• Accueil
  • Œuvres
  • Introduction Instructions Collaboration Sponsors / Collaborateurs Copyrights Contact Mentions légales
Bibliothek der Kirchenväter
Recherche
DE EN FR
Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In epistulam ad Colossenses commentarius

Traduction Masquer
Commentaire sur l'épître aux Colossiens

2.

Voyez comme ce verset se rattache bien au précédent. Il semble s'en détacher; mais il a avec lui une liaison intime. J'ai été établi ministre de l'Evangile, dit-il, c'est-à-dire, je viens à vous non pour vous apporter quelque chose de moi, mais pour vous annoncer ce qui émane d'un autre. Je crois donc que je souffre en son lieu et place, et, tandis que je souffre, je me complais dans mes souffrances, les yeux brillants d'espoir et fixés sur l'avenir; et ce n'est pas pour moi , c'est pour vous que je souffre. Et « j'accomplis dans ma chair ce « qui reste à souffrir à Jésus-Christ ». Ce langage paraît ambitieux; et pourtant il n'a rien d'arrogant, à Dieu ne plaise! Il est plutôt empreint d'un ardent amour pour le Christ. Ses souffrances, dit-il, ne sont pas les siennes; ce sont les souffrances du Christ. Il cherche, en parlant ainsi, à se concilier ses auditeurs. Ce que je souffre, dit-il, c'est pour lui que je le souffre : c'est donc lui et non pas moi qu'il faut remercier; car c'est lui qui souffre. C'est comme si un homme envoyé auprès d'un autre, priait un tiers d'y aller à sa place, et comme si ce dernier disait : C'est pour un tel que j'agis. Saint Paul ne rougit donc pas d'appeler ses souffrances les souffrances du Christ. Car le Christ est mort pour nous, et même, après sa mort, il s'est montré prêt à supporter pour nous les afflictions. L'apôtre s'efforce de démontrer que c'est le Christ qui maintenant encore affronte le péril , dans l'intérêt de son Eglise, et il fait allusion à cette vérité, en disant : Ce n'est pas nous qui vous ramenons ; c'est lui qui vous ramène, bien que ce soit nous qui agissions. Car ce n'est pas à notre oeuvre, c'est à la sienne que nous avons mis la main. C'est comme si une armée, commandée par un général bien capable de la défendre et de la protéger, venait à perdre son chef et trouvait pour le remplacer, jusqu'à la fin de la guerre, un lieutenant qui recevrait les blessures et les coups d'épée portés au chef de l'armée.

Et ce qui prouve que tout ce que fait l'apôtre, il le fait pour le Christ , ce sont ces paroles : « Pour son corps ». Il veut dire : Ce n'est pas à vous, c'est au Christ que je veux être agréable; car je souffre pour lui ce qu'il devait souffrir lui-même. Quelle preuve que ces paroles ! Quel amour du Christ elles respirent ! C'est ainsi que, dans sa seconde épître aux,Corinthiens, il disait: « Il nous a confié un ministère de réconciliation»; et encore: «Nous sommes les ambassadeurs du Christ; c'est Dieu qui vous exhorte, par notre bouche ». (II Cor. V, 18, 20.) C'est ainsi qu'il parle, en ce passage : C'est pour lui que je souffre. Il voulait par là attirer encore davantage ses auditeurs. C'est comme s'il disait : Votre débiteur est parti; mais j'acquitte le reste de sa dette. Voilà le sens de ce mot: « Ce qui reste à souffrir ». Il veut montrer que, selon lui, Jésus-Christ n'a pas encore souffert pour nous tout ce qu'il avait à souffrir. Il dit encore que le Christ souffre, après sa mort, les maux qu'il peut encore avoir à supporter; ce qui rappelle ce passage de l'épître aux Romains : « Il intercède encore pour nous ». (Rom. VIII, 34.) Il montre que, non content de mourir pour eux, le Christ prodigue encore aux hommes des bienfaits sans nombre. Il tient ce langage, non pour s'élever lui-même, mais pour montrer que le Christ veille encore sur eux. Et il le prouve par ces mots qu'il ajoute : « Pour son corps ». Voyons comme le Christ a su nous rattacher à lui. Pourquoi donc recourir à l'intermédiaire des anges? « Dont j'ai été établi le ministre », dit Paul. A quoi bon d'autres messagers? C'est moi qui suis son ministre. Puis il montre qu'il n'a rien fait en son nom, puisqu'il n'est que ministre.

« Dont j'ai été établi ministre, selon la charge que Dieu m'a donnée pour l'exercer envers vous, afin que je m'acquitte pleinement du ministère de la parole de Dieu (25) ». — « La charge que Dieu m'a donnée ». Peut-être veut-il dire : Le Christ, en vous quittant (124) nous a donné une charge à remplir auprès de vous, pour que vous n'eussiez pas l'air d'être complètement abandonnés; car c'est lui quia souffert; c'est lui qui s'acquitte d'une mission. Peut-être veut-il dire : J'étais le plus zélé persécuteur des croyants, et Dieu a permis que je fusse persécuté à mon tour, pour donner plus d'autorité à ma prédication. Peut-être « cette charge que Dieu lui a donnée » est-elle la mission qu'il a, non de faire de grandes oeuvres et des actions illustres, mais de répandre la foi et de conférer le baptême. Autrement, dit-il, vous n'auriez pas accueilli la parole de Dieu.

