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Works John Chrysostom (344-407) In epistulam ii ad Timotheum homiliae 1-10

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Commentaire sur la deuxième épitre à Timothée

2.

Par cet exemple tiré de la vie commune, il montre la souveraine indépendance de Dieu qui ne manque de rien, et la distribution libérale de l'enseignement qu'il fait porter à tous. De même, veut-il dire, que le laboureur ne travaille pas pour rien, mais qu'il jouit avant tous les autres de la peine qu'il a prise, ainsi doit-il en être du docteur. Tel est le sens, à moins qu'il ne veuille parler de l'honneur que l'on doit au docteur, mais cela n'est pas probable, car alors pourquoi n'a-t-il pas mis simplement: le laboureur, mais le laboureur qui travaille, qui fatigue? Il parle aussi de la sorte afin de prévenir l'impatience que pourrait causer le retard de la récompense, comme s'il disait : Vous récoltez déjà, et la récompense est déjà dans le travail lui-même. Après ces exemples du soldat, de l'athlète, du laboureur, après ces paroles (368) énigmatiques : « Personne n'est couronné, s'il n'a légitimement combattu », et: «Le laboureur qui travaille doit le premier avoir part à la récolte des fruits »; il ajoute: «Comprenez ce que je dis. Que le Seigneur vous donne, l'intelligence en toutes choses » Cette forme sentencieuse est amenée par les précédents exemples. Ensuite il témoigne sa tendresse à Timothée en ne cessant pas de faire des souhaits en sa faveur, comme s'il craignait pour, son cher fils; il dit donc : «Souvenez-vous: que Jésus-Christ est ressuscité, qu'il est de la race de David, selon mon Évangile, pour lequel je souffre jusqu'aux fers, comme un scélérat».

Pourquoi rappelle-t-il ici ces choses? C'est en même temps et pour lancer un trait aux hérétiques, et pour raffermir Timothée, et pour montrer l'avantage des souffrances; puisque notre maître, le Christ, a vaincu la mort parla souffrance. Souvenez-vous de cela, dit-il, et vous aurez une consolation suffisante. « Souvenez-vous que Jésus-Christ est ressuscité des morts, qu'il est de la race de David ». Quelques-uns avaient déjà commencé à rejeter l'Incarnation, parce qu'elle suppose en Dieu une grandeur de bonté qui les confondait: Tels étaient les bienfaits de Dieu envers nous, que ces hommes n'osaient les attribuer à Dieu, ni croire qu'il se fût si fort abaissé pour nous.« Selon mon Evangile ». Il s'exprime souvent de la, sorte dans ses épîtres : « Selon mon, Evangile »; soit pour faire entendre qu'il fallait lui obéir, soit parce que d'autres, prêchaient autre chose. — « Pour lequel je souffre jusqu'aux fers, comme un scélérat », Voici que de nouveau il tire de sa propre personne une consolation et un encouragement. Le disciple apprend par là que son maître a souffert: et qu'il n'a pas souffert inutilement ; deux choses propres à lui donner du courage pour la lutte. Il gagnera à faire de même, comme il perdra à faire autrement. Que servirait-il. de, montrer les souffrances endurées parle maître, si elles n'étaient d'aucune utilité? L'important c'est qu'elles aient été supportées :utilement et dans l'intérêt des disciples.

« Mais la parole de Dieu n'est point enchaînée». C'est-à-dire, si nous étions des soldats de ce monde, si la guerre que nous faisons était une guerre sensible, ces fers qui lient nos mains pourraient quelque chose : mais Dieu nous a faits de telle sorte que personne ne peut nous vaincre. Les mains sont enchaînées, mais la langue ne l’est pas. Rien ne peut lier la langue; excepté la timidité et le man. que de foi. Tant que nous ne serons ni lâches ni chancelants dans la foi, liez tant qu'il vous plaira nos mains, la prédication restera libre. Par exemple, si, vous liez un laboureur, vous empêchez la semence, car c'est, avec la main, qu'il sème. Mais quand même vous lieriez le docteur; vous n'arrêteriez pas la parole qui se sème non avec la main, mais avec la langue. Notre parole n'est donc pas, susceptible d'être assujettie aux liens. Pendant que nous sommes, enchaînés; elle court librement. Vous en avez la preuve puisqu'en ce moment nous prêchons, bien qu'enchaîné. C'est là un encouragement pour ceux qui sont libres. Si nous prêchons tout enchaîné, combien plus devez-vous le faire, vous qui êtes libres, Vous m'entendez dire que je souffre comme un malfaiteur, n'en soyez pas abattu. N'est-ce pas merveilleux qu'un homme enchaîné fasse l'oeuvre d'un homme libre, que tout lié qu'il est, il triomphe de tout; que tout lié qu'il est, il vainque ceux qui sont lié? C'est qu'il s'agit de la parole de Dieu, non de la nôtre; or des liens humains ne sauraient entraver la parole de Dieu.

