Übersetzung
ausblenden
Commentaire sur l'épître aux Colossiens
3.
La paix de Dieu est une paix ferrite et stable. La paix humaine n'est pas durable; elle ne ressemble pas à la paix de Dieu. Il a parlé de la charité en général; maintenant il particularise. Car il y a une sorte de charité exagérée qui porte aux accusations téméraires, aux querelles, aux antipathies. Non, dit l'apôtre, non : ce n'est pas cette charité que je veux. Faites entre vous la paix, comme Jésus-Christ l'a faite avec vous. Comment vous l'a-t-il offerte cette paix? De lui-même, sans rien recevoir de vous en échange. Mais que veulent dire ces mots : « Que la paix de Dieu règne en vos coeurs ? » Si deux pensées se combattent dans votre coeur, ne donnez pas à la colère la palme et le prix du combat; que la paix remporte le prix. Si par exemple un homme est injustement outragé, l'outrage fait naître en son âme deux pensées, l'idée de la vengeance et celle du pardon qui luttent ensemble. Si la (147) paix de Dieu est là pour décerner le prix de la lutte, elle couronne l'esprit de pardon et humilie l'esprit de vengeance. Comment cela ? En nous persuadant que Dieu est un Dieu de paix et qu'il a fait la paix avec nous. Ce n'est pas sans raison qu'il nous montre cette lutte entre l'esprit de pardon et l'esprit de vengeance, lutte dont notre coeur est le théâtre. Non, ce n'est pas la colère, ce n'est pas la discorde, ce n'est pas la paix humaine qui doit ici décerner le prix. La paix humaine est une paix vindicative et intolérante. Ce n'est point cette paix qu'il nous faut, dit l'apôtre, c'est la paix que le Christ nous a laissée. Il a tracé dans notre âme une arène où deux idées se combattent, et c'est la paix du Christ qui est chargée de décerner la palme. Puis vient cette exhortation: «A laquelle vous avez été appelés ». — «A laquelle », c'est-à-dire, « pour laquelle ». Il nous rappelle ainsi tous les biens dont la paix est la source. C'est pour elle qu'il vous a appelés, c'est à cause d'elle qu'il vous a appelés, afin que vous obteniez le prix dû à votre foi. Car pourquoi n'a-t-il fait de nous qu'un seul corps? N'est-ce pas pour faire régner la paix? N'est-ce pas pour nous fournir les moyens de vivre en paix tous ensemble?
Pourquoi ne faisons-nous tous qu'un seul corps? Qu'est-ce qui fait que nous formons un seul corps? C'est la paix et réciproquement, c'est parce que nous ne faisons qu'un seul corps que nous sommes en paix les uns avec les autres. Mais pourquoi, au lieu de dire : Que la paix de Dieu triomphe, a-t-il dit: Que la paix règne ou décerne le prix? C'est pour accréditer la paix, c'est pour ne pas permettre aux mauvaises pensées d'entrer en lutte avec elle, c'est pour qu'elles aient toujours le dessous. En outre, le mot de prix éveille l'auditeur. Car, si le prix est toujours décerné à la bonne pensée, l'effronterie de l'esprit du mal sera désormais inutile. L'esprit du mal sachant que, malgré tousses efforts, malgré son impétuosité et sa violence, il n'obtiendra pas le prix, finira par renoncer à ses vaines attaques. Il a eu raison d'ajouter : « Et soyez reconnaissants » ; car la reconnaissance et l'honneur consistent à être pour nos compagnons d'esclavage ce que Dieu a été pour nous, à céder, à obéir à notre maître, à toujours rendre grâces à Dieu, soit qu'on nous outrage, soit qu'on nous frappe. Celui qui rend grâces à Dieu de ses souffrances, ne se vengera pas de l'homme qui lui aura fait du mal; se venger, en effet, ce n'est pas rendre grâces. Ah ! ne soyons pas comme le créancier impitoyable qui réclamait impérieusement ses cent deniers. Ne nous exposons pas à être traité « d'esclave méchant ». (Matth. XVIII, 32.) L'ingratitude est le plus affreux de tous les vices, et ceux qui se vengent sont des ingrats.
