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Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
5.
Eh bien ! avant de connaître quel est- le pouvoir de la pénitence pour effacer nos péchés, n'étiez-vous pas inquiets, à l'idée qu'il ne pouvait y avoir deux baptêmes et que vous n'aviez plus rien à espérer? Mais aujourd'hui que vous connaissez les moyens de faire une bonne pénitence et d'obtenir la rémission de vos péchés, aujourd'hui que vous voyez dans la pénitence, si elle est ce qu'elle doit être une planche de salut, comment obtenir votre pardon, si vous ne vous souvenez même pas de vos fautes? Si vous y songez, en effet, votre , tâche est accomplie. Quand on a dépassé le seuil, on est dans la maison, de même quand on repasse ses fautes en soi-même, quand, on fait, chaque jour, son examen de conscience, on parvient à s'en corriger. Mais si l'on se borne à dire : J'ai péché, sans penser aux diverses espèces de péchés que l'on a commis ; si l'on ne se dit pas : j'ai péché de telle et telle manière, on ne se corrigera jamais. On se confessera toujours et l'on ne songera jamais à s'amender. Commençons, entrons dans la voie de la pénitence. et tout ira de soi-même. Ce qu'il y a de difficile, c'est de commencer. Jetons les bases de l'édifice ; le reste ira tout seul.
Commençons donc, je vous en prie : prions avec instance, pleurons sans cesse ou gémissons. Le moindre signe de repentir porte ses fruits. « J'ai vu », dit l'Ecriture, « j'ai vu l'affliction du pécheur; il marchait tristement et je lui ai aplani la voie ». (Isaïe, LVII, 17.) Ayons tous recours à l'aumône, au pardon, à l'oubli des injures, et renonçons à 1a. vengeance, afin d'humilier nôs âmes. Si nous ne perdons pas de vue nos péchés, les biens extérieurs ne pourront jamais enfler nos âmes. Les richesses, la puissance, le rang suprême, les dignités, les honneurs n'auront sur nous aucune influence; quand nous serions assis sur un char royal, nous gémirons toujours avec amertume. Le bienheureux David aussi était roi et il disait : « J'arroserai, chaque nuit, mon lit de mes larmes ». (Ps. VI, 6.) La pourpre et le diadème ne gâtèrent point son coeur et ne lui donnèrent pas d'orgueil. Il n'oubliait pas qu'il était homme et, comme il avait la contrition, il se lamentait. Les choses humaines, en effet, ne sont que cendre et poussière, c'est une poussière que le vent dissipe; c'est une ombre, une fumée; c'est la feuille qui est le jouet d'un souffle, c'est une fleur, un songe, un bruit qui passe; un air léger qui s'évanouit au hasard ; c'est la plume sans consistance qui s'envole ; c'est l'eau qui s'écoule; c'est moins que tout cela... Qu'est-ce qu'il y a de grand ici-bas, je vous le demande? Quelle est la dignité qui vous éblouit? Est-ce la dignité consulaire, cette dignité qui, dans l'opinion du vulgaire, est le degré suprême de la grandeur? Mais l'homme qui s'est trouvé revêtu d'une dignité aussi éclatante, l'homme qui s'est attiré tant d'admirateurs, n'est pas plus avancé que celui qui n'est pas consul. Ils sont égaux devant la mort; encore un peu de temps, et tous les deux ne seront plus. Répondez combien de temps a duré cette splendeur? Deux jours, l'espace d'un songe. Mais, me direz-vous, un songe n'est qu'un songe. Eh bien ! ce qui se passe ici-bas, en plein jour, n'est-ce pas un songe aussi ? Pourquoi donner un autre nom à ces événements ? Quand le jour paraît, le songe rentre dans le néant ; une fois la nuit venue, ces grands événements du jour ne sont plus rien. Eh bien ! le jour et la nuit ne se partagent-ils point la durée par égales portions? Si donc ces agréables rêves d'une nuit ne laissent pas de trace pendant le jour, comment les événements de la journée laisseraient-ils pendant la nuit une impression de plaisir? Vous avez été consul,.et moi aussi. La différence entre nous, c'est que vous avez été consul, pendant le jour, et moi pendant la nuit. Qu'en résulte-t-il ?C'est que vous n'êtes pas plus avancé que moi.
