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Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
5.
Ce qui me dicte ce langage, c'est le désir que j'ai de vous voir observer les lois du Christ qui nous ordonne de prier Dieu, de ne pas entrer en (477) tentation, qui nous ordonne aussi de prendre notre croix et de le suivre. Ce ne sont pas là des ordres contradictoires; ce sont des ordres qui s'accordent et qui sont en parfaite harmonie. Préparez-vous, équipez-vous comme un vaillant soldat, soyez toujours en armes, toujours sobre, toujours vigilant, toujours attendant l'ennemi ; mais n'allumez pas le flambeau de la guerre : ce ne serait pas d'un soldat, ce serait d'un séditieux. Mais la trompette de la foi vous appelle-t-elle? marchez aussitôt, ne tenez plus à la vie, marchez avec ardeur au combat, enfoncez-les bataillons ennemis, frappez le démon au visage, élevez un trophée. Mais si la religion ne reçoit aucune atteinte, si nos dogmes spirituels ne sont point attaqués, si l'on ne vous force point à faire ce qui déplait à Dieu, ne prenez point de peine superflue. Il faut que la vie d'un chrétien soit une vie sanglante. Oui, il doit être toujours prêt à verser le sang, non pas celui d'autrui, mais le sien: quand il s'agit de verser son sang pour le Christ, il faut être prêt à le verser comme de l'eau; car ce sang qui circule dans nos veines n'est que de l'eau; il faut se dépouiller de sa chair avec autant de facilité que d'un vêtement. Et c'est ce que nous ferons, si nous ne nous attachons pas aux richesses, si nous ne sommes pas esclaves des beaux édifices, de la volupté et des biens de ce monde. Si ceux qui passent leur vie sous les drapeaux mènent une vie d'abnégation, vont où la guerre les appelle, entrent en campagne et supportent de bon coeur toutes les fatigues, ne devons-nous pas, nous soldats du Christ, trous tenir toujours prêts et équipés, et nous ranger en bataille pour faire la guerre aux vices ?
La persécution n'existe plus aujourd'hui, et à Dieu ne plaise qu'elle revienne ! Mais nous avons à soutenir d'autres guerres, la guerre de l'avarice, la guerre de l'envie, la guerre des autres passions. C'est à cette guerre que Paul fait allusion, en ces termes : « Nous n'avons pas à lutter contre des hommes de chair et de sang ». (Ephés. VI,12,14.) Cette guerre-là nous menace toujours. C'est pourquoi il veut que nous restions toujours en armes « Soyez donc », dit-il, « toujours armés ». Cette recommandation s'applique même à l'heure présente, et il montre pourquoi il faut toujours être armé. Nous avons une grande guerre à soutenir contre notre langue, contre nos yeux; cette guerre, repoussons-la. Nous avons une grande guerre à soutenir contre nos passions, c'est pourquoi il s'occupe de l'armure du soldat du Christ. « Restez fermes », dit-il, « ceignez vos reins », et il ajouté: « Avec la ceinture de la vérité ». Pourquoi ? C'est que les passions ne sont qu'illusion et mensonge; comme dit quelque part David : « Mes reins étaient remplis d'illusions ». (Ps. XXXVII, 8.) Ce n'est pas la volupté, ce n'est que l'ombre de la volupté. C'est pourquoi, dit-il, ceignez vos reins avec la ceinture de la vérité, c'est-à-dire de la vraie volupté, de la sagesse, de l'honnêteté.
