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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In epistulam ad Colossenses commentarius

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Commentaire sur l'épître aux Colossiens

1.

Il montre ici que le Christ a réconcilié avec Dieu ceux qui n'en étaient pas dignes. Dire qu'ils étaient en la puissance de l'esprit de ténèbres, c'est montrer toute l'étendue de leur malheur; mais pour que l'on ne voie point dans cette puissance de l'esprit de ténèbres un joug nécessaire, saint Paul a ajouté : « Vous étiez autrefois éloignés de Dieu ». Il a l'air de dire ici la même chose; mais il n'en est pas ainsi. Car ce n'est pas la même chose de délivrer celui qui était condamné par la nécessité à souffrir, et de délivrer l'homme qui s'était condamné à souffrir lui-même, de son plein gré. Celui-ci est digne de haine, l'autre (122) est digne de pitié. Eh bien ! dit-il, ce n'était point malgré vous, ce n'était point par nécessité , c'était de votre plein gré, c'était bien volontairement que vous vous étiez séparés de lui. Vous étiez indignes de ses bienfaits, et il vous a délivrés. Et, tout en rappelant les choses du ciel, il montre que les inimitiés ne sont pas venues du ciel, mais sont venues de la terre. Car depuis longtemps déjà les anges voulaient la réconciliation ; Dieu la voulait aussi : mais vous ne la vouliez pas, vous. Et il montre que dans là suite des temps , les anges n'auraient rien pu faire pour les hommes, si les hommes étaient restés ennemis de Dieu. Ils n'auraient pu ni les persuader, ni, en les persuadant, lés délivrer du démon. A quoi bon les persuader, en effet, si celui qui les tenait sous son joug n'avait pas été enchaîné? A quoi bon l'enchaîner, si ses esclaves n'avaient pas voulu revenir à la liberté ? Il fallait donc la réunion de deux conditions dont ni l'une ni l'autre ne pouvaient être remplies par les anges, et ces deux conditions ont été réalisées par le Christ. C'était donc un plus grand miracle encore de persuader les hommes que de les affranchir de la mort. Le Christ tout seul pouvait accomplir ce dernier miracle; l'accomplissement du premier dépendait à la fois de lui et de nous. Or, ce qui ne dépend que de celui qui agit, est toujours plus facile. C'est donc du premier de ces miracles que saint Paul parle en dernier lieu, parce qu'il est le plus grand. Il n'a pas dit simplement : Vous étiez les ennemis de Dieu; il a dit : « Vous étiez éloignés de Dieu» ; ce qui indique une inimitié violente. Et non-seulement ils étaient éloignés de Dieu, mais ils ne pensaient pas à revenir à lui. Il dit qu'ils étaient ses ennemis du fond du coeur, faisant voir par là que cette inimitié n'était pas seulement une affaire de choix et de réflexion. Mais que dit-il encore ? « Votre esprit était abandonné à des oeuvres criminelles ». Vous étiez, dit-il, les ennemis de Dieu, et vous agissiez en ennemis à son égard.

« Mais maintenant Jésus-Christ vous a réconciliés par la mort qu'il a soufferte dans son corps mortel, pour vous rendre saints, purs et irrépréhensibles devant lui ». Il parle de la manière dont la réconciliation s'est opérée. Après avoir été frappé, flagellé et vendu, le Christ a subi la mort la plus honteuse. Il fait encore ici allusion au supplice de la croix, puis il mentionne un nouveau bienfait. Non-seulement le Christ a délivré les hommes, mais, comme il l'a dit plus haut, il les a rendus propres à recevoir ses bienfaits. C'est ce qu'il fait entendre aussi, dans ce passage, par ces mots : « Pour vous rendre saints, purs et irrépréhensibles devant lui ». C'est qu'il a souffert pour les délivrer de leurs maux et pour les élever au plus haut rang, comme un être bienfaisant qui, après avoir délivré un coupable, le ferait monter au faste des honneurs. Non content de les mettre au rang de ceux qui n'ont pas péché, il les met au nombre de ceux qui ont fait les actions les plus grandes et les plus illustres : et, bienfait plus précieux encore, il les a rendus saints devant lui. Remarquez que ce mot irrépréhensible dit encore plus que pur de tout opprobre. Etre irrépréhensible, c'est ne pas donner prise à la moindre accusation, au moindre blâme. Mais, après avoir rendu pleine et entière justice à ce Dieu qui a tout fait pour nous, en mourant pour nous, afin de fermer la bouche à ceux qui voudraient dire que nous n'avons plus rien à faire, il a ajouté : « Si toutefois vous demeurez ancrés et affermis dans la foi, et inébranlables dans l'espérance que vous donne l'Évangile (23) ».

