Traduction
Masquer
Commentaire sur la première épitre aux Thessaloniciens
11.
Mais maintenant, comment la perte devient-elle un malheur pour vous ? C'est lorsque votre âme est blessée par cette perte. En effet, répondez-moi. Un voleur vous a dépouillé de votre argent? Pourquoi vous dépouillez-vous vous-même de votre salut? pourquoi, aux malheurs qui vous viennent des autres, ajoutez-vous de plus grands malheurs où vous vous: précipitez vous-même? Ce voleur vous a peut-être jeté dans la pauvreté, mais vous êtes le premier à vous faire, dans vos plus chers intérêts, les torts les plus graves; ce voleur vous a privé de choses extérieures à vous, qui plus tard, malgré vous, devaient vous abandonner; mais vous, vous vous enlevez à vous-même votre éternel trésor. Le démon vous a affligé en vous privant de vos biens? Affligez-le à votre tour, vous aussi, en bénissant le Seigneur. Gardez-vous de réjouir le démon ; .si vous allez trouver les devins, vous réjouissez le démon ; si vous bénissez Dieu, vous portez au démon un coup mortel. Et voyez ce qui arrive : vous ne retrouverez pas vos biens, pour avoir été consulter les sorciers, car ils ne sauraient rien vous dire ; si d'aventure ils vous apprennent quelque chose, vous perdez votre âme, vous devenez la risée de vos frères, et vous reperdez de nouveau, et tristement, tous vos biens. En effet le démon qui sait que vous ne supportez pas une perte de ce genre, que c'est pour vous un motif de renier votre Dieu, ne vous rend vos richesses que pour se ménager une nouvelle occasion de vous tromper. Supposez que les devins parfois rencontrent juste, il n'y a pas lieu, pour vous, de vous étonner. Le démon n'a pas de corps; il rôde dans tout l'univers, c'est lui-même qui arme les brigands; car ces oeuvres-là ne se font pas sans le concours du démon. Donc, si c'est lui qui arme les brigands, il sait de même où ils se cachent; car il n'est pas sans connaître ceux qui le servent. Il n'y a donc là rien d'étonnant. Le démon voit qu'une perte vous afflige, il vous en ménage une seconde; s'il voit au contraire votre dédain qui ne fait que rire de pareilles attaques, il renonce à vous harceler par ce moyen. C'est la conduite que nous tenons nous-mêmes avec nos ennemis; nous ne les attaquons que par ce qui peut leur causer de la peine; si nous les trouvons indifférents, nous renonçons à les affliger, dans l'impuissance où nous sommes de les piquer au vif; ainsi fait le démon.
Que dites-vous? Ne voyez-vous pas l'indifférence que montrent pour l'argent les navigateurs; quand la tempête s'élève sur la mer, comme ils jettent tout dans les flots ? Et personne ne se prend à dire : Que fais-tu, ô homme? Agis-tu donc de concert avec la tempête, es-tu le complice du naufrage? Avant que les flots engloutissent ton trésor, c'est toi-même qui le jettes dans le gouffre, de tes propres mains? Avant le naufrage, tu te fais un naufrage toi-même ? Ce seraient là des propos d'un homme grossier, n'ayant aucune idée des hasards de la mer ; au contraire, le matelot expérimenté, sachant ce qui produit le calme, ce qui provoque la tempête, ne fera que rire à de telles paroles : Si je jette, dira-t-il, une proie au gouffre, c'est pour que tout ne soit pas englouti. De même celui qui a l'expérience des choses de la vie humaine et de ses épreuves, au moment où l'esprit risque de faire naufrage, englouti par là corruption, le sage alors se débarrasse de l'argent qui lui reste. On vous a volé, faites l'aumône, et vous rendrez votre barque plus légère. Des brigands vous ont dépouillé ? Eh bien, vous, donnez au Christ ce qu'ils vous ont laissé. Voilà comment vous vous consolerez dans la pauvreté qu'on vous a faite. Rendez votre barque plus légère, ne songez pas à garder ce qui vous reste, votre (198) barque pourrait sombrer. Eh quoi, pour sauver leurs corps, les matelots jettent la cargaison, ils n'attendent pas l'invasion du flot qui submergerait la barque; et vous, pour sauver votre âme, vous ne conjurerez pas le naufrage ? Faites-en l'essai, si vous ne me croyez pas, je vous en conjure, faites-en l'essai, et vous verrez la gloire de Dieu. Quand il vous arrive quelque affliction, faites bien vite l'aumône, bénissez Dieu de ce qui vous arrive, et vous verrez de quelle joie vous serez inondé. Tel est le profit, si mince qu'il soit, dans les choses. de l'esprit, qu'il fait disparaître toute perte dans les choses de ce monde. Tant que vous avez de quoi donner au Christ, vous êtes riche.
