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Works John Chrysostom (344-407) In epistulam i ad Timotheum argumentum et homiliae 1-18 Commentaire sur la première épitre à Timothée
HOMÉLIE XVI.

1.

Après avoir parlé des évêques, des diacres, des hommes, des femmes, des veuves, des vieillards et de tous; après avoir montré quels sont les pouvoirs de l'évêque en qualité de juge, l'apôtre ajoute : « Je vous atteste en présence de Dieu et de Jésus-Christ et des anges élus, de garder toutes ces paroles, sans préjugé, ne faisant rien par simple penchant ». C'est sur un ton terrible qu'il continue ses prescriptions , car, si Timothée est son enfant chéri, il n'hésite pas pour cela. Celui qui n'a pas craint de dire de lui-même: « Je crains qu'après avoir prêché aux autres, je ne sois réprouvé moi-même » (I Cor. IX, 27), n'aurait pas hésité ni craint en parlant de Timothée. Mais il atteste le Père et le Fils ; et pourquoi aussi les anges? C'est un effet de sa grande modestie. Moïse dit de même : « Je prends à témoin le ciel et la terre » (Dent. IV, 26), pour ne pas prononcer le nom du Seigneur; et il est dit encore : « Ecoutez, précipices et fondements de la terre ». (Mich. VI, 2.) Paul prend le Père et le Fils à témoin de ses paroles, se justifiant devant eux pour le jour à venir, s'il se produit quelque infraction au devoir, comme s'étant acquitté de tout le sien. — « De garder toutes ces paroles sans préjugé, ne faisant rien par simple penchant »; c’est-à-dire, vous mettant vous-même au rang de ceux qui sont jugés par vous, afin que personne ne vous gagne et ne se rende maître de votre jugement. Et pourquoi dire : « Les anges élus?» C'est qu'il y en a qui ne le sont pas. Jacob aussi prend à témoin Dieu et la colline.

Ainsi nous-même nous prenons souvent à témoin des personnages éminents et d'autres moindres, afin de rendre notre témoignage plus imposant. C'est comme s'il disait : Je prends à témoin Dieu, son Fils et ses serviteurs, des préceptes que je vous ai donnés; c'est en leur présence que je vous les donne; inspirant par là de la crainte à Timothée.

Puis il continue par l'objet le plus opportun, celui qui renferme surtout le salut de l'Eglise, les ordinations. « N'imposez promptement », dit-il, « les mains à personne, et ne vous rendez pas coupable des fautes d'autrui ». Qu'est-ce à dire : « Promptement?» C'est-à-dire, qu'il ne suffit pas d'une première, d'une seconde, ni d'une troisième épreuve, mais qu'il faut une étude bien des fois répétée et un examen approfondi, car ce n'est pas une oeuvre sans péril. Vous serez en effet responsable des fautes du prêtre, si voles êtes l'auteur de leur origine, des fautes qui ont précédé l'ordination et de celles qui la suivront. Parce que vous aurez été à contretemps indulgent pour les premières, vous serez responsable des secondes, dont vous serez la cause , et aussi des fautes passées parce que vous aurez dispensé le coupable du repentir et de la componction. Car de même que vous avez part aux avantages spirituels de vos disciples, vous participez aussi à leurs fautes. — « Conservez-vous chaste ». Il parle ici de la continence. « Cessez de ne boire que de l'eau, mais faites usage d'un peu de vin, à cause de votre estomac et de (341) votre fréquent épuisement ». Si, à un homme si fort adonné au jeûne, et faisant de l'eau un usage si constant, qu'il se trouve épuisé et fréquemment épuisé, l'apôtre prescrit de se modérer, et si Timothée ne s'y refuse pas, combien plus ne devons-nous pas nous irriter si nous entendons quelque discours qui nous froisse. Et comment, dira-t-on, n'a-t-il pas fortifié l'estomac de son disciple, lui dont les vêtements ressuscitaient les morts? Car il est clair qu'il le pouvait. Pourquoi donc ne l'a-t-il pas fait? Afin que si nous voyons aujourd'hui de grands hommes, des hommes vertueux affligés de maladies , nous n'en soyons pas scandalisés , car c'est pour leur avantage qu'il en arrive ainsi. Si un ange de Satan a été donné à Paul pour qu'il ne s'enorgueillit point (II Cor. XII, 1), combien plus à Timothée, car ses miracles auraient pu l'entraîner à l'orgueil. Il le laisse donc soumis aux lois de la médecine, afin qu'il modère aussi ses pensées et que les autres ne soient pas scandalisés, mais qu'ils apprennent que Paul et Timothée étaient de notre nature, eux qui ont fait de tels progrès dans la vertu. Car Timothée paraît avoir été maladif, ce que l'apôtre fait entendre quand il dit : « A cause de votre fréquent épuisement », de l'estomac et du reste du corps. Mais il ne lui permet pas de se remplir de vin sans modération; il le lui permet pour la santé, non pour la mollesse.

« Les péchés de certains hommes sont manifestes et précèdent le jugement; pour d'autres, les péchés suivent (24) ». L'apôtre vient de dire, en parlant des ordinations : « Ne vous rendez pas coupable des fautes d'autrui». Mais, dira-t-on , si je les ignore? « Les péchés de certains hommes sont manifestes et précèdent le jugement; pour d'autres, les péchés suivent ». Les péchés des uns sont connus parce qu'ils sont antérieurs au jugement; et ceux des autres non , parce qu'ils sont postérieurs. « De même aussi les bonnes oeuvres sont manifestes, et celles qui ne le sont pas ne peuvent longtemps rester cachées (25) ».

« Que ceux qui sont sous le joug de la servitude regardent leurs maîtres comme dignes de tout honneur, afin que le nom et la doctrine du Seigneur ne soient point blasphémés ». (VI, 1.) Qu'ils les regardent comme dignes de tout honneur. Ne pensez pas être libre, parce que vous êtes fidèle ; mais c'est un acte de liberté que de mieux aimer servir. Car l'infidèle, s'il voit que ses esclaves se comportent avec insolence, parce qu'ils ont la foi, proférera des blasphèmes, en disant que la croyance chrétienne rend séditieux; s'il les voit obéissants, il cédera plus facilement et prêtera mieux l'oreille à la parole de Dieu. Car autrement Dieu et sa prédication seront blasphémés. Mais, dira-t-on, si les maîtres sont fidèles? Même alors il faut être docile, à cause du nom du Seigneur. « Que ceux qui ont des maîtres fidèles ne les méprisent point parce qu'ils sont leurs frères, mais qu'ils les servent avec plus de soin, parce qu'ils sont fidèles et aimés de Dieu, participant au même bienfait (2) ».

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Commentaire sur la première épitre à Timothée
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