• Accueil
  • Œuvres
  • Introduction Instructions Collaboration Sponsors / Collaborateurs Copyrights Contact Mentions légales
Bibliothek der Kirchenväter
Recherche
DE EN FR
Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In epistulam ad Colossenses commentarius

Traduction Masquer
Commentaire sur l'épître aux Colossiens

2.

Il fait là le plus bel éloge de cet Aristarque, qui avait été amené avec lui de Jérusalem. Le langage de Paul surpasse celui des prophètes. Les prophètes s'appellent des hôtes, des étrangers, des voyageurs; Paul s'honore du nom de captif. Car c'était comme captif qu'il était promené çà et là et qu'il se voyait exposé à tous les outrages; il était même plus maltraité que les prophètes. Les prophètes une fois pris par les ennemis recevaient du moins les soins que l'on donne à des esclaves que l'on regarde comme sa propriété; mais lui, tout le monde le traitait en ennemi, on le frappait à coups de fouets et à coups de verges; on l'accablait d'insultes, on le calomniait. C'était là une consolation pour ses auditeurs; car lorsque le maître est persécuté comme eux, c'est un sujet, de consolation pour les disciples. — «Aussi bien que Marc, cousin de Barnabé». Cette parenté est, pour Marc, une recommandation ; car c'était un grand homme que Barnabé. « Au sujet duquel on vous a écrit : s'il vient chez vous, recevez-le bien». Ils l'auraient certainement bien reçu, sans cette recommandation. Mais Paul veut dire qu'il faut l'accueillir avec un zèle empressé, comme on accueille un homme supérieur. Qui avait écrit? il ne le dit pas. — «Jésus aussi, appelé le juste, vous salue ». Ce Jésus était peut-être de Corinthe. Puis il enveloppe dans un commun éloge tous ces hommes dont il a déjà fait l'éloge en particulier. « Ils sont du nombre des fidèles circoncis. Ce sont les seuls qui travaillent maintenant avec moi, pour avancer le royaume de Dieu, et qui ont été ma consolation ». Il a, tout à l'heure, parlé d'un « compagnon de captivité ». Mais, pour ne pas abattre ses auditeurs, voyez comme il relève leur courage, en disant : « Ils travaillent avec moi pour le royaume de Dieu »; c'est-à-dire, ils ont partagé mes épreuves, ils partagent mon oeuvre glorieuse. « Ils ont été ma consolation ». Ils sont bien grands, puisqu'ils ont été les consolateurs de saint Paul. Mais remarquons la prudence de Paul : « Conduisez-vous avec sagesse envers ceux qui sont au dehors, en rachetant le temps »; c'est-à-dire, le temps d'aujourd'hui, c'est leur temps à eux; le vôtre n'est pas encore venu : ne vous arrogez donc pas la souveraineté et l'autorité; mais rachetez le temps. Il n'a pas dit: « Achetez », mais « rachetez le temps».

Soyez dans ces dispositions, et, par là, faites en sorte que ce temps soit aussi le vôtre. Ce serait, en effet, de notre part le comble de la démence d'imaginer des prétextes de guerres et de discordes. Outre les périls inutiles et sans profit que nous aurions à braver, nous aurions le malheur d'éloigner de nous les gentils. Au milieu de nos frères, nous marchons avec assurance; il n'en est pas de même, quand nous nous trouvons avec les gentils. Voilà pourquoi Paul écrivait à Timothée : « Il faut que ceux du dehors portent aussi sur vous un bon témoignage». (I Tim. III, 7.) Et il dit encore : « Il ne m'importe pas de juger ceux qui sont au dehors ». (I Cor. V, 12.) « Conduisez-vous», dit-il, « avec sagesse envers ceux qui sont au dehors ». Les gentils, en effet, tout en habitant le même monde que nous, sont en dehors de l'Eglise; ils sont en dehors du royaume et de la maison de notre Père. Il console en même temps ses auditeurs, en (165) donnant aux gentils le nom d'étrangers. N'a-t-il pas dit plus haut: « Votre vie, à vous, est cachée en Dieu avec Jésus-Christ? » Quand il paraîtra, cherchez la gloire, les honneurs et tous les biens. Mais ne cherchez rien de tout cela, pour le moment; laissez tout cela aux gentils. Puis, pour qu'on n'aille point penser que saint Paul veut leur parler de la richesse, il ajoute : « Que votre entretien, toujours accompagné d'une grâce édifiante, soit assaisonné du sel de la discrétion, en sorte que vous sachiez comment vous devez répondre à chaque personne ». Il ne veut pas dire par là que vos paroles doivent être pleines d'hypocrisie, car l’hypocrisie n'est pas de l'aménité; elle ne peut pas non plus servir d'assaisonnement à un entretien. Mais ne vous refusez pas à rendre hommage à qui de droit, si cet hommage est sans péril. Si les circonstances vous permettent de parler avec douceur, ne prenez pas cette douceur de langage pour de la flatterie. Rendez aux princes du monde tous les hommages possibles, pourvu que la religion n'en souffre pas. Ne voyez-vous pas Daniel honorer un impie? Ne voyez-vous pas la sage conduite de ces trois jeunes hommes qui se présentent au roi, en déployant une franchise et un courage qui n'ont cependant rien d'âpre ni de téméraire? Car l'âpreté et la témérité n'ont rien de commun avec la franchise, avec une noble assurance; ce n'est que vanité.

