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Commentaire sur la deuxième épitre à Timothée
2.
En m'entendant parler d'athlète, n'allez pas vous représenter un saint Paul, un homme invincible, mais quelqu'un du commun qui, s'il n'était grandement soutenu et encouragé, ne demeurerait peut-être pas ferme, et n'en gagerait peut-être pas même la lutte. De cette manière ceux qui, sans combattre eux-mêmes, sont cause de la victoire remportée, méritent bien de partager la couronne. Faut-il s'étonner si parmi les vivants celui qui prend part aux combats est appelé à partager les récompenses des combattants, lorsque cette sorte de communion n'est pas même interdite avec ceux qui sont morts, couchés dans la tombe, déjà couronnés et qui n'ont plus besoin de rien? C'est saint Paul lui-même qui le dit : « Communiquant avec les mémoires des saints ». — Comment cela est-il possible, direz-vous ? — Lorsque vous admirez un saint, lorsque vous imitez quelqu'une des belles actions qui l'ont fait couronner, vous participez à ses combats et à ses couronnes.
« Que le Seigneur lui accorde de trouver miséricorde devant le Seigneur en ce jour-là ». Il a eu pitié de moi, veut-il dire, donc il recevra à son tour miséricorde en ce jour terrible et redoutable, où nous aurons tant besoin de miséricorde. « Que le Seigneur », dit-il, « lui accorde de trouver miséricorde devant le Seigneur ». Quoi donc, y a-t-il deux Seigneurs? Nullement, nous n'avons qu'un seul Seigneur qui est Jésus-Christ, et qu'un seul Dieu. C'est un des passages dont abusent les marcionites. Mais qu'ils sachent que c'est une manière de parler familière à la sainte Ecriture et qu'elle en use fréquemment. Par exemple elle dit: « Le Seigneur a dit à mon Seigneur», et encore: «J'ai dit au Seigneur: Vous êtes mon Seigneur ». (Ps. CIX, 1, et XV, 2); et ailleurs encore : « Le Seigneur fit pleuvoir de la part du Seigneur». (Gen. XIX, 24.) Cette manière de parler indique des personnes consubstantielles, et non une différence de nature. L'Ecriture parle ainsi non pour nous faire entendre deux substances différentes l'une de l'autre, mais deux personnes de la même substance l'une et l'autre. Remarquez encore ce que dit l'apôtre : « Que le Seigneur lui accorde.... » Quoi? Rien autre chose que la miséricorde. Comme Onésiphore avait eu pitié de lui , il souhaite que Dieu ait aussi pitié d'Onésiphore. Si Onésiphore, qui s'était exposé aux dangers, avait besoin de miséricorde pour être sauvé, nous en aurons aussi besoin à bien plus forte raison.
Car il sera terrible, deux fois terrible le compte à rendre au Seigneur. — Nous aurons besoin de beaucoup d'indulgence pour ne pas nous entendre dire : « Retirez-vous de moi , je ne vous connais pas, vous qui opérez (364) l'iniquité ».; et encore : « Allez, maudits, au feu éternel, qui a été préparé pour1e diable et pour ses anges» (Matth. VII, 23 et XXV, 41); et encore : « Il y a un abîme entre vous et nous» (Luc, XVI, 26); et encore ce mot plein de terreur : « Prenez-le, et le jetez dans les ténèbres extérieures » ; et encore celui-ci qui n'est pas moins affreux : « Serviteur méchant et paresseux». ( Matth. XXII, 13 et XXV, 26.) Rien de plus terrible et de plus épouvantable que ce tribunal.; et cependant Dieu est doux et clément. Il se nomme le Dieu des miséricordes et se Dieu de la consolation , et il est bon comme personne n'est bon, il est plein de bénignité, de mansuétude et de compassion, et il ne veut pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive. (Ezéch. XIII, 23.) D'où vient donc, d'où vient que ce jour est rempli de tant d'épouvante ? Un fleuve de feu coule devant sa face; les livres où nos actions se trouvent écrites, sont ouverts; ce jour est comme une fournaise ardente; les anges parcourent l'univers on tout sens, partout les feux s'embrasent. — Comment donc peut-on dire que le Seigneur est clément, qu'il est miséricordieux, qu'il est bon? — Il est bon même ainsi; c'est cela même qui montre la grandeur de sa bonté. Car par ce moyeu il nous inspire une grande terreur, afin qu'excités par cette raison nous concevions enfin le désir du céleste royaume.
