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Works John Chrysostom (344-407) In epistulam ii ad Timotheum homiliae 1-10

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Commentaire sur la deuxième épitre à Timothée

3.

Pour nous empêcher de nous endormir du sommeil de la négligence, et d'oublier ses paroles , Dieu nous donne des faits pour raviver notre souvenir et nous faire ouvrir les yeux; ainsi il nous montre ici-bas des jugements , des tribunaux, des peines. Quoi ! les hommes prendraient tant de souci du juste de l'injuste, et Dieu le souverain législateurs serait indifférent? Cela n'est pas admissible; Danses maisons des particuliers, sur la place publique; nous voyons partout des tribunaux. Un père de famille, dans sa maison, juge chaque jour ses serviteurs, il leur demande compte de leurs fautes , punit les uns et pardonne aux autres. Dans les champs, le fermier et sa femme sont jugés tous les jours. Sur son navire le capitaine exerce la justice comme le général d'armée dans son camp. Enfin on voit des tribunaux partout, on en trouverait jusque dans les écoles où le maître juge ses disciples. Dans leur particulier comme en public. partout les hommes exercent la justice les uns envers les autres; nulle part on ne voit la justice négligée, partout au contraire il faut que l'on compte avec elle. Quoi donc, encore une fois ! parmi inclus la justice portera de tous côtés ses investigations dans les villes, dans les maisons, nul ne sera oublié; et en ce jour-là, lorsque la main de Dieu sera pleine de justice, que sa justice sera comme les montagnes de Dieu, en ce jour-là il ne serait pas tenu compte de la justice !

Et comment ce Dieu qui juge, ce Dieu juste et fort supporte-t-il le mal avec tant de longanimité, et ne le punit-il pas tout de suite? Tant que nous sommes ici-bas, il a raison d'être patient. Il use de patience pour vous attirer à (365) la pénitence ; mais si vous persistez dans votre malice, « vous amassez un trésor de colère par votre coeur dur et impénitent. (Rom. II, 5.) Si Dieu est injuste, il rend à chacun son mérite ; et il ne laisse pas sans vengeance les victimes de l'injustice; car c'est là même, une oeuvre de justice. S’il est puissant, il exerce sa justice même après la mort , et au jour de la résurrection, car c'est là l'oeuvre de la puissance. Que s'il est patient et tolérant, ne nous en troublons pas, ne disons pas : Pourquoi ne punit-il pas dès maintenant? Il y a longtemps, que l'espèce humaine n'existerait plus, si les choses se passaient de la, sorte, s'il nous faisait chaque jour, expier nos péchés, il n'y a pas un de nos jours, pas un seul qui ne soit souillé de quelque péché ; peu ou beaucoup, nous péchons tous les jours. Nul, homme n'atteindrait sa vingtième année, si la patiente bonté de Dieu était moins grande, s'il ne nous accordait pas le délai suffisant pour effacer nos péchés. Que chacun de nous donc examine avec une conscience droite tout ce qu'il a fait,qu'il passe en revue toute sa vie, et qu'il juge lui-même s'il n'a pas mérité mille châtiments et mille peines; et lorsqu'il, se, sentira porté à s'indigner de ce qu'un tel qui fait beaucoup de mal n'en est pas puni sur-le-champ, qu'il songe à ce qu'il a fait lui-même et il ne s'indignera plus. Il y a de certaines, injustices qui vous paraissent grandes, parce qu'elles, se commettent en des, choses importantes et exposées: aux regards, de tous; mais si vous examiniez bien vos propres injustices, vous arriveriez peut-être à les trouver plus graves. Ravir le bien d'autrui est toujours la même chose, que l'objet ravi soit de l’or, ou, de l'argent. C'est. la même disposition, la même intention dans les deux cas; et celui qui ravit peu, n'hésitera. pas à ravir beaucoup. S'il n’en trouve pas l'occasion, cela ne dépend pas de lui, mais uniquement du hasard des choses. Le pauvre qui en lèse un plus pauvre que lui, n'hésiterait pas à s'attaquer à un plus riche, s'il le pouvait, s'il ne le fait pas, cela, dépend de sa faiblesse et non de sa volonté.