Il les reprend ici de leur tiédeur. Il ne se borne pas à dire: « Si vous demeurez »,. car on peut demeurer debout, tout en chancelant et en s'agitant à droite et à gauche ; on peut encore rester debout, en tournant sur soi-même. Mais il faut rester, dit l'apôtre, « ancré, affermi et inébranlable ». Voyez quel luxe de figures ! C'est peu de ne pas chanceler; il ne faut pas bouger. Il ne leur impose pas là des devoirs bien lourds, ni bien pénibles à remplir; il recommande seulement la foi et l'espérance. Il veut dire : Soyez fermes dans la croyance que l'espérance des biens futurs repose sur la vérité. Il ne demande là rien d'impossible ; mais dans la vertu, il faut demeurer inébranlable. C'est ainsi que le devoir devient facile. « Dans l'espérance que donne l'Évangile qu'on vous a annoncé, qui a été prêché à toutes les créatures qui sont sous le ciel ». Or, quelle est cette espérance que donne l'Évangile, si ce n'est le Christ lui-même? C'est lui qui est notre espoir et qui a opéré toutes ces oeuvres. Celui qui met son espoir dans un autre, ne reste plus inébranlable? Et pour lui, tout est perdu; s'il ne croit (123) pas en Jésus-Christ. « L'Evangile qu'on vous a annoncé », dit-il. Il les prend à témoin; puis il prend à témoin l'univers entier. Il ne dit pas : « Qui est prêché », mais . « Qui a été prêché, qui a été cru », comme il fa déjà dit en commençant et en invoquant une foule de témoins, pour affermir leur foi. Et « dont moi, Paul, j'ai été établi ministre ». Par ce moyen, il donne encore plus d'autorité à sa parole. « Moi, Paul » , dit-il. Son influence était déjà grande; son nom était partout célèbre; il enseignait dans tout l'univers. « Maintenant, je me complais dans les maux que je souffre pour vous, et j'accomplis dans ma chair ce qui reste à souffrir à Jésus-Christ, en souffrant moi-même pour son corps qui est l'Eglise (24) ».

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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Kolosser (BKV)

1.

V. 21: „Auch euch, die ihr ehedem feindlich waret und völlig entfremdet durch die Gesinnung in bösen Werken1, hat er jetzt dagegen versöhnt“

V. 22: „in dem Leibe seines Fleisches durch den Tod, um euch heilig und untadelhaft und unsträflich darzustellen vor ihm.“

Paulus zeigt hier des weiteren, daß Gott sich mit ihnen versöhnte, obwohl sie der Versöhnung unwürdig waren. Durch die Bemerkung nämlich, daß sie unter der „Gewalt der Finsternis“ gestanden seien, weist er hin auf das Unglück, in dem sie sich befanden; damit du aber, wenn von Gewalt der Finsternis die Rede ist, nicht an eine zwingende Notwendigkeit denkest, so fügt er bei: „Auch euch, die ihr völlig entfremdet waret.“ Er scheint daher zweimal dasselbe zu sagen, aber in Wirklichkeit ist es nicht dasselbe; es ist eben nicht gleich, ob einer, der gezwungen Schlimmes erduldet, oder einer, der es freiwillig erleidet, von seiner Not befreit wird. Denn jener verdient Mitleid, dieser aber Haß. Der Apostel will sagen: Obschon ihr nicht wider Willen und gezwungen, sondern freiwillig und absichtlich von ihm abgefallen waret, so hat er euch dennoch, trotz eurer Un- S. 286 würdigkeit, mit sich versöhnt. Und da er der Himmelsbewohner gedacht hat, so zeigt er, daß die ganze Feindschaft hier auf der Erde, nicht dort oben ihren Ursprung genommen habe. Denn jene waren, wie auch Gott, schon längst zum Frieden bereit; ihr aber wolltet euch nicht dazu verstehen. Überhaupt führt er den Nachweis, daß die Engel späterhin nichts hätten ausrichten können, wenn die Menschen in der Feindschaft verharrt wären: sie vermochten weder die Menschen für sich zu gewinnen, noch die Gewonnenen vom Teufel zu befreien. Denn so wenig es etwas genützt hätte, sie zur Sinnesänderung zu bestimmen, solange der nicht gebunden war, der sie in seiner Gewalt hatte: ebensowenig hätte es etwas genützt, den Teufel zu binden, solange die von ihm Beherrschten die Rückkehr verweigerten. Es mußte vielmehr beides geschehen; und davon haben die Engel nicht einmal das eine, Christus aber hat beides bewirkt. Dabei ist die Sinnesänderung wunderbarer als die Aufhebung des Todes. Denn letztere war ausschließlich sein Werk und stand allein in seiner Macht; erstere aber hing nicht bloß von ihm ab, sondern auch von uns. Wir vollbringen aber mit größerer Leichtigkeit das, worüber wir selbst Herr sind. Daher bringt er nun auch dies, als das Bedeutendere, zuletzt zur Sprache. — Er sagt nicht nur schlechthin; feindselig, sondern: „völlig entfremdet“ (ἀπηλλοτριωμένους) was auf tödliche Feindschaft schließen läßt; auch nicht einfach: entfremdet (ἠλλοτριωμένους). sondern ohne jede Aussicht auf Rückkehr. — „... und feindlich durch die Gesinnung“, setzt er bei. Sodann erstreckte sich ihre Entfremdung nicht bloß auf die Richtung des Willens, sondern? „Auch in den bösen Werken.“ Ihr seid nicht nur Feinde gewesen, sagt er, sondern habt auch feindlich gehandelt. — „Jetzt dagegen hat er euch versöhnt in dem Leibe seines Fleisches durch den Tod, um euch heilig und untadelhaft und unsträflich darzustellen vor ihm.“ Wiederum gibt er auch die Art und Weise der Versöhnung an, nämlich: „in dem Leibe“, und zwar dadurch, daß er sich nicht bloß schlagen, geißeln und verkaufen ließ, sondern auch des schimpflichsten Todes starb. Wiederum gedenkt er des Kreuzes, und wiederum erinnert er an eine andere Wohltat, Gott S. 287 hat uns nämlich nicht allein erlöst, sondern auch, wie oben bereits erwähnt, „befähigt2“; und eben dies deutet er auch an unserer Stelle an mit den Worten: „durch seinen Tod euch heilig und untadelhaft und unsträflich darzustellen vor ihm“. Hat er uns ja doch nicht allein von den Sünden erlöst, sondern auch in den Stand der Gottgefälligkeit erhoben. Denn nicht bloß um uns vom Übel zu erlösen, ertrug er so große Leiden, sondern um uns auch der höchsten Würde teilhaftig zu machen; wie wenn jemand einen Verurteilten nicht nur von der Strafe befreite, sondern zu einem Ehrenamte beförderte. Er stellte uns in eine Reihe mit denen, die nie gesündigt haben; mehr noch, nicht nur mit denen, die nie gesündigt, sondern die sogar die höchste Vollkommenheit betätigt haben. Und was das eigentlich Große ist: er verlieh uns die „Heiligkeit“, die „vor ihm“ gilt, und die „Unsträflichkeit“. Der Ausdruck „unsträflich“ enthält eine Steigerung des Begriffes „untadelhaft“; wenn unser Betragen auch nicht die geringste Verurteilung, nicht die leiseste Mißbilligung verdient. — Weil er aber (durch die Behauptung), Christus habe durch seinen Tod dieses alles vollbracht, das Ganze als dessen Werk hingestellt hat —; Was obliegt also uns, fragt man? Bedarf es unsererseits nichts? Deswegen fügte er bei:

