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Works John Chrysostom (344-407) In epistulam ad Colossenses commentarius

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Commentaire sur l'épître aux Colossiens

3.

Voyez comme Paul parle aux Athéniens, quand il vient à Athènes ! Il ne leur dit pas O hommes criminels et abominables ! Il leur dit: « Athéniens, vous êtes, je le vois, religieux à l'excès ». (Act. XVII, 22.) Mais, quand il faut prendre un ton sévère, il sait élever la voix et dit avec véhémence à Elyme : « Homme rempli d'astuce et de fausseté, fils du démon, ennemi de toute justice». (Ibid. 13.) Il y aurait eu de la démence à prendre ce ton-là avec les Athéniens; il y ,aurait eu de la pusillanimité à ménager Elyme. Quand, pour quelque affaire, vous comparaissez devant les magistrats, rendez-leur les honneurs qui leur sont dus. « Vous saurez par eux», dit-il, «tout ce qui se passe ici ». Il s'excuse de ne pas être venu en personne. Mais que veulent dire ces mots : « Tout ce qui se passe ici? » Il fait allusion à ses chaînes (166) et à tout ce qui le retient. C'est comme s'il disait: Si je vous envoie des messagers, moi qui voudrais tant vous voir, c'est que de puissants obstacles me retiennent loin de vous; autrement, je n'aurais pas tardé un seul instant à venir moi-même. C'est ainsi qu'il prévient tout reproche. Apprendre aux Colossiens les épreuves qu'il subissait et le courage avec lequel il les supportait, c'était prouver qu'il méritait leur confiance, et c'était en même temps les encourager.

« J'envoie aussi Onésime, mon cher et fidèle frère ». Paul donne à un esclave le nom de frère, et avec raison, puisqu'il s'appelle lui-même l'esclave des fidèles. Rabaissons tous notre orgueil, foulons aux pieds l'arrogance. Il se donne le nom d'esclave, ce Paul qui est aussi grand que l'univers, et dont l'âme est toute céleste, et vous, vous êtes plein de hauteur ! Lui qui remuait un monde, qui tenait dans le ciel le premier rang, qui a mérité une couronne, qui est monté au troisième ciel, il donne à des esclaves le nom de frères, il les appelle ses compagnons de chaînes. Que dire de votre folie? Que dire de votre arrogance ? Il fallait qu'Onésime fût bien digne de foi, pour que Paul le chargeât de son message; aussi bien que Marc, « cousin de Barnabé, au sujet duquel on vous a écrit. S'il vient chez vous, recevez-le bien ». Peut-être avaient-ils reçu de Barnabé quelque mandat. « Ils sont du nombre des fidèles circoncis ». Il rabat ici l'orgueil des juifs et relève les esprits de ses auditeurs; car il s'était fait moins de conversions chez les juifs que chez les gentils. « Et qui ont été ma consolation »; ce qui montre que Paul avait été en proie à de cruelles épreuves. Quand on console une âme pieuse par sa présence et par ses entretiens assidus, c'est beaucoup de partager son affliction. Avec les prisonniers, pleurons comme si nous étions prisonniers. (Hébr. XIII, 3.) Si nous nous intéressons à leurs souffrances, nous partagerons leurs couronnes. Vous n'êtes pas descendu vous-même dans la lice, c'est un autre qui entre dans l'arène, c'est un autre qui lutte. Mais si vous voulez, vous pouvez partager sa couronne. Frottez d'huile cet athlète qui va combattre, soyez son ami, encouragez-le de la voix. Voilà ce qu'on peut toujours faire. C'était dans le seul but d'encourager ses auditeurs, que Paul leur parlait.

