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Commentaire sur la première épitre aux Thessaloniciens
5.
N'entends-tu pas la voix de Paul: « Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt qu'on vous fasse tort? Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt qu'on vous trompe? Mais c'est vous-mêmes qui faites tort aux autres, et qui les trompez, et qui faites cela à vos frères ». (I Cor. VI, 7, 8.) Voyez-vous que faire le mal c'est le subir, que savoir le supporter c'est éprouver un bien? En effet, dites-moi, je vous prie, supposez un homme qui attaquerait de ses injures les magistrats, qui insulterait les puissances, à qui ferait-il du tort? A lui-même ou à ceux qu'il attaquerait? Evidemment, il ne nuirait qu'à lui-même. Celui qui outrage les magistrats, n'outrage pas en réalité les magistrats , il n'outrage que lui-même; celui qui outrage un homme, par cela même n'outrage-t-il pas le Christ? Nullement, me réplique-t-on. Que dites-vous là? Celui qui lance des pierres contre les images de l'empereur, contre qui lance-t-il des pierres? N'est-ce pas contre lui-même? Si lancer des pierres contre l'image du souverain de la terre n'est pas autre chose que les lancer contre soi-même, outrager l'image du Christ (car l'homme est l'image de Dieu), n'est-ce pas s'outrager soi-même?
Combien de temps encore serons-nous amoureux des richesses; car je ne cesserai pas de les poursuivre de mes cris, voilà la cause de tous nos maux. Combien de temps encore nous montrerons-nous insatiables, impuissants à assouvir cette faim que rien n'apaise? Qu'y a-t-il donc de si beau dans l'or? Je ne reviens pas de ma stupeur; en vérité il faut qu'il y ait là je ne sais quel prestige, comment expliquer cette considération si profonde qui s'attache à l'or, à l'argent parmi nous. Nous ne faisons aucun cas de ces âmes qui sont nos âmes, mais nous sommes à genoux devant des images inanimées? D'où est venue, à la terre, cette maladie? Qui donc aura le pouvoir de la faire disparaître? Quel discours aura pour (237) effet d'exterminer cette bête monstrueuse, de l'anéantir, de la détruire de telle sorte qu'il n'en reste plus rien? Cette fureur insensée, elle est dans toutes les âmes, dans les âmes mêmes de ces hommes qui semblent adonnés à la piété ! Sachons donc rougir en nous rappelant les préceptes évangéliques; ce sont des mots qui se trouvent dans l'Ecriture,voilà tout, mais vous n'en voyez nulle part la pratique dans les actions. Mais enfin, quelles excuses spécieuses fait-on généralement entendre?
J'ai des enfants, dit l'un, et j'ai peur d'être réduit un jour à manquer de pain, à n'avoir plus loin à subir la honte de tendre la main aux autres, à mendier. Voilà donc pourquoi vous forcez les autres à mendier? Je ne puis pas, dit celui-là, supporter la faim. Voilà donc pourquoi vous la faites supporter aux autres ? Vous savez combien il est douloureux de mendier , douloureux d'être rongé par la faim ? Eh bien ! alors, épargnez vos frères. Vous rougissez d'avoir faim, répondez-moi, et vous ne rougissez pas de ravir le bien d'autrui ? Vous craignez que la faim ne vous ronge, et vous ne craignez pas que les autres soient rongés par la faim. Certes, il n'y a pas à rougir de souffrir la faim, il n'y a là aucun sujet de reproche, mais forcer les autres à la subir, ce n'est pas seulement une honte, mais un crime qui mérite le plus rigoureux des châtiments.
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Homilien über den I. Thessalonicher-Brief (BKV)
5.
Der heilige Paulus sagt: „Warum erleidet ihr nicht lieber Unrecht? Warum laßt ihr euch nicht lieber übervortheilen? Statt dessen laßt ihr euch selbst Ungerechtigkeit und Trug zu Schulden kommen, und zwar gegen Brüder.“1 Begreifst du nun, daß im Wehe thun Wehe für dich liegt, daß aber das Unrecht Erleiden glückbringend S. 708 ist. Sage einmal, wenn Jemand über die Obrigkeit schmäht, wenn er seinen Landesfürsten verunglimpft, wem schadet er denn eigentlich, sich oder jenem? Augenscheinlich nur sich selbst. Wenn man nun durch Beschimpfung der Obrigkeit nicht dieser schadet, sondern sich selbst, beschimpft dann nicht Derjenige, welcher einen Menschen verunglimpft, in diesem Menschen Christum selber? Das doch keineswegs, sagst du. So höre doch. Wenn Einer das Bildnis eines Königs mit Steinen wirft, wen trifft er denn eigentlich damit? Etwa nicht seine eigene Person? Wenn nun Derjenige, welcher das Bild eines irdischen Königs mit Steinen wirft, sich selbst wehe thut, fügt dann nicht auch Derjenige, welcher das Ebenbild Christi verunglimpft, — denn der Mensch ist ja ein Ebenbild Christi, — sich selbst Nachtheil zu?
Jetzt noch ein paar Worte über das Geld. Wie lange werden wir noch unser Herz daran hängen? Diese Geldliebe ist ein schlimmes Übel, ein Übel, das an allem möglichen Bösen schuld ist, und darum muß ich immer wieder darauf zurückkommen und meine Stimme laut dagegen erheben. Wie lange wird es denn dauern, bis wir unsere unersättliche Begierde darnach gestillt haben? Was hat denn das Gold für einen Werth? Ich muß nur staunen darüber, daß Gold und Silber einen solchen Einfluß auf uns ausüben, so groß, daß man fast glauben möchte, es gehe nicht mit rechten Dingen zu. An unserer Seele ist uns Nichts gelegen, aber leblosen Gebilden wenden wir die größte Sorgfalt zu. Von wannen stammt doch dieses Übel, das wie ein Krebsschaden unter das Volk gekommen? Wie kann man es austilgen? Wie kann man dieses reißende Unthier vernichten? Diese Habgier hat sich eingenistet in die Herzen der Menschen, ja sogar solcher, die scheinbar fromm und gottesfürchtig sind.
Wir müssen uns schämen, wenn wir an die Vorschriften des Evangeliums denken, denn sie stehen in der heiligen S. 709 Schrift auf dem Papiere, im Leben der Christen ist aber keine Spur davon zu finden. Alle möglichen Ausflüchte werden gesucht, um sich zu rechtfertigen. Der Eine sagt: Ich habe Kinder und muß mich hüten, in Armuth und Noth zu gerathen, damit ich nicht auf Andere angewiesen hin. Denn zu betteln schäme ich mich. Darum also bringst du Andere an den Bettelstab? Ich kann nicht hungern, sagst du. Darum also stürzest du Andere in Hungersnoth? Weißt du, wie schrecklich es ist, zu betteln und zu hungern? Dann sollst du aber auch deiner Brüder schonen. Du schämst dich, zu betteln, aber zu rauben schämst du dich nicht? Du hast Furcht davor, Hungers sterben zu müssen, Andere aber Hungers sterben zu lassen, davor fürchtest du dich nicht? Und doch ist das Betteln weder sündhaft noch schimpflich, aber Andere an den Bettelstab zu bringen ist nicht nur schimpflich, sondern auch höchst strafwürdig.
-
I. Kor. 6, 7—8. ↩