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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In epistulam ad hebraeos argumentum et homiliae 1-34

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Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux

2.

« Ne perdez donc pas la confiance que vous avez, qui doit être récompensée d'un grand prix (35) ». Que dites-vous, bienheureux Paul? Vous ne prononcez pas qu'ils ont perdu la confiance, et qu'ils ont à la regagner; loin de leur ôter ainsi l'espoir, vous dites qu'ils l'ont encore, qu'ils ne doivent pas la perdre; et ainsi vous les encouragez. Vous l'avez encore, dit l'apôtre. Pour acquérir de nouveau ce qu'on a perdu, il faut plus de travail; il en faut bien moins pour éviter de perdre ce qu'on possède encore. Aux Galates son langage est tout autre : « Mes petits enfants, pour lesquels je souffre des douleurs de mère, jusqu'à ce que Jésus-Christ soit formé en vous ». (Galat. IV, 19.) Il trouvait chez eux plus de paresse et de lâcheté; aussi avaient-ils besoin d'entendre des paroles plus énergiques. Les Hébreux avaient seulement le coeur faible et découragé; leur état réclamait donc un discours de guérison et d'encouragement. Ne perdez donc pas, leur dit-il, votre confiance : ils étaient donc en grande faveur auprès de Dieu. « Parce qu'elle doit être récompensée d'un grand prix ». Qu'est-ce à dire, sinon: nous la. recevrons plus tard? Si donc elle est réservée à une vie future, il ne faut pas la demander à celle-ci. Et de peur qu'on ne lui objecte : Mais nous avons tout sacrifié! — Il prévient cette difficulté de leur part en disant équivalemment : Si vous savez que le ciel vous garde des biens tout autrement précieux, ne cherchez plus rien ici-bas. Car la patience vous est nécessaire, non pas que vous deviez combattre encore plus, mais pour que vous restiez dans les mêmes combats, et que vous ne jetiez pas à vos pieds la palme que vous tenez déjà. Vous n'avez qu'un besoin donc : c'est de résister, comme vous l'avez fait jusqu'ici afin qu'arrivés au terme de la carrière, vous receviez la récompense promise.

« Car la patience vous est nécessaire, afin que faisant la volonté de Dieu, vous puissiez obtenir les biens qui vous sont promis (36) ». Votre unique et nécessaire devoir est donc de supporter le délai de Dieu, mais non pas de subir de nouvelles luttes. Déjà, leur dit-il, vous touchez à la couronne, vous avez vaillamment tout subi, combats, chaînes, afflictions ; tous vos biens ont été pillés. Que reste-t-il donc ? Désormais vous ne faites plus qu'attendre l'heure du couronnement ; vous ne supportez plus qu'une peine légère, celle du délai de votre couronne à venir. O magnifique consolation ! Il semble qu'on parle à un athlète qui a renversé et vaincu tous ses antagonistes, et qui ne voit plus se. lever aucun adversaire pour accepter la lutte; n'ayant désormais qu'à recevoir la couronne, il s'irrite du temps que le juge du combat met à venir enfin pour placer le laurier sur son front; impatient, il veut sortir de l'arène et fuir l'amphithéâtre, n'y tenant plus de chaleur et de soif. Que dit donc l'apôtre, dans une circonstance semblable ? « Encore un peu de temps, et celui qui doit venir viendra, et ne tardera pas (37) ». Pour prévenir ce cri de leur impatience: Quand donc viendra-t-il? l'apôtre les console par les saintes Ecritures. Déjà, dans un autre passage, il encourage ses disciples, en disant : « Notre salut est plus proche », parce qu'il reste peu de temps à courir. Et il ne parle pas de lui-même, mais d'après les saints Livres. Car, si déjà dans ces temps lointains, on disait : « Encore un peu de temps, et celui qui doit venir viendra, et ne tardera pas » (I Rom. XIII, 11), il est évident que le Libérateur est plus voisin encore. L'attendre donc, c'est accroître encore la récompense.

« Or, le juste vivra de la foi. Que s'il se relire, il ne plaira pas à mon coeur (38) ». Exhortation bien pressante qui leur apprend que même après avoir été jusque-là parfaits dans leur conduite, ils perdraient tout par le ralentissement. « Mais quant à nous, nous ne sommes point les enfants de la révolte, ce qui serait notre ruine; mais nous demeurons fermes dans la foi pour le salut de nos âmes (39) ».

