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Commentaire sur l'épître aux Colossiens
3.
C'est pourquoi il est aussi le premier en génération. Et c'est ce que Paul s'étudie (118) surtout à démontrer. Car s'il a été prouvé qu'il existe avant tous les anges, il s'ensuit que toutes les oeuvres des anges sont ses oeuvres, et ont eu lieu par son ordre. Chose étonnante, saint Paul tend à nous montrer le Christ comme le premier partout même dans sa seconde naissance. Ailleurs il nous montre, dans Adam, le premier homme, et il a raison. Mais ici il entend par l'Eglise toute la réunion des hommes, tout le genre humain; et le Christ est le chef, le premier de l'Eglise, et il est le premier de la création, selon la chair. Voilà pourquoi l'apôtre emploie ici le mot de « premier-né ». Que veut dire ici le « premier-né? » Cela veut dire le « premier créé », ou celui qui est ressuscité le premier de tous, comme ailleurs, qui est avant tous. Ici saint Paul se sert du mot de « prémices », en disant : « Qui est comme les prémices et le premier-né d'entre les morts, afin qu'il soit le premier en tout », montrant par là aussi qu'il s'est fait semblable à nous. Ailleurs il ne s'est pas servi de ces expressions; il a dit que le Christ est l'image du Dieu invisible, tandis qu'ici c'est « le premier-né d'entre les morts».
« Parce qu'il a plu au Père que toute plénitude résidât en lui, et de réconcilier toutes choses avec soi par lui; pacifiant, par le sang qu'il a répandu sur la croix, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans le ciel ». Tout ce qui est au Père est aussi au Fils, et plus même en quelque sorte, puisqu'il est mort pour nous et s'est uni à nous. Il se sert du mot « prémices», comme s'il parlait d'un fruit. Il ne parle pas expressément de la résurrection ; il emploie ici le mot « prémices », pour montrer dans le Christ le pontife qui nous a tous sanctifiés et qui a offert pour nous le sacrifice. Le mot de « plénitude» s'applique à sa divinité. C'est ainsi que saint Jean disait : « Nous avons tous reçu de sa plénitude ». (Jean, I, 16). Fils ou Verbe de Dieu, il est ainsi par essence et non par une opération quelconque. Saint Paul ne peut attribuer cette manière d'être et ces bienfaits qu'à la volonté du Père. Tel a été le bon plaisir du Père; « il lui a plu aussi de réconcilier toutes choses avec soi par lui ».
Ne pensez pas que le Christ ait joué là le rôle d'un serviteur. «Avec soi », dit-il. Et ailleurs, dans l'épître aux Corinthiens, par exemple, il est dit que le Christ a réconcilié les hommes avec Dieu. Il a raison de dire : « réconciliés par lui ». (II Cor. XV.) Cette réconciliation avait déjà commencé; mais il fallait qu'elle fût parfaite, pour qu'ils ne fussent plus les ennemis de Dieu. Comment s'opère-t-elle? C'est ce qu'il dit ensuite. Il parle non-seulement de la réconciliation, mais du mode de réconciliation. «Pacifiant par le sang répandu sur la croix». Nous étions des ennemis pour Dieu; — il nous a réconciliés. Il y avait guerre; — il a ramené la paix. « Pacifiant », dit-il, « par le sang qu'il a répandu sur la croix, tant ce qui est sur la terre que ce qui est au ciel ». C'est déjà beaucoup que cette réconciliation; c'est un bienfait plus grand encore quand elle s'opère par l'intermédiaire de Dieu; c'est plus encore, quand elle est scellée de son sang. Et par son sang versé sur une croix. Il y a donc là cinq choses admirables: une réconciliation, un Dieu qui l'accepte, un Dieu qui se sacrifie, la mort de ce Dieu, la mort sur une croix. Voyez comme il a rassemblé toutes ces merveilles. Pour que l'on n'aille pas confondre, pour que l'attention ne s'arrête point en particulier sur cette croix qui n'a rien de grand par elle-même, il dit: «Son sang qu'il a répandu «lui-même». Qu'est-ce qui fait ici la grandeur du sacrifice? C'est que Dieu opère le miracle, non par sa parole, mais en s'offrant lui-même, par sa réconciliation. Mais que veut dire ce mot: «Ce qui est dans le ciel? » Car, pour ce qui appartient à la terre, cette pacification se conçoit. Elle était inondée de haines et de divisions, et chacun de nous était en guerre avec lui-même et avec une foule d'ennemis. Mais le ciel qu'avait-il besoin d'être pacifié? Est-ce que là aussi il y avait guerre et combat? Et cette prière : « Que votre volonté soit faite sur la terre, comme au ciel», que signifie-t-elle donc? C'est qu'il y avait scission entre la terre et le ciel; c'est que les anges faisaient la guerre aux hommes, en voyant Dieu abreuvé d'opprobres et d'outrages. Saint Paul dit que la paix est rétablie par le Christ; dans le ciel et sur la terre. (Eph. I,19.) Et comment? Voici ce qui se passa dans le ciel. Le Christ y transporta l'homme, il fit monter dans le ciel l'ennemi des anges, celui qu'ils abhorraient. Non-seulement il rendit la paix à la terre, mais il fit asseoir auprès des anges leur ennemi particulier, leur ennemi déclaré. De là une paix profonde. Les anges reparaissent sur la terre, depuis que l'homme à son tour a fait dans le ciel son apparition. C'est pour cela que Paul a été (119) ravi au ciel, selon moi; c'est pour rendre témoignage de l'ascension du Fils. Sur la terre la paix existe doublement : la terre est en paix avec le ciel; la terre est en paix avec elle-même. Dans le ciel, la paix est une et toujours la même. Si le repentir d'un seul pécheur est un si grand sujet de joie pour les anges, que sera pour eux le repentir de tant de pécheurs? La puissance divine a produit ces miracles. Pourquoi donc, dit-il, avez-vous confiance dans les anges? Loin de vous mener au ciel par la main, loin de vous en donner accès, ils vous ont fait la guerre, et, sans cette réconciliation dont Dieu a été le médiateur, vous n'auriez jamais obtenu la paix. Pourquoi donc accourir vers les anges? Voulez-vous savoir quelle était pour nous la haine, l'aversion éternelle des anges? Ce sont eux qui ont mission de punir les Israélites, de punir David, de punir Sodome, de punir les hommes dans la vallée des larmes. Les temps sont bien changés. Ils ont entonné, sur la terre, un cantique d'allégresse, le Christ les a conduits vers nous; le Christ nous a élevés jusqu'à eux.
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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Kolosser (BKV)
3.
Daher ist er auch dem Dasein nach der erste. Und um diesen Nachweis ist es dem hl. Paulus vorzugs- S. 276 weise zu tun. Denn steht einmal der Satz fest, daß er vor allen Engeln existierte, so ergibt sich daraus von selbst auch die Wahrheit, daß er durch sein Geheiß der Urheber dessen ist, was die Engel getan haben. Und merkwürdigerweise bemüht sich Paulus zu zeigen, daß er in der zweiten Schöpfung der erste sei. Allerdings nennt er an anderen Stellen Adam den ersten, wie er es denn auch wirklich ist; allein er nimmt die Kirche für das ganze Menschengeschlecht. Christus ist nämlich der erste der Kirche und der erste der Menschen gleichwie der ganzen Schöpfung dem Fleische nach. Und deswegen bezeichnet ihn der Apostel hier als den Erstgeborenen. Was heißt hier: „der Erstgeborene“? Der zuerst Erschaffene oder der vor allen Auferstandene, wie es auch weiterhin im Texte steht, der vor allen Seiende. Hier setzt er den Ausdruck „Erstling“ und sagt: „Der da ist der Erstling, der Erstgeborene aus den Toten, damit er in allem der erste sei“; um anzuzeigen, daß auch die andern ihm (hierin) ähnlich sein werden. Vorhin dagegen gebrauchte er nicht die Bezeichnung „Erstling der Schöpfung“. Dort nannte er ihn „das Ebenbild des unsichtbaren Gottes“ und dann „den Erstgeborenen“.
V. 19: „Denn in ihm gefiel es (Gott), die ganze Fülle wohnen zu lassen,“
V. 20: „und durch ihn alles mit sich vollkommen zu versöhnen, zum Frieden bringend durch das Blut seines Kreuzes sowohl was auf Erden als was im Himmel ist.“
Alles, was dem Vater gehört, will er sagen, das gehört auch dem Sohne1 und zwar legt er darauf umso größeren Nachdruck, weil der Sohn sogar ein sterblicher Mensch geworden ist und sich mit uns vereinigt hat. Das Wort „Erstling“ aber gebraucht er in demselben Sinne wie bei einer Frucht. Er nennt ihn nicht: die Auferstehung, sondern „den Erstling“, um dadurch zu verstehen zu geben, daß er uns alle geheiligt und gleichsam als Opfer dargebracht hat. Den Ausdruck „die Fülle“ verstehen die einen von der Gottheit, gleichwie Johannes S. 277 spricht: „Aus seiner Fülle haben wir alle empfangen2.“ Das heißt: Wenn der Sohn etwas war, so wohnte der ganze Sohn daselbst, nicht bloß eine wirkende Kraft, sondern eine Wesenheit. Paulus weiß dafür keinen andern Grund anzugeben als den Willen Gottes. Dies nämlich besagen die Worte: „Denn in ihm gefiel es (Gott).