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Commentaire sur l'épître de Saint Paul à Tite
1.
Il y a ici plusieurs choses à se demander, d'abord, quel est celui -qui a parlé ainsi ; ensuite, pourquoi, saint Paul s'est servi de ces paroles; enfin, pourquoi il s'est appuyé sur un témoignage profane. En expliquant encore quelques autres points, nous donnerons ainsi la réponse qui convient. Comme l'apôtre parlait un jour aux Athéniens , il leur cita l'inscription qu'il avait lue sur un autel : « Au Dieu inconnu », et un peu plus loin il ajouta : « Car nous sommes aussi sa race, selon ce que quelques-uns même de vos poètes ont dit ». C'est Epiménide qui parlait ainsi des Crétois , et lui-même était Crétois. Mais il faut vous dire pour quelle raison il a parlé ainsi ; or voici comment les choses se sont passées. Les Crétois ont un tombeau de Jupiter avec cette inscription: Ici repose Zas, qu'on appelle Zeus (Jupiter). Le poète, rapportant cette inscription, trouva une occasion de se moquer des mensonges des Crétois; mais dans ce qui suit il poussa encore plus loin la moquerie : « 0 roi, les Crétois t'ont construit un « tombeau, toi cependant tu ne meurs pas, « car tu es immortel ». Si ce témoignage est vrai, voyez combien est grave la conséquence qui en découle. En effet, si le poète est dans la vérité, lorsqu'il leur reproche de mentir parce qu'ils prétendent que Jupiter est mort, et c'est ce que rapporte l'apôtre, le danger est grand. Prêtez ici toute votre attention, je vous prie, mes frères. Le poète dit que les Crétois mentent lorsqu'ils prétendent que Jupiter est mort, et le témoignage de l'apôtre confirme le sien; donc d'après le témoignage de l'apôtre Jupiter est immortel. Il dit enfin : «Ce témoignage est vrai ». Que devons-nous donc penser? Ou plutôt comment résoudrons-nous cette difficulté? Le voici : l'apôtre ne parle pas en son nom, il accepte simplement ce témoignage et il l'applique à leur habitude de mentir. Car pourquoi- n'a-t-il pas aussi ajouté : « O roi, les Crétois t'ont construit un tombeau? » Cela, l'apôtre ne le rapporte pas, il dit seulement qu'Epiménide a eu raison d'appeler les Crétois des menteurs. Ce n'est pas la seule raison sur laquelle nous nous appuyons pour déclarer que- Jupiter n'est pas Dieu. Nous en avons mille autres preuves ailleurs, et nous n'avons pas besoin du témoignage des Crétois. Du reste saint Paul ne dit pas que c'est en ceci qu'ils ont menti. S'ils ont menti, c'est bien plutôt lorsqu'ils ont dit que Jupiter était un dieu; ils croyaient du reste qu'il y avait encore d'autres dieux. Voilà pourquoi l'apôtre dit qu'ils sont menteurs.