« Or la foi est la substance des choses que l’on doit espérer et une pleine conviction de celles qu'on ne voit point. C'est par la foi que les anciens Pères ont reçu un témoignage si avantageux ». (XI, 1, 2.) Ciel ! quelle admirable exactitude d'expression! La foi est la « démonstration », dit-il, « des choses qui ne paraissent pas encore » c'est-à-dire, la conviction pleine de l'invisible. La démonstration, d'ordinaire, ne se dit que d'une (541) vérité certaine. La foi est donc une vue de vérités non manifestes encore, et l'invisible qu'elle nous révèle doit être admis avec une persuasion aussi certaine que le visible. Ce que nous voyons, il nous est impossible de ne le pas croire ; or, si l'objet de la foi qui échappe à notre oeil ne nous paraît pas aussi vrai et plus sûr même que le monde visible, nous n'avons pas la foi. Comme les choses que nous espérons paraissent n'avoir pas de corps ni de consistance, la foi donne une substance et un corps à ces objets de l'espérance; ou plutôt, elle ne leur donne pas, elle est elle-même leur essence. Prenons un exemple : La résurrection n'est pas encore arrivée ; elle n'a donc pas encore de substance, elle n'existe pas; mais l'espérance lui crée une subsistance dans notre âme, voilà ce que veut dire : « La substance des choses qu'on doit espérer ». Si donc la foi seule a la démonstration de l'invisible, pourquoi voulez-vous voir celui-ci, et vous exposer à perdre la foi, à compromettre ce principe par lequel vous êtes justes, puisque le « juste vivra de la foi? » Si vous voulez être voyants, vous cessez d'être croyants. Vous avez travaillé et combattu, je me plais à le dire ; mais, attendez! Attendre, c'est la foi; ne cherchez pas tout ici-bas.

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Homilien über den Brief an die Hebräer (BKV)

II.

Nachdem er sie nun gelobt hatte, sagt er:

35. Verlieret also euer Vertrauen nicht, das eine große Belohnung hat.

Was sprichst du? Er sagt nicht: ihr habt euer S. 318 Vertrauen verloren und sollt es wieder gewinnen, damit sie nicht verzagen möchten, sondern: ihr habt es, verliert es nicht, - was sie mehr tröstete und sie stärker machte. Ihr habt dasselbe, sagt er; denn das Verlorene wieder zu gewinnen, fordert eine größere Anstrengung, als nicht zu verlieren, was man besitzt. An die Galater aber schreibt er das Gegentheil: „O meine Kindlein, für die ich abermal Geburtsschmerzen habe, bis daß Christus in euch gestaltet wird,“1 und Das mit Recht; denn Diese waren nachlässig geworden, so daß sie einer eindringlicheren Rede bedurften; Jene aber waren kleinmüthig, so daß sie mehr heilende Zusprache nöthig hatten. Verlieret also, sagt er, das Vertrauen nicht. Sie setzten somit auf Gott ein großes Vertrauen; „welches,“ sagt er, „eine große Belohnung hat.“ Was heißt Das? Dereinst, will er sagen, werden wir sie empfangen. Wenn uns also diese für die Zukunft hinterlegt ist, dürfen wir sie nicht hier suchen. Damit nun nicht Jemand sage: siehe, was uns betrifft, so haben wir Alles gethan; so kommt er ihnen bezüglich ihrer Einrede zuvor, indem er ungefähr Dieses sagt: Wenn ihr erkennet, daß ihr im Himmel ein besseres Gut habt, so suchet hienieden Nichts; Geduld braucht ihr, nicht neue Kampfesnahrung, damit ihr treu ausharret, und nicht verlieret, was ihr in Händen habt. Es ist euch daher Nichts weiter nöthig, als daß ihr so stehet, wie ihr gestanden, damit ihr, nachdem ihr zum Ende gelangt seid, der Verheissung theilhaftig werdet.