« C'est pourquoi j'endure tout pour les élus, afin qu'ils acquièrent aussi le salut qui est en Jésus-Christ avec la gloire éternelle », Voici encore une autre exhortation. Ce n'est pas pour moi, dit l'apôtre, mais pour le salué des autres que je souffre ces choses. Je pourrais vivre exempt de danger, je pourrais me délivrer de tous ces maux, si je ne considérais que ma personne. Mais pourquoi enduré-je ces maux pour le bien des autres, pour que d'autres acquièrent la vie éternelle. Que promettez-vous ? Il n'a pas dit : Je souffre pour les hommes quels qu'ils soient, mais « pour les élus ». Si Dieu lui-même les a choisis, il convient que nous soutirions tout peureux, « afin qu'eux aussi acquièrent le salut », Dire « eux aussi », c'est donner à entendre comme nous-mêmes. En effet; Dieu nous a aussi choisis. Et de même que Dieu a souffert pour nous, de même nous souffrons pour eux: c'est donc une dette que nous payons et non une grâce que nous faisons. De la part de Dieu c'était une grâce, puisque ses propres bienfaits n'avaient pas été précédés de bienfaits qu'il eût reçus. Mais de notre part ce n'est qu'une (369) rétribution. C'est parce que nous avons reçu de Dieu des bienfaits, qu'à notre tour nous souffrons pour ses élus afin qu'ils acquièrent le salut. Que dites-vous? de quel salut voulez-vous parler? vous qui ne vous êtes pas sauvé par vous-même, mais qui étiez perdu si un antre ne vous eût sauvé, vous seriez l'auteur du salut de quelqu'un? C'est pour prévenir cette objection qu'il ajouté : « Du salut qui a est en Jésus-Christ, avec la gloire éternelle». Le présent est dur, mais il ne va pas plus loin que la terre; le présent est misérable, mais il est passager; il est plein d'amertume, mais il ne dure que jusqu'à demain.

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Homilien über den II. Brief an Timotheus (BKV)

II.

Hier zeigt der Apostel auch an einem aus dem gewöhnlichen Leben genommenen Beispiele, wie Gott Nichts für sich in Anspruch nimmt und wie dem kirchlichen Lehrberufe sein Lohn wird. Wie der Landmann, sagt er, nicht S. 298 ohne Gewinn arbeitet, sondern in erster Linie die Frucht seiner Arbeit selber genießt, so muß es auch beim Lehren sein. So versteht das der Apostel; oder er meint vielleicht die Verehrung, welche den Lehrern zu Theil wird. Aber dieß Letztere hätte keinen rechten Sinn. Denn warum spricht er nicht schlechthin vom Landmann, sondern vom „arbeitenden Landmann“? Und nicht von einem, der einfach arbeitet (κάμνοντα), sondern der „schwer arbeitet“ (κοπτόμενον)?1 Mit diesem Beispiel will der Apostel auch dem Zaudern und dem Mißmuth entgegentreten und sagen: du bekommst schon hinieden deinen „Lohn“, oder: „In der Arbeit selber liegt der Lohn.“

Nachdem nun der Apostel die Beispiele vom Soldaten, Athleten und Landmann beigebracht, kurz nachdem er durchaus in Bildern gesprochen: „Keiner wird gekrönt, falls er nicht gesetzmäßig kämpft,“ und weiter: „Der schwer arbeitende Landmann soll zuerst an den Früchten Theile haben,“ so fährt er jetzt fort:

„Verstehe was ich sage. Der Herr nämlich möge dir Einsicht geben in Allem!“ Deßhalb ist Alles das in Bildern und Gleichnissen gesagt.

Dann tritt wieder die zärtliche Sorge des Apostels hervor, indem er nicht aufhört ihn zu bitten, als fürchte er für seinen leiblichen Sohn:

8. Denke daran, daß Jesus Christus aus dem Stamme David von den Todten auferstanden ist, nach meinem Evangelium,

S. 299 9. Um dessentwillen ich leide bis zu Banden gleichwie ein Übelthäter!

Warum erwähnt er Das hier? Jedenfalls auch um gegen die Irrlehrer Front zu machen, zugleich aber um dem Timotheus Muth zuzusprechen und ihn auf den Gewinn des Leidenlebens hinzuweisen, da ja auch unser Meister Jesus Christus selber durch Leiden den Tod besiegt hat. Daran erinnere dich, will der Apostel sagen, und du wirst hinreichenden Trost finden.

*„Denke daran, daß Jesus Christus aus dem Stamme David von den Todten auferstanden ist.“ Es fingen nämlich schon damals einige an, die ganze Heilsökonomie umzustürzen, indem sie sich schämten, an die Größe der göttlichen Barmherzigkeit zu glauben. So groß war Das, was Gott für uns gethan, daß die Menschen Anstand nehmen es Gott zuzuschreiben und daß sie an solche Thatsachen gar nicht glauben.

"Nach meinem Evangelium.“ Überall beruft er sich in seinen Briefen auf sein Evangelium. Entweder soll das eine Aufforderung sein, ihm zu glauben, oder es bezieht sich auf Andere, die ein anderes Evangelium predigen.