Mais pourquoi parle-t-il d'abord de la fornication? Car aussitôt qu'il a dit : « Mortifiez vos membres qui sont sur la terre », il ajoute : « La fornication » ; et c'est presque toujours l'ordre qu'il suit. C'est que la fornication est de tous les vices le plus tyrannique. Il l'a mis aussi en première ligne, dans son épître aux Thessaloniciens. Quoi d'étonnant, puisqu'il dit aussi à Timothée : « Conservez votre pureté » (I Tim. V, 22) ; et ailleurs : « Etudiez-vous à être en paix avec tout le monde, et vivez dans la sainteté sans laquelle nul ne verra Dieu ». (Hébr. XII, 14.) — « Mortifiez vos membres », dit-il. Ce qui est mort, vous le savez, n'est plus qu'un objet d'horreur, d'abomination, de corruption. Si vous tuez les membres du péché, il ne reste bientôt plus rien de ce cadavre qui se corrompt et s'anéantit. Eteignez les ardeurs du péché, et ce n'est bientôt plus qu'un cadavre dont il ne reste rien. Il montre l'homme faisant ce que fait le Christ dans la piscine. Voilà pourquoi il appelle les péchés des membres, et il nous montre dans un style énergique l'homme fort qui les mortifie. Il a eu raison de dire : « Qui sont sur la terre ». Car c'est là qu'ils sont; c'est là qu'ils se corrompent et qu'ils meurent bien plus complètement que les membres corporels. Notre corps n'est pas aussi terrestre que le péché; car le corps humain est parfois revêtu d'un certain éclat; mais le péché, jamais. Tous ces membres qui restent sur la terre, qui sont comme cloués à la terre, sont le siège des mauvais désirs. Que l'oreille, la main, l'oeil ou un membre quelconque reste attaché à la terre, le ciel n'est plus rien pour lui. L'oeil ne voit plus que le corps, la beauté physique, la figure, ce qui appartient à la terre; en un mot , cela seul a du charme pour lui. L'oreille se délecte à de doux concerts, aux accents de la lyre et de la flûte; elle se prête complaisamment à de honteux propos. Plaisirs terrestres que tout cela!
Quand saint Paul a transporté ses auditeurs auprès du trône de Dieu, il leur dit : « (148) Mortifiez vos membres qui sont sur la terre ». On ne peut rester avec de pareils membres, dans la région céleste ; ils n'y ont que faire. Cette boue-là est pire que l'homme physique qui est aussi de la boue. Cette boue, en effet, devient de l'or. « Cette chair corruptible doit revêtir l'incorruptibilité ». (I Cor. XV, 53.) Mais la boue du péché, on ne peut pas la refondre pour forger de l'or. Voilà pourquoi il n'a pas dit: Qui appartiennent à la terre; voilà pourquoi il a dit : « Qui sont sur la terre » ; car il peut arriver que nos membres n'appartiennent pas à la terre. Ceux qui s'attachent à la terre sont nécessairement sur la terre ; les autres, non. L'oreille qui n'entend pas les bruits de la terre et qui n'écoute que les bruits du ciel, 1'œil qui perd le monde de vue, pour regarder en haut, ne sont point sur la terre. Elle n'est point sur la terre cette bouche dont les paroles n'ont rien de terrestre. Elle n'est point sur la terre cette main qui ne fait rien de terrestre, qui ne fait point le mal et qui ne travaille que pour le ciel.
Übersetzung
ausblenden
Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Kolosser (BKV)
3.