Et vous aussi, en toute circonstance, fermez la bouche aux médisants, entourez l'athlète de sympathies, accueillez-le avec empressement quand il sort de la lice ; c'est ainsi que vous partagerez ses couronnes et sa gloire. Sans avoir combattu vous -même, par cela seul que vous avez applaudi à ses travaux, vous vous y êtes associé en grande partie, car vous l'avez soutenu de vos sympathies; et le plus grand de tous les avantages, c'est de se sentir soutenu. En effet, si ceux qui pleurent avec nous semblent partager notre chagrin et contribuent à l'adoucir, à plus forte raison ceux qui se réjouissent de notre succès augmentent le plaisir qu'il nous cause. C'est un grand malheur de ne trouver personne qui compatisse à nos souffrances. Ecoutez cette parole du Prophète : « J'attendais quelqu'un qui s'attristât avec moi, et je n'ai trouvé personne ». (Ps. LXVIII, 21.) C'est pour cela que Paul ici nous dit «de nous réjouir avec ceux qui se réjouissent, et de pleurer avec ceux qui pleurent ». (Rom. XII, 18.) Ajoutez à la joie de vos frères. Voyez-vous votre frère jouir de l'estime publique? ne dites pas : S'il est estimé, tant mieux pour lui ! Pourquoi m'en réjouirais je; moi? Ce n'est pas là le langage d'un frère, c'est le langage d'un ennemi. Si vous voulez, les avantages que possède votre frère, deviendront les vôtres; vous n'avez qu'à ajouter à cette bonne renommée de votre frère; au lieu de vous en affliger, vous n'avez qu'à y applaudir: C'est là une vérité évidemment prouvée parce qui suit. Les envieux, en effet, portent envie tout à la fois à ceux qui jouissent de l'estime publique et à leurs amis qui sont heureux de les voir estimés. Ils savent que ces amis sont estimés eux-mêmes à cause de cette généreuse sympathie, et que ce sont eux qui se glorifient le plus de la gloire de leurs amis. Ceux-ci, en effet, rougissent des pompeux éloges qu'on leur donne, tandis que ceux-là en sont tout heureux et tout fiers.

Voyez les athlètes ! A l'un la couronne, à l'autre la défaite. Quant à la douleur et à la joie, elle est pour leurs partisans et pour leurs ennemis qui bondissent et qui trépignent. Voyez comme il est beau de ne pas être jaloux! La fatigue est pour un autre, et le plaisir est pour vous. Un autre a la couronne, mais c'est vous qui bondissez, qui trépignez de joie. Car, dites-moi, je vous prie, pourquoi ces transports de joie, quand c'est un autre que vous qui remporte la victoire? Ah ! c'est qu'il y a, (167) vous le savez bien, communauté de succès entre vous. Aussi n'est-ce pas à l'athlète que s'adressent les envieux; ils cherchent seulement à rabaisser sa victoire, et c'est à vous qu'ils viennent dire : Vous voilà renversé ! vous voilà terrassé ! Un autre a donc combattu, et c'est vous qui avez la gloire. Si donc, quand il s'agit d'un avantage extérieur, il est si utile d'être exempt d'envie, pour s'approprier ainsi le succès d'autrui, que sera-ce quand il s'agira d'un triomphe spirituel, remporté sur le démon? C'est alors que le démon est furieux contre nous, parce que c'est nous surtout qui applaudissons à sa défaite. Son âme, quelque noire qu'elle soit, connaît toute l'étendue de la joie que nous éprouvons. Voulez-vous attrister le démon ? réjouissez-vous, applaudissez-vous des succès de vos frères. Attristez-vous-en, si vous voulez faire plaisir à l'esprit du mal. La douleur que lui cause la victoire de votre frère est moins grande, quand vous en gémissez aussi. Vous passez de son côté, en vous séparant de votre frère, et vous êtes plus coupable encore que le démon. Ce n'est pas la même chose en effet d'agir en ennemi quand on est l'ennemi de quelqu'un, et de tenir envers quelqu'un une conduite hostile quand on est son ami. Dans ce dernier cas, on est plus son, ennemi, on est plus coupable qu'un ennemi déclaré. Votre frère s'est-il fait une réputation par sa parole ou par ses actes? associez-vous à sa gloire, en montrant qu'il est de votre famille.

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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Kolosser (BKV)

3.

