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Works John Chrysostom (344-407) In epistulam ad Colossenses commentarius

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Commentaire sur l'épître aux Colossiens

6.

Jusques à quand vous livrerez-vous à ces pratiques, à ces oeuvres de Satan ? Les gentils ne se moqueront-ils pas de nous, quand nous leur vanterons les vertus de la croix? Comment persuader ces hommes qui nous voient recourir à ce qui fait l'objet de leur risée? Est-ce pour cela que Dieu nous a donné ses médecins et ses remèdes? Mais quoi, dites-vous, si ces médecins ne le sauvent pas? Si l'enfant s'en va? Mais où va-t-il donc, je vous le demande, malheureux que vous êtes? Tombe-t-il entre les mains des démons et de notre tyran? Ne retourne-t-il pas au ciel vers son maître ? Pourquoi cette douleur? pourquoi ces pleurs? pourquoi ces larmes? Pourquoi préférer votre enfant au Seigneur? N'est-ce pas le Seigneur qui vous l'a donné? Pourquoi êtes-vous assez ingrat pour préférer le don au donateur? Mais je suis faible, dites-vous, et je n'ai point assez la crainte de Dieu. Car si, lorsqu'il s'agit des maux physiques, le plus grave- empêche de ressentir le plus léger; lorsqu'il s'agit de l'âme à plus forte raison, la crainte chasse la crainte, et la douleur la douleur. Votre enfant était beau, mais quel qu'il fût, il n'était pas plus beau qu'Isaac, et Isaac aussi était fils unique. C'était l'enfant de votre vieillesse. Le père d'Isaac l'avait eu aussi dans ses vieux jours. Mais il était si gracieux, si distingué ! Il ne l'était pas plus que Moïse qui charma les yeux d'une femme barbare, et cela, clans un âge où la grâce et la distinction n'ont pas encore eu le temps de percer. Pourtant cet enfant chéri fut jeté par ses parents dans un fleuve. Vous, du moins, vous l'avez devant vos yeux, vous le livrez à la sépulture et vous pouvez visiter son tombeau ; mais les parents de Moïse ignoraient s'il n'allait pas servir de pâture aux poissons, aux chiens ou à quelque monstre marin, et ils ne savaient pas encore ce que c'est que le royaume des cieux, ce que c'est que la résurrection.

Mais ce n'est pas le seul enfant que vous ayez perdu ; plusieurs de vos enfants l'avaient précédé dans la tombe. Ah ! vos malheurs n'ont pas été si soudains, si répétés, si (151) déplorables que ceux de Job. Vous n'aviez pas appris déjà, étant à table, la ruine de votre maison et une longue suite de désastres. Mais c'était votre enfant chéri. Vous ne l'aimiez pas plus que Jacob n'aimait son fils, lorsqu'il apprit qu'il avait été dévoré par les bêtes féroces. Et pourtant il supporta son malheur, et les nouveaux malheurs qui vinrent encore le frapper. Le père pleura, mais il ne se conduisit pas en impie. Il se lamenta, mais il ne perdit pas sa résignation et se borna à dire: « Joseph n'est plus, Siméon n'est plus, Benjamin n'est plus; tous les malheurs sont venus fondre sur moi ». (Gen. XLII, 36.) Voyez-vous comme la voix impérieuse du besoin le força à exposer ses fils, tandis que la crainte de Dieu n'a pas sur vous autant d'empire que la faim? Pleurez, je vous le permets, pleurez; mais pas de blasphèmes. Votre fils, quel qu'il fût, ne pouvait être comparé à Abel, et pourtant Adam n'a rien dit qui ressemblât à un blasphème. Quoi de plus grave en effet qu'un fratricide ? Mais ce fratricide m'en rappelle d'autres. Ainsi Absalon ne tua-t-il pas Ammon son frère aîné? (II Reg. XIII.) Le roi David aimait son enfant, et le souverain était là étendu sur la cendre. Mais il ne fit venir ni devin ni enchanteur. II y en avait cependant alors, et l'exemple de Saül nous le fait bien voir. Mais David se bornait à supplier Dieu. Imitez-le; imitez ce juste; dites, comme lui, quand votre enfant est mort : Il ne viendra pas à moi, mais j'irai à lui; voilà de la sagesse! Voilà de l'attachement ! Vous avez beau aimer votre enfant, vous ne l'aimez pas autant que David aimait son fils, quoique ce fils fût le fruit de l'adultère. Mais David pensait à la mère de ce fils, et vous le savez, l'affection que l'on a pour les parents, rejaillit sur les enfants. Or David avait tant d'affection pour ce fils, qu'il tenait à lui, bien qu'il fût pour lui un reproche vivant. Eh bien ! tout cela n'empêcha point David de rendre grâces à Dieu.

