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Commentaire sur la première épitre aux Thessaloniciens
9.
Aussi, je vous en conjure, faisons tout pour ne pas nous endormir. Ne voyez-vous pas les gardiens perdre souvent, pour avoir un peu cédé au sommeil, tout le fruit d'une longue veille ? cet instant si court de relâchement a tout gâté, parce qu'ils ont donné au voleur les moyens de faire son coup sans avoir rien à craindre. Eh bien donc, de même que nous ne voyons pas les voleurs comme ils nous voient, de même le démon nous presse avec la plus grande insistance, et il ne cessé de grincer des dents. Donc gardons-nous bien de nous endormir, et ne disons pas : Rien à craindre par ici, rien à craindre par là. Souvent c'est par l'ennemi que nous n'attendions pas, que nous sommes dépouillés. Il en est de même du péché ; ce que nous n'attendions pas nous perd. Regardons avec soin tout autour de nous; ne nous enivrons pas, et nous ne succomberons pas au sommeil ; ne nous plongeons pas dans les plaisirs, et nous ne nous endormirons pas; ne laissons pas notre raison se troubler aux choses du dehors, et nous passerons notre vie tout entière dans la continence. Sachons nous régler nous-mêmes par tous les moyens. De même que ceux qui marchent sur une corde tendue, ne doivent pas avoir le moindre moment de distraction, si court qu'il soit, car cette petite distraction produit un grand malheur, on perd l'équilibre, on tombe, on se tue; de même nous ne pouvons pas nous relâcher. Nous marchons en suivant une voie étroite, bordée des deux côtés de précipices, où les deux pieds ne peuvent se poser à la fois. Voyez-vous combien il est nécessaire que nous soutenions notre attention? Ne voyez-vous pas comme les voyageurs qui s'avancent entre deux précipices, assurent non-seulement leurs pieds, mais leurs yeux ? Car s'ils se trompent pour la direction, quoique leurs pieds tiennent ferme, le vertige qui trouble leurs yeux les fait tomber dans l'abîme. Il faut veiller sur soi-même et veiller sur sa marche ; de là ce que dit l'apôtre : Ni à droite, ni à gauche. L'abîme de la perversité est profond, les précipices en sont vastes; en bas d'épaisses ténèbres, et la voie est étroite; ayons donc une attention pleine de crainte, et marchons avec tremblement. Aucun de ceux qui entreprennent cette route ne se laisse aller à un rire dissolu, ni ne souffre que (232) l'ivresse l'appesantisse, c'est dans la sobriété qu'il se maintient, c'est avec attention qu'il s'avance pour faire une telle route; ceux qui entreprennent cette route, ne se laissent pas distraire par des choses inutiles; car c'est beaucoup que de pouvoir, même étant bien équipé, la parcourir jusqu'au bout ; nul ne. s'y engage d'un pied embarrassé, on s'arrange de manière à être libre dans sa marche.
Mais nous qui nous créons mille liens, mille entraves, avec les soucis qui nous tourmentent, nous qui nous chargeons de mille fardeaux, qui faisons des préoccupations de la vie présente des poids si lourds à porter, qui sommes toujours la bouche béante, les yeux grands, ouverts, incapables de nous contenir, comment pouvons-nous espérer d'aller sans accident jusqu'au terme de cette route étroite? Le Seigneur n'a pas dit seulement: Cette route est étroite; mais il a fait entendre une exclamation : « Combien la route est étroite ! » (Matth. VII, 14.) Ce qui veut dire, qu'elle est des plus étroites. C'est ce que nous faisons nous-mêmes toutes les fois que nous sommes saisis d'un grand étonnement. Et le Seigneur dit encore : « Elle est resserrée, la route qui conduit à la vie ». (Ibid.} Et c'est avec raison que le Seigneur l'appelle étroite, resserrée. Si nous devons rendre compte, et de nos paroles, et de nos pensées, et de nos actions, et de toute notre conduite, réellement la route est étroite. Mais maintenant nous la rendons plus étroite encore par notre manière de nous étendre, de nous dilater, d'écarter les jambes. Car la route étroite est difficile pour tout le monde, mais elle l'est surtout pour l'embonpoint, pour l'obésité; celui que les mortifications amaigrissent, ne s'aperçoit pas que la route est étroite ; celui qui s'afflige et se comprime de lui-même, ne s'attristera pas des afflictions.
Donc que personne ne s'attende à mériter; par son indolence, de voir le ciel; c'est impossible. Que personne n'espère trouver les plaisirs de la vie molle et délicate, en suivant la route resserrée ; c'est impossible. Que personne n'espère, en suivant la route, large et commode, arriver à la vie.
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Homilien über den I. Thessalonicher-Brief (BKV)
9.
