Traduction
Masquer
Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
1.
Elle est grande, en effet, la foi d'Abraham. Jusqu'ici Abel, Enoch, Noé, n'ont eu qu'à combattre leur raison, n'ont dû abaisser et vaincre que le raisonnement humain. Abraham, au contraire, doit non-seulement triompher de toutes les raisons que suggère à l'homme son intelligence , mais montrer une foi plus étonnante encore. Pour lui, les promesses de Dieu semblent combattre les ordres de Dieu, la foi est aux prises avec la foi, Dieu avec Dieu. Rappelons-nous un premier exemple. Le Seigneur lui a dit : « Sors de ta patrie et de ta famille, et je te donnerai cette terre » (Gen. XII, 1); et loin de lui accorder un héritage en ce pays, il ne lui en donna pas même l'espace que mesure le pas d'un homme. voyez-vous comme l'événement contredit la. promesse? — Une seconde fois Dieu lui dit : « C'est en Isaac que votre postérité vivra ». (Genès. XXI,12.) Abraham le croit, quand tout à coup Dieu donne cet ordre: Sacrifie-moi ce fils, dont la postérité devait remplir le monde entier. Voyez-vous cette contradiction entre l'ordre donné et les promesses? Oui, Dieu commande tout le contraire de ce qu'il a promis, et cependant ce juste ne sourcille pas, et ne répond pas qu'on l'a donc trompé!
Vous autres chrétiens, vous ne pouvez pas prétendre que Dieu vous ait promis la tranquillité et qu'il vous ait donné l'affliction ; Dieu, pour vous,accomplit ce qu'il vous a prédit; et comment? Ecoutez-le: « Vous aurez l'affliction dans ce monde. Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas, n'est point digne de moi. Celui qui ne hait pas sa vie ne la trouvera point; celui qui ne renonce pas à vous ses biens pour me suivre, n'est pas digne de moi. Vous serez conduits à causé de moi devant les rois et les préfets. Les ennemis de l'homme se trouveront surtout dans sa famille». (Jean, XVI, 33; Matth. X, 38, 18, 36; Luc, XIV, 26, 3.3.) Et de fait, ici-bas; tout est affliction; ailleurs, c'est-à-dire dans la vie future, sera la paix et le repos. Abraham, au contraire, reçut l'ordre de faire lui-même tout l'opposé des divines promesses; et dans cette position si étrange, il n'éprouve ni trouble, ni hésitation, ni même la tentation de se croire trompé. En revanche, vous êtes bouleversés, alors que vos épreuves n'ont rien de contraire aux promesses de Dieu. Le patriarche entend un langage qui dément une prophétie heureuse; et il entend se contredire l'auteur même de la promesse; il ne se trouble pas, il va obéir, comme si tout s'accordait. C'est qu'en effet l'accord existait : les deux paroles divines se combattaient selon l'humaine raison; mais la foi les mettait d'accord. Et comment? L'apôtre lui-même nous l'a enseigné, en disant : «Abraham était persuadé que Dieu pouvait le ressusciter d'entre les morts», comme s'il disait : La même foi qui lui fit croire que Dieu lui donnerait son enfant encore dans le néant, lui persuadait que Dieu le ressusciterait d'entre les morts; il était certain que son fils même immolé revivrait. A n'écouter que la raison humaine, les deux faits étaient, tout simplement, également incroyables : l'un qui lui annonçait qu'un fils naîtrait d'un sein épuisé par la vieillesse, déjà mort, et tout à fait infécond; l'autre qui lui montrait la résurrection possible de sort fils immolé. Or, il crut les deux choses avec une égale fermeté, parce que la foi au premier événement préparait à la croyance au second miracle.
