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Commentaire sur la deuxième épitre à Timothée
3.
Considérons, mes frères, cette folle passion, et rougissons de notre indifférence. Que gagnerons-nous à être moins enflammés pour l'or, si nous sommes froids pour Dieu dans nos prières. Les avares méprisent leurs femmes, leurs enfants et même leur salut, et cela sans savoir s'ils réussiront à grossir leur d avoir, puisque souvent ils meurent au milieu de leurs plus belles espérances, après avoir travaillé en vain ; et nous qui sommes certains d'atteindre l'objet de nos désirs, si nous l'aimons comme il faut l'aimer, nous ne daigna pas même l'aimer ainsi, avais nous sommes froids en tout, froids dans l'amour du prochain, froids dans l'amour de Dieu. Car notre indifférence pour Dieu vient de celle que nous avons pour notre prochain. Il n'est possible qu'un homme qui ne sait pas aimer ? soit capable d'un sentiment noble et viril, L'amour est le fondement de toutes les vertus La charité, dit Notre-Seigneur, renferme la loi et les prophètes. (Matth. XXII, 40.) Comme lorsque le feu s'est saisi d'une forêt d'épines, il les réduit en cendres, et en purifie la terre; de même le feu de la charité brûle et détruit, partout où il tombe, tout ce qui peut être contraire à la moisson de Dieu, et purifiant la terre de nos âmes, la rend propre à recevoir la semence que Dieu y répand. Là où se trouve l'amour, tous les maux disparaissent. Il n'y a plus d'avarice, cette racine de tous les maux, il n'y a plus d'égoïsme, plus de morgue; qui voudrait, en effet, s'élever au-dessus d'un ami? (385) Rien ne nous rend si humbles que la charité. Elle nous fait, sans rougir, rendre à nos amis les plus bas services, et même nous leur en rendons grâces. La charité fait que nous n'épargnons pas notre argent, ni même nos personnes pour le bien de nos amis, puisque nous exposons pour eux notre vie. La charité véritable et sincère ne souffre ni envie ni médisance. Bien loin de calomnier nos amis, nous fermons au contraire la bouche à ceux qui les calomnient. La charité met partout le calme et la tranquillité, elle bannit les disputes et les querelles, elle fait régner une paix profonde. « La charité », dit saint Paul, « est l'accomplissement de la loi ». (Rom. XIII, 10.) Il n'y a rien de désagréable en elle. Tous les crimes qui troublent la paix : l'avarice, la violence, les rapines, l'envie, les accusations, le parjure, le mensonge, disparaissent en présence de la charité, puisqu'on ne commet des parjures que pour ravir le bien des autres. Qui voudrait penser à ravir le bien d'un ami? On est prêt au contraire à lui donner ce qu'on a, et on croit même qu'il nous fait grâce de le recevoir. Vous me comprenez, vous tous qui avez des amis, non pas des amis de nom seulement, mais des amis véritables et que vous aimez autant qu'on doit aimer des amis. Si quelqu'un ignore ces choses, qu'il les apprenne de ceux qui les savent.