De là ces conseils qu'il nous donne, en voyant combien le péché est déraisonnable, et dans son désir que tous nos membres soient bien munis de toutes parts: « La colère injuste », dit-il, « ne sera jamais innocente aux yeux de Dieu ». (Ecclés. I, 22.) Il veut dire que nous prenions la cuirasse et le bouclier: C'est que la colère est une bête féroce toujours prête à s'élancer. Pour la vaincre, pour la contenir, nous avons besoin de mille fossés, de mille barrières. Voilà pourquoi Dieu a construit avec des os presque aussi durs que la pierre, cette partie de l'édifice humain où la colère cherche à se glisser. Il lui a donné une base solide, il l'a entourée d'un rempart; il ne fallait pas qu'en rompant et en brisant tous les obstacles, la colère détruisît tout l'édifice animé. C'est un feu, dit-il, c'est une tempête et, sans toutes ces précautions, aucun de nos membres ne pourrait soutenir ses assauts. Les médecins disent aussi que, pour ce motif, le poumon a été placé au-dessous du coeur. Il fallait que le coeur, environné de parties molles, se reposât en rencontrant ce poumon spongieux, et non les parois dures et résistantes de la poitrine sur lesquelles, dans ses bonds précipités, il aurait pu se blesser. Nous avons donc besoin d'une forte cuirasse, pour tenir continuellement en respect la bête féroce. Il nous faut aussi un casque; c'est sous le casque qu'est le siége du raisonnement d'où dépend notre salut, quand nous agissons bien, et qui fait notre perte, quand nous agissons mal. Voilà pourquoi il dit : « Le casque du salut » ; car le « cerveau est' mou de sa nature », et voilà pourquoi il est protégé par une sorte de test appelé crâne. La source de tous nos biens et de tous nos maux c'est d'avoir ou de n'avoir pas la connaissance de ce qui nous est utile ou nuisible. Nos pieds et nos mains aussi ont besoin d'armures; mais il ne s'agit pas ici des mains et des pieds du corps ; il s'agit des mains et des pieds de l'âme; les unes doivent s'efforcer de remplir leur tâche, les autres doivent aller où il faut. Armons-nous donc ainsi et nous pourrons vaincre nos ennemis et Ceindre la couronne de gloire par la grâce de Jésus-Christ Notre-Seigneur. A lui, au Père et au Saint-Esprit, gloire, puissance et honneur, maintenant et toujours et dans tous les siècles des siècles! Ainsi soit-il!
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Homilien über den Brief an die Hebräer (BKV)
V.
Dieses sage ich euch, weil ich will, daß ihr die Gebote Christi befolget, welcher zu beten befiehlt, damit wir nicht in Versuchung fallen, und welcher verlangt, daß wir das Kreuz aufnehmen und ihm nachfolgen. Hierin liegt kein Widerspruch, sondern vollkommene Harmonie. Sei darum so gerüstet wie ein tapferer Krieger und sei fortwährend unter den Waffen: nüchtern, wachsam, stets in Erwartung des Feindes; du aber verursache keine Kämpfe, denn Das ist nicht das Werk eines Soldaten, sondern eines Aufrührers! Ruft dich aber die Trompete der Religion, so tritt rasch vor und verachte dein Leben und schreite mit aller Herzhaftigkeit zum Kampfe; durchbrich die Reihen der Feinde, schlag dem Teufel in’s Gesicht und richte das Siegeszeichen auf! Wird jedoch der Religion kein Angriff bereitet, bedrängt Niemand unsere Dogmen und zwingt uns Niemand zu Dingen, die Gottes Willen widerstreiten, - ich spreche in Bezug auf das Leben, - so sei kein Sonderling! Das Leben des Christen muß reich sein an Blut, ja, reich an Blut, aber nicht indem man fremdes vergießt, sondern indem man bereit ist, sein eigenes fließen zu lassen. Mit solch entschlossenem Muthe wollen wir also unser eigenes Blut vergießen, wenn es für Christus sein soll, wie wenn man Wasser ausschüttet (und wie Wasser ist ja das Blut, das den Körper durchströmt), und mit einer solchen Leichtigkeit wollen