V. 23: „Wenn anders ihr verbleibt im Glauben festgegründet und beständig, und unabbringbar (μὴ μετακινούμενοι) von der Hoffnung des Evangeliums ...“

Damit wendet er sich gegen ihre Nachlässigkeit. Und zwar sagt er nicht einfach bloß: „(wenn anders ihr) verbleibt“. Man kann nämlich verbleiben und dabei doch schwankend und unschlüssig sein; man kann dastehen und bleiben und dabei doch sich bald dahin, bald dorthin gezogen fühlen. „Wenn anders ihr verbleibt“, heißt es, „festgegründet und beständig und unabbringbar.“ Sieh nur, wie er sich in bildlichen Wendungen fast erschöpft! Ihr dürft nicht nur nicht hin- und herschwanken, sagt er, sondern euch nicht einmal von der Stelle rühren. — Gib S. 288 wohl acht! Vorderhand nennt er nichts Lästiges, nichts Mühsames, sondern nur Glauben und Hoffnung. D. h. wenn ihr in dem Glauben verharrt, daß die Hoffnung auf die Zukunft untrüglich ist. Denn hierin ist (Unwandelbarkeit) möglich; in der Übung der Tugend dagegen läßt sich nicht jegliches Schwanken, auch das geringste, vermeiden. So aufgefaßt, kann seine Forderung unmöglich drückend sein. — „Von der Hoffnung des Evangeliums,“ heißt es, „welches ihr gehört habt, das gepredigt wurde in der ganzen Schöpfung, die unter dem Himmel ist.“ Wer aber ist die Hoffnung des Evangeliums, wenn nicht Christus? Er ist ja unser Friede; er ist es, der all das gewirkt hat. Wer es daher andern zuschreibt, ist bereits (von der Hoffnung des Evangeliums) abgebracht; denn er verliert alles, wenn er nicht an Christus glaubt. — „Welches ihr gehört habt“, sagt er. Abermals beruft er sich auf ihr eigenes Zeugnis, sodann auf das der ganzen Welt. — Es heißt nicht; das gepredigt wird, sondern: das bereits geglaubt und gepredigt wurde. Eben hierauf wies er gleich eingangs hin, um durch das Zeugnis der Menge auch sie zu befestigen. — „Dessen Diener ich, Paulus, geworden bin.“ Auch dies trägt zur Glaubwürdigkeit bei. „Ich, Paulus,“ sagt er, „bin dessen Diener geworden.“ Denn er stand bereits in großem Ansehen; überall wurde sein Name gefeiert; er war der Weltapostel.

V. 24: „Jetzt freue ich mich in meinen Leiden für euch und ersetze vollends, was noch abgeht an den Leiden Christi, in meinem Fleische für seinen Leib, welcher die Kirche ist.“


  1. Die Vulgata zieht die folgenden Worte zum nächsten Verse. ↩

  2. V. 12. ↩

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