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Commentaire sur la première épitre aux Thessaloniciens
4.
D'où viennent vos lamentations, si vous croyez que le mort ressuscitera, si vous croyez qu'il n'est pas mort, si vous croyez qu'il n'y a là qu'un assoupissement et un sommeil? Mais, me répond-on, les habitudes si cruellement changées, un appui que l'on perd, un surveillant, un protecteur, tant de services précieux ravis à la fois ! Quand vous perdez un fils, avant l'âge, incapable jusqu'à ce jour de rien faire pour vous, pourquoi vos lamentations, pourquoi vos regrets? C'est, dit-on, qu'il montrait de belles espérances, et je croyais qu'il prendrait soin de moi. Et voilà pourquoi je regrette mon mari; pourquoi, mon fils; pourquoi je me frappe la poitrine; pourquoi je gémis; je crois en la résurrection, mais je suis abandonnée, sans secours; j'ai perdu mon protecteur, celui qui habitait avec moi, dont la vie était liée à la mienne, celui qui me consolait; de là mon deuil; je sais bien qu'il ressuscitera, mais je ne puis, en attendant, supporter la séparation ; une multitude d'affaires tourbillonnent sur moi; je suis exposée à tous ceux qui veulent me nuire; mes serviteurs, qui me craignaient auparavant, aujourd'hui me méprisent et m'insultent; celui que mon époux a bien traité, a oublié aujourd'hui ses bienfaits; mais celui qui a souffert de lui quelque rigueur, garde rancune à l'homme qui n'est plus, et tourne contre moi sa colère. C'est ce qui fait que je ne supporte pas mon veuvage, que mon deuil ne saurait être paisible, et voilà pourquoi je me frappe la poitrine, voilà pourquoi je me lamente.
Comment donc nous y prendre pour consoler ces femmes? Que leur dire? Comment bannir, loin d'elles, le chagrin? D'abord, j'essaierai de leur prouver que ce ne sont pas là des paroles qui expriment la douleur; que c'est le langage de tout ce qu'il y a,en réalité, de plus déraisonnable dans la passion. En effet, si vous avez de la douleur pour ce que vous dites, il faudrait pleurer toujours celui qui est parti; si, au contraire, au bout d'un (213) an, vous l'avez aussi bien oublié que s'il n'avait jamais existé, ce qui vous fait pleurer, ce n'est pas celui qui n'est plus, ni sa tutelle que vous avez perdue; mais c'est la séparation qui vous est insupportable; et vous ne pouvez vous résigner à voir vos relations rompues. — Eh bien ! que diront celles qui convolent à de secondes noces? assurément ce n'est pas le premier mariage qu'elles regrettent; mais laissons-les, ne nous adressons qu'à celles dont la douleur est fidèle à ceux qui, ne sont plus. Pourquoi pleurez-vous votre enfant? Pourquoi pleurez-vous votre mari? C'est que je n'ai pas joui de l'un ; c'est que je m'attendais à jouir de l'autre plus longtemps. Je vous le demande, quelle manque de foi que de penser qu'un mari, qu'un enfant puisse vous assurer un bonheur qui ne vous serait pas assuré par Dieu? Comment ne voyez-vous pas que c'est Dieu que vous irritez? Si le Seigneur vous prend ces objets de votre tendresse, souvent c'est pour que vous ne vous y attachiez pas, en renonçant aux espérances d'en-haut; car le Seigneur est un Dieu jaloux, et ce qu'il veut surtout de nous, c'est notre amour, et cela parce qu'il est pour nous plein d'amour. Vous savez bien comment se comporte l'amour ardent; celui qui aime, est jaloux jusqu'à mieux aimer perdre la vie, que de se voir préférer un rival; et voilà pourquoi Dieu vous a pris votre mari ou votre enfant; c'est à cause de ces paroles que vous avez prononcées.
Expliquez-moi, en effet, pourquoi, dans les anciens temps, il n'y avait ni veuvage, ni perte prématurée; pourquoi Abraham et Isaac vécurent si longtemps; c'est parce que Isaac, étant plein de vie, Abraham lui préféra Dieu. En effet, Dieu lui dit : Va me l'immoler. Et Abraham immola son fils. Pourquoi Sara atteignit-elle une si longue vieillesse? C'est parce que Sara étant pleine de vie, Abraham écouta Dieu plus que Sara; aussi Dieu lui disait : « Ecoute Sara ton épouse ». (Gen. XXI, 12). Ni l'amour pour un mari, ni l'amour pour une femme, ni l'intérêt pour un enfant, n'excitait alors la colère de Dieu. Mais aujourd'hui que nous sommes penchés vers la terre et tout à fait déchus, maris, nous aimons nos femmes plus que Dieu; femmes, nous nous attachons à nos maris plus qu'à Dieu ; et alors Dieu, malgré nous, nous rappelle à son amour. N'aime pas ton mari plus que Dieu, et tu ne sentiras jamais le veuvage; je dis plus, supposé que tu sois veuve, tu ne sentiras pas ton état. Pourquoi? c'est que tu as pour défenseur un ami plus tendre, un protecteur immortel. Si tu aimes Dieu plus que tout, ne pleure pas; car celui que tu aimes plus que tout, est immortel, et il ne permet pas que tu sois sensible à la perte du moins aimé.
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Homilien über den I. Thessalonicher-Brief (BKV)
4.