Quelle ne fut pas, croyez-vous, la douleur de Rébecca, lorsqu'elle vit Jacob menacé par son frère? Pourtant elle ne voulut pas faire de chagrin à son mari, et fit partir son fils. Quand voles avez une affliction, songez à des afflictions plus grandes et vous serez consolé. Dites-vous à vous-même: Et si mon fils était mort sur le champ de bataille? Et s'il avait péri dans un incendie? Songeons à des malheurs plus graves que les nôtres, et nous serons consolés. Quels que soient nos malheurs, jetons nos regards sur ceux qui sont plus malheureux que nous. C'est ainsi que Paul exhorte ses auditeurs, quand il leur dit: « Dans vos luttes contre le péché, vous n'avez pas encore combattu jusqu'au sang ». (Hébr. XII, 4.) Et ailleurs: « Vous n'avez encore eu que des tentations humaines ». Ayons donc les yeux fixés sur les infortunes qui surpassent les nôtres: nous en trouverons toujours, et de cette manière nous serons reconnaissants. Avant tout et en toutes choses, rendons grâces à Dieu ! C'est le moyen de nous calmer, c'est le moyen de vivre pour honorer Dieu et d'obtenir les biens qui nous sont promis. Puissions-nous les acquérir par la grâce et la bonté etc.

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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Kolosser (BKV)

6.

