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Works John Chrysostom (344-407) Commentaire sur la première épitre aux Thessaloniciens
HOMÉLIE V.

1.

Après avoir insisté sur ce qui était urgent, dans le moment, il passe aux affaires éternelles, aux vérités qu'il faut toujours entendre; il annonce la suite de son discours par cette expression, « au reste », ce qui veut dire, et toujours, et continuellement nous vous demandons, et nous vous conjurons en Notre-Seigneur. Eh quoi ! il ne se croit pas assez d'autorité pour conjurer les fidèles, en son propre nom; et cependant qui avait autant d'autorité que lui? Il s'adjoint le Christ. C'est au nom de Dieu que nous vous conjurons, dit-il. Car c'est là le sens de cette expression : « En Notre-Seigneur».C'est ainsi qu'il disait aux Corinthiens: «C'est Dieu même qui vous exhorte par notre bouche» . (II Cor. V, 20.) « Qu'après avoir appris de nous ». Le, « Après avoir appris », ne suppose pas seulement l'instruction par les paroles, mais l'enseignement par les oeuvres. Ces mots: « Comment vous devez marcher», embrassent toute la conduite de la vie. «Pour plaire à Dieu, vous avanciez de plus en plus»; c'est-à-dire, vous montriez une vertu plus haute, vous ne vous renfermiez pas seulement dans la stricte observation des préceptes, mais vous les dépassiez, c'est là ce que veut dire, « vous avanciez de plus en plus ». Dans les passages qui précèdent, il admire la solidité de leur foi; ici l'apôtre veut régler leur vie. En effet, c est une marque de progrès que d'aller jusqu'à dépasser les préceptes et les commandements; car alors ce n'est plus seulement la nécessité doctrinale, c'est le libre mouvement de la volonté qui détermine toutes les actions. La terre ne rend pas seulement ce qu'on y a semé; il en est de même pour l'âme qui ne doit pas se borner à reproduire la semence qu'on y jette, mais la dépasser. Voyez-vous combien l'apôtre a raison de vouloir qu'on dépasse les préceptes?

Il y a, pour la vertu, deux moments: se détourner du mal, et faire le bien. Il ne suffit pas de s'écarter des vices, pour arriver à la vertu; le chemin qui détourne du péché n'est que le commencement de la route qui conduit au bien; il faut, pour parvenir, l'ardeur de la bonne volonté. La conduite, en ce qui concerne les vices à éviter, n'est, leur dit l'apôtre, que l'obéissance aux préceptes, et il a raison, car les mauvaises actions attirent les châtiments, mais on ne mérite pas d'être loué, parce que l'on n'en commet pas. Quant à la pratique de la vertu, comme ne se rien réserver de ses biens, toutes les oeuvres de ce genre ne sont plus seulement, dit-il, des actions déterminées par les préceptes; mais de ces oeuvres l'Ecriture dit : « Qui peut comprendre ceci, le comprenne ». (Matth. XIX, 12.) Il p a donc apparence que l'apôtre, après leur avoir donné, dans le temps, quelques préceptes avec beaucoup de circonspection et de tremblement, se propose, dans cette lettre, de rappeler à leur souvenir ce qui constitue la vraie piété. Voilà pourquoi. il ne fait pas ici une exposition des préceptes; il se contente de les leur rappeler. « Car vous savez » , dit-il, « quels préceptes nous vous avons donnés, de la part de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Car la volonté de Dieu, c'est votre sanctification ». Et, remarquez, il n'est pas de pensée, dans toutes ses lettres, qu'il insinue d'une manière aussi pressante que celle-ci-: ailleurs encore, il écrit : « Recherchez la paix avec tous , et la sanctification sans laquelle nul ne verra le Seigneur ». (Hébr. XII,14.) il n'est pas étonnant que toutes ses lettres à ses disciples expriment cette pensée, puisqu'à Timothée même il écrit : « Conservez-vous pur vous-même». (I Tim. V, 22.) Dans sa seconde épître aux Corinthiens, il disait : «Dans l'excès de la patience, dans les jeûnes, dans la pureté». ( II Cor. V., 5, 6.) Partout on trouvera cette pensée, et dans l'épître aux Romains, et dans toutes les autres.

C'est qu'en effet l'impureté est, pour tous, un mal pernicieux; le porc, couvert de fange, répand l'infection partout sur son chemin, on ne voit plus, on ne sent plus que le fumier; c'est l'image de la fornication ; il est difficile de se laver de cette souillure. Quand il arrive que des hommes, des hommes mariée se livrent à cette honte, quel excès dans le mal ! «Car la volonté de Dieu», dit-il, «c'est votre sanctification; c'est que vous vous absteniez de toute fornication». Il y a bien des espèces de dérèglements, bien des formes, des variétés de plaisirs, que le discours se refuse à exprimer. En disant, « de toute fornication», l'apôtre laisse le soin de comprendre, à ceux qui connaissent ces désordres.

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Commentaire sur la première épitre aux Thessaloniciens
Homilien über den I. Thessalonicher-Brief (BKV) Compare

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