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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In epistulam ad Colossenses commentarius

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Commentaire sur l'épître aux Colossiens

4.

Contemplez le miracle. Après avoir fait descendre les anges sur la terre, il a élevé l'homme jusqu'à eux. La terre est devenue le ciel, du moment où le ciel s'est ouvert pour recevoir la terre. De là cette action de grâces « Gloire à Dieu, dans le ciel, et paix, sur la terre, aux hommes de bonne volonté ! » (Luc, II, 14) Voici, dit l'Evangéliste, voici venir des hommes en paix avec Dieu. Qu'est-ce que cette paix? La réconciliation. Le ciel n'est plus une muraille placée entre Dieu et l'homme. Autrefois c'était par le nombre des nations que l'on comptait les anges. (Dent. XXXII, 8.) Aujourd'hui ce n'est plus par le nombre des nations, c'est par le nombre des fidèles qu'on les compte. Voulez -vous en avoir la preuve? Ecoutez cette parole du Christ : « Gardez-vous de mépriser aucun de ces petits enfants. Leurs anges voient face à face mon Père qui est dans les cieux». (Matth.XVIII, 10.) Tout fidèle en effet a son ange gardien, et dans les premiers temps tout homme vertueux avait aussi le sien, comme dit Job : « L'ange qui me soutient et qui me soulage, depuis ma jeunesse». (Gen. XLVIII, 16.) Si donc nous avons des anges gardiens, conduisons-nous sagement, comme si nous avions auprès de nous des surveillants; car nous avons aussi près de nous le démon.

Voilà pourquoi nous prions en invoquant l'ange de paix; car c'est toujours la paix que nous demandons. Rien en effet n'est comparable à ce bien. C'est la paix que nous demandons dans nos églises, dans nos prières, dans nos salutations, et le prêtre nous souhaite ce bien jusqu'à deux ou trois fois, en nous disant: « La paix soit avec vous ! » Pourquoi? Parce que la paix est la mère de tous les biens, la matière et la source de toutes les joies. Voilà pourquoi le Christ a ordonné aux apôtres de dire, quand ils entrent dans une maison,cette parole, comme symbole de tous les biens : « Quand vous entrez dans une maison, dites: « Que la paix soit avec vous ! » (Matth. X, 12.) C'est que, sans la paix, tout le reste est superflu. Et le disciple du Christ disait aussi : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix». (Jean, XIV, 27.) C'est la paix qui nous fraie un chemin vers la charité. Et le prêtre ne se contente pas de dire: « Que la paix soit avec vous ! » Il dit : « Paix à tout le monde ! » Car si nous sommes en paix avec l'un et en guerre avec l'autre, quel fruit retirerons-nous d'un pareil état de choses? Dans le corps humain, si certains organes sont tranquilles et d'autres troublés, la santé est impossible; elle résulte du bon ordre, de la bonne harmonie, du calme qui règne dans l'organisme entier : si tout n'est pas tranquille, si tout n'est point à sa place, il y aura un bouleversement général. Il en est de même de notre âme: si nos pensées sont tumultueuses, elle ne peut pas être en paix. C'est une si bonne chose que la paix ! Ceux qui la font naître, ceux qui la cimentent, portent le nom d'enfants de Dieu et ils le méritent. (Matth. V, 45.) Le Fils de Dieu lui-même n'est-il pas venu sur la terre pour pacifier la terre et le ciel? Si les enfants de Dieu sont pacifiques, ceux qui s'étudient à servir les révolutions sont les enfants du démon. Quoi ! déchaîner les dissensions et la discorde ! Et qui donc est assez malheureux pour cela? Ah ! il n'y a que trop de gens qui aiment le mal, qui déchirent et qui percent le corps du Christ plus cruellement encore que les soldats avec leurs lances, et les juifs avec leurs clous. Car ces derniers enfin lui faisaient moins de mal; les plaies qu'ils ont faites au Christ se sont cicatrisées. Mais ces membres que la discorde retranche de l'Eglise, si l'on ne parvient à les réunir bientôt, ils ne se réuniront jamais et resteront à jamais séparés du (120) corps des fidèles. Quand vous voudrez faire la guerre à votre frère, songez que vous allez faire la guerre aux membres du Christ, et calmez votre fureur. Mais c'est un être abject, vil et méprisable... écoutez le Christ... « Ce n'est pas la volonté de mon Père qu'aucun de ces petits périsse». (Match. XVIII,14.) Et ces paroles : « Leurs anges voient toujours face à face mon Père qui est dans le ciel». (Ibid. 10.) C'est pour lui que Dieu a souffert l'esclavage et la mort, et vous croyez que cet être dont vous parlez n'est rien ? Mais en combattant contre lui, c'est contre Dieu que vous combattez, en jugeant cet homme autrement que Dieu ne l'a jugé. Le prêtre, aussitôt qu'il entre , dit : « Paix entre tous ! » Quand il fait un sermon, quand il harangue les fidèles, il dit: « Paix entre tous ! » — « Paix entre tous ! » dit-il, en terminant le sacrifice. Et au milieu du sacrifice, il dit encore : « Que la grâce et la paix soient avec vous! » N'est-il pas absurde, quand on nous recommande si souvent la paix, d'être toujours en guerre les uns avec les autres, de rendre guerre pour guerre et de combattre celui-là même qui nous offre sa paix? Vous dites à cet homme : « Que la paix soit avec votre esprit ! » Et dehors vous le calomniez ! Hélas l ces saintes et vénérables paroles ne sont plus que des symboles sans consistance. Hélas ! ce qui devait nous servir de drapeau n'est plus qu'un mot vide. Aussi ignorez-vous jusqu'au sens de ces mots: «Paix entre tous ! » Mais écoutez encore le Christ Dans quelque ville, dans quelque bourg que vous entriez, « Entrant dans la maison, saluez-là : si cette maison en est digne, votre paix viendra sur elle; si elle n'en est pas digne, votre paix reviendra à vous ». (Matth. X, 12, 13.) Ce qui cause encore notre ignorance, c'est que nous ne voyons dans tout cela qu'une figure à laquelle nous ne faisons pas attention. Est-ce que c'est moi qui vous donne la paix? C'est le Christ qui daigne vous parler par ma bouche. Quand nous n'aurions pas habituellement la grâce, nous l'avons pour nous adresser à vous. Si la grâce de Dieu a opéré dans une âme, dans un prophète, pour la dispensation de ses bienfaits, pour l'utilité des Israélites, il est clair qu'elle ne refusera pas d'opérer en nous et de nous soutenir.