Wie lange soll dieser Satansspuk noch fortdauern? Wie sollen die Heiden nicht darüber lachen? Wie sollen sie nicht spotten, wenn wir ihnen sagen: Groß ist die Kraft des Kreuzes? Wie sollen sie daran glauben, wenn sie sehen, daß wir nach Mitteln greifen, über welche sie selbst sich lustig machen? Hat Gott deshalb Ärzte und Arzneien gegeben? — Wie nun, wenn die Ärzte nicht helfen können, sondern das Kind verscheidet? — Sage mir, du Armer und Unseliger: Wohin scheidet es? Scheidet es zu den Dämonen? Scheidet es zu einem Wüterich? Scheidet es denn nicht zum Himmel? Nicht zu seinem eigenen Herrn? Warum trauerst du also? Warum weinst du? Warum jammerst du? Warum liebst du dein Kind mehr als deinen Herrn? Hast du es denn nicht von ihm erhalten? Warum bist du undankbar? Liebst du die Gabe mehr als den Geber? — Ja, erwidert man, ich bin schwach und vermag es nicht zu ertragen, und mein Herz ist fassungslos. So halte die Furcht Gottes entgegen. Wenn schon bei körperlichen Übeln das größere das kleinere vergessen macht, so wird noch weit mehr in der Seele eine Furcht die andere, ein Schmerz den anderen aufheben. — Das Kind war schön? Aber wie es auch immer gewesen sein mag, es war jedenfalls nicht anmutiger als Isaak. — Es war das einzige Kind? Das war auch jener. — Es wurde dir im Alter geboren? Das war auch bei jenem der Fall, — Aber es ist so fein? So fein es auch sein mag, es ist nicht reizender als Moses, dessen Anblick sogar Barbaren rührte, S. 357 und zwar in einem Lebensalter, wo die Schönheit noch nicht zutage tritt. Aber trotzdem setzten die Eltern dieses liebe Wesen im Flusse aus. Du siehst dein Kind daliegen, übergibst es dem Schoße der Erde, kannst zu seinem Grabmale gehen; jene dagegen wußten nicht einmal, ob das ihrige den Fischen, ob den Hunden, ob irgendeinem im Meere lebenden Tiere zum Fraße dienen werde. Und sie taten dies, obschon sie vom Himmelreiche und von der Auferstehung noch keine Kenntnis hatten. — Aber es war nicht das einzige Kind, sondern es starb dir, nachdem du schon viele verloren? Sicherlich doch traf dich das Unglück nicht so hart wie den Job, der (alle Kinder) zumal und auf eine viel traurigere Weise verlor; es stürzte (über deinem Kinde) nicht das Haus zusammen, der Tod überraschte es nicht mitten während des Essens, es war dir nicht vorher schon Verlust über Verlust gemeldet worden1. — Aber du liebtest es so zärtlich? Unmöglich zärtlicher, als Jakob den Joseph liebte, den er von einem wilden Tiere zerrissen wähnte. Nichtsdestoweniger ertrug der Vater den schweren Verlust, wie auch die beiden andern, die ihn nachher trafen. Er weinte, aber er frevelte nicht gegen Gott; er jammerte, aber er verzweifelte nicht, sondern beschränkte sich auf die klagenden Worte: „Joseph ist nicht mehr, Simeon ist nicht mehr, und Benjamin wollt ihr mitnehmen? Mußte das alles über mich kommen2?“ Siehst du, wie jenen die Tyrannei des Hungers bestimmte, seiner Kinder nicht zu achten; und bei dir sollte die Gottesfurcht nicht so viel vermögen als der Hunger? — Weine! Ich verwehre es dir nicht; aber mache dich weder in Wort noch Tat einer Gotteslästerung schuldig! Wie dein Kind auch immer gewesen sein mag, mit Abel hält es den Vergleich nicht aus; allein Adam hat sich zu keiner solchen Äußerung hinreißen lassen. Und doch war das ein schwerer Schlag, der Brudermord. Bei dieser Gelegenheit fallen mir noch andere Brudermörder ein. Als z. B. Absalom den Amnon, den Erstgeborenen, getötet hatte, da trauerte zwar König David, der sein Kind S. 358 liebte, in Sack und Asche3 aber er holte weder Wahrsager noch Zauberer herbei, wiewohl es damals solche gab — den Beweis dafür liefert Saul —, sondern er flehte zu Gott. Dies tue auch du! Was jener Gerechte gemacht hat, das mache auch du! Sprich dieselben Worte, wenn dir dein Kind stirbt: „Ich werde wohl zu ihm gehen, aber es wird nicht zu mir zurückkehren4.“ Das ist echte Weisheit und Tugend, das ist wahre Zärtlichkeit. So sehr du auch dein Kind lieben magst, deine Liebe kann nicht größer sein, als die seinige damals war. In jenem heiligen Manne lebte noch in ungeschwächter Kraft die Liebe zur Mutter, wenn auch das Kind eine Frucht des Ehebruches war. Ihr wißt aber, daß die Liebe zur Mutter auf die Kinder übergeht. Und so leidenschaftlich liebte er dieses Kind, daß er es am Leben zu erhalten wünschte, obwohl es ihm zum Vorwurfe gereichte. Trotzdem dankte er Gott. — Wie muß es wohl der Rebekka ums Herz gewesen sein, als Esau seinem Bruder Jakob drohte? Und sie wollte ihrem Manne nicht wehe tun, sondern hieß den Jakob fortschicken. — Wenn dir großes Leid widerfahren ist, so bedenke, daß es noch Schlimmeres gibt als dies und du wirst daraus hinreichenden Trost schöpfen. Erwäge einmal: Wie, wenn er im Kriege gefallen wäre? Oder wie, wenn er im Feuer seinen Tod gefunden hätte? Und so wollen wir bei allem, was uns auch immer treffen mag, an Fälle denken, die noch ärger sind; dann werden wir entsprechende Beruhigung finden. Schauen wir immer auf diejenigen hin, denen es noch schlimmer ergangen ist; fragen wir uns, ob wir nicht selbst schon einmal schwereres Unglück erduldet haben! So ermuntert uns auch Paulus, wie wenn er sagt: „Noch nicht bis aufs Blut habt ihr Widerstand geleistet in eurem Kampf gegen die Sünde5“; und wiederum: „Keine Versuchung hat euch getroffen, außer eine menschliche6.“ Mag uns also was immer zustoßen, so laßt uns den Blick auf solche Fälle richten, die noch S. 359 schlimmer sind — denn solche werden wir immer finden —; auf diese Weise werden wir stets dankbar sein. Vor allem aber laßt uns für alles beständig Dank sagen! Denn so werden nicht nur die Leiden ihre schmerzliche Bitterkeit verlieren, sondern auch wir zur Ehre Gottes leben und die verheißenen Güter erlangen; deren wir alle teilhaftig werden mögen durch die Gnade und Menschenfreundlichkeit unseres Herrn Jesus Christus, mit welchem dem Vater gleichwie dem Heiligen Geiste Herrlichkeit, Macht und Ehre sei, jetzt und allezeit und in alle Ewigkeit. Amen.


  1. Vgl. Job 1, 13—19. ↩

  2. Gen. 42, 36. ↩

  3. Vgl. 2 Kön. 13. ↩

  4. 2 Kön. 12, 23. ↩

  5. Hebr. 12, 4. ↩

  6. 1 Kor. 10, 13. ↩

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