Maintenant il faut rechercher pourquoi saint Paul emprunte des témoignages aux Grecs. C'est que nous les réfutons mieux lorsque nous avons à leur montrer leurs pro. pres témoignages, leurs propres accusations, lorsque nous leur opposons pour les condamner ceux mêmes qu'ils admirent. Aussi l'apôtre dit-il dans un autre endroit : « Au Dieu inconnu ». En effet, comme les Athéniens n'ont- pas eu dès l'origine tous leurs dieux, mais qu'ils en ont reconnu quelques nouveaux dans la suite des temps, par exemple ceux qui leur sont venus des contrées du Nord, et que c'est ainsi qu'ils ont institué le culte de Pan, les petits et les grands mystères, (417) ils ont été amenés par là à croire qu'il y avait probablement un autre Dieu qui leur était inconnu, et, pour être pieux envers lui, ils lui ont élevé un autel avec cette inscription : « Au Dieu inconnu », comme s'ils avaient voulu dire qu'il y avait peut-être un autre Dieu qu'ils ne connaissaient pas. L'apôtre leur dit donc : Le Dieu que vous avez reconnu d'avance, je viens vous l'annoncer. Quant à ces mots : « Car nous sommes aussi sa race », c'est Aratus qui s'était ainsi exprimé, en parlant de Jupiter. Après avoir dit d'abord : La terre est pleine de Jupiter, la mer en est pleine, il ajoute : « Car nous sommes aussi sa race» ; il veut montrer par là, selon moi, que c'est Dieu qui nous a créés. Comment donc saint Paul a-t-il appliqué au Dieu, qui gouverne toutes choses, ce qui avait été dit de Jupiter? Il n'applique pas à Dieu ce qui a été dit de Jupiter; mais ce qui appartenait à Dieu, ce qu'on ne pouvait pas attribuer raisonnablement à Jupiter, il l'a rendu à Dieu. Ainsi le nom de Dieu n'appartient qu'à Dieu lui-même, et il est injustement donné aux idoles. Du reste sur qui se serait-il appuyé pour leur parler ? Sur les prophètes ? Mais il ne l'auraient pas cru. C'est ainsi que même en s'adressant aux juifs, il ne leur dit rien qu'il tire des Evangiles, il emprunte tout aux prophètes : « Je me suis fait juif avec les juifs, avec ceux qui sont sans la loi, comme si j'étais sans la loi ; avec ceux qui vivent sous la loi, comme si j'étais sous la loi ». (I Cor. IX, 11.)
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Homilien über den Brief an Titus (BKV)
I.
12. Es hat einer ihrer eigenen Dichter gesagt: „Lügner sind stets die Kreter und Bestien, müssige Bäuche.“ 13. Dieses Zeugniß ist wahr. Deßhalb weise sie scharf zurecht, damit sie gesund werden im Glauben, 14. und nicht jüdischen Fabeln Gehör schenken und Geboten von Menschen, die sich von der Wahrheit abwenden.
I. In dieser Stelle gibt es gar Manches zu erörtern: vorerst, wer der Dichter ist, der hier spricht; zweitens, warum sich der Apostel auf diesen Ausspruch bezieht, drittens, warum er dieses Zeugniß anführt, mit dem es nicht einmal seine Richtigkeit hat. Nun, wir wollen unter Bezugnahme auf andere Stellen die genügende Lösung beibringen. Auch dort nämlich, wo der Apostel vor den Athenern spricht, bezieht er sich mitten in seiner Rede auf die S. 440 Inschrift: „Dem unbekannten Gotte;“ und wiederum: „Dessen Geschlecht wir auch sind, wie sogar einige von eueren Dichtern gesagt haben.“1 Epimemdes ist’s, der diesen Ausspruch that, ebenfalls ein Kreter. Aber was den Apostel zu diesem Citate veranlaßte, dafür muß ich euch den Grund angeben. Die Sache verhält sich so: Die Kreter haben ein Grabmal des Juppiter mit folgender Aufschrift: „Hier liegt Zan, den man Dis nennt.“2 Wegen dieser Inschrift also nennt der Dichter die Kreter Lügner und persistirt sie dann noch schärfer:
„Es haben, o Herr, dir ein Grabmal
Kreter hier aufgebaut, doch du lebst noch; bist ja un-
sterblich.“
Wenn nun „dieses Zeugniß wahr ist“, so betrachte, wie mißlich die Sache wird! Denn spricht der Dichter die Wahrheit, indem er die Kreter als Lügner bezeichnet mit ihrer Inschrift vom todten Zeus, — und so behauptet der Apostel, dann erwächst eine sehr große Schwierigkeit. Merket recht auf, Geliebte. Also der Dichter sagt, die Kreter seien Lügner, indem sie behaupteten, daß Zeus gestorben ist; der Apostel hat sein Zeugniß bestätigt. Er sagt ja: „Dieses Zeugniß ist wahr.“ Was werden wir nun sagen? Oder vielmehr wie ist es möglich, diese Schwierigkeit zu lösen? Der Apostel will nicht sagen, daß der Dichter vollständig Recht habe, sondern er benützte dieses Zeugniß einfach und ohne Rücksicht auf den weiteren Zusammenhang zur Charakteristik der zum Lügen geneigten Kreter. Deßhalb hat er den weiteren Vers:
„Es haben, o Herr, dir ein Grabmal
Kreter hier aufgebaut…“
S. 441 nicht mehr hinzugesetzt. Also der Apostel will nicht den Zeus in Schutz nehmen, sondern nur sagen, daß Jemand die Kreter ganz treffend als Lügner bezeichnet habe. Aber wir folgern nicht daraus allein, daß Zeus kein Gott ist; man kann Das aus vielen anderen Stellen, ohne Berufung auf dieses Zeugniß der Kreter beweisen. Der Apostel sagt übrigens auch gar nicht, daß sie in diesem Punkte gelogen haben. Oder vielmehr sie haben sicher auch in diesem Punkte gelogen;3 sie glaubten ja auch an andere Götter. Deßhalb hat sie der Apostel Lügner genannt.