«Afin que je m'acquitte pleinement du ministère de la parole de Dieu », en la prêchant aux nations. Et il montre par là que leur foi est encore chancelante. « Afin que je m'acquitte pleinement ». Si les nations dispersées ont ouvert leurs âmes à des dogmes aussi profonds, ce n'est pas l'œuvre de Paul, mais l'oeuvre d'une providence divine. Car moi, dit-il, je n'aurais pu opérer ce miracle. Après avoir exprimé cette grande idée que ses souffrances sont celles du Christ, il ajoute que s'il s'acquitte pleinement du ministère de la parole de Dieu, c'est là l'oeuvre de Dieu. Et ici encore il fait entrevoir que s'ils sont capables d'entendre la parole divine, c'est une oeuvre de la providence divine. Car Dieu ne fait rien à la légère. Quand il descend jusqu'à l'homme, c'est un haut sentiment d'humanité qui le guide. Et voilà pourquoi le Christ est venu maintenant et non autrefois. C'est ainsi que dans son Evangile il est dit qu'il a envoyé en avant ses serviteurs, afin que le Fils de Dieu ne fût pas à l'instant même immolé. Puisqu'on ne l'a pas épargné, en effet, quand il est venu après eux, on l'aurait épargné bien moins encore, s'il avait pris les devants. S'ils n'ont pas voulu écouter l'humble parole des précurseurs, comment auraient-ils pu écouter la doctrine sublime du Christ? Que dit-il donc? Est-ce qu'aujourd'hui encore les juifs et les gentils ne sont pas remplis d'imperfections? Ah ! c'est là .le comble de la faiblesse. Après tant d'années, après tant de preuves, être encore si imparfait, c'est être bien tiède.

Traduction Masquer
Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Kolosser (BKV)

2.

Was ist das für eine Gedankenfolge? Trotz des scheinbaren Widerspruchs besteht hier der innigste Zusammenhang. „Diener“ nennt er sich, statt zu sagen: Ohne Zutat von meiner Seite verkünde ich das Wort eines andern. Ich glaube so fest an ihn, daß ich auch für ihn leide; und ich leide nicht nur, sondern ich freue mich sogar der Leiden, im Hinblick auf die zukünftige Hoffnung; und ich leide nicht zu meinem, sondern zu eurem Besten. — „... und ersetze vollends, was noch abgeht an den Leiden Christi in meinem Fleische.“ Was S. 289 er da sagt, klingt auf den ersten Blick großsprecherisch; allein es geht nicht aus Hochmut hervor — Gott bewahre —, sondern vielmehr aus der zärtlichsten Liebe zu Christus. Er möchte nämlich seine Leiden auf Christus bezogen wissen, um seine Zuhörer für Christus zu gewinnen. Was ich leide, ist der Sinn, leide ich um seinetwillen; danket daher nicht mir, sondern ihm; denn er leidet dies. Es ist geradeso, wie wenn einer, der zu jemandem geschickt würde, einen andern ersuchte: Ich bitte dich, geh du für mich zu ihm! und dieser dann sagte: Ich handle in seinem Auftrage. Daher nimmt Paulus keinen Anstand, auch diese seine Leiden Christus zuzuschreiben. Denn er ist nicht nur für uns gestorben, sondern auch nach dem Tode noch bereit, Trübsal für uns zu erdulden. Mit allem Eifer und Nachdruck bemüht sich der Apostel zu zeigen, daß Christus auch jetzt noch für die Kirche einsteht mit Leib und Leben. Seine Worte laufen darauf hinaus: Nicht durch uns werdet ihr zu Gott hingeführt, sondern durch ihn, obgleich wir dieses tun; denn was wir auf uns genommen haben, ist nicht unser eigenes Werk, sondern das seinige. Ein Gleichnis: Eine Heerschar mit ihrem Feldherrn, der sie mit seinem Schilde deckt, stehe im Treffen; dieser lasse sich sodann von seinem Unterfeldherrn ablösen, der nun an seiner Statt die Hiebe auffängt bis zur Beendigung des Kampfes: dasselbe ist auch hier der Fall. — Vernimm sodann, daß Paulus um Christi willen dieses tut! „Für seinen Leib“, spricht er. Oder er will das damit sagen: Ich tue es nicht euch, sondern Christus zuliebe. Denn was er leiden müßte, das leide ich statt seiner. — Beachte den großartigen Inhalt seiner Worte! Er zeigt die überwältigende Wirkung der göttlichen Liebe. Wie er im zweiten Briefe an die Korinther schreibt: „Uns übertrug er das Amt der Versöhnung1“, und wiederum: „Für Christus üben wir das Botschafteramt, gleich als ermahnte Gott durch uns2“; ebenso drückt er sich auch an unserer Stelle aus: Für ihn leide ich, um die Gläubigen desto eher anzu- S. 290 ziehen. D. h. wenn auch derjenige, der eure Schuld übernommen hat, hingegangen ist, so werde doch ich sie bezahlen. Deshalb sagt er auch: „was noch abgeht“, um anzudeuten, daß er Christi Leiden noch keineswegs als abgeschlossen betrachte. Er leidet auch nach dem Tode noch für euch, versichert er, wenn es je noch an etwas fehlen sollte. In anderer Form äußert er dasselbe im Römerbriefe: „Der auch fürbittet für uns“, um anzuzeigen, daß er sich nicht begnügte, bloß für uns zu sterben, sondern daß er auch nachher noch Unzähliges für uns tue. Paulus will also mit diesen Worten nicht sich selbst überheben, sondern dartun, daß Christus auch jetzt noch für sie sorge. — Und er sichert seiner Rede die Glaubwürdigkeit durch den Zusatz: „für seinen Leib“. Daß nämlich dem wirklich so sei und daß es nichts Unwahrscheinliches enthalte, erhellt daraus, daß dieses „für seinen Leib“ geschieht. — Sieh, wie innig Christus uns mit sich verbunden hat! Warum wollt ihr also eine Vermittlung durch Engel aufstellen?