Mais, direz-vous peut-être, ce nom de consul que fon vous donne en réalité ne résonne-t-il pas à vos oreilles avec plus de douceur, et n'a-t-il pas tous les charmes de la renommée? Eh quoi! car je veux faire une supposition et m'expliquer plus clairement, une fois que j'aurai dit: Un tel est consul, une fois que je lui aurai donné ce nom, (496) n'est-ce pas là un mot qui s'envole aussitôt qu'on le prononce? Et certes, la chose a le même sort que le mot. Le consul ne fait que paraître, et il n'est déjà plus. Donnons à ce dignitaire un ou deux ans, trois ou quatre ans, pour rester consul... c'est bien assez. Car où trouver des hommes qui aient été consuls pendant dix ans? Mais il n'en est pas ainsi de Paul. Tant qu'il a vécu, sa splendeur n'a pas été cette splendeur éphémère qui brille un ou deux jours, qui s'éclipse au bout de dix, de vingt ou de trente jours, qui s'efface au bout de dix ans, de vingt ans ou de trente ans. Quatre cents ans ont déjà passé sur sa cendre, et aujourd'hui il est plus illustre encore et bien plus illustre que de son vivant. Et je ne parle ici que de sa gloire terrestre ; car la gloire dont il est revêtu dans les cieux, quelle bouche pourrait l'exprimer? Aspirons donc, je vous en prie, à cette gloire céleste; tâchons de l'obtenir; car c'est la seule gloire véritable. Laissons de côté les biens de cette vie, pour trouver grâce et miséricorde devant Jésus-Christ Notre-Seigneur, auquel, conjointement avec le Père et le Saint-Esprit, gloire, honneur, puissance et adoration, maintenant et toujours, et dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
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Homilien über den Brief an die Hebräer (BKV)
V.
Bevor ihr wußtet, daß durch die Buße die Sünden abgewaschen werden, waret ihr da nicht wie in einen Kampf verwickelt, und bei der Gewißheit, daß es keine zweite Taufe gibt, seid ihr da nicht an euch selbst verzweifelt? Nachdem ihr aber nun gelernt habt, wodurch Buße und Vergebung richtig zu Stande gebracht werden, und daß wir Allem entgehen können, wenn wir dieselbe nur pflichtgemäß anwenden wollen, welche Verzeihung wird uns zu Theil werden, wenn wir nicht einmal zur Erkenntniß unserer Sünden gelangen? Denn wenn Das wäre, so wäre Alles gethan. Denn wie Derjenige, welcher zur Thüre hineingekommen, sich drinnen befindet, so verhält es sich auch mit Dem, welcher seine eigenen Sünden erwägt. Wenn er dieselben täglich überdenkt, wird er gewiß auch zu ihrer Heilung gelangen. Wenn er aber sagt, ich bin ein Sünder, die Sünden aber nicht nach Art und Gattung erforscht, so daß er sagen kann, diese und jene Sünden habe ich begangen, so wird er nie (zu sündigen) aufhören; er wird zwar immer beichten, nimmer aber auf wirksame Besserung sinnen; denn ist der Anfang gemacht und der Eingang gezeigt, so wird das Übrige unfehlbar folgen; - sind ja Anfang und Beginnen immer beschwerlich. Das wollen wir nun als Grundlage nehmen, und Alles wird S. 166 leicht und wohl von Statten gehen. Machen wir also den Anfang; der Eine mit inbrünstigem Gebet, der Andere mit reichlichen Thränen, wieder ein Anderer mit heilsamer Trauer; denn nicht einmal Das, was so winzig scheint, ist ohne Nutzen. „Ich habe gesehen,“ heißt es, „daß er von Traurigkeit ergriffen ist und niedergeschlagen wandelt, und ich habe seine Wege geheilt.