Der Friede Gottes, das ist der feste und dauerhafte Friede. Der Friede, dessen du dich durch menschliche Vermittlung erfreust, wird leicht zerstört; nicht so der Friede, den du durch Gott erhältst. Wiewohl Paulus im allgemeinen von der Liebe gesprochen hat, so geht er doch wieder auf das Einzelne ein. Denn es gibt auch eine Liebe ohne Maß und Ziel, wie wenn z. B. jemand aus lauter Liebe unverdiente Vorwürfe macht, in einem fort hadert und sich abstoßend benimmt. Nein, sagt er, das will ich nicht: nicht übervollkommen1, sondern wie Gott mit euch Frieden gemacht hat, so sollt auch ihr es machen. Wie hat er (Frieden) gemacht? Aus eigenem Antriebe, ohne jede Leistung von eurer Seite. — Was heißt: „Der Friede Gottes schiedsrichte in euren Herzen“? Wenn zwei Gedanken in dir streiten, so laß nicht den Zorn, nicht den kränkenden Hohn den Kampfpreis davon tragen, sondern den Frieden! Angenommen, es sei jemand beleidigt worden; infolge des Schimpfes machen sich zwei verschiedene Regungen in ihm geltend: die eine fordert zur Rache, die andere zur Ertragung auf, und beide ringen miteinander. Wenn der Friede Gottes zwischen ihnen als Schiedsrichter waltet, so erkennt er dem Gedanken, der das Ertragen ver- S. 348 langt, den Kampfpreis zu und läßt den andern beschämt abziehen. Wie? Indem er lebhaft vor Augen führt, daß Gott ein Gott des Friedens ist und mit uns Frieden haben wollte. Nicht nur so oben hin gibt er zu verstehen, daß die Sache großen Kampf koste. Nicht Zorn, sagt er, nicht Rechthaberei, nicht menschlicher Friede soll schiedsrichten! Denn der menschliche Friede kommt dadurch zustande, daß man sich rächt, daß man nichts Schlimmes erträgt. Aber nicht diesen will ich, sagt er, sondern jenen, den Christus selbst hinterlassen hat. In der Innenwelt unseres Denkens hat er so eine Rennbahn, einen Wettkampf, gegenseitiges Ringen um den Preis und einen Schiedsrichter geschaffen. — Darauf folgt wieder ein Beweggrund. Er sagt: „zu welchem ihr berufen seid“, d. h. um dessentwillen ihr berufen seid. Er erinnert an all die Segnungen, die wir dem Frieden verdanken. Um des Friedens willen hat Gott dich berufen, zum Frieden hat er dich berufen, auf daß du den verdienten Kampfpreis empfangest. Denn warum hat er uns zu einem Leibe gemacht? Nicht, damit Friede herrsche? Nicht, damit wir zur Bewahrung des Friedens veranlaßt werden? Warum bilden wir alle einen Leib? Und wie bilden wir einen Leib? Wegen des Friedens sind wir ein Leib; und weil wir ein Leib sind, leben wir in Frieden. — Warum sagte er aber nicht: Der Friede Gottes obsiege, sondern „schiedsrichte“? Er wollte ihn dadurch noch sicherer machen. Er gestattet dem schlimmen Rachegedanken nicht, wider denselben anzukämpfen, sondern läßt ihn unterliegen. Und schon die bloße Erwähnung des Kampfpreises2 erhebt den Zuhörer. Wenn er nämlich dem guten Gedanken den Kampfpreis zuerkennt, dann mag der böse sich noch so schamlos gebärden — es nützt ihm nichts. Übrigens ist diesem von vorne herein klar, daß er trotz aller Bemühungen den Kampfpreis nicht erringen könne; so sehr er auch schnauben, so hitzig er auch angreifen mag, er muß die Anstrengung als sinnlos aufgeben. — S. 349 Treffend setzt der Apostel hinzu: „Und seid dankbar!“ Denn das heißt dankbar sein — und es ist dies gar sehr geeignet, uns zur Einsicht zu bringen —, wenn wir uns gegen unsere Mitknechte ebenso benehmen wie Gott gegen uns, wenn wir der Herrschaft uns fügen, wenn wir gehorchen, wenn wir für alles Dank sagen, sollte man uns auch rücksichtslos behandeln, sollte man uns sogar schlagen. Wer Gott Dank sagt, wird sich für die erlittenen Beleidigungen sicherlich nicht rächen; denn wer sich rächt, sagt nicht Dank. Laßt uns ja nicht jenen Knecht nachahmen, der die hundert Denare einforderte, damit wir nicht die Anrede hören müssen: „Du böser Knecht3!