Un tel, dites-vous, gouverne et il prend le bien de ceux qui sont soumis à son pouvoir. Et vous, dites-moi , ne prenez-vous rien ? Ne me dites pas que celui-là ravit des talents d',or, et vous seulement des oboles. Souvenez-vous qu'il est dit dans l'Evangile que les autres donnaient de l'or , et que la veuve qui ne donnait que deux oboles ne faisait pas une moindre; aumône que ceux-là. Pourquoi cela? Parce que c'est la volonté, que Dieu juge, et non le don. Et si, à propos de l'aumône, Dieu juge que deux oboles données par la pauvreté valent autant que des milliers de talents d'or offerts par l’opulence, pensez-vous qu'il juge différemment quand il s'agit du bien d'autrui que l'on dérobe? Cela serait-il conforme à la raison? De même que la veuve en donnant deux oboles égala l'aumône des autres par sa bonne volonté; de même vous, en prenant deux oboles, vous n'êtes pas moins coupable que, ceux qui prennent des talents, et s'il faut dire quelque chose d'étonnant, vous l'êtes davantage. L'adultère est également coupable, qu'il corrompe la femme d'un roi où celle d'un pauvre homme, ou même celle d'un esclave, parce que la gravité du péché ne se juge point par la différence des personnes, mais par la méchanceté de celui qui le commet. Or, il en est de même en la matière dont nous traitons. Je trouve même plus adultère celui qui va à la première venue, que celui qui s'adresse à la reine. Car ici la richesse et la beauté, et beaucoup choses attirent mais là rien de semblable, de sorte que celui qui commet l'adultère dans le premier cas est plus adultère que l'autre.

Autre exemple : De même que le pire ivrogne est celui qui s'enivre de mauvais vin, de même le pire ravisseur du bien d'autrui est celui qui ne dédaigne pas de prendre même les, plus petites choses. On peut croire que celui qui prend beaucoup, dédaignerait de prendre peu; mais comment penser que celui qui prend peu s'abstiendrait de prendre beaucoup ? Il est donc plus voleur que l'autre. Celui qui ne dédaigne pas l'argent; dédaignera-t-il l'or? Donc lorsque nous accusons nos pasteurs, faisons un retour sur nous-mêmes, et nous trouverons que nous sommes plus voleurs et plus ravisseurs qu'eux, sinon par le fait; du moins par l'intention : or c'est par là qu'il faut juger de ces choses. Dites-moi, si deux, hommes étaient amenés devant les juges pour avoir volé, l'un le bien d'un pauvre, l'autre celui d'un riche, ne seraient-ils pas condamnés tous les deux- à la même peine? Et1e meurtrier, n'est-il pas également meurtrier soit qu'il ait tué,un pauvre et un estropié, soit, qu'il ait tué un homme riche et beau ? Lors donc que nous dirons : Un tel s'est (366) emparé par fraude du champ d'un tel, songeons à ce que nous faisons nous-mêmes et nous ne condamnerons pas les autres, et nous admirerons Dieu pour sa patience, et nous ne nous indignerons pas de ce que le jugement de Dieu ne fond pas sur eux aussitôt, et nous-mêmes nous serons moins prompts à faire le mal. Nous voyant sujets aux mêmes péchés que les autres, au lieu de nous indigner de leur conduite, nous nous éloignerons nous mêmes des péchés et nous obtiendrons let biens futurs en Jésus-Christ Notre-Seigneur, à qui, en même temps qu'au Père et au Saint-Esprit, gloire, empire, honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il .

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Homilien über den II. Brief an Timotheus (BKV)

III.