Toutefois, remarquez une circonstance : Abraham vit d'abord le fait heureux de cette naissance bénie; l'épreuve et le malheur suivirent et éprouvèrent sa vieillesse. C'est là ce qu'il faut faire observer à ceux qui osent dire : Dieu ne nous a promis le bien qu'après notre mort seulement; peut-être nous a-t-il trompés! On nous révèle ici que Dieu peut ressusciter même d'entre les morts. Que s'il a cette puissance de rappeler de la mort même, il peut aussi remplir tous ses engagements. Et si Abraham, il y a tant de siècles, a cru que Dieu possède ce pouvoir de ressusciter d'entre les morts, combien plus devons-nous en être assurés! Voyez-vous ici la preuve de ce que j'ai avancé déjà, c'est-à-dire, qu'à peine la mort était-elle entrée dans le monde, aussitôt Dieu jeta dans, !e coeur de l'homme l'espérance de la résurrection, et qu'il lui en donna la persuasion certaine, à ce point que recevant l'ordre d'immoler un enfant, dont il croyait que la postérité remplirait le monde, Abraham était prêt à accomplir ce sacrifice?
Une autre leçon nous est donnée par ce texte que rappelle saint Paul : « Dieu tenta la foi (556) d'Abraham ». Quoi donc? Dieu ignorait-il le courage et la droiture de ce grand homme? Il les connaissait assurément. Dès lors, pourquoi les mettre a l'épreuve? Ce n'était pas pour apprendre lui-même la vertu du patriarche, mais pour en révéler au monde l'étonnante grandeur. L'apôtre montre encore aux Hébreux une des causes de nos épreuves, afin qu'ils n'aillent pas regarder la tentation comme une marque d'abandon de Dieu. De nos jour:, la tentation ne peut manquer à personne. Un nombre infini de persécuteurs nous tendent des piéges de toutes parts; mais alors ces persécutions n'existaient pas : si donc l'épreuve n'était utile, pourquoi en imaginer une pour ce patriarche? Car cette tentation d'Abraham lui vint directement par ordre de Dieu. Jusque-là sa Providence se contentait de les permettre; à cette heure, elle les commandait elle-même. Si donc la tentation est tellement l'école des parfaits, que Dieu, sans autre motif, veut ainsi exercer ses champions favoris, à bien plus forte raison devons-nous maintenant supporter tout avec courage. Saint Paul s'exprime ici avec quelque emphase, lorsqu'il dit que ce fut « par la foi qu'il offrit Isaac, lorsque Dieu voulut le tenter» ; il n'avait pas d'autre cause pour se déterminer à un pareil sacrifice.
Et poursuivant son idée : on ne pouvait prétendre, dit-il, que ce patriarche eût un autre fils, dans lequel il attendît l'accomplissement des promesses, et que cette pensée lui donnât plus de confiance à offrir Isaac; « car c'était son fils unique qu'il sacrifiait, c'était celui qui avait obtenu les promesses de Dieu ». Comment, son fils unique? Et Ismaël, de qui donc était-il fils ? — C'était, vous dis-je, son fils unique pour ce qui regardait les promesses. Aussi après avoir rappelé son nom d'Isaac, l'Ecriture ajoute « son unique enfant », montrant que c'était de lui qu'il avait été dit : « La race qui portera votre nom, sera celle qui naîtra d'Isaac ».
Voyez-vous combien saint Paul admire la foi du saint patriarche? Dieu lui a dit, remarque-t-il, qu'Isaac seul continuera sa race; et ce fils, il l'offre en sacrifice. Mais peut-être va-t-on s'écrier qu'il fait là un acte de désespoir, et qu'en exécutant cet ordre, il abjure sa foi ? Non, car l'apôtre nous enseigne que la foi lui inspire ce courage ; il nous répète qu'il ne cesse d'avoir foi à cette seconde prophétie de Dieu, bien qu'elle partit contredire une prophétie précédente. Cette contradiction, en effet, n'existait pas. Abraham qui ne mesurait pas la puissance de Dieu sur les raisonnements humains, s'en rapportait eu tout à la foi seule. Aussi saint Paul n'a pas craint de dire que le patriarche supposait à Dieu assez de puissance pour ressusciter un mort.
« Et ainsi », conclut-il, «Isaac lui fut rendu comme en figure ». Et comment? c'est qu'un bélier fut immolé, et Isaac sauvé. Il le retrouva donc, grâce à ce bélier qu'il sacrifia en sa place. Tout cela était une figure prophétique du Fils de Dieu qui a été immolé pour nous.