Beachte, wie auch der hl. Paulus, als er in Athen auftrat, zu den dortigen Bürgern redete! Er fuhr sie nicht an: Ihr Schurken und Erzbösewichte!, sondern wie sprach er? „Athener! Ich sehe, daß ihr in allen Dingen, ich möchte sagen, übergläubig seid1.“ Auf der anderen Seite unterließ er es nicht, dort, wo es am Platze war, eine rücksichtslose Sprache zu führen, sondern schleuderte mit großer Heftigkeit dem Elymas die Worte ins Gesicht: „Du, alles Truges und aller Arglist voll, Kind des Teufels, Feind aller Gerechtigkeit2!“ Denn wie es Torheit gewesen wäre, jene hart anzulassen, so hätte es Schwäche verraten, diesem gegenüber es nicht zu tun. — Oder du wirst aus irgendwelchem Grunde vor die Obrigkeit geführt? Erzeige ihr die gebührende Hochachtung! — „Sie werden euch“, heißt es, „alles kund tun, wie es hier steht3.“ Auf deine Frage: Warum bist du nicht mitgekommen? — Was bedeutet aber: „Sie werden euch alles kund tun, wie es hier steht“? Das heißt: die S. 392 Kerkerhaft und alles andere, was mich hier zurückhält Da ich sehnlich wünsche, euch zu sehen, und sogar andere an euch absende, so wäre ich selbst gewiß nicht zurückgeblieben, wenn nicht gewaltiger Zwang mich hier festhielte. Das war nun gewiß kein Grund, ihm Vorwürfe zu machen. Und wurde ihm doch sehr zum Vorwurfe gemacht. Denn die Nachricht, daß er in Bedrängnis geraten war und dieselbe standhaft ertrug, war ganz geeignet, seiner Entschuldigung Glaubwürdigkeit zu verleihen und ihre Seelen aufzurichten. „Mit Onesimus,“ sagt er, „dem vielgeliebten und treuen Bruder.“ Als Bruder bezeichnet der heilige Paulus den Knecht. Mit Recht, da er ja auch sich selbst einen Knecht der Gläubigen nennt. Legen wir alle den Hochmut ab, verschmähen wir das Großtun! Einen Knecht nennt sich selbst Paulus, er, der die ganze Welt und tausend Himmel aufwiegt; und du willst stolz sein? Er, der alles nach Belieben an sich fesselte und mit sich fortriß, der den ersten Rang im Himmelreiche einnahm, der den Kranz des Siegers trug, der in den dritten Himmel entrückt ward, nennt die Sklaven Brüder und Mitknechte! Wo ist da Raum für den Größenwahn? wo für die Prahlerei? So verlässig war Onesimus, daß ihm sogar solch wichtige Aufträge anvertraut wurden. — „Und Markus,“ heißt es weiter, „der Vetter des Barnabas, über den ihr Aufträge erhalten habt. Nehmt euch seiner an!“ Wahrscheinlich hatten sie von Barnabas Aufträge erhalten. — „Welche aus der Beschneidung sind.“ Er will damit die hochfahrende Einbildung der Juden herabstimmen und die Seelen dieser aufrichten, weil es nur wenige aus der Beschneidung, weit mehr dagegen aus dem Heidentume waren, — „Die mir zum Troste waren“, setzt er hinzu. Er gibt dadurch zu erkennen. daß er sich in großer Bedrängnis befand.