Remarquez comme le témoignage qu'il rend à Onésiphore n'est pas un témoignage ordinaire et tel quel. « Souvent il m'a soulagé », dit-il. d'étais comme un athlète que la fatigue et la chaleur accablent, et il m'a rafraîchi, réconforté. — « Vous savez mieux que personne toutes les assistances qu'il m'a rendues à Ephèse ». Il m'a consolé non-seulement à Ephèse, mais aussi à Rome. Tel doit être l'homme vigilant et sobre, ce n'est pas une fois, ni deux, ni trois, qu'il doit travailler, mais toute sa vie. De même que ce n’est pas assez pour notre corps de se nourrir une fois pour subsister ensuite le reste du temps de notre vie, mais qu'il a besoin d'une nourriture quotidienne; de même notre piété veut être chaque jour entretenue par la pratique des bonnes oeuvres. Nous avons un grand besoin de miséricorde. C'est pour nous guérir de nos péchés que le bon Dieu a fait tout ce qu'il a fait; pour lui il n'a besoin de rien, c’est pour nous qu'il agit. C'est pourquoi il nous a tout révélé et expliqué, et non-seulement expliqué par des paroles mais confirmé par des oeuvres. Certes on pouvait en croire sa parole; mais pour que personne ne s'imagine que l'enfer ne soit qu'une exagération de langage et un vain épouvantail, il ajoute à sa parole l'a preuve par les faits. Comment cela? en infligeant des châtiments aux particuliers et aux nations. Cette preuve par les faits, il vous la donne tantôt en châtiant Pharaon, tantôt en versant sur la terre les eaux du déluge pour la destruction du genre humain, tantôt en répandant des torrents de feu sur des villes coupables. Et aujourd'hui même que de méchants ne voyons-nous pas punis et châtiés? Ce sont là autant de preuves de l’existence de l'enfer.
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Homilien über den II. Brief an Timotheus (BKV)
II.
Denke bei diesem Kämpfer nicht an Paulus, diesen unüberwindlichen, unbesiegbaren! Vielmehr stelle dir irgend einen andern aus der großen Masse vor, der, wenn ihm nicht viel Aufmunterung und viel Zuspruch zu Theil wird, nicht Stand hält und den Kampf nicht weiter führt! Auf diese Weise werden die ausserhalb des Kampfplatzes Sehenden dem die Arena Betretenden Urheber des Sieges und deßhalb auch Theilhaber der Kränze, die für den Sieger bereit liegen. Und was Wunder, wenn Einer, der an den Kämpfen der noch hienieden Wandelnden theil nimmt, desselben Lohnes gewürdigt wird (wie die Kämpfenden selber)? Ist es doch möglich, an den Kämpfen der bereits Hinübergegangenen, der Verstorbenen, der bereits Bekränzten, die S. 286 keines Beistandes mehr bedürfen, nach ihrem Tode Antheil zu haben. Höre was Paulus spricht: „Nehmet Theil an dem Gedächtnisse der Heiligen!“1 Wie ist eine solche Theilnahme möglich? frägt man. Wenn du Bewunderung empfindest für den heiligen Mann, wenn du Thaten vollbringst, welche ihm den Siegeskranz verschafft haben, dann hast du Antheil genommen an seinen Kämpfen und offenbar an seinem Lohne.
„Der Herr lasse ihn Barmherzigkeit finden beim Herrn an jenem Tage!“ Er hat sich meiner erbarmt, will der Apostel sagen, also wird ihm Vergeltung zu Theil werden an jenem Tage der Angst und des Schreckens, wo wir so sehr der Barmherzigkeit bedürfen „Der Herr lasse ihn Barmherzigkeit finden beim Herrn.“ Also zwei „Herren“? Keineswegs, sondern wir haben einen Herrn Jesus Christus und einen Gott. Über diese Stelle fallen Diejenigen her, die an der Ketzerei des Marcion kranken. Aber sie sollen wissen, daß Dieß ein in der hl. Schrift gewöhnlicher Ausdruck ist und daß man diese Ausdrucksweise an vielen Stellen derselben angewendet finden kann, z. B. „der Herr sprach zu meinem Herrn.“2 Und wiederum: „Ich sagte zum Herrn: Mein Herr bist du.“3 Und an einer andern Stelle: „Der Herr ließ (Feuer und Schwefel) herabregnen vom Herrn.“4 Da sind zwei wesensgleiche Personen nebeneinandergestellt, aber es sind nicht ihre Naturen als verschieden erklärt. Die hl. Schrift drückt sich so aus, nicht damit wir an zwei von einander verschiedene Wesenheiten denken, sondern an zwei Personen, die beide die gleiche Wesenheit haben.