« Afin que vous sachiez», dit l'apôtre, «comment vous devez répondre à chacun». C'est qu'il ne faut pas parler à un prince comme à un sujet, à un riche comme à un pauvre. Pourquoi? Parce que les princes et les riches, nageant dans la prospérité, ont l'âme faible et gonflée d'orgueil, ce qui nous oblige à nous incliner devant eux et à nous plier à leurs caprices. Les pauvres, au contraire, et ceux qui sont soumis à une puissance quelconque, sont plus forts et plus sages, ce qui fait qu'on peut leur parler avec plus de franchise, en ne s'attachant qu'à une chose, à rendre sa parole édifiante. Ce n'est point parce que l'un est riche et l'autre pauvre que vous rendez plus d'honneurs à l'un qu'à l'autre; c'est à cause de sa faiblesse, que l'un se trouve élevé plus que l'autre... N'allez donc pas, sans motif, traiter un gentil d'homme abominable et l'aborder, l'insulte à la bouche. Mais, si l'on vous demande votre avis sur ses croyances, dites ,'que vous les trouvez abominables et impies.

Si l'on ne vous interroge pas, si l'on ne vous force pas à parler, ne vous faites pas à la légère un ennemi. A quoi bon, en effet, soulever, sans aucun profit, des haines contre soi? Cherchez-vous à instruire un auditeur sur la religion? dites ce que le sujet vous force à dire, et rien autre chose. Si votre parole est assaisonnée du sel de la discrétion, en tombant dans une âme énervée, elle la guérira de sa mollesse; en tombant dans une âme rebelle, elle en adoucira les aspérités. Ne choquez pas les oreilles de vos auditeurs, soyez agréable, sans mollesse; joignez le charme du langage à la gravité. Soyez agréable, sans être importun; point de fadeur, mais un style grave et charmant tout à la fois. Un langage trop austère fait plus de mal que de bien; un langage trop plein d'agréments cause plus d'ennui que de plaisir. Il faut de la mesure en tout. Ne vous montrez pas triste et farouche; c'est le moyen de déplaire. Ne soyez pas diffus et mou; c'est le moyen d'encourir le mépris. Prenez ce qu'il y a de bon dans chaque genre, en évitant les excès; faites comme l'abeille qui, en butinant . les fleurs, puise dans ce calice des sucs doux, et dans cet autre des sucs sévères. Le médecin n'emploie pas indifféremment toutes sortes de matières; il en est de même à plus forte raison du maître; que dis-je? les remèdes dangereux sont moins nuisibles au corps, que certaines paroles ne le sont à l'âme. Un gentil vient à vous, par exemple, et il devient votre ami. Ne lui parlez de religion que lorsqu'il est devenu votre ami intime et, même alors, n'entamez ce chapitre que peu à peu.

Traduction Masquer
Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Kolosser (BKV)

2.