Or, considérez avec moi la bonté infinie de Dieu. ! s'agissait de donner aux hommes une grâce admirable; Dieu n'en veut pas faire le don à titre gratuit, il préfère paraître acquitter une dette. Il détermine donc l'homme à sacrifier son fils, pour le bon plaisir de Dieu, afin de n'avoir pas l'air, ce grand Dieu, de faire beaucoup, lorsqu'il livrera, lui aussi, son Fils adorable; de sorte que l'homme lui ayant donné l'exemple le premier, Dieu ne semble plus faire une grâce, mais payer une dette . Ainsi agissons-nous, nous aussi, à l'égard de nos amis : nous voulons recevoir d'eux n'importe quel présent, pour avoir le droit de leur tout donner; afin d'être ainsi plus fiers d'avoir été obligés, que d'avoir été nous-mêmes généreux; aussi ne disons-nous pas alors : Je lui ai donné ceci; mais: J'ai reçu de lui tel présent.
Le patriarche, dit l'apôtre, le reçut donc en figure, le retrouva grâce à une victime représentative, par ce bélier qui était comme la figure d'Isaac; ou bien encore, il le retrouva après une mort figurée et représentée en son fils bien-aimé; car ce père étonnant avait consommé son sacrifice dans sa volonté, et, dans son coeur, avait immolé Isaac, qui lui fut rendu en récompense de ce courage.
Traduction
Masquer
Homilien über den Brief an die Hebräer (BKV)
I.
17. 18. 19. Im Glauben hat Abraham, da er geprüft ward, den Isaak dargebracht und den Eingebornen geopfert, er, der die Verheissungen empfangen hatte, zu dem gesagt worden: In Isaak soll dir Nachkommenschaft werden. Er dachte, daß Gott mächtig sei, auch von Todten zu erwecken, weßhalb er ihn auch gleichnißweise wieder erhielt.
Wahrhaftig groß war Abraham’s Glaube; denn bei Abel, Noe und Henoch waren nur Vernunfterwägungen im Kampfe mit einander und nur menschliche Berechnungen zu übersteigen; hier aber mußten nicht allein solche Erwägungen überwunden, sondern es mußte noch etwas Anderes, was mehr war, gezeigt werden; denn zwischen den Aussprüchen Gottes schien ein Widerstreit zu bestehen, und der Glaube kämpfte mit dem Glauben und der Befehl mit der Verheissung. So z. B. sprach Gott: „Geh’ aus deinem Lande und aus deiner Verwandtschaft und aus deines Vaters S. 367 Haus, und ich werde dir dieses Land (in das du kommen wirst) geben,“1 und er gab ihm auch nicht einen Schritt breit Erbantheil in demselben. Siehst du, wie Dasjenige, was geschah, mit der Verheissung in Widerspruch steht? Wiederum spricht er: „Nach Isaak wird dein Same genannt werden,“2 und er glaubte; und wieder sagt er: Opfere mir Diesen, der da mit seinem Samen den ganzem Erdkreis erfüllen soll! Siehst du den Kampf der Befehle mit der Verheissung? Er befahl Dinge, die das Gegentheil von den Verheissungen waren; aber auch so wurde der gerechte Mann nicht bestürzt und klagte nicht über Täuschung. Denn ihr, will er sagen, könnt nicht behaupten, daß er euch Ruhe versprochen und Trübsal gegeben habe; denn hier thut er, was er vorhergesagt hat. Wie denn? „In der Welt,“ heißt es, „werdet ihr Bedrängnis haben.“3 „Wer sein Kreuz nicht auf sich nimmt und mir nachfolgt, ist meiner nicht werth.“4 Wer seine eigene Seele nicht haßt, der kann mein Jünger nicht sein.“5 „Wer nicht Allem entsagt, was er besitzt, und mir nachfolgt, ist meiner nicht werth.“6 Und wieder: „Vor Statthalter und Könige werdet ihr geführt werden um meinetwillen.“7 Und wieder: „Des Menschen Feinde werden seine Hausgenossen sein.