Darum ermahne ich euch, alle Kräfte aufzubieten, damit ihr nicht einschlafet. Ihr wisset ja, daß den Wächtern ihre ganze Wache vergeblich ist, wenn sie sich nur ein wenig dem Schlafe überlassen. Durch ihren, wenn auch nur kurzen Schlaf, haben sie den Dieb ermuthigt und haben so Alles verloren. Denn gleichwie wir die Diebe nicht so gut sehen, wie diese uns, so lauert auch der Teufel auf uns, voll Achtsamkeit und mit Zähneknirschen. Lasset uns also nicht einschlafen und nicht sagen: Das ist Kleinigkeit und jenes auch. Haben wir nicht schon oft einen Schaden erlitten von einer Seite her, von der wir es am wenigsten vermutheten? So ist es auch mit der Sünde. In mancher Beziehung haben wir vielleicht schon Schaden gelitten, gerade da, wo wir es gar nicht geahnt haben.
Halten wir daher sorgfältig und genau Umschau nach allen Seiten, berauschen wir uns nicht, dann werden wir auch nicht einschlafen. Ergeben wir uns nicht einem weichlichen Leben, dann werden wir wachsam bleiben; hängen wir unser Herz nicht unsinnig an irdische Dinge, dann werden wir allzeit nüchtern sein. Regeln wir unsern Handel genau in jeder Beziehung, und gleichwie der Seiltänzer, wenn er auf dem straffen Seile wandelt, keinen Augenblick von der größten Achtsamkeit ablassen darf, (denn S. 694 eine Kleinigkeit kann ihm großes Unheil bringen, — er gleitet aus, stürzt hinab und geht zu Grunde) gerade so also dürfen auch wir uns nicht im Mindesten der Sorglosigkeit überlassen. Schmal ist der Pfad, den wir zu wandeln haben, rechts und links von Abgründen umgeben, so schmal, daß wir nicht beide Füße zugleich aufsetzen können. Begreifst du, daß da große Vorsicht von Nöthen ist? Bemerkst du nicht, daß die Wanderer auf solchen Wegen nicht nur für den Fuß sorgfältig einen festen Punkt suchen, sondern auch sorgsamst auf die Augen achten? Wollte so ein Wanderer sein Auge dahin und dorthin schweifen lassen, so könnte er leicht, wenn auch sein Fuß noch so festen Halt hätte, in der Nähe des Abgrundes vom Schwindel ergriffen, den sichern Gebrauch des Sehvermögens verlieren und mit dem ganzen Körper in die Tiefe stürzen. Darum muß der Wanderer sowohl auf seinen ganzen Körper als auch auf jede seiner Bewegungen achten. Deßhalb steht geschrieben: „Weichet weder zur Rechten noch zur Linken ab!“1 Tief ist der Abgrund der Sünde, ganz jäh die Wände dieses Abgrundes, schauerlich ist die dort herrschende Finsterniß, schmal der Weg, der daran vorbei führt, darum laßt uns Acht haben mit Furcht, wandeln mit Zittern. Wer auf schmalem Pfade über einen Abgrund wandeln muß, dem fällt es nicht ein, ein lautes Gelächter zu erheben, oder in trunkenem Zustande sich auf den Weg zu machen, nein, in aller Nüchternheit und bei klarem Verstande betritt er einen solchen Pfad. Er trägt auch nichts Überflüssiges bei sich. Je weniger beschwerendes Gepäck, desto besser. An seinen Füßen duldet er nichts Hemmendes, sondern ungehindert und frei muß er sie bewegen können. Wie dürfen wir aber erwarten, daß wir sicher den schmalen Pfad wandeln werden, wenn wir uns mit unzähligen Sorgen fesseln, mit tausend lästigen Anhängseln S. 695 dieses Lebens beschweren, und keuchend und kraftlos daherkommen?
Der Heiland hat nicht bloß einfach gesagt: „Der Weg ist schmal,“ sondern mit dem Ausdrucke des Staunens: „Wie schmal ist der Weg!“2 Damit wollte er sagen, er sei sehr schmal. Denn auch wir haben heutzutage noch diese Ausdrucksweise, um unsere Verwunderung über etwas auszudrücken. Weiter fährt er fort: „Schmal ist der Weg, der zum Leben führt,“ und mit Recht sagt er: Schmal. Denn wenn wir über alle unsere Gedanken, Worte und Werke Rechenschaft ablegen müssen, so ist er doch wohl wahrhaftig schmal. Wir machen ihn aber selbst noch schmaler, wenn wir uns noch mehr ausdehnen und breiter machen und die Füße ausstrecken. Denn ein schmaler Weg ist Jedem beschwerlich, am meisten aber einem Beleibten. Wer sich schlank und mager erhält, der merkt um die Enge des Weges, und wer es sich angelegen sein ließ, sich selbst zu züchtigen, der mag auch einige Quetschungen wohl ertragen. Bilde sich nur Keiner ein, er werde bei einem bequemen, gemächlichen Leben den Himmel schauen; denn das ist nicht möglich. Keiner hoffe, als Schwelger den schmalen Weg wandeln zu können, denn es kann nicht sein. Keiner, der auf der breiten Straße wandelt, hoffe, das ewige Leben zu erlangen!