Aber es frägt sich, warum der Apostel von den Heiden Zeugnisse entlehnt? Weil wir sie damit viel empfindlicher treffen, wenn wir aus ihrer eigenen Mitte Zeugnisse gegen sie beibringen und Anklagen, wenn wir die bei ihnen bewunderten Männer als Ankläger gegen sie stellen. Deßhalb bedient sich der Apostel auch anderwärts dieser Polemik, wo er von dem „unbekannten Gotte“ spricht. Die Athener haben nämlich nicht gleich alle Götter angenommen, sondern mit der Zeit immer wieder neue. So z. B. haben sie die hyperboräischen, den Dienst des Pan, die kleinen und großen Mysterien eingeführt. Zuletzt kamen sie in Folge davon auf den Gedanken, daß es wahrscheinlich noch einen andern Gott gebe, der ihnen aber unbekannt wäre. Damit sie nun auch Diesem ihre Verehrung bezeugen konnten, haben sie ihm einen Altar errichtet mit der Inschrift: „Dem unbekannten Gotte!“ bloß um anzudeuten, daß es vielleicht noch einen unbekannten Gott gibt. Der Apostel wollte nun sagen: „Den Gott, den ihr geahnt habt, diesen verkünde ich euch.“ Der Satz aber: „Wir sind ja seines Geschlechtes“ stammt von Aratus und bezieht sich auf Zeus. Dieser Dichter beginnt mit den Worten: „Voll von Zeus sind die Straßen, voll von ihm das Meer;“ S. 442 dann fährt er fort: „Seines Geschlechtes sind auch wir,“ indem er auch, wie ich glaube, aussprechen wollte, daß wir von Gott abstammen. Wie kommt es nun, daß Paulus diese den Juppiter betreffenden Worte auf den wahren Gott bezieht? Er bezieht eigentlich nicht das vom Juppiter Gesagte auf Gott, sondern die Eigenschaften, welche auf Gott passen, und die in uneigentlicher und unrichtiger Weise dem Juppiter beigelegt werden, diese gibt er Gott zurück. Es geziemt ja auch der Name „Gott“ nur ihm und wird ohne Berechtigung auf die Götzen angewendet. Und woran hätte denn der Apostel in seiner Rede an die Athener sonst anknüpfen sollen? Etwa an die Propheten? An diese hätten sie nicht geglaubt. Er citirt ja auch den Juden gegenüber nicht die Evangelien, sondern die Propheten. Deßhalb sagt er: „Den Juden bin ich wie ein Jude geworden, den Gesetzlosen wie ein Gesetzloser, Denen, die unter dem Gesetze stehen, wie Einer, der darunter steht.“4 So handelt auch Gott z. B. bei den Weisen aus dem Morgenlande; nicht durch einen Engel leitet er sie, nicht durch einen Propheten, nicht durch einen Apostel, nicht durch einen Evangelisten, sondern wodurch? Durch einen Stern. Weil sie Sternkundige waren, gab er ihnen einen Leitstern. Dann wiederum bei den Kühen, welche die Bundeslade zogen: „Wenn sie diesen Weg ziehen,“ heißt es, „so ist wahr der Zorn Gottes, wie die Wahrsager behauptet haben.“5