“8 Hier ist die Trübsal, jenseits aber die Ruhe. Bei Abraham aber fand das Gegentheil statt. Er empfing den Auftrag, zu thun, was mit den Verheissungen im Widerspruch stand, und auch so gerieth er nicht in Verwirrung noch in Bestürzung, noch hielt er sich für betrogen; ihr aber erduldet Nichts, was mit den Verheissungen nicht im Einklange stände, und ihr seid verwirrt. Jener hörte das Gegentheil des Verheissenen und zwar von Dem, der die Verheissung gemacht hatte, und er S. 369 wurde nicht bestürzt, sondern handelte, als wenn Übereinstimmung stattfände; denn es bestand Harmonie, Widerspruch zwar nach den Erwägungen der menschlichen Vernunft, Harmonie aber im Lichte des Glaubens. Über das Wie hat uns der Apostel selbst belehrt in den Worten: „Er dachte, daß Gott mächtig sei, auch von Todten zu erwecken.“ Was er aber sagt, ist Dieses: Durch denselben Glauben, durch den er es für gewiß hielt, daß er ihm einen Sohn, der noch nicht da war, schenken werde, hatte er auch die Überzeugung, daß er den Gestorbenen erwecken und den Geschlachteten neu beleben werde; denn es war, menschlich betrachtet, ebenso schwer, aus einer erstorbenen und alten und zur Geburt schon unfähigen Mutter einen Sohn zu schenken, als einen Geschlachteten wieder zu erwecken. Aber dennoch war er fest überzeugt; denn der vorhergehende Glaube bereitet für Zukünftiges den Weg. Übrigens aber sah auch Dieser das Angenehme zuerst, das Schmerzliche aber zuletzt in seinem Alter. Bei uns aber nehmen wir das Gegentheil wahr, sagt er: das Verdrießliche kommt zuerst, das Erfreuliche nachher. Diese Worte gelten für Diejenigen, welche es wagen zu sprechen: nach dem Tode hat er uns die Güter verheissen, vielleicht hat er uns getäuscht. Er zeigt, daß Gott mächtig sei, auch von den Todten zu erwecken. Wenn aber Gott die Macht hat, nach dem Tode neues Leben zu verleihen, dann wird er auch ganz und gar Alles schenken. Wenn aber Abraham vor so vielen Jahren die Überzeugung hatte, daß Gott mächtig sei, auch von Todten zu erwecken, dann müssen um so mehr wir von diesem Glauben beseelt sein. Siehst du, was ich bereits gesagt habe, daß der Tod noch nicht eingetreten war, und er sie gleich zur Hoffnung der Auferstehung geführt, und ihnen eine solche Glaubensfülle verliehen hat, daß sie auch dem Befehle, ihre eigenen Söhne zu opfern, von denen sie erwarteten, daß durch dieselben der ganze Erdkreis werde bevölkert werden, freudige Folge leisteten? Er hat hier auch noch etwas Anderes in den Worten gesagt: „Gott S. 370 hat den Abraham versucht.“ Wie nun? Wußte Gott nicht, daß er ein edler und tadelloser Mann war? Ganz gewiß. Warum hat er ihn dann versucht, wenn er Das wußte? Nicht damit er selbst lerne, sondern um Andere zu belehren und dessen Edelsinn Allen vor Augen zu stellen. Hier zeigt er auch den Grund der Versuchungen, damit wir nicht wähnen, wir hätten als Verlassene Solches zu dulden; denn hier muß man nothwendig Versuchungen bestehen, weil man viele Verfolger und Nachsteller hat. Welche Nothwendigkeit bestand aber dort, für ihn Versuchungen, die nicht bestanden, auszusinnen? Diese Versuchung traf also offenbar auf seinen Befehl ein; die andern Versuchungen erfolgten zwar auf seine Zulassung, diese aber ordnete er selbst an. Wenn daher die Versuchungen solche Tugendhaftigkeit verleihen, daß Gott, auch wenn kein besonderer Grund da ist, seine Kämpfer übt, so müssen noch viel mehr wir Alles standhaft ertragen.
