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Works John Chrysostom (344-407) In epistulam i ad Timotheum argumentum et homiliae 1-18 Commentaire sur la première épitre à Timothée
HOMÉLIE XVIII.

1.

L'apôtre atteste encore Dieu, comme il l'a fait peu auparavant, pour rendre sa parole plus redoutable et affermir davantage son disciple en lui montrant que ses préceptes ne sont pas des préceptes humains; il veut en effet que recevant ce commandement comme venant du Maître lui-même, et ayant toujours dans la pensée celui qui l'a instruit, ce témoin rendu présent par le souvenir tienne son âme en éveil. « Je vous prescris, en présence du Dieu qui vivifie tous les êtres ». C'est là un encouragement pour les périls, un souvenir de la résurrection. — « Et du Seigneur Jésus-Christ qui a rendu témoignage sous Ponce-Pilate ». Voici encore une exhortation tirée de la personne du Maître. Ce qu'il veut dire, le voici : Ce qu'il a fait, il faut que vous le fassiez aussi. C'est afin que nous marchions sur ses traces qu'il a rendu ce beau témoignage.

Ce que faisait l'apôtre, lorsqu'il disait aux Hébreux : « Portant vos regards vers l'auteur et le consommateur de la foi, Jésus, qui, au lieu de la vie heureuse dont il pouvait jouir, a subi la croix, méprisant la confusion, et qui est assis à la droite du trône de Dieu; considérez celui qui a supporté de la part a des pécheurs une telle contradiction, afin que vos âmes ne se laissent pas abattre à la fatigue » (Hébr. XII, 2, 3) ; ce qu'il faisait, dis-je, il le fait ici encore à l'égard de son disciple. C'est comme s'il lui disait : Ne craignez pas la mort, car vous êtes le serviteur de Dieu qui peut vivifier tous les êtres. « Je suis venu », dit Jésus, «pour rendre témoignage à la vérité ». (Jean, XVIII, 37.) Et quel est ce magnifique témoignage ? Quand Pilate lui dit; « Etes-vous roi ? » (Ib. 37.) Jésus lui répondit; « Je suis né pour cela ». (Ib. 37.) Et au pontife : « Voyez, ceux-ci m'ont entendu ». (lb. 21.) Puis, comme on lui demandait s'il était le Fils de Dieu, il répondit : « Tu l'as dit, je le suis ». Il y a beaucoup d'autres choses encore qu'il affirma et confessa.

« De garder le commandement sans tache et sans reproche jusqu'à l'avènement de « Notre-Seigneur Jésus-Christ », c'est-à-dire jusqu'à votre mort, jusqu'à votre sortie de ce monde. Mais il ne s'est pas exprimé ainsi; il a dit : « Jusqu'à l'avènement », afin d'animer davantage Timothée. Et qu'est-ce que garder le commandement sans tache ? C'est n'en contracter ni dans sa foi ni dans ses moeurs, « L'avènement que manifestera en son temps le bienheureux et unique souverain, le Roi des rois et Seigneur des seigneurs, qui seul possède l'immortalité et habite une lumière inaccessible ». De qui l'apôtre dit-il cela? Est-ce du Père? est-ce du Fils? Oui, c'est du Fils. « L'avènement que manifestera en son temps le bienheureux et unique souverain ». Ces paroles sont pour la consolation de Timothée, afin que les rois de la terre ne lui inspirent ni étonnement ni crainte. — « En son temps », c'est-à-dire au temps convenable, au temps qu'il faut, afin que Timothée ne se chagrine pas, s'il n'est pas encore arrivé. Mais, pour le manifester, il est seul souverain; il le manifestera donc. « Le bienheureux », celui qui est heureux par lui-même; car il n'y a au ciel rien de douloureux ni de pénible. « Le bienheureux, unique souverain », par (349) opposition à la condition des hommes, ou parce qu'il n'a pas commencé d'être; nous donnons aussi la même épithète à des hommes que nous voulons exalter.

« Qui seul possède l'immortalité ». Le Fils ne la possède-t-il pas, et par lui-même? Et comment ne la posséderait-il pas, étant de la même substance que le Père? — « Et habite une lumière inaccessible ». La lumière qu'il habite est-elle autre que celle qu'il est? Est-il enfermé dans un lieu? Loin de nous cette pensée. L'apôtre ne veut pas nous l'inspirer, il veut nous faire entendre l'incompréhensibilité de Dieu, voilà pourquoi il se sert de cette expression: a Qui habite une lumière inaccessible». Il parle de Dieu comme il peut. Vous voyez, quand la langue veut exprimer quelque chose de grand , comment la force lui manque. — « Que nul homme n'a vu ni ne peut voir, à qui honneur et puissance éternelle. Ainsi soit-il ». C'est là une belle théologie et qui devait se trouver ici. Car, ayant pris Dieu à témoin, l'apôtre s'étend sur ce témoin, afin de faire plus d'impression sur son disciple. Gloire à Dieu, c'est tout ce que nous pouvons dire et faire, et non rechercher curieusement quel il est. Si donc sa puissance est éternelle, ne craignez pas; quand son avènement n'aurait pas lieu encore, honneur et puissance à lui pour toujours.

« Prescrivez aux riches du siècle présent de ne pas enfler leur coeur (17) ». L'apôtre a dit avec justesse : a Du siècle présent », car il y a aussi les riches du siècle futur. Rien autant que les richesses ne produit l'enflure, la démence de l'orgueil, l'arrogance. Et aussitôt il les rabaisse en disant : « Et de ne pas mettre leur espoir dans l'incertitude des richesses (17) ». Car c'est de là que vient la démence de l'orgueil; celui qui espère en Dieu ne s'enorgueillit point. Comment mettre son espoir en ce qui se déplace sans cesse ? car telle est la richesse; comment espérer en ce qui ne peut inspirer confiance? Mais comment pourront-ils ne pas enfler leur coeur? En considérant que la richesse est instable et caduque, en considérant que l'espérance en Dieu vaut mieux qu'elle, et que Dieu est l'auteur de la richesse elle-même. — « Mais dans le Dieu a vivant, qui nous donne avec magnificence atout ce dont nous devons jouir (17) ». Oui, tout avec magnificence, voulant parler des saisons diverses de chaque année, de l'air, de la lumière, de l'eau, et de tout le reste. Vous voyez quelle est la magnificence et la libéralité de ses dons. Si vous cherchez la richesse, cherchez une richesse permanente, solide, celle que l'on acquiert par les bonnes oeuvres. Et quelles oeuvres? — « De faire le bien », continue l'apôtre, « de devenir riches en bonnes oeuvres, d'être faciles à donner, à « communiquer ce qu'ils possèdent (18) ». L'un est le fait de la fortune , l'autre de la charité ; se montrant affables et doux. « De thésauriser pour eux-mêmes un établissement glorieux dans l'avenir (19) ». Rien n'est incertain, ni instable, là où le fondement. est solide ; mais tout est solide, immuable, fixe et permanent. « Afin d'acquérir la vie éternelle ». Car c'est la pratique des bonnes oeuvres qui peut nous en ménager la jouissance.

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Commentaire sur la première épitre à Timothée
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