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Commentaire sur l'épître aux Colossiens
2.
Voilà tout ce que renfermait ce mystère. Et, pour en faire l'éloge, il ajoute : « Qui est le Christ résidant en vous ». Mais s'il est en vous, à quoi bon aller chercher les anges, pour vous l'enseigner ? « De ce mystère ». Il y a d'autres mystères encore. Mais ce mystère-là est bien le mystère inconnu , le mystère admirable qui surpasse toute attente, le mystère qui était caché au monde. « Qui est », dit-il, « le Christ résidant en vous, l'espérance de votre gloire », le Christ que nous vous annonçons, en faisant descendre sa doctrine du ciel : c'est nous qui vous l'annonçons; ce ne sont pas les anges. « C'est lui que nous prêchons, reprenant tous les hommes ». Nous ne vous commandons rien ; nous ne vous imposons pas la religion du Christ; car c'est encore ici un effet de la bonté de Dieu, de ne pas tyranniser les âmes. Pour atténuer ce que ce mot « nous prêchons » peut avoir d'ambitieux, il ajoute : « Reprenant » tous les hommes. C'est la réprimande d'un père plutôt que celle d'un maître. « Que nous annonçons », dit-il , « reprenant tous les hommes et les instruisant dans toute la sagesse », ce qui veut dire, les instruisant dans toute espèce de sagesse ou leur parlant toujours avec sagesse. Il faut donc ici une sagesse accomplie; car il m'est pas donné à tout le monde d'apprendre de tels mystères. « Afin que nous « rendions tout homme parfait en Jésus-Christ ». Que dites-vous, Paul? vous voulez rendre tous les hommes parfaits? Oui, c'est là le désir le plus cher de l'apôtre. Quand même il ne réussirait pas, saint Paul veut guider tous les hommes vers la perfection. Oui, vers la perfection; mais l'oeuvre de Paul est encore imparfaite et elle le sera, tant que tous les hommes ne seront pas complètement sages. «Tout homme parfait en Jésus-Christ »; non dans la connaissance de la loi, non dans la connaissance des anges; car ce n'est pas là la perfection; mais « en Jésus-Christ », c'est-à-dire dans la connaissance du Christ. Bien connaître les actions du Christ, c'est être plus sage que les anges. « En Jésus-Christ ».
« C'est aussi la fin que je me propose dans mes travaux et dans mes luttes ». Je ne poursuis pas mon oeuvre, dit-il, avec mollesse et tant bien que mal; je travaille, je lutte avec zèle, c'est-à-dire sans épargner mes veilles. (129) Si je veille tant à vos intérêts, vous devez à plus forte raison me seconder. Puis il montre que Dieu est pour beaucoup dans ces travaux. « Avec l'aide de sa vertu qui agit puissamment en moi ». Il prouve que c'est là l'ouvrage de Dieu. S'il me rend fort et robuste pour accomplir cette oeuvre, c'est qu'il veut que je l'accomplisse. Et voilà pourquoi il dit au commencement de ce chapitre : « Paul, par la volonté de Dieu ». Ce n'est pas là seulement le langage de la modestie; c'est celui de la vérité. « Dans mes luttes », cela signifie qu'il a beaucoup d'adversaires.
Puis, du ton le plus bienveillant, il dit à ses auditeurs : « Je veux que vous sachiez quelle est ma sollicitude pour vous et pour ceux qui sont à Laodicée ». (Chap. II, 1.) Et, pour que cet intérêt ne ressemble point à un témoignage de leur faiblesse, il l'étend aussi à d'autres, sans les reprendre encore. « Et pour « tous ceux qui ne me connaissent pas encore « de vue ». Langage admirable dont le sens est qu'il les voit toujours en esprit ! Il leur témoigne beaucoup d'affection, et c'est pourquoi il ajoute: « Afin que leurs coeurs soient consolés, en se trouvant unis par la charité, et qu'ils soient remplis de toutes les richesses de l'intelligence, pour connaître le mystère de Dieu le Père, et de Jésus-Christ, en qui tous les trésors de la sagesse et de la science sont cachés ».
Il s'efforce ici d'aborder le dogme, sans les accuser, ni sans les disculper tout à fait. Je lutte, dit-il, et pourquoi? Pour qu'ils forment une masse bien compacte, c'est-à-dire pour qu'ils soient fermes et stables dans la foi. Mais il n'expose pas ainsi sa pensée; il retranche de son discours toute parole accusatrice. Il veut qu'ils soient unis par la charité et non par la nécessité, ni par la violence. Car, je le répète, c'est toujours sans aigreur qu'il les exhorte; et voilà pourquoi il dit : Je suis dans l'angoisse, parce que je voudrais les mener avec le lien de l'affection, sans les contraindre. Je ne veux pas qu'ils soient unis seulement de bouche, ni qu'ils s'unissent inconsidérément et sans réflexion ; je veux que leurs coeurs soient consolés , « étant unis par la charité , pour être remplis de toutes les richesses d'une parfaite intelligence » , c'est-à-dire pour qu'ils ne soient plus en proie au doute, pour que leur foi soit pleine et entière. Car c'est de la plénitude de la foi qu'il s'agit ici. Le raisonnement peut bien produire aussi la conviction; mais cette foi-là n'a aucune valeur. Je sais que vous croyez; mais je veux que vous soyez pleinement convaincus, de manière à posséder non-seulement la richesse, mais « toutes les richesses », de manière à posséder la foi pleine et entière. Voyez l'habileté du saint apôtre. Il ne dit pas : Vous avez tort de ne pas avoir la foi, dans toute sa plénitude ; il ne les a pas accusés. Il dit : Vous ne savez pas comme je voudrais vous voir remplis d'une foi intelligente. Car, puisqu'il a parlé de la foi, n'allez pas croire, ajoute-t-il , que je parle d'une foi aveugle et inutile. La foi que je vous demande, c'est la foi jointe à l'intelligence et à la charité.