Es gibt kein größeres Lob als dieses. Der Genannte ist jener Aristarchus, der mit ihm von Jerusalem S. 388 abgeführt worden war1. Der Apostel sagt Größeres von sich aus als die Propheten. Während nämlich diese sich nur Fremdlinge und Pilger nennen, nennt er sich sogar einen Kriegsgefangenen. Gleich den Kriegsgefangenen wurde er hin und her geschleppt und war den Mißhandlungen aller ausgesetzt; ja es erging ihm noch weit schlimmer als jenen. Denn sobald jene in die Gewalt der Feinde gefallen sind, werden sie fortan gut verpflegt und als eigenes Besitztum sorgfältig betreut; diesen aber schleppten alle wie einen Feind und Gegner hin und her, indem sie ihn mißhandelten, geißelten, beschimpften und verleumdeten. Dieses war auch für die Kolosser ein Trost, wenn sich auch der Lehrer in gleicher Lage befand. — „... und Markus, der Vetter des Barnabas,...“ Auch bei diesem hebt er zuerst rühmend die Verwandtschaft hervor; denn Barnabas war eine bedeutende Persönlichkeit. — „... über den ihr Aufträge erhalten habt; wenn er zu euch kommt, so nehmt euch seiner an; ...“ Wie? Hätten sie sich seiner nicht angenommen? Ja doch. Aber ihr sollt es mit besonderer Sorgfalt, spricht er; und dies läßt auf die Bedeutung des Mannes schließen. Woher sie die Aufträge erhalten haben, gibt er nicht an.

V. 11: „und Jesus, genannt Justus...“

Dieser war vielleicht aus Korinth. Nachdem er so die eigentümlichen Vorzüge eines jeden genannt hat, erteilt er ihnen sodann ein Lob, das allen gemeinschaftlich zukam: „... welche aus der Beschneidung sind; diese allein sind meine Mitarbeiter am Reiche Gottes, die mir zum Troste waren.“ Er sprach vorhin von seinem „Mitgefangenen“; um nun in seinen Zuhörern keine gedrückte Stimmung aufkommen zu lassen, so beachte, wie er sie durch diese Stelle hier wieder aufrichtet! Er sagt: „Mitarbeiter am Reiche Gottes“. Indem sie also teilnehmen an den Prüfungen, erhalten sie Anteil am Himmelreiche. — „Die mir zum Troste waren.“ Daraus erhellt ihre große Bedeutung; sonst hätten sie gewiß einem Paulus keinen Trost gewähren können.