“1 Demüthigen wir also alle unsere Seelen, indem wir Almosen geben, dem Nächsten, was er gegen uns gesündiget hat, verzeihen, der empfangenen Unbilden halber nicht grollen und nicht auf Rache sinnen! Wenn wir stets unserer Sünden gedenken, wird die Aussenwelt auf uns keinen Einfluß ausüben können: nicht Ehre noch Macht, nicht Herrschergewalt noch Ruhm; und säßen wir auf einem königlichen Wagen, wir würden bitterlich seufzen; denn auch der selige David war König und sprach: „Denn ich wasche jede Nacht mein Bett;“2 und Purpur und Krone gereichten ihm nicht zum Schaden, er wurde nicht verblendet; denn er wußte, daß er ein Mensch sei, und da er ein zerknirschtes Herz hatte, weheklagte er. Denn was sind die menschlichen Dingen Asche und Staub und Spreu vor dem Angesichte des Windes; Rauch und Schatten, Laub, das hin und her getrieben wird; und eine Blume, ein Traum, Wortklang und Dichtung, Wind und dünne Lust, die leicht zerfließt; eine hinfällige Feder, eine verflüchtigende Flüssigkeit, und was es sonst noch Nichtigeres gibt. Sage mir, was hältst du für groß? Welche Würde scheint dir erhaben? die des Consuls? Denn die große Menge meint doch, es gebe nichts Größeres als diese Würde. Wer aber nicht Consul ist, ist nicht geringer als Der, welcher in solchem Glanze dasteht und der Gegenstand hoher Bewunderung ist; denn Dieser und Jener theilen die gleiche Würde, da Beide auf gleiche Weise binnen Kurzem nicht mehr sein S. 167 werden. Wann ist er es geworden? Wie lange Zeit war er’s? Zwei Tage? Das kommt auch bei Träumen vor. Aber das ist, heißt es, auch nur ein Traum. Und was ist Dieses dann? Ist denn Das, was bei Tage geschieht, nicht auch ein Traum? Sage mir, warum nennen wir nicht vielmehr Dieß einen Traum? Denn wie die Träume (der Nacht) beim Beginne des Tages sich als nichtig erweisen, so erweisen sich auch diese beim Anbruch der Nacht als ein Nichts; denn der Tag und die Nacht haben die gleiche Hälfte der Zeit empfangen, und die ganze Zeit gleichmäßig getheilt. Wie sich also Niemand am Tage daran erfreut, was in der Nacht vorgeht, so ist es auch nicht möglich, in der Nacht zu genießen, was bei Tage geschieht. Bist du Consul gewesen? Ich auch, aber du bei Tage und ich in der Nacht. Und was soll Das? Nicht einmal so hast du mehr als ich, es sei denn, daß der Eine oder Andere dich Consul genannt hat, und daß das Vergnügen der Worte einen Mehrbesitz bot. Ich gebe ein Beispiel, und meine Worte werden deutlicher sein, wenn ich mich also ausdrücke: Dieser oder Jener ist Consul, und ich gebe ihm diesen Titel; - ist nun nicht mit dem Klange des Wortes das Wort selber verschwunden? So verhält es sich auch mit der Sache: der Consul erschien und ist nicht mehr vorhanden. Nehmen wir auch ein Jahr an oder zwei, drei, vier Jahre, und wo sind Diejenigen, die durch zehn Jahre Consuln waren? Nirgends. Paulus aber nicht also. Denn auch bei Lebzeiten stand er in vollem Glanze da, und zwar nicht einen Tag, auch nicht zwei, noch zehn, noch zwanzig, noch dreissig Tage, auch nicht zehn, noch zwanzig oder dreissig Jahre; - seit seinem Tode sind schon vierhundert Jahre verflossen, und sein Glanz leuchtet noch schöner, ja noch viel heller, als da er noch lebte. Dieses findet sich schon hier auf der Erde. Welche Worte sind aber im Stande, die Herrlichkeit der Heiligen im Himmel zu schildern? Darum wollen wir, ich bitte euch, diese Herrlichkeit suchen; dieser wollen wir nachstreben, um ihrer theilhaftig zu werden; S. 168 denn diese ist eine ächte Herrlichkeit. Lassen wir ab von diesen zeitlichen Dingen, damit wir Gnade und Barmherzigkeit finden in Christus Jesus, unserem Herrn, dem mit dem Vater und dem heiligen Geiste sei Ruhm, Macht, Ehre und Anbetung jetzt und alle Zeit und von Ewigkeit zu Ewigkeit. Amen. S. 169