“ — „... und durch ihn alles mit sich vollkommen zu versöhnen.“ Damit du nicht glaubest, er habe eine untergeordnete Stellung einnehmen müssen, so sagt Paulus: „mit sich“. Und auch anderswo sagt er, Christus habe die Versöhnung mit Gott bewerkstelligt, wie er im Schreiben an die Korinther sich ausdrückte3. — Treffend heißt es: „Durch ihn vollkommen zu versöhnen.“ Denn versöhnt waren sie bereits; allein es sollte vollkommen geschehen, so daß sie nie mehr seine Feinde würden, ist der Sinn. Wie? Es wurde nämlich nicht nur die Versöhnung verkündigt, sondern auch die Art und Weise der Versöhnung. — „Zum Frieden bringend durch das Blut seines Kreuzes.“ Das eine läßt auf Feindschaft schließen, das Versöhnen nämlich, das andere auf Krieg. — „Durch das Blut seines Kreuzes,“ sagt er, „sowohl was auf Erden als was im Himmel ist.“ Etwas Großes ist die Versöhnung (der Menschen mit Gott); etwas Größeres aber, daß sie durch ihn (den Sohn Gottes) erfolgte; noch etwas Größeres als dieses, daß sie durch ihn wie bewirkt wurde? Durch sein Blut; und nicht einfach bloß durch sein Blut, sondern — noch etwas Größeres als dieses — durch das Kreuz. Fünf Punkte also sind hier wunderbar: die Versöhnung mit Gott — durch ihn4 — durch den Tod — durch das Kreuz. Sieh nur, wie mannigfaltig er sich wieder ausdrückt! Damit du nämlich nicht meinest, es sei alles eins, und das Kreuz sei nicht etwas Besonderes für sich, darum sagt er: „durch sich selbst.“ Woraus kann man die Großartigkeit dieses Opfers sehen? Daraus, daß Christus, um die Versöhnung zu bewirken, nicht etwa nur schöne Worte gemacht, sondern sich selbst hingegeben hat. — Welcher Sinn aber S. 278 liegt in den Worten: „was im Himmel ist“? Denn der Zusatz: „was auf Erden ist“, begreift sich leicht; war ja die Erde voll Feindschaft und voller Zerrissenheit: jeder lebte in Zwiespalt mit sich selbst und mit seinen Nebenmenschen. Wie aber konnte er „was im Himmel ist“ zum Frieden bringen? Herrschte auch dort Krieg und Kampf? Und warum sprechen wir im Gebete: „Dein Wille geschehe, wie im Himmel also auch auf Erden5“? Wie steht es nun damit? — Die Erde war vom Himmel getrennt, die Engel waren mit den Menschen verfeindet, da sie ihren Herrn übermütig verachtet sahen. „Alles“, sagt der Apostel, „was im Himmel und auf Erden ist, zu erneuern in Christus6.“ Wie? — Was im Himmel ist, auf diese Weise: Er versetzte den Menschen dorthin, führte den Feind der Himmlischen, den Gegenstand ihres Hasses, zu ihnen empor. Er ließ ihn nicht nur während seines Erdenwallens7 Frieden halten, sondern führte ihn zu ihnen hinauf, ihren Feind und Widersacher. So herrschte denn tiefer Friede. Fortan erschienen wieder Engel auf Erden, da ja auch der Mensch im Himmel erschienen war. Ich glaube, daß die Entrückung Pauli zu diesem Zwecke geschah, sowie um ihm zu zeigen, daß auch der Sohn dort Aufnahme gefunden habe. Denn auf Erden besteht nunmehr doppelter Friede, der mit dem Himmel und der untereinander; im Himmel aber nur einfacher. Wenn sich nämlich die Engel schon über einen einzigen Sünder freuen, der Buße tut8, dann noch weit mehr über so viele. — Dieses alles hat die Kraft Gottes zuwege gebracht. Warum also, will er sagen, setzt ihr euer Vertrauen auf die Engel? Weit entfernt, euch zu Gott hinzuführen, standen sie euch vielmehr als Feinde gegenüber, wenn nicht Gott selbst euch mit ihnen versöhnt hätte.
Warum sucht ihr also eure Zuflucht bei ihnen? Willst du erfahren, wie verhaßt wir den Engeln waren und wie S. 279 sehr sie uns stets verabscheuten? Zur Bestrafung wurden sie ausgesandt gegen die Israeliten, gegen David9, gegen die Bewohner von Sodoma10, gegen das Tal der Klage11. Jetzt ist das nicht mehr der Fall, sondern im Gegenteil, sie sangen auf Erden voll Freude12. Gott ließ die Engel zu den Menschen herniedersteigen und führte die Menschen zu den Engeln hinauf.
-
Vgl. Joh. 5, 17 ff. ↩
-
Joh. 1, 16. ↩
-
Vgl. 2 Kor. 5, 18. 19. ↩
-
Den Sohn. ↩
-
Matth. 6, 10. ↩
-
Eph. 1, 10. ↩
-
Wir halten die Lesart μένοντα für die ursprüngliche. Das vorausgegangene μόνον dürfte der Ähnlichkeit beider Wörter zum Opfer gefallen sein. ↩
-
Vgl. Luk. 15, 10. ↩
-
Vgl. 2 Kön. 24, 16 f. ↩
-
Gen. 19. ↩
-
Ri. 2, 1-5. ↩
-
Luk. 2, 13. ↩