S. 389 Doch laßt uns die hohe Einsicht des hl. Paulus ins Auge fassen! „In Weisheit“, sagt er, „gehet um mit denen, welche draußen sind, indem ihr die Zeit erkaufet2!“ Das heißt: Die Zeit gehört nicht euch, sondern jenen. Gebärdet euch also nicht als unumschränkte Herren der Zeit, sondern erkaufet sie! Und er sagt nicht schlechthin: Kaufet, sondern „erkaufet“, indem ihr sie auf andere Weise zu der ewigen macht. Es wäre doch außerordentlich töricht, Anlässe zu Kämpfen und Anfeindungen förmlich bei den Haaren herbeizuziehen. Denn abgesehen davon, daß ihr euch unnötigen und nutzlosen Gefahren aussetzt, erwächst daraus noch der weitere Nachteil, daß die Heiden sich euch nicht nähern. Ja, wenn du dich unter deinen Mitbrüdern befindest, da ist sorglose Vertrauensseligkeit vollkommen am Platze; draußen aber empfiehlt sich das nicht. — Siehst du, wie er unter „denen, welche draußen sind“, überall die Heiden versteht? Deswegen sagt er auch im Briefe an Timotheus: „Er muß aber auch ein gutes Zeugnis haben von denen, die draußen sind3“; und abermals: „Denn was geht es mich an, auch diejenigen zu richten, die draußen sind4 ?“ Denn draußen sind sie, mögen sie auch auf derselben Welt wohnen wie wir, weil sie außerhalb des Reiches Gottes und des Vaterhauses stehen. Zugleich ist (für die Gläubigen) auch ein Trost darin enthalten, daß er jene Außenstehende nennt. Dasselbe sprach er schon weiter oben aus: „Euer Leben ist verborgen mit Christus in Gott5.“ Dann, sagt er, suchet Ruhm, dann Ehren, dann alles übrige; jetzt aber nicht, sondern überlasset es jenen! — Darauf läßt er, damit du nicht wähnest, er denke dabei6 an Geld und Gut, die Worte folgen: „Eure Rede sei allezeit in Anmut, mit Salz gewürzt, so daß ihr wisset, wie ihr einem jeden antworten sollt7!“ Sie darf nicht voll Heuchelei sein; denn das wäre nicht Anmut, nicht mit Salz gewürzt. S. 390 Wenn du z. B. dienstfertig sein kannst, so weigere dich dessen nicht; wenn sich Gelegenheit zu freundlicher Unterhaltung bietet, so erblicke darin nicht Schmeichelei; laß dich zu jeder Ehrbezeigung herbei, soweit es ohne Verletzung der Gottesfurcht geschehen kann! Siehst du nicht, wie Daniel sich gegen einen gottlosen Menschen achtungsvoll benimmt? Siehst du nicht, wie die drei Jünglinge voll Weisheit sich benehmen und Mut und Unerschrockenheit an den Tag legen, ohne frech und beleidigend zu werden? Denn dies wäre nicht mehr Unerschrockenheit, sondern eitle Prahlerei. — „So daß ihr wisset,“ heißt es, „wie ihr einem jeden antworten sollt.“ Denn anders muß man dem Fürsten, anders dem Untertanen, anders dem Reichen, anders dem Armen Rede und Antwort stehen. Warum? Weil die Seelen der Reichen und Hochstehenden durchgehends schwächer, aufbrausender und zerfahrener sind; daher muß man sich ihnen anbequemen. Die der Armen und Untertanen sind weniger empfindlich und belehrsamer; daher darf man sich hier auch größerer Freimütigkeit bedienen, wobei man nur eines im Auge behalten muß, die Erbauung. Nicht weil dieser reich, jener aber arm ist, soll der eine mehr, der andere weniger geehrt werden; sondern mit Rücksicht auf die Schwachheit muß man den einen mehr ertragen als den andern. So z. B. hüte dich, ohne jede Veranlassung einen Heiden verrucht zu nennen oder zu schmähen; wirst du dagegen über seine Religion gefragt, so darfst du antworten, sie sei verrucht und gottlos; aber ohne daß dich jemand fragt und zum Sprechen nötigt, mußt du dir nicht so ohne weiteres Feindschaft zuziehen. Denn wozu sich unnötiger Weise verfeinden? Ferner, wenn du jemanden zu unterrichten hast, so rede, wie es der vorliegende Gegenstand erheischt; sonst schweige! — Ist die Rede mit Salz gewürzt, so wird sie, wenn sie auf eine zerfahrene Seele trifft, deren lockeres Gefüge festigen; und wenn sie auf eine schroffe trifft, so wird sie deren Sprödigkeit zermalmen, falls (die Rede) anmutig ist. Sie verfalle weder in einen beleidigend plumpen, noch andrerseits in einen süßlich gespreizten Ton, sondern verbinde Ernst mit Milde. Denn klingt sie übertrieben herbe, so schadet sie mehr, S. 391 als sie nützt; hascht sie dagegen nach übertriebener Artigkeit, so wirkt sie eher abstoßend als anziehend; daher muß überall Maß und Ziel herrschen. Sei weder finster und mürrisch — denn das berührt unangenehm —, noch ausgelassen — denn das ist verächtlich und herabwürdigend —; sondern eigne dir von beiden Eigenschaften die gute Seite an und vermeide die schlimme, gleich der Biene, von dieser die heitere Freundlichkeit, von jener den würdevollen Ernst. — Darf nämlich schon der Arzt bei der Heilung des Leibes nicht überall gleichmäßig verfahren, so gilt das noch in weit höherem Grade vom Lehrer. Und doch kann der Leib eher eine ungeeignete Arznei vertragen, als die Seele eine ungeeignete Rede. Es schließt sich z. B. ein Heide an dich an und wird mit dir befreundet. Sprich mit ihm kein Wort über Glaubenssachen, solange das Band der Freundschaft nicht fest geknüpft ist; und auch dann nur mit ruhiger Vorsicht! —


  1. Vgl. Apg. 27, 2. ↩

  2. V. 5. ↩

  3. 1. Tim. 3, 7. ↩

  4. 1. Kor. 5, 12. ↩

  5. Kol. 3, 3. ↩

  6. Nämlich bei den Worten: „Indem ihr die Zeit erkaufet.“ ↩

  7. Kol. 4, 6. ↩

  Imprimer   Rapporter une erreur
  • Afficher le texte
  • Référence bibliographique
  • Scans de cette version
Traductions de cette œuvre
Commentaire sur l'épître aux Colossiens
Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Kolosser (BKV)
Commentaires sur cette œuvre
Einleitung

Table des matières

Faculté de théologie, Patristique et histoire de l'Église ancienne
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Mentions légales
Politique de confidentialité