« Pour connaître le mystère de Dieu le Père et de Jésus-Christ». C'est le mystère de Dieu, d'y être amené par Jésus-Christ. « Et de Jésus-Christ, en qui tous les trésors de la sagesse et de la science sont cachés ». S'il renferme en lui seul tous ces trésors cachés, il est arrivé à point, en arrivant aujourd'hui sur la terre. Que signifient donc les reproches de quelques insensés? Voyez comme il parle à ces hommes simples : « En qui sont renfermés tous les trésors » : c'est-à-dire qui connaît tout. — « Cachés ». N'allez pas croire, en effet, que vous les possédez tous. Ce n'est point à vos yeux seulement, c'est encore aux yeux des anges qu'ils sont cachés. C'est donc au Christ qu'il faut tout demander; c'est lui qui donne la sagesse et la science. Par le mot, « les trésors de la science », il fait allusion à leur richesse; parle mot « tous », à l'omniscience du Christ; par le. mot « cachés », à son privilège. « Or je dis ceci , afin que personne ne vous trompe par des paralogismes exposés d'une manière persuasive (4) ».
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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Kolosser (BKV)
2.
Dieses alles gehörte zu jenem Geheimnisse. Und mit einem Lobpreis setzt er hinzu: „welcher ist Christus unter euch“. Wenn er aber unter euch ist, warum verlangt ihr nach den Engeln? — „Dieses Geheimnisses.“ Denn es gibt noch manch anderes Geheimnis. Aber dieses ist wirklich ein Geheimnis in des Wortes vollster Bedeutung, von dem niemand Kenntnis hat, das wunderbar ist, das die allgemeine Erwartung übersteigt, das bisher verborgen war. — „... welcher ist Christus unter euch,“ heißt es, „die Hoffnung der Herrlichkeit, den wir verkündigen“, indem wir ihn vom Himmel her bringen. — „Den wir verkündigen“, nicht die Engel, „belehrend und zurechtweisend“, nicht gebieterisch noch mit Zwang. Denn auch darin liegt ein Beweis für die Menschenfreundlichkeit Gottes, daß er nicht mit tyranni- S. 302 scher Gewalt an sich zieht. — Weil das Wort „belehrend“ für sich allein etwas zu strenge klang, darum fügte er bei: „zurechtweisend“, was eher auf einen Vater als auf einen Lehrer paßte, — „Den wir verkündigen“, sagt er, „zurechtweisend jeden Menschen und belehrend jeden Menschen in aller Weisheit.“ Es bedarf demnach aller Weisheit. D. h. indem wir alles mit Weisheit vortragen. Denn die Fähigkeit, solche Lehren zu verstehen, eignet nicht dem ersten besten. — „Damit wir jeden Menschen vollkommen in Christus Jesus darstellen.“ Was sagst du? „Jeden Menschen“? Ja, antwortet er, darauf geht unser Bestreben. Wie denn aber, wenn dieses nicht gelingt? So gab sich der heilige Paulus doch alle Mühe. — „Vollkommen.“ Dieses also ist Vollkommenheit, jenes dagegen ist unvollkommen. Wenn daher jemand nicht alle Weisheit besitzt, so ist er unvollkommen. — „Vollkommen in Christus Jesus“, nicht durch das Gesetz, noch durch die Engel; denn dieses wäre nicht vollkommen. — „In Christus“, d. h. in der Erkenntnis Christi. Wer weiß, was Christus getan hat, der besitzt eine höhere Einsicht als die Engel. — „In Christus Jesus, wofür ich auch mich abmühe, ringend ...“ Ich bestrebe mich nicht schlechthin, sagt er, noch wie es sich gleichsam von selber gibt; nein, „ich mühe mich ab, ringend“, mit allem Eifer, mit aller Wachsamkeit. Wenn ich zu eurem Besten so wachsam bin, so müßt ihr es noch weit mehr sein. — Um sodann wieder den göttlichen Einfluß zu zeigen, fährt er fort: „... vermöge seiner Wirksamkeit, die er in mir wirkt in Kraft“. Er zeigt, daß das Gottes Werk ist. Derjenige also, der mir zu diesem Werke die nötige Stärke verleiht, muß dasselbe offenbar auch wollen. Darum sagt er schon im Eingange: „durch den Willen Gottes1“. Er hat also diese Wendung nicht allein aus Bescheidenheit gebraucht, sondern es ist ihm damit auch buchstäblich Ernst. — „Ringend.“ Mit diesem Worte gibt er zu verstehen, daß viele gegen ihn ankämpfen. — Darauf folgt eine Kundgebung seiner großen Zärtlichkeit:
