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Commentaire sur la deuxième épitre à Timothée
3.
Qu'un oiseau ne soit point pris par tout le corps dans un filet, mais seulement par un pied, il ne laisse d'être en la puissance de l'oiseleur qui l'a pris; de même il n'est pas nécessaire pour que le démon nous tienne en son pouvoir. que nous lui donnions prise partout à la fois, c'est-à-dire sur notre foi et sur notre vie, il suffit qu'il ait prise sur notre vie. « Celui qui me dira : Seigneur, Seigneur, n'entrera pas pour cela dans le royaume des a cieux.... Mais je leur dirai, je ne vous connais pas, retirez-vous de moi, vous qui opérez l'iniquité ». (Matth. VII, 22.) Voyez-vous que la foi ne sert à rien sans les oeuvres, puisqu'elle ne fait pas que le Seigneur nous connaisse? Cette même parole : « Je ne vous connais pas », il y aura même des vierges à qui le Seigneur la dira. (Ibid. XXV, 12.) Quel profit relireront-elles donc de leur virginité et de leurs travaux, puisque le Seigneur ne les connaîtra même pas ? C'est partout que nous voyons des personnes irrépréhensibles quant à la foi, punies pour leur mauvaise vie seulement. Nous voyons aussi tout le contraire, c'est-à-dire, des personnes qui se perdent par le défaut de foi, quoique .d'ailleurs leur vie soit irréprochable. Ce sont là deux choses qui se complètent l'une l'autre. Vous le voyez donc, nous tombons sous le filet du diable pour ne faire pas la volonté de Dieu. Pour nous jeter en enfer, il n'est pas même besoin de toute une vie passée dans le mal, il suffit d'un défaut s'il n'est pas racheté par un grand nombre de bonnes oeuvres. On n'accuse point les vierges folles de fornication, d'adultère, d'envie, de jalousie, d'excès de vin, ni d'infidélité, on ne les accuse que d'avoir manqué d'huile, c'est-à-dire de n'avoir pas fait l'aumône, car c'est ce que signifie l'huile. On accuse aussi ceux qui seront condamnés au dernier jour et à qui l'on dira : « Allez, maudits, au feu éternel », de n'avoir pas donné à manger à Jésus-Christ ; on ne leur parle d'aucun autre crime.
Comprenez-vous donc assez, mes frères, que la seule omission de l'aumône vous fera condamner au feu de l'enfer ? En effet, à quoi pourrez-vous être utiles en ne faisant pas l'aumône? — Vous jeûnez tous les jours? — Mais de quoi servit aux vierges folles de l'avoir fait ? — Vous faites beaucoup de prières? — Mais la prière est stérile sans l'aumône. Sans l'aumône tout est inutile, tout est impur, et tout le reste de la vertu est en pure perte. « Celui qui n'aime pas son frère « ignore Dieu », dit l'Écriture. (Jean, III, 10.) Et comment pourriez-vous dire que vous l'aimez, si vous ne voulez pas partager avec lui ce qu'il 'y a de plus vil et de plus commun? Vous direz peut-être que vous vivez chastement. Par quelle raison le faites-vous? Est-ce par la crainte du supplice, ou par votre heureux tempérament? Si c'est la crainte du supplice qui vous rend chaste, et qui vous fait résister aux feux de l'intempérance, combien plus devrait-elle vous faire pratiquer l'aumône ! Il y a bien moins de peine à mépriser l'argent qu'à dompter la concupiscence. Celle-ci est innée en nous et profondément enracinée dans notre chair ; il n'en est pas de même de la passion de l'argent. Enfin il n'y a que l'aumône et la miséricorde qui nous rende semblables à Dieu. Si elle nous manque, tout nous manque. Jésus-Christ ne nous dit pas : Si vous jeûnez, si vous gardez la virginité, si vous priez, vous serez semblables à votre Père: car Dieu ne fait rien de semblable, et il ne le peut par sa nature; mais : « Soyez miséricordieux », dit Jésus-Christ, « comme votre Père céleste est miséricordieux ».