V. 25: „Deren Diener ich geworden bin.“

Warum wollt ihr andere Boten (ἀγγέλους) einführen? Ich bin damit beauftragt. Um sodann zu zeigen, daß er nichts in seinem eigenen Namen getan habe, da er ja nur Diener sei, so fährt er fort: „deren Diener ich geworden bin nach der Veranstaltung (οἰκονομίαν) Gottes, die mir für euch verliehen ward, um zu vollenden das Wort Gottes“. — „Veranstaltung.“ Entweder er will das sagen: Es war sein Wille, daß wir nach seinem Hingange die Veranstaltung übernehmen, damit ihr euch nicht wie verlassen fühlet; denn er ist es, der gelitten hat, er ist es, der als Gesandter vermittelt; — oder der Sinn ist dieser: Mich, den allergrimmigsten Verfolger, ließ er deswegen das Christentum verfolgen, damit ich als Prediger desselben umso glaubwürdiger wäre; — oder er versteht unter „Veranstaltung“, daß Gott als Vorbedingung nicht Werke, Handlungen und Verdienste, sondern Glauben und Taufe verlangte; denn sonst hättet ihr sein Wort nicht aufgenommen. — „Für euch,“ heißt es, „um zu vollenden das Wort Gottes.“ Er spricht mit Bezug auf die Heiden; durch den Ausdruck „um zu vollenden“ gibt er S. 291 zu verstehen, daß sie noch schwankten. Daß nämlich die verworfenen Heiden überhaupt imstande waren, so erhabene Wahrheiten zu erfassen, das konnte nicht Paulus bewirken, sondern nur die „Veranstaltung Gottes“; denn ich, will er sagen, hätte das nicht vermocht. Erst nachdem er das Großartigere kundgetan, daß (nämlich) seine Leiden Christi Leiden seien, erst dann fügt er das Verständlichere hinzu: Auch das ist Gottes Werk, daß ich sein Wort für euch vollende. Er zeigt hier, vorderhand noch nicht bestimmt: Auch das kommt von der Veranstaltung Gottes her, daß euch das Evangelium erst jetzt verkündet wird, wo ihr imstande seid, es zu hören; ihr solltet nicht vernachlässigt, sondern erst zur Aufnahme desselben befähigt werden. Denn Gott tut nicht alles auf einmal, sondern bequemt sich in seiner großen Menschenfreundlichkeit unserer Schwachheit an. Dies ist auch der Grund, warum Christus jetzt, und nicht schon längst, auf Erden erschienen ist. Und im Evangelium zeigt er, daß er deswegen zuerst die Knechte sandte, damit sie nicht zur Ermordung des Sohnes schreiten sollten3. Denn wenn sie sich vor dem Sohne nicht einmal scheuten, da er nach den Knechten kam, so hätten sie vorher noch wenigeren Respekt gehabt. Wenn sie auf die geringeren Vorschriften nicht hörten, wie hätten sie wohl auf die größeren hören sollen?

Wie nun, könnte man einwenden, gibt es nicht auch jetzt noch Juden und Heiden, denen es an der Erkenntnis der Wahrheit fehlt? — Daran trägt nunmehr lediglich grenzenlose Gleichgültigkeit die Schuld. Denn wenn sie nach so langer Zeit, nach so vieler Belehrung noch nicht unterrichtet sind, so ist das ein Beweis großer Trägheit. —


  1. Vgl. 2 Kor. 5, 18. ↩

  2. Ebd. 5, 20. ↩

  3. Vgl. Matth. 21, 33 ff.; Mark. 13, 1 ff.; Luk. 20, 9ff. ↩

  Imprimer   Rapporter une erreur
  • Afficher le texte
  • Référence bibliographique
  • Scans de cette version
Traductions de cette œuvre
Commentaire sur l'épître aux Colossiens
Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Kolosser (BKV)
Commentaires sur cette œuvre
Einleitung

Table des matières

Faculté de théologie, Patristique et histoire de l'Église ancienne
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Mentions légales
Politique de confidentialité