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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Kolosser (BKV)

4.

Und schau nur, wie wunderbar! Er sandte die Engel zuerst herab, und dann führte er den Menschen zu ihnen hinauf. Die Erde wurde zum Himmel, weil der Himmel die Erde aufnehmen sollte. Deshalb beten wir bei der eucharistischen Feier: „Ehre sei Gott in der Höhe, und auf Erden Friede, an den Menschen Wohlgefallen1!“ Sieh, das ist der Sinn, von nun an erschienen auch Menschen, an denen (Gott) sein Wohlgefallen haben konnte. Was heißt „Wohlgefallen“? — Versöhnung. Der Himmel ist durch keine Zwischenwand mehr verschlossen. — Früher waren die Engel nach der Zahl der Völker verteilt, jetzt aber nicht mehr nach der Zahl der Völker, sondern nach der Zahl der Gläubigen. Woraus ergibt sich das? Höre den Ausspruch Christi: „Sehet zu, daß ihr nicht eines von diesen Kleinen verachtet! Denn ihre Engel schauen allezeit das Angesicht meines Vaters, der im Himmel ist2.“ Jeder Gläubige nämlich hat einen Schutzengel, da auch von Anfang an jeder Gott wohlgefällige Mensch einen Engel hatte, wie Jakob sagt: „Der Engel, der mich ernährt und der mich erlöst hat von meiner Jugend an3.“ Wenn wir also Schutzengel haben, so laßt uns nüchtern sein, gleich als wandelten wir stets unter den Augen von Erziehern! Denn auch der böse Geist ist uns stets zur Seite. — Deshalb bitten wir in unseren Gebeten um den Engel des Friedens und erflehen uns überall den Frieden; denn S. 280 nichts kommt diesem gleich. In den Kirchen, in den Gebeten, bei den Bittgängen, bei den Begrüßungen wird der Wunsch nach Frieden laut; einmal, zweimal, dreimal, ja noch öfter bietet der Vorsteher der Kirche4 Frieden mit den Worten: „Friede sei mit euch5!“ Warum? Weil er die Quelle alles Guten, die Vorbedingung (jeder) Freude ist. Deswegen befahl auch Christus den Aposteln, gleich beim Eintritt in ein Haus diesen Gruß zu bieten, gleichsam als Sinnbild alles Guten. Er spricht nämlich: „Wenn ihr in ein Haus kommt, so saget: Friede sei mit euch“6! Denn wo dieser fehlt, ist alles umsonst. Und wiederum sprach er zu seinen Jüngern: „Frieden hinterlasse ich euch, meinen Frieden gebe ich euch7.“ Der Friede bahnt der Liebe den Weg. — Der Vorsteher der Kirche sagt nicht bloß: „Friede sei mit euch!“, sondern: „Friede sei mit allen!“ Denn was hülfe es, wenn wir mit dem einen in Frieden, mit dem andern dagegen in Hader und Streit lebten? Was wäre damit gewonnen? Kann ja auch im Körper unmöglich je Gesundheit bestehen, wenn zwar die einen Elemente in Ruhe, die andern aber in Aufruhr sind, sondern nur durch gute Ordnung, Einklang und Frieden aller zusammen. Verhalten sie sich nicht alle ruhig und innerhalb der ihnen gesteckten Grenzen, so wird eine allgemeine Störung die Folge sein. Auch in unserer Seele kann kein Friede herrschen, wenn nicht Ruhe unser ganzes Denken durchdringt. Der Friede ist ein so großes Gut, daß die, welche Frieden stiften und herstellen, Kinder Gottes genannt werden8. Mit Recht, da auch der Sohn Gottes dazu auf die Erde gekommen ist, „zum Frieden bringend sowohl was auf Erden als was im Himmel ist“. Wenn aber die Friedensstifter Kinder Gottes sind, so sind die Unruhestifter Kinder des Teufels. — Was redest du? Du kommst mit Zank und Streit daher? Wer sollte so unselig sein, fragst du? — Ja, leider gibt es viele, die am Bösen ihre Freude haben und den Leib Christi ärger