wir unser Fleisch ausziehen, wie wenn S. 100 man einen Mantel ablegt. Das wird aber der Fall sein, wenn wir nicht am Gelde kleben, nicht an den Wohnungen, wenn uns keine Leidenschaft fesselt, wenn wir an Nichts mehr hangen. Wenn schon Diejenigen, welche dem Soldatenleben sich widmen, Allem entsagen, sich stellen und dorthin marschiren, wohin sie der Krieg ruft, und Alles muthig ertragen: so müssen noch vielmehr wir, die wir Christi Streiter sind, also gerüstet dastehen und uns in Schlachtordnung stellen, um gegen die Leidenschaften den Kampf aufzunehmen. Es gibt jetzt keine Verfolgung, und möchte sie nimmer aufleben! Aber ein anderer Krieg ist zu führen: der Krieg gegen die Geldgier, gegen den Neid, gegen die anderen Leidenschaften. Von diesem Kriege spricht Paulus, wenn er sagt: „Wir haben nicht (bloß) zu kämpfen wider Fleisch und Blut.“1 Dieser Kampf dauert immerfort. Darum will er, daß wir immer unter den Waffen stehen. „Stehet denn,“ sagt er, „umgürtet,“ was auch für die jetzige Zeit gilt, wodurch er zeigt, daß man die Waffen nie ablegen dürfe. Schwer ist der Kampf durch die Zunge, schwer durch die Augen; diesen Kampf also sollen wir kämpfen; gewaltig ist der Kampf der Leidenschaften. Darum ergeht an den Streiter Christi der Ruf zu den Waffen. „Stehet denn,“ sagt er, „euere Lenden umgürtet,“ und fügt hinzu: „mit Wahrheit.“ Warum mit Wahrheit? Die Leidenschaft ist nämlich Täuschung und Lüge, wie auch David sagt: „Denn meine Lenden sind voll der Täuschungen.“2 Auch findet sich darin kein Vergnügen, sondern nur ein Schatten desselben. „Darum umgürtet,“ sagt er, „euere Lenden mit Wahrheit,“ d. h. mit wahrem Vergnügen, mit Sittsamkeit und Ehrbarkeit! Diesen Rath gibt er im Hinblick auf die Häßlichkeit der Sünde, und weil er will, daß alle unsere S. 101 Glieder ringsum geschützt seien. „Denn der ungerechte Zorn,“ heißt es, „wird nicht ohne Strafe sein,“3 und er will uns umgeben mit Panzer und Schild. Denn ein wildes Thier ist der Zorn, das rasch dahinrennt, und man braucht tausend Wälle und Zäune, um es zu bewältigen und im Zaume zu halten. Und deßhalb hat Gott diesen Körpertheil, gerade wie von Stein, aus Knochen gebildet, indem er diese als Stütze verlieh, damit nicht, falls dieselben leicht zerbrochen oder durchschnitten würden, der ganze Körper (τὸ πν ζῶον) verderbe. Denn ein Feuer ist er (der Zorn), heißt es, und ein gewaltiger Sturm, und nicht leicht dürfte ein anderes Glied diese Gewalt aushalten können. Darum, sagen die Ärzte, sei auch dem Herzen die Lunge untergelegt, damit das Herz, gleichsam auf einem weichen Schwamme sich stützend, frei von der widerstrebenden harten Brust, ausruhe und durch die häufigen Schläge nicht verletzt werde. Wir bedürfen daher eines starken Panzers, um dieses Thier stets in Ruhe zu erhalten; aber auch das Haupt muß durch einen Helm geschützt sein. Denn weil der Verstand dort seinen Sitz hat, so kann daher, wenn die Pflichten erfüllt werden, Heilsames kommen, aber auch Unheil, wenn das Gegentheil stattfindet. Darum sagt er: „Und den Helm des Heiles.“ Denn das Gehirn ist weich von Natur, darum wird es wie von einer harten Schale durch den Oberschädel gedeckt. Für uns ist es aber die Quelle alles Guten und alles Bösen, indem dort die Erkenntniß ist von Dem, was pflichtmäßig geschehen oder nicht geschehen soll. Aber auch unsere Hände und Füße bedürfen der Waffen; - nicht diese Hände noch diese Füße, sondern wiederum die der Seele; jene, um zu besorgen, was nothwendig ist, diese, um dahin zu gehen, wohin sie die Pflicht S. 102 ruft. Wir wollen uns so bewaffnen, daß wir die Feinde überwinden und die Siegeskrone erlangen in Christus Jesus, unserem Herrn, welchem mit dem Vater und dem heiligen Geiste sei Ruhm, Macht und Ehre jetzt und alle Zeit und von Ewigkeit zu Ewigkeit. Amen. S. 103