Damit wir nämlich nicht einschlummern, nicht leichtsinnig werden und die Drohworte nicht vergessen, mahnt Gott uns durch Thatsachen und weckt uns auf, indem er uns zeigt, wie er auf Erden schon verurtheilt, richtet und zur Rechenschaft zieht. Bei den Menschen sollte die Gerechtigkeitspflege so hoch gehalten, von Seite Gottes aber, der doch auch diese Gesetze gegeben hat, sollte sie keine Berücksichtigung finden? Wie wäre das glaublich! In Häusern, auf dem Markte, überall sehen wir Gerichtshöfe. Im Hause sitzt der Herr tagtäglich über die Dienstboten zu Gericht, verlangt Rechenschaft über ihre Fehler, straft die einen, verzeiht den andern. Auf dem Lande sitzt der Bauer und sein Weib tagtäglich zu Gericht, auf dem Schiff richtet der Steuermann über die Matrosen, in der Armee der Feldherr über die Soldaten. Und so gibt es eine Menge Gerichtshöfe. Im Handwerk ist der Meister Richter über den Lehrling. So haben wir im öffentlichen und Privatleben durchgängig ein Gerichthalten der Einen über die Andern, nirgends sieht man das Recht vernachlässigt, sondern allenthalben wird von allen Leuten Rechenschaft verlangt. Wenn also hier auf Erden das Streben nach Recht und Gerechtigkeit so verbreitet ist in jeder Stadt, in jedem Hause, bei jedem einzelnen Menschen, dann sollte im Jenseits, wo „die Hand Gottes voll ist von Gerechtigkeit und seine Gerechtigkeit wie die Berge Gottes,“1 Recht und Gerechtigkeit Nichts gelten? Und wie kommt es, daß Gott, der gerechte, starke und langmüthige Richter so viel Geduld hat und keine Strafe verhängt? Hier hast du die Ursache: er ist langmüthig, aber seine Langmuth hat nur den Zweck, daß du deinen Sinn änderst, verharrst du S. 290 aber in deiner Gesinnung, „so häufest du dir seinen Zorn in Gemäßheit deines verhärteten und unbußfertigen Herzens.“2 Wenn also Gott gerecht ist, so übt er Vergeltung nach Verdienst, so läßt er Diejenigen, die Schlimmes erdulden müssen, nicht ungerächt, so muß er handeln als gerechter Gott. Ist er stark, so weiß er Vergeltung zu üben auch nach dem Tode und bei der Auferstehung, so muß er handeln als starker Gott. Ist er langmüthig und als solcher geduldig, so wollen wir uns nicht irre machen lassen und nicht fragen: Warum faßt er die Sünder nicht schon in dieser Welt? Wäre das der Fall, so wäre das Menschengeschlecht längst dahingerafft, wenn nämlich Gott jeden Tag für unsere Sünden von uns Rechenschaft verlangen würde. Ach, es gibt ja keinen Tag, der rein wäre von Fehlern, an dem wir nicht eine schwere (μέγα) oder läßliche (μικρόν) Sünde begehen. Und so würde keiner von uns nur 20 Jahre alt werden, wenn Gottes Langmuth und Güte nicht so groß wäre, wenn sie uns nicht Zeit zur Sinnesänderung geben würde, so daß wir uns von der Sündenlast befreien können. Jeder soll also, indem er mit aufrichtigem Gewissen seine Handlungen durchforscht und seinen Lebenswandel sich vor Augen stellt, sehen, ob er nicht tausendmal Verurtheilung und Strafe verdient. Und wenn er sich unwillig frägt, warum dieser oder jener sündenbeladene Mensch nicht bestraft wird, dann soll er seine eigenen Sünden betrachten und er wird aufhören sich zu ärgern.

