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Œuvres Jean Chrysostome (344-407)

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Commentaire sur la première épitre aux Thessaloniciens

5.

Nous voyons, dans l'Ecriture, un grand nombre d'exemples qui me soutiennent. Ezéchiel, dans les reproches qu'il adresse à Jérusalem, emploie un grand nombre d'expressions dont il ne rougit pas, et il a raison; il ne parle pas pour son plaisir, mais par intérêt pour ceux qui l'inquiètent. Quand ses expressions paraîtraient honteuses, ce n'est certes pas un but honteux qu'il poursuit, au contraire, la pensée la plus honnête l'inspire, il veut purifier les âmes; il faut faire entendre les expressions mêmes des choses, pour que l'âme qui n'a plus de pudeur puisse retrouver ce qu'elle a perdu. Quand le médecin veut faire sortir du corps l'humeur qui le corrompt, il commence par mettre les doigts sur le siège du mal; la main qui cherche la guérison doit commencer par se souiller, pour que la guérison soit possible. C'est ce que je fais en ce moment: si je ne commence pas par souiller ma bouche qui cherche à guérir votre mal, je ne pourrai pas vous guérir. Je me trompe, ni ma bouche ne se souille, ni les mains du médecin ne sont des mains souillées. Pourquoi? C'est que l'impureté n'est pas dans notre nature, dans notre corps, de même que l'impureté ne sort pas des mains du médecin, mais d'ailleurs. Eh bien, si, pour sauver un corps étranger, le médecin ne refuse pas de plonger ses mains dans la pourriture, quand il s'agit de sauver notre propre corps, répondez-moi , pourrons-nous refuser? Car vous êtes notre propre corps, ô vous à qui je m'adresse, corps malade et souillé, et pourtant notre corps.

Eh bien, qu'ai-je voulu vous dire, et à quoi tend toute cette exhortation? Voici ce que je dis : le vêtement que porte votre esclave, vous ne voudriez pas le porter, ce vêtement immonde vous dégoûte, vous aimeriez mieux être nu que de vous en servir; mais voilà un corps souillé, immonde, et ce n'est pas seulement à votre esclave qu'il sert, mais à des milliers d'autres, et vous vous en servirez, et vous ne serez pas dégoûté ? Vous rougissez d'entendre ces paroles ? Ah ! rougissez donc des actions, et non des paroles. Je passe toutes les autres infamies, les moeurs perverties, infâmes, la dégradation d'une existence servile, abominable pour un être libre. Vous approchez de la même femme, vous et votre esclave; et encore, s'il n'y avait avec vous que votre serviteur, mais il y a aussi le bourreau. Vous ne supporteriez pas le contact des mains du bourreau; et cette femme qui n'a fait qu'un corps avec lui, vous la pressez dans vos bras, vous la couvrez de vos baisers, et cela sans frissonner d'horreur ? sans honte ? sans remords? sans crainte?

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Homilien über den I. Thessalonicher-Brief (BKV)

5.

Auch in der heiligen Schrift kommen solche Reden vor. Der Prophet Ezechiel z. B. bedient sich, ohne sich zu schämen, vieler solcher Ausdrücke, wenn er Jerusalem Vorwürfe macht; und mit Recht, denn nicht zu seinem Vergnügen thut er das, sondern aus Sorge um das Heil der Juden. Denn nehmen sich die Worte auch unehrbar aus, so ist doch S. 625 die Absicht nicht unehrbar, und wohl darauf gerichtet, die Unreinigkeit aus dem Herzen zu vertreiben. Hört eine schamlose Seele nicht solche Worte, so wird sie nicht bekehrt. Wenn der Arzt ein faules Geschwür beseitigen will, so bringt er seine Hand mit demselben in Berührung. Würde er seine Hand ferne halten, um Verunreinigung zu verhüten, so würde eben keine Heilung eintreten. Und so kann auch ich die Sünder nicht bekehren, wenn ich nicht unreine Worte in meinen Mund nehme, der für euch das Werkzeug der Bekehrung sein soll. Eine eigentliche Verunreinigung aber erfährt die Hand des Arztes so wenig als mein Mund. Inwiefern? Insoferne es keine von uns erzeugte Unreinigkeit ist, keine aus unserm Munde ausgehende, sowie auch die Verunreinigung des Arztes nicht von ihm herrührt. Und wenn nun der Arzt sich nicht sträubt, seine Hand an einem fremden Körper zu beschmutzen, so darf doch ich wohl kein Bedenken tragen, mich zur Heilung meines Körpers zu verunreinigen; mein Körper aber, das seid ihr, schwach und unvollkommen allerdings, aber doch mein Körper.

IV. Was bezwecke ich nun mit diesen meinen langen Erörterungen und Ermahnungen? Es würde dich gewiß ekeln, das schmutzige Gewand eines Sklaven anzuziehen, und du würdest lieber unbekleidet bleiben: aber einen unreinen und wüsten Leib, der nicht bloß deinen Sklaven, sondern auch vielen andern zur Verfügung steht, den willst du ohne Ekel gebrauchen? Ihr schämt euch, meine Zuhörer, ob dieser meiner Worte? Ja, schämt euch, aber schämt euch nicht ob der Worte, sondern schämt euch der Thaten! Um alles Andere zu übergehen, das Gemeine und Schmutzige, das Ehrlose und Niederträchtige im Leben solcher Dirnen, nur dieses Eine betrachte: Zu einer und derselben Person gehst du und dein Knecht? Und wenn es nur dein Knecht wäre, und nicht auch der Henkersknecht! Des Henkers Hände zu berühren däuchte dich Entsetzen: aber eine Person, die mit ihm ein Leib geworden ist, diese magst du umarmen, liebkosen; davor entsetzest du dich nicht, geräthst S. 626 nicht in Schrecken, du schämst dich nicht, du erröthest nicht, du erblassest nicht vor Abscheu?

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Commentaire sur la première épitre aux Thessaloniciens
Homilien über den I. Thessalonicher-Brief (BKV)

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