(Luc, VI, 36.) C'est là l'ouvrage de Dieu; si cela vous manque, que vous reste-t-il? « Je veux la miséricorde et non le sacrifice », dit encore Dieu. (Osée, VI, 6.) Dieu a fait le ciel, il a fait la terre et la mer. Cela est grand sans doute et digne de sa sagesse infinie : mais rien de tout cela n'a fait autant d'impression à l'homme que son amour infini et sa tendresse incompréhensible. L'univers est assurément une oeuvre de sagesse, de puissance et de (380) bonté, mais ce qui l'est encore beaucoup plus, c'est que Dieu s'est fait esclave pour nous. Voilà ce qui excite surtout notre admiration et notre étonnement. Rien n'attire Dieu à nous comme la miséricorde. Tous les prophètes ne cessent de le répéter sur tous les tons. Mais quand je parle de miséricorde et d'aumône, je n'entends point parler de celle qui se fait de cap?ces. Ce n'est point là de la miséricorde. L'huile ne sort point de la racine des épines, elle ne sort que de l'olivier ; de même l'aumône ne peut sortir de la racine de l'avarice ou de l'injustice et des rapines. Ne ravalez pas l'aumône, né l'exposez pas au mépris de tout le monde. Si vous ravissez pour faire l'aumône , votre aumône est tout ce qu'il y a de pire. Tout ce qui vient de rapines ne doit point s'appeler charité, mais cruauté, mais inhumanité, vraie barbarie qui attaque non-seulement les hommes, mais Dieu même. Si Caïn l'offensa si fort autrefois seulement parce qu'il lui offrait ce qu'il avait de moindre, combien l'offensera plus celui qui lui offre le bien des autres. L'offrande n'est rien moins qu'un sacrifice, c'est un moyen de purification et non une souillure. Vous n'osez prier ayant les mains sales, et vous croyez, en offrant des biens de vos injustices, que Dieu souffrira l'impureté de ces offrandes ? Vous ne pouvez souffrir à vos mains des malpropretés qui sont sans crime, et vous en souffrez dans votre âme qui sont très criminelles ?
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Homilien über den II. Brief an Timotheus (BKV)
III.
Gleichwie ein Sperling, auch wenn er nicht mit dem ganzen Körper in die Schlinge geht, sondern nur mit einem Fuße, in der Gewalt des Vogelstellers ist, so befinden wir, auch wenn wir nicht vollständig, nicht im Glauben und Leben zugleich gefangen gehalten werden, sondern nur im S. 331 Leben, uns doch in der Gewalt des Teufels. „Denn nicht wer zu mir sagt: Herr! Herr! wird in das Himmelreich eingehen,“ wie geschrieben steht;1 weiter: „Ich kenne euch nicht. Weichet von mir, ihr Übelthäter!“2 Siehst du, daß der Glaube uns Nichts hilft, wenn der Herr uns nicht kennt? Auch zu den thörichten Jungfrauen sagt er: „Ich kenne euch nicht.“3 Was haben sie also von ihrem jungfräulichen Leben und ihren Entbehrungen, wenn der Herr sie nicht kennt? Und allenthalben finden wir Beispiele, wo der Glaube nicht beanstandet und bloß der böse Lebenswandel bestraft wird, wie anderwärts Mancher bezüglich seines Lebenswandels keinen Vorwurf bekommt, aber wegen seines falschen Glaubens zu Grunde geht. Diese beiden Dinge gehören zusammen. Siehst du, wie wir uns in dem Fallstricke des Teufels fangen, wenn wir den Willen Gottes nicht erfüllen?