S. 303 Kap. II, V. 1: „Denn ich will, daß ihr wisset, welch große Sorge ich habe um euch und die in Laodizea...“
Sodann reiht er, um nicht den Schein zu erwecken, als sei seine Sorge durch ihre Schwäche hervorgerufen, auch andere an, ohne noch den geringsten Tadel auszusprechen. Sondern warum2? „... und alle, die mein Angesicht im Fleische nicht gesehen haben.“ Vortrefflich deutet er damit an: Ich sah sie beständig im Geiste. — Er stellt ihnen aber das Zeugnis großer Liebe aus:
V. 2: „Damit ihre Herzen getröstet werden, zusammengefügt in Liebe und zu allem Reichtum der Fülle der Einsicht, zur Erkenntnis des Geheimnisses Gottes des Vaters und Christi3,“
V. 3: „in welchem alle Schätze der Weisheit und der Wissenschaft verborgen sind.“
Nunmehr drängt und treibt es ihn schon, auf das Dogma zu kommen, wobei er weder Vorwürfe erhebt, noch sie von jedem Tadel freispricht. — „Ich habe Sorge“, sagt er. Warum? Damit sie zusammengefügt werden. Der Sinn seiner Worte ist: Damit sie im Glauben unerschütterlich feststehen. Allein er spricht das nicht so geradehin aus, sondern unterläßt jede Bemerkung, die wie ein Vorwurf klingen könnte. Das ist die Bedeutung des Satzes: Damit sie geeinigt werden mit Liebe; nicht mit Zwang noch mit Gewalt. Denn wie ich bereits erwähnte, erteilt er ihnen seine Mahnungen stets, ohne sie zu kränken; und deshalb sagt er: Ich bin besorgt, weil ich wünsche, daß es mit Liebe und freiwillig geschehe. Meiner Absicht nach soll nicht bloß mit dem Munde, nicht bloß überhaupt die Vereinigung zustande kommen, sondern „damit ihre Herzen getröstet werden“. — „Zusammengefügt in Liebe zu allem Reichtum der Fülle der Einsicht.“ D. h. damit sie über nichts mehr Zweifel hegen, damit sie über alles volle Gewißheit haben. Unter „Fülle“ aber verstehe ich die durch den Glauben; denn es gibt auch eine Fülle, nämlich jene auf Grund der Vernunfttätigkeit; allein diese kommt hier S. 304 gar nicht in Betracht. Ich weiß, will er sagen, daß ihr glaubet; aber ich wünsche euch eine vollkommene Überzeugung, nicht nur zum Reichtum, sondern „zu allem Reichtum“, damit ihr in allem und entschieden der vollsten Gewißheit euch erfreuet. — Und betrachte die Einsicht dieses Heiligen! Er sagte nicht in vorwurfsvollem Tone: Es ist unrecht von euch, daß ihr keine vollkommene Überzeugung habt; sondern: Ihr wißt nicht, wie sehr mir am Herzen liegt, daß ihr nicht bloß volle Gewißheit erlangt, sondern mit Einsicht. Nachdem er nämlich auf den Glauben hingewiesen, betont er ausdrücklich: Glaubet ja nicht, daß es mit einem bloßen Hinnehmen ohne weiters getan sei; nein, es muß mit Einsicht, mit Liebe geschehen. — „Zur Erkenntnis des Geheimnisses Gottes des Vaters und Christi.“ Dies ist also das Geheimnis Gottes, daß wir durch den Sohn zu ihm hingeführt werden.— „Und Christi, in welchem alle Schätze der Weisheit und Wissenschaft verborgen sind.“ Wenn sie aber wirklich in ihm sind, so muß es folgerichtig auch weise sein, daß er erst jetzt erschienen ist. Weshalb also finden gewisse unvernünftige Menschen etwas daran auszusetzen? Sieh, wie er zu den schlichten Seelen redet! — „In welchem alle Schätze sind.“ Er weiß alles. — „Verborgen.“ Denn bildet euch ja nicht ein, bereits alles zu wissen! Sie sind auch vor den Engeln verborgen, nicht nur vor euch. Daher muß man alles von ihm erbitten; er verleiht Weisheit und Wissenschaft. Mit dem Ausdruck „Schätze“ nun bezeichnet Paulus deren großen Umfang; mit „alle“ aber deutet er an, daß es nichts gebe, wovon Christus keine Kenntnis habe; mit „verborgen“ aber, daß er allein es wisse.
V. 4: „Dieses aber sage ich, damit niemand euch betrüge durch verführerische Reden.“