Man beachte weiter, in welchem Sinne es heißt: „Gott lasse ihn finden!“ Was denn? Nichts Anderes als Barm- S. 287 herzigkeit. Da auch der Apostel bei Onesiphorus Barmherzigkeit fand, so wünscht er, daß ihm dieselbe auch von Seite Gottes zu Theil werde. Wenn aber Onesiphorus, der sich solchen Gefahren unterzog, nur durch das göttliche Erbarmen sein Heil findet, um wie viel mehr ist das bei uns der Fall! Denn furchtbar, furchtbar ist die Rechenschaft am Tage des Gerichtes und große Barmherzigkeit ist nothwendig, damit wir nicht jenes schreckliche Wort hören müssen: „Hinweg von mir, ich kenne euch nicht, ihr Verruchten!“5 daß wir nicht hören müssen jenes schauerliche Wort: „Weichet von mir, ihr Verfluchten, in das ewige Feuer, das dem Teufel und seinem Anhange bereitet ist;“6 daß wir nicht hören müssen: „Zwischen uns und euch ist eine unermeßliche Kluft“;7 daß wir nicht hören müssen jenes schauervolle Wort: „Nehmet ihn und werfet ihn in die äusserste Finsterniß!“8 damit wir nicht hören müssen jenes furchtbare Wort: „Du böser und fauler Knecht.“9 „Ja, schauerlich und furchtbar ist jenes Gericht! Und doch ist Gott milde und barmherzig; er heißt der Gott des Erbarmens, der Gott des Trostes, er ist gut wie Niemand gut ist, er ist gütig, milde und voll Erbarmen; „er will nicht den Tod des Sünders, sondern daß er sich bekehre und lebe.“10 Warum ist denn nun jener Tag so voll des Schreckens? Ein Feuerstrom zieht vorüber vor seinem Antlitze, das Buch unserer Thaten wird aufgeschlagen, dieser Tag ist wie eine brennende Lohe, Engel laufen hin und her, allenthalben gähnen glühende Ofenschlünde. Und Gott wäre barmherzig, mitleidig und gut? Ja, trotzdem ist er barmherzig, und gerade darin zeigt sich die Größe seiner Barmherzigkeit am meisten. Denn deßhalb flößt er uns ja so große Furcht ein, damit wir wenigstens durch einen solchen Stoß endlich einmal uns zur Sehnsucht nach dem Himmel aufrütteln lassen.
S. 288 Beachte ferner, wie der Apostel dem Onesiphorus nicht einfach ein gutes Zeugniß ausstellt, sondern wie er sagt: „Er hat mich oft erquickt.“ Wie einen Athleten, will er sagen, der vor Hitze und Ermattung lechzt, hat er mich erquickt und gestärkt.
„Und welch große Dienste er mir zu Ephesus geleistet hat, das weißt du besser.“ Nicht bloß in Ephesus, will er sagen, sondern auch hier. So muß es sein bei dem, der wachsam ist und den rechten Eifer hat: nicht ein, zwei oder dreimal muß er wirken, sondern sein ganzes Leben lang. Gleichwie unser Körper nicht mit einer einmaligen Nahrung die Grundlage gewinnt für das ganze Leben, sondern wie er sogar der täglichen Nahrung bedarf, so ist’s auch hier mit der Frömmigkeit; Tag für Tag bedürfen wir der Nachhilfe durch gute Werke.
Gar große Barmherzigkeit haben wir ja nöthig. Wegen unserer Sünden hat Gott alle jene schrecklichen Dinge angedroht.11 Er braucht sie nicht, es ist nur unsertwegen. Das ist der Grund, warum er uns Alles das auseinandergesetzt und erklärt, und nicht bloß erklärt, sondern durch Thatsachen bewiesen hat. Es hätten ja auch seine bloßen Worte Glauben gefunden; aber damit Niemand glaube, diese Worte seien eine Übertreibung, eine bloße Drohung, fügt er auch den vollgiltigen thatsächlichen Beweis hinzu. Wie so? Dadurch, daß er über einzelne Menschen und ganze Völker sein Strafgericht ergehen läßt. Und damit du durch Thatsachen überzeugt wirst, strafte er einmal den Pharao, läßt ein anderesmal die Sündfluth und jenen Untergang der Welt hereinbrechen, und wieder ein anderesmal den S. 289 Feuerregen. Und auch heutzutage sehen wir, wie viele böse Menschen gestraft und gezüchtigt werden: das sind Exempel der Höllenstrafen.
-
Röm. 12, 13. ↩
-
Ps. 109, 1. ↩
-
Ps. 15, 1. ↩
-
Gen. 29, 24. ↩
-
Matth. 7, 23. ↩
-
Matth. 25, 41. ↩
-
Luk. 16, 26. ↩
-
Matth. 22, 13. ↩
-
Matth. 25, 26. ↩
-
Ezech. 18, 23. ↩
-
Der Zusammenhang ist hier offenbar durch den vorstehenden exegetischen Absatz unterbrochen, der mitten in den paränetischen hereingeschneit ist, — wieder ein Beweis von dem verworrenen Zustande der Handschriften. ↩