Es ist also auch das nichts Unbedeutendes, wenn wir die Heiligen durch unsere Gegenwart, durch Zuspruch und sorgfältige Pflege trösten, wenn wir ihre Leiden mit ihnen teilen; denn dadurch sind wir, wie Paulus sich ausdrückt, „gleichsam Mitgefangene mit den Gefangenen4“. Wenn wir ihre Leiden zu den unsrigen machen, so wer- S. 393 den wir auch an ihrem Siegeslohn teilnehmen. — Du bist nicht in die Rennbahn geschleppt worden? Du hast dich nicht in den Kampf eingelassen? Ein anderer hat sich entkleidet? Ein anderer besteht den Ringkampf? Aber wenn du nur willst, so kannst auch du daran teilnehmen. Salbe jenen, werde sein Freund und Gönner, ermuntere ihn von außen durch lauten Zuruf, wecke seine Kraft, erquicke seine Seele! Das soll selbstredend bei allen andern geschehen; denn Paulus für seine Person bedurfte dessen nicht, sondern er machte diese Äußerung nur, um jene aufzurichten. Du also bringe bei allen andern diejenigen zum Schweigen, welche Lust zeigen, sie zu verdächtigen! Wirb für den Kämpfer feurige Verehrer! Wenn er aus der Arena tritt, so lasse ihm die sorgfältigste Pflege angedeihen! So kannst du an seinen Siegeskränzen, so an seinem Ruhme Anteil bekommen. — Und wenn du auch weiter nichts tust, sondern lediglich über seine Leistungen dich freust, selbst in diesem Falle erhältst du Anteil daran, und zwar einen nicht geringen; denn du zollst ihm den Tribut der Liebe, und diese ist der Inbegriff alles Guten. Wenn nämlich das Mitleid den Schmerz zu teilen scheint, den vom Schmerze Betroffenen außerordentlich wohltut und die Betrübnis zu einem großen Teile aufhebt: so bewirkt noch weit mehr die Mitfreude eine Erhöhung der Lust. Denn welch großes Unglück es ist, kein Mitleid zu finden, magst du aus den Worten des Propheten entnehmen: „Und ich wartete, ob einer Mitleid mit mir hätte; aber es fand sich niemand5.“ Deshalb sagt auch Paulus: „Freut euch mit den Fröhlichen und weint mit den Weinenden6!“ Vermehre die Freude deines Mitbruders! Wenn du siehst, daß er in hoher Achtung steht, so sage nicht: Er genießt den Ruhm; weshalb soll ich mich darüber freuen? Dies wäre nicht die Sprache eines Bruders, sondern eines Feindes. Wenn du willst, so hat nicht er den Ruhm, sondern du. In deiner Macht liegt es, denselben zu erhöhen, wenn du dich nicht zurückgesetzt fühlst, sondern dich freust, wenn du heiter, wenn du vergnügt bist. S. 394 Und daß sich dies wirklich so verhält, geht daraus klar hervor: Die Neidischen beneiden nicht bloß jene, welche sich auszeichnen, sondern auch diejenigen, welche über die Berühmtheit jener sich freuen. Sie wissen eben nur zu gut, daß auch diese an dem Ruhme teilnehmen, ja daß gerade sie am meisten darauf stolz sind. Denn der Sieger selbst errötet, wenn ihm reichliches Lob gespendet wird; der andere dagegen trägt sein Hochgefühl mit großem Vergnügen zur Schau. — Seht ihr nicht, wie es bei den Wettkämpfern zugeht: wie da der eine als Sieger bekränzt wird, der andere nicht? Niedergeschlagenheit und Freude aber zeigen diejenigen, welche für und gegen sie Partei ergriffen haben; jene springen, jene tanzen vor Freude. Sieh, was es Großes ist um die Neidlosigkeit! Ein anderer hat die Mühe, und du hast die Freude; ein anderer wird mit dem Siegeskranz gekrönt, und du hüpfst vor Jubel, du bist stolz darauf. Ich bitte dich, ein anderer hat den Sieg gewonnen: warum springst du vor Freude? Allein jene wissen eben gut, daß sie an dem Erfolge gleichfalls Anteil haben. Darum machen sie diesem keine neidischen Vorwürfe, suchen jedoch den Sieg abzuschwächen. Und du kannst aus ihrem7 Munde Äußerungen hören, wie: Ich habe dich angefeuert, und: Ich habe dich zu Boden gestreckt. Wiewohl der Sieg das Werk eines andern ist, erntest du doch den Ruhm davon. — Wenn es aber schon in weltlichen Dingen von so großem Vorteile ist, einem andern seine Verdienste nicht zu neiden, sondern sich dieselben zu eigen zu machen, so gilt das in weit höherem Grade bei dem Siege über den Teufel, infolgedessen er noch viel mehr gegen uns schnaubt, offenbar weil wir uns da noch viel mehr freuen. Trotz seiner Verruchtheit und Bitterkeit kennt er genau die Größe dieser Freude. Willst du ihn ärgern? Freue dich und sei fröhlich! Willst du ihn ergötzen? Sei niedergeschlagen! In seinem Ärger über den Sieg deines Mitbruders verschaffst du ihm Erleichterung durch deine Verstimmung. Du stellst dich auf seine Seite, wenn du dich von deinem Mitbruder zurückziehst; du handelst schlechter als der S. 395 Teufel selbst. Denn es ist nicht gleich, ob ein Feind sich feindselig benimmt, oder ob ein Freund sich auf die Seite der Feinde stellt. Ein solcher ist viel schlimmer als die Feinde. — Wenn dein Mitbruder durch Wort oder Geschicklichkeit oder gutes Beispiel sich allgemeinen Beifall erwirbt, so nimm Anteil an diesem Beifall; zeige, daß er ein Glied von dir ist!


  1. Apg. 17, 22. ↩

  2. Ebd. 13, 10. ↩

  3. V. 9. ↩

  4. Hebr, 13, 3. ↩

  5. Ps. 68, 21. ↩

  6. Röm. 12, 15. ↩

  7. Gemeint sind die Parteigänger der Sieger. ↩

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