„Um dessentwillen ich leide bis zu Banden gleich einem Übelthäter.“ Abermals nimmt er den Trost, die Aufmunterung von seiner eigenen Person her. Und es liegt eine doppelte Stärkung für den Zuhörer darin: einmal weiß er, daß Paulus Ungemach erduldet und dann duldet er es nicht umsonst. Auf solche Weise hat Timotheus Gewinn; in anderm Falle aber Schaden. Denn was würde es nützen, wenn er weiß, daß der Meister Ungemach duldet, jedoch ohne einen Gewinn? Aber das ist das herrliche, daß es mit Gewinn, daß es zum Nutzen der Jünger geschieht.

S. 300 „Aber das Wort Gottes ist nicht gebunden,“ d. h. wenn wir weltliche Soldaten wären oder in einen irdischen Krieg zögen, dann würden die Fesseln ein starkes Hinderniß sein für die Hände. Nun aber hat uns Gott so ausgerüstet, daß wir Keinem zu unterliegen brauchen. Die Hände sind zwar gebunden, aber nicht die Zunge. Die Zunge kann Niemand binden, nur Feigheit und Unglaube ist dazu im Stande. Wenn wir davon frei sind, so kann man uns Ketten anlegen, die Predigt ist nicht gefesselt. Wenn Jemand z. B. einen Landmann fesselt, so hindert er die Aussaat, denn mit der Hand wird gesäet; bindet er aber einen Lehrer, so hemmt er das Wort nicht, denn er sät mit der Zunge, nicht mit der Hand. Es ist also unser Lehrwort der Fessel nicht unterworfen; denn wenn auch wir selber gebunden sind, das Wort ist frei und fliegt weiter. Wie ist Das möglich? frägst du. Siehe, antwortet der Apostel, ich bin gefesselt und predige dennoch! Dieß soll eine Aufmunterung sein für Jene, die noch der Freiheit genießen. Wenn ich im Gefängnisse predige, dann müßt ihr in euerer Freiheit Dieß noch viel eher thun. Du hast gehört, daß ich leide wie ein Übelthäter. Werde nicht traurig darüber! Es ist ja etwas ganz Wunderbares, wenn ein Gefesselter handelt wie ein freier Mann, wenn ein Gefesselter Alles beherrscht, wenn ein Gefesselter Jene überwindet, die ihn fesseln. Um Gottes Wort handelt es sich, nicht um das unsrige. Ketten von Menschen angelegt gibt es für das Wort Gottes nicht.

Aber ich leide Das für die Auserwählten; denn:

10. Darum erdulde ich Alles um der Erwählten willen, damit auch sie das Heil erlangen, das da ist in Christus Jesus sammt der ewigen Herrlichkeit.

Siehe, ein anderer Trostgrund. Nicht um meinetwillen, sagt der Apostel, sondern für das Heil Anderer ertrage S. 301 ich solches Ungemach. Ich könnte ganz ruhig dahinleben, ich brauchte Nichts von all Dem zu leiden, wenn ich bloß auf mich selber Rücksicht nähme. Aber warum habe ich solches Leid auf mich genommen? Für das Glück Anderer, damit Andere des ewigen Lebens theilhaftig werden. Was versprichst du da, o Paulus? Er sagt nicht schlechthin: „um Dieser willen“, sondern: „um der Auserwählten willen.“ Gott ist’s, der sie auserwählt hat; wir müssen Alles für sie dulden, „damit auch sie das Heil erlangen.“ Mit den Worten: „auch sie“ ist gemeint und gesagt: „gleichwie auch wir.“ Denn auch uns hat Gott auserwählt. Und gleichwie Gott für uns gelitten hat, müssen auch wir für sie leiden. Es ist also Das nur ein Vergeltungsakt, nicht eine Gnade von unserer Seite. Von Seite Gottes war es eine Gnade, er hat uns eine Wohlthat erwiesen, ohne vorher von uns eine solche erhalten zu haben; von unserer Seite ist es bloß Wiedervergeltung. Nachdem wir von Gott Gutes empfangen, leiden wir für Diese, „damit sie das Heil erlangen.“ Wieso? Was für ein Heil? Wenn du dir selber das Heil nicht verschaffen kannst, sondern zu Grunde gehest, wirst du das Heil einem Andern verschaffen? Der Apostel setzt deßhalb nicht hinzu „dieses“ Heil, sondern das Heil, „das da ist in Christus Jesus,“ das wahre Heil, „sammt der ewigen Herrlichkeit.“ Die Gegenwart ist voll Trübsal, aber sie gehört nur dieser Welt. Die Gegenwart ist niederschlagend, aber sie ist vergänglich. Voll Weh und Bitterkeit ist sie, aber nur noch heute und morgen.


  1. Im Schrifttext steht κοπιῶντα = κόπτομαι, ich werde geschlagen, arbeite so, daß ich ganz wie zerschlagen bin. ↩

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