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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistulam i ad Timotheum argumentum et homiliae 1-18 Commentaire sur la première épitre à Timothée
HOMÉLIE IX.

2.

S'il a prescrit la soumission à tout le sexe féminin, par suite de son origine, à cause de l'histoire de la première femme, quand il dit qu'Eve a été formée la seconde et que désormais son sexe doit être soumis; est-ce par une raison toute semblable qu'il enseigne que parce qu'elle a prévariqué, tout son sexe est sous la prévarication? Cela n'est point admissible; car l'un de ces faits est simplement un don de Dieu, l'autre une faute de la femme. Mais il dit que tous sont morts à cause de la faute d'un seul, et qu'il en est de même pour la femme. Qu'elle ne se désole donc point, car Dieu lui a donné une grande consolation, celle de devenir mère. — Mais c'est un fait de l'ordre naturel. —L'autre aussi; mais ce n'est pas seulement l'enfantement naturel, c'est l'éducation de ses enfants qui lui est accordée. —« Si elles demeurent dans la foi, la charité et la sanctification, avec tempérance ». C'est-à-dire que, si, après leur avoir donné la vie, la femme les forme à ces vertus, elle en recevra une large récompense, parce qu'elle aura formé des athlètes pour le Christ. « Si elles demeurent dans la foi et la charité». C'est la vie, telle qu'elle doit être; et il mentionne aussi la tempérance et la régularité. « Cette parole est fidèle ». (III , 4.) C'est à cela que se rapportent ces mots, et non à ce qui suit : « Si quelqu'un désire l'épiscopat». On doutait de ce que l'apôtre vient de dire ; aussi ajoute-t-il : « Cette parole est fidèle » ; que les pères jouissent de la vertu des enfants, ainsi que les mères, quand ils les ont élevés comme ils le doivent. Mais qu'arrivera-t-il si la mère est perverse et pleine de vices? tirera-t-elle profit de l'éducation de ses enfants? N'est-il pas vraisemblable qu'elle les élèvera semblables à elle-même? L'apôtre parle ici de la femme vertueuse; et ce qu'il en dit, c'est qu'elle sera largement récompensée et rémunérée de ce qu'elle fait pour ses enfants.

Prêtez donc l'oreille, pères et mères; l'éducation de vos enfants ne sera point pour vous-mêmes une oeuvre stérile. L'apôtre dit plus loin : « Elle rend témoignage par ses bonnes oeuvres, si elle a élevé ses enfants » ; et il joint cette vertu aux autres. Car ce n'est pas une petite chose que de consacrer au service de Dieu les enfants que l'on a reçus de Dieu. Si les parents jettent une base et un fondement solide, ils recevront une grande récompense, parce qu'ils ne négligent point de corriger leurs enfants. Car Héli a péri à cause des siens, qu'il devait réprimander. Il le faisait, mais non comme il l'aurait dû; ne voulant point leur faire de peine, il les a perdus et lui avec eux. Pères, prêtez donc l'oreille, instruisez vos enfants dans. la. discipline et l'admonition du Seigneur, avec un soin sévère et vigilant. La jeunesse est difficile à dompter;. elle a besoin de beaucoup de surveillants, de .précepteurs, d'instituteurs, de gardiens, de gouverneurs; et, avec tout cela, on doit s'estimer heureux de pouvoir la contenir. Elle est semblable à un cheval indompté, à un animal sauvage. Si donc de bonne heure et dès le premier âge, nous lui avons donné de fortes (308) barrières, nous ne serons point pour cela exempts par la suite de nombreuses peines; mais l'habitude prise deviendra désormais une loi. Ne leur permettons donc point de rien faire de séduisant et de pernicieux; ne les flattons point comme des enfants; prenons soin surtout de les maintenir dans la tempérance, car c'est par le vice opposé que la plupart du temps la jeunesse se corrompt. Là nous avons beaucoup à lutter, beaucoup à veiller. Marions-les de bonne heure, en sorte que leurs épouses les reçoivent chastes et purs; ce seront là les amours les plus vives. Celui qui est plein de réserve avant le mariage le sera bien davantage après; et celui qui, avant le mariage, a fréquenté les courtisanes, en fera de même quand il sera marié: « A l'homme débauché tout aliment est bon ». (Ecclésiast. XXIII, 24.) Les mariés portent des couronnes, symboles de la victoire, pour signifier qu'ils s'approclient du lit nuptial sans avoir été vaincus, et n'ont point cédé à la volupté. Mais celui qui s'y est lâchement abandonné, pourquoi porte-t-il une couronne, quand il est vaincu ?