Übrigens reicht nicht bloß ein fortgesetzter schlechter Lebenswandel, sondern oftmals schon eine einzige Unterlassungssünde hin, um uns in die Hölle zu stürzen, wenn sie nicht durch die sonstigen Tugenden aufgewogen wird. Auch die thörichten Jungfrauen werden nicht der Unzucht, des Ehebruchs, des Neides, der Schelsucht, sondern nur des Mangels an Öl beschuldigt, d. h. sie gaben kein Almosen, denn Das bedeutet das Öl. Und jene Menschen, welche das verdammende Urtheil zu hören bekommen: „Weichet von mir, ihr Verfluchten, in das ewige Feuer.“4 werden ebenfalls keiner solchen Laster beschuldigt, sondern auch sie bekommen nur den Vorwurf, daß sie Christum nicht gepflegt haben. Siehst du, daß ein unterlassenes Almosen hinreicht, um den Menschen in die Hölle zu stürzen? Sage, S. 332 wo wird ein Mensch Etwas ausrichten, wenn er kein Almosen gibt? Du fastest jeden Tag? Das thaten auch jene törichten Jungfrauen, aber es half sie Nichts. Du betest? Wozu Das? Ohne Almosen ist das Gebet erfolglos. Alles ist unrein, Alles ist fruchtlos ohne Almosen, der beste Theil der Tugend ist dahin. „Wer seinen Bruder nicht liebt,“ heißt es in der Schrift, „der kennt Gott nicht.“5 Wo ist aber deine Bruderliebe, wenn du ihm diese kleinen und werthlosen Gaben verweigerst? Sage, du lebst keusch? Warum? Nicht aus Furcht vor der ewigen Strafe, sondern dein (kaltes) Naturell veranlaßt dich dazu. Würdest du aus Furcht vor der Hölle keusch leben und diesen tyrannischen Trieb bezwingen, so müßtest du doch weit eher Almosen geben. Denn die Geldgier und die Fleischeslust bezwingen ist nicht Dasselbe; Letzteres macht mehr Mühe. Die sinnliche Lust ist ja etwas Natürliches, ist unserem Leibe eingeimpft und eingepflanzt. Bei der Geldgier ist es nicht so. Dadurch können wir Gott ähnlich werden, nämlich durch Barmherzigkeit und Mitleid. Wenn es uns daran fehlt, dann haben wir gar Nichts. Christus hat nicht gesagt: „Wenn ihr jungfräulich lebet, wenn ihr fleissig betet, seid ihr euerem Vater im Himmel ähnlich,“ — Solches entspräche nicht dem Wesen Gottes, solche Akte kann Gott nicht üben, — sondern wie heißt es? „Seid barmherzig, wie euer Vater im Himmel barmherzig ist!“6 Das ist ein Akt Gottes. Wenn du Das nicht bist, was ist es dann überhaupt mit dir? „Barmherzigkeit will ich und nicht ein Opfer,“ heißt es in der Schrift.7 Gott hat den Himmel geschaffen, die Erde und das Meer. Das ist etwas Großes und der Weisheit Gottes würdig. Aber durch nichts Anderes zog er die Menschheit so an sich wie durch Mitleid und Barmherzigkeit. Das ist ein Akt der Weisheit, Macht und Güte. Am meisten aber zeigt sie S. 333 sich darin, daß er Knechtsgestalt annahm. Bewundern wir ihn nicht deßhalb noch mehr? Ist er nicht deßhalb noch mehr ein Gegenstand unseres Erstaunens? Nichts zieht Gott so sehr zu dem Menschen als Barmherzigkeit. Sämmtliche Propheten, vom ersten bis zum letzten, handeln vielfach über dieses Thema. Unter Barmherzigkeit verstehe nicht eine solche, die mit Geldgier verbunden ist! Nicht aus der Wurzel eines Dornstrauches träufelt Öl, sondern nur aus der einer Olive. Ebenso erwächst aus der Wurzel der Habsucht niemals Barmherzigkeit, so wenig wie aus der Ungerechtigkeit und dem Raube. Bringe das Almosengeben nicht in Mißkredit, mache es nicht bei Allen verrufen! Wenn du dem Einen Etwas nimmst, um damit Barmherzigkeit zu üben, so kann es nichts Schlechteres geben als ein solches Almosen. Wenn es aus einem Raube stammt, so ist es gar kein Almosen, dann ist es eine Rohheit, eine Grausamkeit, ein Übermuth gegen Gott. Wenn Kain Gott dadurch so schwer beleidigt hat, daß er von seinem Eigenthum das Schlechtere als Opfer darbrachte, wie wird ihn erst Der beleidigen, der fremdes Eigenthum opfert? Die Darbringung eines Almosens ist ja auch nichts Anderes als ein Opfer, sie muß reinigen, nicht verunreinigen. Mit reinen Händen wagst du nicht zu beten, aber Schmus und Unreinigkeit aus deinem Raube zu opfern, Das hältst du für nichts so Schreckliches? Du hast ja deine Hände nicht voll Schmutz und Unreinigkeit, sondern reinigst sie, wenn du eine Gabe darbringst. Und doch würde dieser Schmutz keinen besonderen Tadel verdienen; aber jener andere ist verdammungs- und fluchwürdig.