Mit Nachdruck sagt er hier: „Im Glauben hat Abraham, da er geprüft ward, den Isaak dargebracht;“ denn es war keine andere Ursache, ihn zum Opfer zu verlangen, als diese. In diesem Sinne bewegt sich seine Betrachtung nun weiter. Die Bemerkung, will er sagen, kann nicht stattfinden, daß er noch einen andern Sohn hatte, von dem er die Erfüllung der Verheissung erwarten konnte, und wodurch er ermuthiget worden sei, diesen zum Opfer zu bringen: „Und hat,“ sagt er, „den Eingebornen geopfert, er, der die Verheißungen empfangen hatte.“ Warum sagst du: den „Eingebornen“? Wie verhält es sich denn mit Ismael? Woher war denn Dieser? Den „Eingeborenen“ sagt er, nenne ich ihn in Bezug auf die Art und Weise der Verheissung; denn darum setzt er auch, nachdem er gesagt hatte: den „Eingebornen,“ um zu zeigen, daß er in Bezug auf diesen so spreche, die Worte hinzu: „Zu dem gesagt worden ist: In Isaak soll dir Nachkommenschaft werden,“ d. i. von ihm. S. 371 Siehst du, wie er Das bewundert, was vom Patriarchen geschehen ist. „In Isaak,“ hörte er, „soll dir Nachkommenschaft werden,“ und er brachte seinen Sohn als Schlachtopfer dar. Damit ferner Niemand wähne, er habe aus Mangel des Vertrauens also gehandelt und durch diesen Befehl jenen Glauben daran gegeben, sondern damit er lerne, daß auch Dieß eine Frucht des Glaubens war, sagt er, daß er auch jenen Glauben festhielt, obgleich er diesem zu widerstreiten schien. Aber es war kein Widerstreit da; denn er bemaß die Macht Gottes nicht nach menschlichen Berechnungen, sondern überließ Alles dem Glauben. Darum scheute er sich auch nicht zu sagen, „daß Gott mächtig sei, auch von Todten zu erwecken; weßhalb er ihn auch gleichnißweise wieder erhielt.“ d. i. in einem Zeichen, im Widder, will er sagen. Wie denn? Denn da der Widder geschlachtet war, blieb Isaak unversehrt, so daß er ihn durch den Widder wieder erhielt, nachdem er nämlich diesen für ihn geschlachtet hatte. Das sind aber gewisse Vorbilder; denn hier ist es der Sohn Gottes, der geschlachtet wird. Und betrachte, wie groß die Menschenfreundlichkeit ist! Denn da den Menschen ein großes Geschenk gegeben werden sollte, und er dieses nicht aus Gnade, sondern wie ein Schuldner geben wollte, machte er, daß zuerst ein Mensch seinen eigenen Sohn gemäß göttlichen Auftrages hingab, damit er nicht, indem er seinen eigenen Sohn opferte, etwas Großes zu gewähren schiene, da ja vor ihm ein Mensch Dieses geleistet habe, und daß nicht geglaubt werde, daß er Dieß allein aus Gnade, sondern auch aus Pflicht thue. Denn Denjenigen, welche wir lieben, wünschen wir dadurch etwas Angenehmes zu thun, daß wir scheinen, von ihnen vorher irgend Etwas empfangen zu haben, um ihnen so das Ganze zuzuwenden, und wir rühmen uns mehr Dessen, was wir empfangen, als was wir gegeben haben, und wir sagen nicht: Dieß haben wir ihm gegeben, sondern Dieß haben wir von ihm erhalten: „weßhalb er ihn auch,“ sagt er, S. 372 „gleichnißweise wieder erhielt,“ d. i. wie in einem Räthsel; denn der Widder war wie ein Gleichniß des Isaak, oder ein Bild desselben: denn weil das Opfer dargebracht, und Isaak durch den Willensentschluß geschlachtet worden war, darum schenkt er ihn dem Patriarchen.