“ Denn nichts ist schlimmer als solche Undankbarkeit. Diejenigen also, die sich rächen, sind undankbar. — Aus welchem Grunde aber kam der Apostel zuerst auf die Unzucht zu sprechen? Denn nach den Worten: „Ertötet eure Glieder, die auf Erden sind“, fährt er sogleich fort: „die Unzucht“; und das tut er fast überall. Weil diese Leidenschaft die am meisten herrschende ist. Denn auch im Briefe an die Thessaloniker machte er es so. Und was Wunder, da er ja sogar dem Timotheus die Mahnung erteilt: „Dich selbst bewahre rein4!“ Und anderswo wiederum heißt es: „strebet nach Frieden mit allen und nach Heiligung, ohne welche keiner Gott schauen wird5.“ — „Ertötet eure Glieder“, sagt er. Ihr wisset, wie das Tote beschaffen ist: ekelhaft, abscheulichen Geruch verbreitend, in Zersetzung begriffen. Wenn du sie (er)tötest, so bleiben sie nicht tot, sondern gehen sofort in Verwesung über wie der Leichnam. Ersticke also die Glut, und nichts Totes bleibt. Paulus zeigt, daß der Gläubige dasselbe tun soll, was Christus bei der Taufe getan hat. Deshalb bedient er sich auch des Ausdrucks „Glieder“, um ihn gleichsam als einen Helden darzustellen und seiner Aufforderung größeren Nachdruck zu verleihen. — Treffend sagt er von diesen Gliedern: „die auf Erden sind“; denn sie bleiben hienieden und vergehen hienieden, weit mehr S. 350 noch als die Glieder des Leibes. Demnach ist die Sünde in viel höherem Grade noch irdisch, als der von der Erde genommene Leib. Während dieser nämlich nicht selten sogar schön aussieht, ist es bei jenen Gliedern nie und nimmer der Fall. Dieselben sind voll Begierde nach allem Irdischen. Wenn das Auge so beschaffen ist, dann ist es blind für das Himmlische; desgleichen das Gehör, die Hand, irgendein beliebiges Glied. Das Auge schaut nur auf den Leib, auf Schönheit und Vermögen, lauter irdische Dinge; daran weidet es sich. Das Gehör ergötzt sich an weichlichem Gesange, an Zither- und Flötenspiel, am Zotenreißen. Das alles aber ist rein irdisch. — Nachdem er ihnen nun ihren Platz in des Himmels Höhen an Gottes Throne angewiesen hat, da ruft er ihnen zu; „Ertötet eure Glieder, die auf der Erde sind!“ Denn dort oben könnt ihr nicht weilen mit diesen Gliedern; dort gibt es nichts, wozu ihr sie verwenden könntet. Auch ist dieser Lehm6 schlimmer als jener7. Jener Lehm nämlich wird in Gold verwandelt — „denn dieses Verwesliche“, sagt der Apostel, „muß anziehen die Unverweslichkeit8“ —, dieser Lehm aber kann nicht mehr umgeschmolzen werden. Folglich sind diese Glieder in höherem Grade „auf der Erde“, als jene. Deswegen heißt es von ihnen nicht: von der Erde, sondern; „die auf der Erde sind“; denn jene können möglicher Weise nicht auf der Erde sein. Diese Glieder nämlich müssen notwendig auf der Erde sein; jene dagegen müssen das nicht mehr. Wenn das Ohr auf nichts Irdisches hört, sondern nur den himmlischen Gesprächen lauscht; wenn das Auge nichts Irdisches betrachtet, sondern nur die himmlischen Dinge schaut, so ist es nicht „auf der Erde“. Wenn der Mund keine irdischen Reden führt, so ist er nicht „auf der Erde“. Wenn die Hand nichts Böses tut, so gehört diese Handlungsweise nicht der Erde, sondern dem Himmel zu.
-
nämlich: soll eure Liebe sein. ↩
-
Das Wortspiel mit βραβεύω und βραβεῖον, das sich durch diesen ganzen Abschnitt hindurchzieht, kann in der Übersetzung nicht zur vollen Geltung gebracht werden. ↩
-
Matth. 18, 32. ↩
-
1 Tim. 5, 22. ↩
-
Hebr. 12, 14. ↩
-
d. h. der Leib der Sünde. ↩
-
d. h. der wirkliche Leib. ↩
-
1 Kor. 15, 53. ↩