Répondez-moi, vous avez été dépouillé, un roi s'approche de -vous, vous tend la main, ne rougit pas de recevoir de vous quelque chose, ne vous regarderez-vous pas comme le plus riche qui soit au monde, vous qui, dans une si grande pauvreté, voyez un roi qui ne rougit pas de vous? Ne vous dépouillez pas vous-même, n'ayez qu'une pensée, celle de vous vaincre vous-même, et vous vaincrez sans peine le perfide démon. Il ne dépend que de vous de faire de grands bénéfices. Méprisons les richesses, afin de ne pas mépriser notre âme. Mais comment arriverons-nous à les mépriser? Ne voyez-vous pas ce qui se passe pour la beauté du corps, et l'amour qu'elle inspire; tant que les yeux en sont frappés, le feu brûle, la flamme s'élève et resplendit; une fois qu'on a détourné ses regards, tout s'éteint, tout est assoupi; est-ce vrai? Il en est de même des richesses : que nul n'amasse des objets dorés, plus de pierres précieuses, plus de colliers, plus de bracelets , plus de cette amorce pour les yeux. Si vous voulez être riche, comme les hommes des anciens jours, ne mettez pas votre richesse dans l'or, mais dans les choses nécessaires, afin d'être toujours prêt à les distribuer aux autres. Renoncez à l'amour des ornements ; les richesses de ce genre sont exposées aux mauvais coups des brigands, et ne nous donnent que des soucis; plus de vases d'or ni d'argent; ayez des provisions de froment, de vin, d'huile; ayez-en, non pour les vendre et en faire de l'argent, mais pour les distribuer aux malheureux. Si nous savons nous détourner de ces biens superflus, nous obtiendrons les biens du ciel. Puissions-nous tous entrer dans ce partage, en Jésus-Christ, etc.
Traduction
Masquer
Homilien über den I. Thessalonicher-Brief (BKV)
11.
Und was geschieht weiter? Wendest du dich an die Wahrsager, so bekommst du doch dein Eigenthum nicht wieder, denn sie können ja darum nicht wissen; sollten sie aber doch vielleicht einmal zufällig das Richtige treffen, so erleidest du Schaden an deiner Seele, wirst von den Deinen verlacht und verlierst vielleicht bald wieder deine Habe auf schnödeste Weise. Denn weiß einmal der Teufel, daß dein Herz am irdischen Gute hängt und daß du um dessentwillen sogar Gott verleugnest, dann gibt er dir dein Geld zurück, auf daß er wieder Gelegenheit habe, dich zu schädigen. Wenn übrigens aber auch die Wahrsager euch Aufschluß geben, so ist das eigentlich kein Wunder. Der Teufel ist unkörperlich, er geht überall umher. Er ist es, der die Diebe ausrüstet; denn ohne seine Hilfe geht das nicht; wenn er nun die Diebe zu ihren Werken ausrüstet, dann weiß er wohl auch, wohin sie das gestohlene Gut bringen. Denn er kennt ja seine Diener und ihre Thätigkeit. Kein Wunder also, wenn er einerseits, falls er dich betrübt sieht über einen Verlust, baldigst einen andern zufügt, andrerseits davon abläßt, falls er wahrnimmt, daß du darüber dich nicht kümmerst und ärgerst, sondern getrosten, ja heiteren Muthes bleibst. Der Teufel macht es in diesem Punkte gerade, wie wir selbst. Wir fügen unsern Feinden nur solche Dinge zu, wovon wir glauben, daß sie ihnen wehe thun. Bemerken wir nun, daß Jene sich darüber nicht kränken, so lassen wir davon ab, da unsere Geschoße wirkungslos sind.