Wenn du glaubst, daß dein Gemahl auferstehen wird, daß er nicht verloren ist, daß der Tod nur ein Schlaf, nur ein Ruhen ist, was jammerst du so? Ich jammere, weil S. 636 ich an ihm meinen Lebensgefährten, meinen Beschützer, den Vorsteher des Hauses, meine Stütze in jeder Beziehung verloren habe. Wenn du nun aber einen Sohn verlierst, der noch jung ist, der dich noch in keiner Beziehung unterstützen kann, worüber jammerst du dann? Was vermissest du dann? Er hat zu so schönen Hoffnungen berechtigt, und ich erwartete, daß er dereinst meine Stütze sein werde. Darum vermisse ich den Gemahl, darum den Sohn, darum klage und jammere ich, nicht als ob ich nicht an die Auferstehung glaubte, sondern weil ich hilflos geworden bin, weil ich meinen Beschützer, meinen Lebensgefährten, meinen Vertrauten, meinen Tröster verloren habe. Das ist der Grund meiner Klagen. Ich weiß, daß er auferstehen wird, aber die Trennung bis dahin ist mir unerträglich. Eine Menge von Arbeiten fällt nur zu, ich bin wehrlos gegen Jeden, der mich beleidigen will; die Diener, welche sich vorher fürchten mußten, verachten und verspotten mich; wer von meinem Manne Wohlthaten empfangen hat, der hat sie vergessen; wer von ihm beleidigt worden ist, der gedenkt der Rache und läßt seinen Zorn an mir aus. Das Alles macht mir den Wittwenstand unerträglich, darum kann ich nicht still trauern, darum mein Jammern, darum mein Klagen. Wie sollen wir nun solche Frauen trösten? Was sollen wir zu ihnen sagen? Wie sollen wir ihren Schmerz lindern?
Ich will versuchen, sie zu überzeugen, daß die Ursache ihrer Klagen nicht in solcherlei Erwägungen liegt, sondern in einer ungerechtfertigten Überfülle des Schmerzes. — Wenn du nur aus diesem Grunde trauerst, dann müßtest du ja den Verstorbenen fortwährend betrauern. Wenn du ihn aber nach Verlauf eines Jahres schon vergessen hast, wie wenn gar Nichts vorgefallen wäre, so trauerst du ja nicht über den Verlust deines Vertheidigers und Beschützers. — Aber du kannst die Trennung von deinem Gatten nicht ertragen, die zeitweilige Unterbrechung des S. 637 Verkehrs mit ihm. Was werden aber dazu Jene sagen, die sich noch einmal verheirathen? Diese tragen ja nach ihrem früheren Gatten kein Verlangen mehr.
Doch von diesen wollen wir jetzt gar nicht reden, sondern nur von Jenen, welche ihrem verstorbenen Gatten in treuer Liebe ergeben bleiben. Warum also trauerst du um deinen Sohn, um deinen Gatten? Um Jenen, weil ich von ihm noch gar keinen Nutzen gezogen habe, um Diesen. Weil ich glaubte, ich könnte noch länger von ihm Nutzen ziehen. Merkst du aber nicht, was du damit für einen Unglauben kundgibst, wenn du vermeinst, deine Wohlfahrt hänge von deinem Gatten oder von deinem Sohne ab, nicht von Gott? Mußt du nicht fürchten, daß du diesen durch eine solche Gesinnung erzürnest? Gerade deßhalb nimmt oft Gott den Frauen ihre Männer, damit sie sich nicht so fest an dieselben anklammern, damit sie nicht alle Hoffnung auf diese setzen. Denn Gott ist ein eifersüchtiger Gott und will mehr als alles Andere von uns geliebt werden und zwar deßhalb, weil er uns selbst so sehr liebt. Ihr wißt ja, daß es Denjenigen, welche von leidenschaftlicher Liebe erfüllt sind, eigen ist, eifersüchtig zu sein und lieber ihr Leben zu lassen, als hinter einem Nebenbuhler zurückzustehen. Gerade weil du, o Frau, so denkst und sprichst, gerade darum, sag’ ich, hat dir Gott deinen Mann genommen.
III. Oder warum hat es vor Alters nicht so viele Wittwen und Waisen gegeben? Warum ließ Gott den Abraham und Isaak so alt werden? Weil Abraham auch bei Lebzeiten seines Sohnes Gott mehr liebte als diesen. Gott sprach: „Schlachte deinen Sohn!“ und Abraham schlachtete ihn. Warum schenkte Gott der Sara ein so langes Leben? Weil ihr Gemahl, so lange sie lebte, immer mehr auf Gott hörte als auf sie. Darum konnte auch Gott zu S. 638 ihm sagen: „Höre auf Sara, dein Weib!“1 Damals wurde Gott von Niemand erzürnt durch ungehörige Liebe zu Männern oder zu Frauen oder zu Kindern. Weil wir aber heutzutage unser Herz von Gott abgewendet haben und so tief gesunken sind, daß die Männer ihre Frauen mehr lieben als Gott, und die Frauen ihre Männer höher stellen als den Herrn, darum treibt uns Gott auch gegen unsern Willen an, ihn zu lieben. Liebe deinen Mann nie mehr als Gott, und du wirst entweder nie in den Wittwenstand gerathen, oder wenn du in denselben versetzt wirst, so wirst du ihn nicht hart fühlen. Warum? Weil du (an Gott) einen unsterblichen Beschützer hast, der dich mehr liebt als dein Gatte. Wenn du nun Gott mehr liebst als deinen Gatten, so brauchst du nicht zu trauern. Denn Derjenige, den du mehr liebst, ist unsterblich und wird dich den Verlust deines Gemahls, den du ja weniger liebst, nicht empfinden lassen.
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I. Mos. 21, 12. ↩