Die Sünden des Andern erscheinen oft groß, weil ihr Objekt groß und auffallend ist. Prüft man aber seine eigenen Sünden, so wird man deren vielleicht eine größere Anzahl finden. Bei Raub und Geiz bleibt sich’s gleich, ob sie auf Gold oder Silber sich beziehen. In beiden Fällen liegt ja dieselbe Gesinnung zu Grunde, und wer wenig stiehlt ist bereit auch viel zu stehlen. Wenn die Gelegenheit zu Letz- S. 291 terem fehlt, so liegt das nicht am Dieb, sondern am Zufall. Der Arme, der einen noch ärmeren verletzt, würde, falls er könnte, auch den Reichen nicht verschonen; bloß seine Schwäche, nicht sein Wille ist schuld, daß es unterbleibt. „Da ist einer der Herr, sagt man, und beraubt seine Untergebenen.“ Sage, bist du nicht auch ein Räuber? Komm’ mir nicht damit, daß jener Tausende nimmt und du bloß zehn Pfennige! Auch beim Almosenspenden im Evangelium haben die Einen Goldstücke in den Opferkasten geworfen, die arme Wittwe aber nur zwei Heller, und doch hat sie nicht weniger gegeben als die Reichen. Warum? Auf den guten Willen kommt es an, nicht auf die Gabe. Wenn du also in Bezug auf das Almosen ganz einverstanden bist, daß Gott die Sache so beurtheile, und daß ein Armer, auch wenn er nur zwei Heller gibt, nicht weniger spendet, als wer Tausende hinwirft, warum soll es in Bezug auf die Habsucht sich anders verhalten? Was hatte das für einen Sinn? Wie jene Wittwe, die zwei Heller als Almosen gab, wegen ihres guten Willens nicht weniger gab als die Andern, so bist du, wenn du zwei Heller stiehlst, nicht besser daran als andere, ja wenn ich ein überraschendes Wort aussprechen soll, du leidest an noch größerer Habsucht als der Millionendieb. Ob einer mit dem Weibe des Königs oder mit dem eines Armen oder eines Sklaven Ehebruch treibt, der Ehebruch bleibt sich gleich, er wird nicht nach dem Unterschied der Personen, sondern nach der Schlechtigkeit des sündhaften Willens beurtheilt. Ebenso ist es in dem obigen Falle. Ja ich möchte den noch einen schlimmeren Ehebrecher nennen, der sich an dem nächst besten Weibe vergreift, als den, der sich an die Frau des Königs macht: denn im letzteren Falle ist es Reichthum, Schönheit und andere Dinge, die verlocken, im andern Nichts; also ist der erstere ein schlimmerer Ehebrecher. Einen Säufer nenne ich den mit mehr Recht, der sich mit schlechtem Wein betrinkt. Und ebenso einen Habsüchtigen den, der auch Geringes nicht verschmäht. Wer große Summen nimmt, der würde vielleicht kleine liegen lassen; aber wer Kleines nimmt, S. 292 der verachtet auf keinen Fall Großes; also ist er schlimmerer Dieb. Wie sollte der das Gold verachten, welcher das Silber nicht verachtet?

Also wenn wir die Großen tadeln, so wollen unsere eigenen Sünden vor Augen haben, und wir werden finden, daß wir schlimmere Diebe und Geizhälse sind als sie, falls wir nicht nach der That, sondern nach dem Willen urtheilen, wonach man auch urtheilen soll. Sag mir, wenn ein Räuber am Armen und ein Räuber am Reichen vor Gericht stehen, erhalten sie nicht Beide dieselbe Strafe? Ferner, ist der Mörder nicht derselbe Mörder, ob er nun einen Krüppel und Bettler, oder einen reichen und schönen Mann tödtet? Wenn wir also sagen, daß Der oder Jener ein ganzes Gütchen geraubt hat, so betrachten wir unser eigenes Leben, und wir werden Andere nicht verurtheilen, werden Gott bewundern wegen seiner Langmuth, wir werden nicht unwillig werden darüber, daß das Gericht nicht über sie kommt und wir werden uns besinnen zu sündigen. Wenn wir sehen, daß wir dasselbe verschuldet haben wie sie, dann werden wir uns nicht mehr in solcher Weise ärgern, sondern werden von unseren Sünden abstehen und der künftigen Seligkeit theilhaftig werden in Jesus Christus unserm Herrn, welchem mit dem Vater und dem hl. Geiste sei Lob, Herrlichkeit und Ehre jetzt und allzeit und in Ewigkeit. Amen.

S. 293


  1. Ps. 35, 7. ↩

  2. Röm. 2, 5. ↩

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