S. 594 Ein anderes Beispiel. Weißt du nicht, daß Seefahrer beim Ausbruche eines Sturmes kein Geld mehr ansehen, sondern mit eigener Hand ihre Habe über Bord werfen? Kein Mensch sagt da: O Thor, was machst du da? Stehst du im Bunde mit Sturm und Wasserfluth? Bevor das Meer dir deine Habe nimmt, wirfst du sie freiwillig selber weg? Wie magst du dich selbst zum Schiffbrüchigen machen, ehe du Schiffbruch gelitten? So würde nur ein einfältiger Mensch reden, der von der Seefahrt Nichts weiß und versteht. Ein erfahrener Seemann aber, der weiß, was frommt in Sturm und Gefahr, wie bei ruhiger See, der wird höchstens einen solchen Schwätzer belachen. Gerade deßhalb, wird er sagen, müssen die Sachen über Bord, damit wir nicht Schiffbruch leiden. So machen es auch Diejenigen, welche mit dem Gange und den Gefahren dieses Lebens vertraut sind. Sehen diese einen Sturm im Anzug oder einen Anschlag böser Geister, ihnen einen Schiffbruch zu bereiten, dann werfen sie alle noch vorhandenen Güter weg.
Also, du bist bestohlen worden? Gut, dann spende Almosen, das macht dein Fahrzeug flott! Haben dich Räuber geplündert? Schenke Christo den Rest deiner Habe; das lindert dir auch den Schmerz über deine Beraubung! Entlaste dein Fahrzeug, behalte das übrige Gut nicht zurück, auf daß nicht dein Schifflein überfluthet werde! Die Seefahrer werfen ihre Habe über Bord, um ihr Leben zu retten, und warten keineswegs ab, bis die heranstürmende Woge das Schiff umstürzt: und du wolltest nicht den Schiffbruch verhindern, wenn es gilt, die Seele zu retten?
Machet doch einmal, wenn ihr meinen Worten nicht glaubet, ich bitte euch, den Versuch, und ihr werdet die Herrlichkeit Gottes schauen! Trifft dich ein Mißgeschick: gleich gib Almosen! Danke Gott dafür und du wirst sehen, S. 595 welchen Trost und welche Freude Gott in dein Herz einziehen läßt!
Denn ein Gewinn für die Seele, und sollte er auch gering sein, wiegt jeglichen leiblichen Nachtheil weit auf. So lange du Christo noch Etwas zu geben hast, bist du reich. Oder sag an, wenn du ganz ausgeplündert wärest, und dein König käme zu dir, streckte seine Hand aus und begehrte Etwas von dir, würdest du dich nicht für überreich erachten, da sich der König deiner Armuth nicht geschämt? Laß dich nicht fortreißen; überwinde dich selbst, und du überwindest die Nachstellungen des bösen Feindes! Großen Gewinn zu machen, steht in deiner Hand. Lasset uns die irdischen Güter gering achten, damit wir nicht unsere Seele gering schätzen! Inwiefern sage ich: die Seele gering achten? Ihr habt schon gehört, daß solche Menschen, welche sich gerne in schöne Körper verlieben, beim Anblicke solcher ganz Feuer und Flamme werden. Sind dieselben aber aus ihren Augen, dann sind sie auch aus dem Sinne, und verursachen keinerlei Aufregungen mehr. So ungefähr verhält es sich auch mit irdischen Schätzen; während man sie betrachtet, wächst das Wohlgefallen an ihnen; darum schaffe sich Keiner goldene Schmucksachen und Geschmeide, kostbares Edelgestein, Halsketten u. drgl. Willst du reich sein, wie es früher die Christen waren, so sammle dir nicht kostbare Geräthe, sondern einen Vorrath von nützlichen Dingen, auf daß du auch für deine Nebenmenschen immer Etwas in Bereitschaft habest! Habe keine Freude an kostbaren Schmucksachen! Derartige Dinge locken die Räuber und machen uns Sorge. Geräthe von Gold und Silber sollen in deinem Hause nicht gefunden werden, wohl aber Vorrathskammern voll Getreide, Wein und Öl und zwar nicht zum Zwecke des Handels, sondern als Magazine für die Armen!
Sagen wir uns also los von den nicht nothwendigen S. 596 irdischen Gütern, dann werden wir die ewigen erringen. Und dazu morgen wir alle gelangen in Christo Jesu unserm Herrn, welchem zugleich mit dem Vater und dem heiligen Geiste Ehre, Ruhm und Preis sei jetzt und allezeit und in Ewigkeit! Amen.
S. 597 >