes, wohlgefälliges Opfer.“ O wie hoch erhebt er ihr Geschenk! Nicht ich, sagt er, nicht ich habe es empfangen, sondern Gott durch mich. Wenn ich daher auch dessen nicht bedarf, so laßt euch das nicht kümmern; denn auch Gott bedurfte der Opfer nicht, und dennoch nahm er sie an, so daß die Heilige Schrift es nicht verschmäht zu sagen: „Gott roch den lieblichen Geruch6“, was doch gewiß ausdrücken soll, er habe daran seine Freude gehabt. Ihr wißt ja, ihr wißt, welche Wirkung der Wohlgeruch auf unsere Seele ausübt, wie er uns erfreut, wie er uns ergötzt. Darum scheute sich die Schrift nicht, von Gott einen so menschlichen und dem niedrigen Sinnenleben entnommenen Ausdruck zu gebrauchen, um den Menschen zu zeigen, daß die von ihnen dargebrachten Opfer Gott angenehm seien. Denn nicht der Duft und Rauch machte sie angenehm, sondern die Gesinnung, in welcher sie dargebracht wurden; sonst hätten ja auch die Gaben Kains Gott angenehm sein müssen. Die Schrift wollte also damit sagen, daß Gott (an den Gaben) Gefallen finde und inwiefern er daran Gefallen finde; denn auf andere Weise hätten es die Menschen nicht verstanden. S. 222 Obschon also jedem Mangel entrückt, äußerte Gott solches Wohlgefallen (an den Opfern), damit die Menschen nicht wegen seiner Bedürfnislosigkeit nachlässig würden. Und als sie in der Folge, ohne sich weiter um die Tugend zu kümmern, sich auf die Opfergerüche allein verließen, beachte, wie er sie da wiederum zurechtweist, indem er spricht: „Soll ich denn Fleisch der Stiere essen, oder Blut der Böcke trinken7?“ „Ich suche“, sagt er, „nicht Geschenke.“

V. 19: „Mein Gott aber erfülle all euer Bedürfnis nach seinem Reichtum in Herrlichkeit, in Christus Jesus.“


  1. Vgl. Luk. 21, 1-4. ↩

  2. Scherflein (τὸ λεπτόν) = 1/8 As. ↩

  3. Vgl. Matth. 10, 42. ↩

  4. V. 11. ↩

  5. Im griechischen Texte für „ich bin versehen“ gebraucht. ↩

  6. Vgl. Gen. 8, 21. ↩

  7. Ps. 49, 13. ↩

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