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Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
3.
Saint Paul, dites-moi, n'a-t-il pas eu raison d'appeler l'avarice une idolâtrie? L'honneur, en effet, que les païens rendent à leurs idoles, ces malheureux le rendent à leurs tissus, à leurs bijoux d'or. Jusques à quand remuerons-nous cette fange? Jusques à quand serons-nous attachés à la boue et aux briques? Comme les enfants d'Israël travaillaient pour le roi d'Egypte, ainsi travaillons-nous pour le démon, qui nous maltraite plus cruellement encore que Pharaon les Hébreux. Ne voyez pas ici une hyperbole. Car plus l'âme l'emporte sur le corps, plus il est triste et pénible de la voir maltraiter par l'avarice qui sans cesse la flagelle, l'inquiète, la tourmente.
Gémissons donc et élevons vers Dieu nos regards suppliants! Il nous enverra non pas Moïse, non pas Aaron, mais sa parole, et une componction salutaire. Dès que cette parole sera venue et aura pénétré nos coeurs ; elle nous délivrera d'une cruelle servitude, et nous fera sortir de cette autre Egypte, de cette passion inutile et vainement laborieuse, de cet esclavage sans profit. Au moins les Israélites, sortant d'exil, reçurent de l'or, juste salaire de leurs travaux; mais nous autres, nous sortirons les mains vides, et encore serions-nous heureux si nous n'emportions rien; mais nous emportons avec nous, non les vases d'or et d'argent de l’Egypte, mais ses maux, ses péchés et les supplices dont Dieu les punit.
Apprenons donc à recueillir un vrai profit; apprenons à bien souffrir une injustice : c'est le caractère du chrétien. Méprisons les vêtements d'or, méprisons les richesses, de peur de mépriser notre salut. Méprisons l'argent, oui, et non point notre âme. A elle, en effet, le châtiment; à elle, le supplice un jour. Ces prétendus biens restent sur la terre; notre âme s'en ira ailleurs.
Pourquoi, dites-moi, vous déchirer vous-mêmes et ne pas le sentir? Je parle ici à ces avares, qui sont travaillés du désir de posséder toujours davantage. Mais il est bon de le dire aussi à ceux que les avares exploitent et volent. Supportez, chères victimes, les dommages que les avares vous font subir. Ils se suicident, et ne sauraient vous tuer. Ils vous privent de votre argent; mais ils se privent eux-mêmes de l'amour et du secours de Dieu. Or, dépouillé de cette grâce, possédât-on les richesses du monde entier, on est le plus pauvre de la terre; tandis que le plus pauvre des hommes, s'il jouit de la grâce de Dieu, est certainement le plus riche de tous, puisqu'il peut dire avec le Prophète: « Le Seigneur me conduit, rien ne me manquera jamais ». (Ps. XXII, 1.)
Si vous aviez, dites-moi, un protecteur haut placé et admirable qui vous aimât extrêmement, qui vous portât intérêt; et si d'ailleurs vous saviez qu'il vivra toujours, que vous ne mourrez pas vous-même avant lui, et qu'il vous fera part de tout ce qu'il a, pour en jouir en toute sûreté comme d'un bien qui vous sera propre et personnel , dès lors vous mettriez-vous en peine de rien acquérir? En vous supposant même dépouillé de tout, ne vous croiriez-vous pas plus riche que personne? Pourquoi donc pleurez-vous? — De n'avoir pas d'argent? Mais pensez que, par là même, l'occasion de pécher vous est ôtée. — D'avoir perdu vos biens? Mais vous avez gagné l'amitié de Dieu. — Et comment l'ai-je gagnée, dites-vous? C'est lui-même qui vous dit : « Pourquoi ne souffrez-vous pas l'injustice » plutôt que de la commettre? Et :« Rendez grâces au ciel de toutes choses » ; et « Bienheureux les pauvres de bon gré! » (I Cor. VI, 7; I Thess. V, 18; Matth. V, 3.) Imaginez donc à quelle hauteur vous êtes dans son amitié, si vous mettez ces conseils en pratique.
En effet,on ne nous demande qu'une chose: c'est de remercier Dieu en tout et toujours; dès lors, nous aurons tout en abondance. Par exemple, avez-vous perdu dix mille livres d'or? Remerciez Dieu tout aussitôt et vous avez gagné cent mille livres par cette parole d'abnégation et de reconnaissance. Car, dites-moi : à quel moment appelez-vous Job bienheureux? Est-ce quand il est propriétaire de tant de chameaux, de tant de gros et menu bétail? N'est-ce pas plutôt quand il fait entendre cette parole ? « Le Seigneur m'a donné, le Seigneur m'a ôté, son nom soit béni! » (Job, I, 21.) Quand le démon nous veut perdre, ce n'est pas en nous enlevant les richesses, il sait qu'elles ne sont rien ; mais il veut par cette ruine nous forcer à prononcer quelque blasphème. Ainsi agissait-il à l'égard du bienheureux Job; son but unique n'était pas de le réduire à la pauvreté, mais de lui arracher un blasphème. Voyez plutôt quel langage il lui tient par l'épouse même du patriarche. Dès que celui-ci est dépouillé de tout : « Prononcez », lui dit-elle, « une parole contre Dieu, et puis mourez ». — Mais, maudit Satan, tu l'as déjà dépouillé de tout! — Je n'ai pas ainsi atteint mon but. J'ai tout fait pour arriver et je n'ai pu parvenir à le priver aussi du secours de Dieu. Voilà ce que je veux; ce que j'ai fait d'ailleurs n'est rien. Si je n'atteins pas mon but ultérieur, non-seulement Job n'aura subi aucun mal, mais son épreuve lui aura servi.
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Homilien über den Brief an die Hebräer (BKV)
III.