36. Denn Geduld ist euch nothwendig, damit ihr durch Vollziehung des Willens Gottes die Verheissung erlanget.

Eines ist euch also nöthig, daß ihr nämlich das Zukünftige erwartet, nicht, daß ihr wiederum kämpfet. Ihr S. 319 seid schon bis zur Krone gekommen, sagt er; ihr habt alle die Kämpfe, die Fesseln, die Trübsale, den Raub euerer Güter ertragen. Was nun? Ihr stehet nun bereit da, die Krone zu empfangen: Dieß traget nun, daß ihr auf die Krone wartet! O Größe des Trostes! So tröstet er sie, als wenn Jemand zu einem Kämpfer spräche, der Alle niedergeworfen und keinen Gegenstreiter mehr findet, der also gekrönt werden soll und jene Zeit nicht abwarten kann, wo der Kampfrichter erscheint und ihm die Krone aufsetzt, und nun in unerträglicher Ungeduld hinausgehen und fliehen wollte, indem er sich den Durst und die Hitze nicht gefallen läßt. Indem er also Das andeutete, was sagt er?

37. Denn nur noch eine kleine Weile, und es wird kommen, der da kommen soll, und er wird nicht zögern.2

Denn damit sie nicht sagen möchten: wann wird er kommen? tröstet er sie aus der Schrift; denn auch die Worte: „Jetzt ist unser Heil näher,“3 die er an einer andern Stelle spricht, trösten sie damit, daß nur noch eine kurze Zeit übrig sei. Und Das sagt er nicht aus sich selbst, sondern entnimmt es der Schrift. Denn wenn von jener Zeit gesagt wurde: „Nur noch eine kleine Weile, und es wird kommen, der da kommen soll, und er wird nicht zögern;“ - so ist klar, daß sie jetzt näher herangerückt ist, weßhalb auch das Abwarten keinen geringen Lohn bringt.

38. Der Gerechte aber, sagt er, lebt aus dem Glauben; wenn er sich entzieht, wird er mir nicht mehr gefallen.4

Groß ist dieser Trost, wenn Jemand zeigt, daß S. 320 Diejenigen, welche Alles gut ausgeführt haben, durch eine kurze Saumseligkeit Solches verlieren.

39. Wir aber sind nicht Kinder, die sich entziehen zum Verderben, sondern Kinder des Glaubens zur Erhaltung der Seele.

Kap. XI.

1. 2. Es ist aber der Glaube ein fester Grund für Das, was man hofft, eine gewisse Überzeugung von Dem, was man nicht sieht. Durch ihn haben die Alten Zeugniß empfangen.

Ha! wie hat er sich ausgedrückt, da er spricht: „eine gewisse Überzeugung von Dem, was man nicht sieht!“ Denn das Wort: „Überzeugung“ gebraucht man in Bezug auf die Dinge, die ganz und gar offenbar sind. Der Glaube ist also die Anschauung der Dinge, die nicht offenbar sind, will er sagen, und er führt uns zu derselben Überzeugungsfülle in Betreff der Dinge, die nicht gesehen werden, wie wir überzeugt sind von denen, die wirklich angeschaut werden. Man kann also weder in Bezug auf die Dinge, die gesehen werden, ungläubig sein; noch kann wieder, wenn Jemand von den Dingen, die nicht angeschaut werden, nicht klarer überzeugt ist als von denen, die gesehen werden, Glaube stattfinden. Denn da die Dinge, welche in der Hoffnung bestehen, ohne Grundlage zu sein scheinen, so verleiht ihnen der Glaube das Fundament, oder vielmehr er verleiht es nicht, sondern eben darin besteht das Wesen derselben. So hat z. B. die Auferstehung noch nicht stattgefunden, noch besteht sie nicht in Wirklichkeit, sondern die Hoffnung gibt ihr Halt und Boden in unserer Seele. Das ist die Grundlage der Dinge, die in der Hoffnung bestehen. Wenn also der Glaube eine S. 321 gewisse Überzeugung ist von Dem, was man nicht sieht, warum wollt ihr denn Solches anschauen, um vom Glauben und der Gerechtigkeit abzustehen, da ja der Gerechte aus dem Glauben lebt? Wenn ihr aber diese Dinge sehen wollt, seid ihr nicht mehr gläubig. „Ihr habt gearbeitet, ihr habt gekämpft,“ sagt man, und ich spreche Dasselbe, aber wartet ab; denn Das ist Glaube; suchet nicht das Ganze hienieden!


  1. Gal 4,19 ↩

  2. siehe Hab 2,3 ↩

  3. Röm 13,11 ↩

  4. siehe Hab 2,4 und Röm 1,17 ↩

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