Que les enfants donc soient exhortés, réprimandés, effrayés, menacés; employons avec eux tantôt un procédé, tantôt un autre. Nous avons en eux un grand dépôt. Pensons donc à eux et faisons tout pour que le démon ne nous les ravisse pas. Aujourd'hui nous faisons tout le contraire. Nous n'épargnons rien pour embellir un domaine et pour le confier à un homme fidèle; nous cherchons l'ânier, le muletier, le gérant, l'intendant le plus dévoué; mais, ce qui pour nous est le plus précieux, confier notre fils à un homme qui saura garder ses moeurs, nous ne nous en inquiétons point; pourtant c'est là ce que nous avons de plus précieux; c'est pour cela que nous avons reçu tout le reste. Nous pensons aux biens à acquérir pour nos enfants, et nous ne songeons point à eux-mêmes : comprenez donc quelle déraison? Formez l'âme de votre enfant, et le reste vous sera donné par surcroît, tandis que, si son âme n'est pas vertueuse, vos richesses ne lui serviront de rien; si au contraire elle est ce qu'elle doit être, la pauvreté ne lui portera nul préjudice. Voulez-vous le laisser riche après vous? Apprenez-lui à être honnête; car c'est ainsi qu'il pourra faire sa fortune, et s'il ne s'enrichit pas, il n'aura rien à envier aux riches. Mais, s'il est vicieux, quand vous laisseriez des millions, vous ne laisserez point un homme capable d'en être dépositaire, mais il resterait au-dessous de ceux qui sont descendus au dernier degré de la misère: pour des enfants sans frein, mieux vaut pauvreté que richesse. La pauvreté défendrait leurs mœurs, même malgré eux; la richesse, le voulussent-ils, ne leur permet point d'être sages, mais les entraîne, les fait tomber, les précipite dans un abîme de maux.

Mères, dirigez avec grand soin vos filles, la garde vous en est facile; veillez à ce qu'elles restent chez elles; avant tout apprenez-leur à être prudentes, retenues, à mépriser les richesses, à ne point aimer la parure, et préparez-les ainsi au mariage. Vous serez ainsi non-seulement leurs protectrices, mais celles des hommes qui doivent les épouser, et non-seulement d'eux, mais de leurs enfants, et même de leurs descendants. Si la racine est saine, les rameaux se développeront, comme ils le doivent, et de tout ce bien vous recevrez la récompense. Agissons donc ainsi toujours pour sauver non pas seulement une âme, mais plusieurs âmes par une seule. La jeune fille doit sortir de la maison paternelle pour se marier, comme un athlète sort de la palestre, formée et exercée; il faut que, par sa vertu, elle puisse transformer tout ce qui l'entoure, de même que le levain transforme toute la masse à laquelle on le mêle. Que ses enfants, encore une fois, méritent le respect par leur conduite régulière et sage, en sorte qu' ils soient loués de Dieu et des hommes. Qu'ils apprennent à dompter la gourmandise, à s'abstenir du luxe, à être économes et affectueux; qu'ils apprennent à obéir. C'est ainsi qu'ils pourront procurer une grande récompense à leurs parents; c'est ainsi que tout sera pour la gloire de Dieu et le salut de nos âmes, en Jésus-Christ Notre Seigneur, à qui gloire aux siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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