Ecoutez un modèle d'amitié tiré de l'Ecriture. Jonathas, fils du roi Saül, aimait David : « Son âme était étroitement unie à la sienne » (I Rois, XVIII, 1), au point que pleurant sa mort, David disait : « Ton amour m'a saisi comme l'amour dés femmes; ta mort m'a fait une blessure mortelle.». (II Rois, I, 26.) Jonathas porta-t-il envie à David? Nullement, et cependant il avait un motif de lui porter envie, puisqu'il voyait qu'il allait devenir roi, à son détriment. Il n'éprouva cependant aucun mouvement d'envie. Il ne dit point : Cet homme me chasse du trône de mon père. Il l'aida même à entrer en possession de son royaume. Il résista à son propre père en laveur de son ami. Ce que je dis néanmoins ne doit point le faire passer pour un rebelle ou un parricide; il ne viola en rien le respect qu'il devait à son père, il se contenta d'empêcher ses piéges et ses injustices. C'était lui témoigner du respect et non lui faire tort, puisqu'il l'empêchait de commettre un meurtre injuste. Il s'exposa même souvent à mourir pour son ami. Il ne l'accusa point, il réfuta même les accusations de son père. Il ne fut pas envieux contre son ami, il l'aida au contraire non-seulement de son bien, mais il lui sauva la vie, il exposa pour lui la sienne propre, il ne considéra point son père lorsqu'il s'agissait de sauver son ami, parce que Saül avait des desseins criminels que Jonathas détestait. Voilà quelle était l'amitié de Jonathas pour David. Voyons maintenant celle de David pour Jonathas. Il ne put le payer de tout ce qu'il avait fait pour lui, puisque cet ami si bienfaisant mourut avant que lui, David, qui avait reçu ses bienfaits, fût devenu roi. Voyons cependant comment ce juste témoigna son amitié dans la mesure du possible. « Que Jonathas est beau pour moi; ta mort m'a fait une blessure mortelle ». Nous trouvons encore d'autres marques de sa tendresse. Il sauva son fils et son petit-fils de mille périls en mémoire de leur père. Il ne cessa jamais de les regarder comme ses propres enfants. Je souhaiterais de vous tous, mes frères, que vous eussiez une tendresse semblable envers les vivants et envers les morts.
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Homilien über den II. Brief an Timotheus (BKV)
III.
Ja, betrachten wir ihre Leidenschaft und schämen wir uns! Was hilft es, wenn auch wir nicht von Liebe zum Gelde entbrannt sind, aber dabei doch nicht eifrig zu Gott beten? Im anderen Falle achten die Menschen nicht Weib und Kind, nicht Hab und Gut, nicht das Leben selber, und doch wissen sie nicht gewiß, ob sie ihren Besitz vergrößern werden; denn oft sterben sie mitten in ihren Hoffnungen weg und gehen hinüber, ohne ihr Ziel erreicht zu haben. Wir aber wissen gewiß, daß unsere Wünsche sich erfüllen werden, falls wir Gott lieben, wie es sein soll, und doch lieben wir ihn nicht und lassen Alles erkalten, die Liebe zum Nächsten und die Liebe zu Gott, und zwar die Gottesliebe in Folge der erkalteten Nächstenliebe. Es ist gar nicht möglich, daß ein Mensch, der die Liebe nicht kennt, edel und hochherzig empfinde. Denn das Fundament alles Guten ist die Liebe. „Daran,“ sagt der Heiland, „hängt das Gesetz und die Propheten.“1 Gleichwie das Feuer, das S. 347 einen Stoff ergreift, ihn von allen Schlacken zu reinigen pflegt, so nimmt auch die Hitze der Liebe, wohin sie nur geräth, alles Unreine hinweg und verachtet, was dem göttlichen Samen Schaden bringen könnte; sie macht den Boden rein zur Aufnahme der Samenkörner. Wo die Liebe ist, da ist alles Böse beseitigt. Da gibt es keinen Geiz mehr, diese Wurzel alles Übels, keinen Geiz und keinen Hochmuth. Denn wie könnte Einer gegen Denjenigen sich hochmüthig benehmen, den er liebt? Nichts macht so demüthig wie die Liebe. Wir leisten ja den Geliebten sogar Sklavendienste, und wir schämen uns deren nicht, sondern wissen ihnen sogar noch Dank, daß sie uns Gelegenheit dazu geben. Wir schonen das Geld, ja oft Leib und Leben nicht für sie. Wie oft hat sich schon Jemand für Den, welchen er liebt, Gefahren unterzogen! Neid und Verläumdung gibt es da nicht, wo die ächte Liebe ist. Nicht nur daß wir geliebte Menschen nicht verläumden, wir stopfen auch ihren Verläumdern den Mund. Alles ist glatt und ruhig, von Hader und Zwist nirgends eine Spur. Alles ist voll Frieden. „Die Erfüllung des Gesetzes ist die Liebe,“ heißt es in der Schrift.2 Nichts Unangenehmes hat neben ihr Platz. Wieso? Nun, Sünde, Habsucht, Raub, Neid, Verläumdung, Stolz, Meineid, Lüge, alles Das hat ein Ende, wenn die Liebe da ist. Meineid z. B. beruht in dem Wunsche, fremdes Gut an sich zu bringen. Aber Niemand will Das einem geliebten Menschen gegenüber, im Gegentheil, er würde dem Freunde auch das Seinige geben. Das ist uns lieber, als wenn wir von ihm Etwas bekämen. Ihr alle wißt Das, die ihr schon Freunde gehabt habet. Ich spreche von Freunden nicht dem Titel nach und nicht im gewöhnlichen Sinne, sondern in dem Sinne, daß Einer den Andern liebt, wie es sich gehört, daß er sich durch seine Zuneigung an ihn gebunden fühlt. S. 348 Wenn aber Einige es nicht aus Erfahrung wissen, so sollen sie sich von Solchen belehren lassen, die es erfahren haben.