Hat nun, sage mir, Paulus nicht mit Recht den Geiz Abgötterei genannt? Denn wie Diese ihren Götzen Ehre erweisen, so ehren Jene Kleider und Gold. Wie lange denn werden wir Koth aufrühren? Wie lange uns an Schlamm und Erde ketten? Denn wie Jene für den König der Aegyptier arbeiteten, so wirken auch wir im Dienste des Teufels und werden mit viel schärferen Geißeln gezüchtigt. Und glaube nicht, daß diese Rede eine Übertreibung enthalte; denn um wie viel die Seele vorzüglicher als der Leib ist, um so viel einschneidender sind die Striemen, mit denen wir jeden Tag getroffen werden: in Kummer und Sorgen S. 309 zittern und beben wir. Allein wenn wir aufseufzen wollen, wenn wir zu Gott aufblicken wollen, so schickt er uns nicht Moses, nicht Aaron, sondern sein eigen Wort und den Reueschmerz. Wenn aber das Wort gekommen sein und unsere Seelen in Besitz genommen haben wird, so wird er uns erlösen aus der bittern Knechtschaft und uns herausführen aus Aegypten, von der eiteln und vergeblichen Anstrengung, der Dienstbarkeit, die keinen Nutzen bringt. Jene sind wenigstens im Besitze von Gold, dem Lohne ihrer Arbeit, ausgezogen, wir aber sind im Besitze von Nichts - und wenn es dabei nur bliebe! Jetzt aber empfangen wir nicht Gold, sondern die Übel Aegyptens: die Sünden, Züchtigungen und Strafgerichte. Lernen wir also uns selber nützen; lernen wir Unbilden ertragen; Das ist die Aufgabe des Christen. Verachten wir daher goldgestickte Gewänder, verachten wir die Reichthümer, damit wir nicht unser Heil verschmähen. Verachten wir das Geld, damit wir nicht unsere Seele vernachlässigen; denn diese ist es, die gezüchtiget, diese ist es, die gepeiniget wird; jene Dinge bleiben hier, diese aber geht dorthin ab. Warum, sage mir, warum zerfleischest du dich selbst, und du merkst es nicht? Das sage ich den Geizhälsen. Denen aber, welche von den Geizhälsen übervortheilt werden, kann sehr gut gesagt werden: ertraget euere Beraubung mit Muth; denn jene berauben nicht euch, sondern sich selbst; euch entreissen sie zwar das Geld, sich selbst aber berauben sie des Wohlwollens Gottes und seiner Hilfe; wer aber dieser verlustig geworden, und besäße er auch den Reichthum der ganzen Welt, ist ärmer als Alle, sowie auch der ärmste von Allen, wenn er sich derselben erfreut, reicher als Alle ist; „denn der Herr,“ heißt es, „weidet mich, und Nichts wird mir mangeln.“1 Sage mir einmal, wenn du einen großen und bewunderungswürdigen Mann hättest, der dich sehr liebte S. 310 und für dich sorgte; und wenn du ferner die Überzeugung hättest, daß er immer leben, und dich der Tod nicht vor ihm ereilen, und daß er alle seine Besitzthümer dir zur Verfügung stellen werde, so daß du sie furchtlos wie die deinigen genießen könntest: würdest du dann noch Etwas besitzen wollen? Würdest du dich deßhalb, wenn du von Allem entblößt daständest, nicht für überreich halten? Warum trauerst du nun? Weil du keine Reichthümer besitzest? Nun so bedenke, daß dir das Fundament der Sünden entzogen worden ist. Aber du bist deines Besitzstandes beraubt worden? Allein dafür erlangtest du das göttliche Wohlwollen. Aber wie, sagt man, erlangte ich dieses? Er hat gesprochen: „Warum leidet ihr nicht lieber Unrecht?“2 Er hat gesprochen: „Saget Dank bei Allem!“3 Er hat gesprochen: „Selig sind die Armen im Geiste.“4 Erkenne also, welch’ großes Wohlwollen du genießen wirst, wenn du Solches in Werken zeigst! Denn nur Eines wird von uns verlangt, daß wir in Jeglichem Gott Dank sagen, und wir werden Alles im Überfluß haben. Hast du z. B. 10,000 Pfund5 Goldes verloren? Danksage alsbald Gott, und du hast dir 100,000 Pfund durch diese Worte der Danksagung erworben! Denn sage mir, wann preisest du den Job glücklich? Als er so viele Kameele und die Schafe und Rinderheerden besaß, oder als er jene Worte aussprach: „Der Herr hat’s gegeben, der Herr hat’s genommen“?6 Denn auch der Teufel fügt uns darum Schaden zu, nicht um uns nur des Geldes zu berauben, - denn er weiß, daß dieses ein Nichts ist, - sondern um uns dadurch zu gotteslästerlichen Reden zu zwingen. So zielte auch bei dem seligen Job sein Bemühen dahin, ihn nicht bloß arm zu machen, sondern daß derselbe Gotteslästerungen ausstoße. Nachdem er ihn daher von Allem entblößt hatte, S. 311 siehe, was er zu ihm durch sein Weib spricht. „Lobe nur deinen Gott und stirb.“7 Und doch, du Verruchter! hast du ihn seiner ganzen Habe beraubt. Aber Das war mein Bestreben nicht, sagt er; habe ich doch durch alle meine Werke gar nicht erreicht, was ich erstrebte; denn ich wollte ihn der Hilfe Gottes berauben, und darum habe ich ihn aller seiner Reichthümer entblößt: Das ist mein Wunsch, Jenes ist Nichts. Wenn mir Das nicht gelingt, habe ich ihm nicht nur keinen Schaden zugefügt, sondern noch Nutzen gebracht.