S. 281 zerfleischen als die Soldaten, die ihn mit der Lanze durchstachen, oder die Juden, die ihn mit den Nägeln durchbohrten. Dort war das Übel geringer als hier. Die zerrissenen Glieder jenes Leibes wurden wieder zusammengefügt; die von diesem Leibe losgerissenen Glieder aber können, wenn sie nicht hienieden sich wieder mit ihm vereinigen, nicht mehr damit verbunden werden, sondern bleiben außerhalb der Fülle9. — Wenn du deinen Bruder befeinden willst, so denke daran, daß du die Glieder Christi befeindest, und steh ab von solch wahnsinnigem Unterfangen! — Wie aber, wenn er ein verworfener, gemeiner Mensch ist? Wie, wenn ich ihn nur verachten kann? — Der Herr sagt: „So ist es nicht der Wille meines Vaters, daß eines von diesen Kleinen verloren gehe10.“ Und wiederum: „Ihre Engel schauen allezeit das Angesicht meines Vaters, der im Himmel ist11.“ Gott hat um seinet- und deinetwillen Knechtsgestalt angenommen und sich töten lassen; und du achtest ihn für nichts? Du lehnst dich also in diesem Punkte förmlich gegen Gott auf, indem du dein Urteil dem seinigen entgegensetzest? — Wenn der Vorsteher der Kirche hereintritt, spricht er sogleich: Friede sei mit allen; wenn er predigt: Friede sei mit allen; wenn er segnet: Friede sei mit allen; wenn er zum Friedenskusse auffordert: Friede sei mit allen; wenn das Opfer beendigt ist: Friede sei mit allen; und dazwischen wiederum: Gnade und Friede sei mit euch! Wie sollte es da nicht ungereimt sein, wenn wir, denen die Aufforderung zur Friedfertigkeit so oft ins Ohr dringt, uns gegenseitig bekriegen; wenn wir, die den Friedenskuß empfangen und erwidern, denjenigen anfeinden, der ihn uns gibt? — Du antwortest: Und mit deinem Geiste, und außerhalb der Kirche verleumdest du ihn? Ach, daß die erhabenen Gebräuche der Kirche zu bloßen Förmlichkeiten herabgesunken sind ohne jeden wahren Gehalt! Ach, daß die Parole dieses Heerlagers nur ein leeres Wort bleibt! Daher kommt es, daß ihr nicht einmal wißt, S. 282 warum gesagt wird: Friede sei mit allen! So höret denn im Folgenden, was Christus sagt: „Wo immer ihr in eine Stadt oder in einen Flecken kommt, da entbietet euren Gruß, sobald ihr in ein Haus eintretet. Und ist das Haus würdig, so soll euer Friede über dasselbe kommen; ist es aber nicht würdig, so soll euer Friede zu euch zurückkehren12.“ Deshalb geht uns jedes Verständnis dafür ab, weil wir es als eine bloße Formel betrachten, ohne uns dabei etwas zu denken. Bin ich es etwa, der den Frieden gibt? Nein, Christus ist es, der sich würdigt, durch unsern Mund zu sprechen. Wären wir aber auch sonst immer leer an Gnade, so sind wir es doch hier nicht, um euretwillen. Denn wenn Gottes Gnade auf einen Esel und auf einen Wahrsager einwirkte, um der Ausführung des Heilsplanes und um des Nutzens der Israeliten willen13, so wird er es ganz gewiß nicht verschmähen, auch auf uns einzuwirken, sondern sich auch dazu herablassen, um euretwillen ...


  1. Luk, 2, 14 (nach dem griechischen Texte). ↩

  2. Vgl. Matth. 18, 10. ↩

  3. Vgl. Gen. 48, 15. 16. ↩

  4. = der Bischof. ↩

  5. Luk. 24, 36; Joh. 20, 19. 21. 26. ↩

  6. Vgl. Luk. 10, 5; Matth. 10, 12. ↩

  7. Joh. 14, 27. ↩

  8. Vgl. Matth. 5, 9. ↩

  9. D. h. vom vollständigen Leibe Christi getrennt. ↩

  10. Vgl. Matth. 18, 14. ↩

  11. Ebd. 18, 10. ↩

  12. Vgl. Matth. 10, 11—18. ↩

  13. Vgl. Num. 22 ff. ↩

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