Jetzt will ich euch aus der heiligen Schrift von einer bewundernswerthen Freundschaft erzählen. Der Sohn des Saul, Jonathan, liebte den David, und „sein Herz,“ heißt es, „war so an ihn gebunden,“ daß David klagend sprach: „Die Liebe zu dir hat mich ergriffen wie Frauenliebe; deine Wunden sind mein Tod.“3 Wie nun? Hat Jonathan etwa den David beneidet? Ganz und gar nicht, obschon er einen triftigen Anlaß zum Neide gehabt hätte. Wie so? Aus dem Gang der Dinge konnte er abnehmen, daß die Krone auf den Freund übergehen werde, und doch hat ihn keine derartige Empfindung befallen. Er sprach nicht: Der ist’s, der mir den väterlichen Thron rauben wird, sondern er half mit, daß er zur Herrschaft gelangte, und schonte um des Freundes willen sogar seines eigenen Vaters nicht. Aber deßwegen halte ihn Niemand für einen Vatermörder! Er hat dem Vater kein Unrecht zugefügt, sondern nur seine ungerechten Nachstellungen vereitelt. Ja, er hat ihn eher schonend behandelt, als beleidigt; er ließ ihn nicht zu einem ungerechten Morde schreiten. Er wollte oftmals sogar für den Freund in den Tod gehen. Er hatte keine Anklage für ihn, er beschwichtigte sogar den schmähenden Vater. Er kannte keinen Neid gegen ihn, sondern unterstützte ihn in seinen Absichten. Er gab ihm nicht bloß Geld, sondern rettete ihm auch das Leben. Was rede ich von Geld? Er schlug sogar sein Leben für ihn in die Schanze. Er nahm keinen Anstand, seinem leiblichen Vater gegenüberzutreten im Interesse des Freundes, da jener zu ungerechten Handlungen schritt, dieser aber sich keiner solchen bewußt war. Also das war ein Freundschaftsbund mit einem Gerechten. In dieser Weise also benahm sich Jonathan. Sehen wir uns nun auch nach David um! S. 349 Ihm war es nicht mehr vergönnt, an dem Freunde Vergeltung zu üben; denn dieser wurde hinweggerafft vor der Herrschaft des David, und bevor der Beglückte die Königskrone erhielt, war der Beglückende dahingeschieden. Wie nun? Laßt uns sehen, wie die Freundschaft des Gerechten zu Tage trat, soweit es ging und möglich war. „Lieb warst du mir, o Jonathan,“ rief er, „und deine Wunden sind mein Tod.“ Ist Das Alles? Nun, Das ist doch nichts Kleines! Ausserdem hat er auch eingedenk der Dienste des Vaters dessen Sohn aus Gefahren gerettet, sowie dessen Enkel und den letzteren allezeit so gehalten wie ein Kind seines eigenen Sohnes. Solche Freundschaft sollten Alle hegen sowohl gegen Lebende wie gegen Verstorbene.