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Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
2.
Vous voyez que Dieu ne tient pas compte de sa dignité, mais que son but est de persuader les hommes; à; ce prix, il permet qu'on parle de lui-même en termes si peu dignes, parce qu'il veut nous convaincre pleinement et sûrement. Dans le fait d'Abraham, l'apôtre nous montre que tout vient de Dieu, et non pas de la longue patience de ce patriarche, puisque Dieu daigne et promettre et jurer. Les hommes jurent par Lui; Dieu aussi jure par lui-même; mais les hommes lui font appel comme à plus grand qu'eux; lui qui ne peut invoquer plus grand que soi , s'invoque cependant. Car il y a une grande différence qu'un homme jure par soi ou jure au nom de Dieu, puisque l'homme n'est aucunement maître de sa chétive personnalité. Or, voyez que ces paroles ne sont pas plus à l'adresse d"Abraham qu'à la nôtre. «Ayons », dit l'apôtre, « ayons, une très-solide consolation, nous qui avons mis, notre refuge dans la conquête des biens qui nous sont proposés par l'espérance ». Ici encore la réalisation des promesses est présentée comme étant l'effet de la patience de l'attente et non pas du serment.
Quant à la nature du serment, il la définit en disant qu'on jure par plus grand que soi. C'est parce que les hommes sont incrédules, que Dieu s'abaisse ainsi à nos idées et à nos exemples. Oui, c'est à cause de nous qu'il fait serment, bien que ce soit une indignité de ne pas le croire simplement. C'est dans le même sens qu'il est écrit : « Il a appris par, les épreuves qu'il a subies », parce que aux yeux des hommes, pour être plus digne de foi sur un point, il faut en avoir fait l'expérience. — Qu'est-ce que « l'espérance proposée? » Que le passé, dit-il, nous garantisse l'avenir. Car si une première promesse s'est ainsi réalisée après un long délai, ainsi bien certainement en sera-t-il des secondes promesses. Ce qui est arrivé à Abraham, nous fait foi des biens à venir.
« Espérance qui sert à notre âme comme d'une ancre ferme et assurée et qui pénètre jusqu'au dedans du voile, ou Jésus comme précurseur est entré pour nous, ayant été établi Pontife éternel selon l'ordre de Melchisédech (19. 20) ». Bien que nous soyons encore dans ce monde, et non délivrés de la vie présente, l'apôtre nous montre en possession des promesses. Grâce à l'espérance, en effet, nous sommes déjà dans les cieux. Attendez, nous dit-il, le succès est certain. Et bientôt nous apportant une conviction pleine et définitive; pour mieux dire, s'écrie-t-il, l'espérance vous met déjà en possession. Il ne dit pas Nous sommes dans-le ciel; mais :Notre espérance y est entrée, ce qui est plus vrai et plus persuasif. Telle, en effet, que l'ancre une fois fixée ne laisse plus ballotter follement le navire, mais qu'en dépit des vents qui le battent, cette ancre fixée le rend ferme et immobile , ainsi fait l'espérance. Et voyez quelle justesse dans la comparaison employée par l'apôtre. Il dit une ancre, et non pas un fondement, qui rendrait mal l'idée. Car tout en flottant sur l'eau, tout en ne paraissant avoir ni fermeté, ni stabilité, un navire se maintient sur l'eau comme sur la terre, chancelant et ne chancelant point , tour à tour. Ceux qui sont très-fermes, très-solides, vraiment sages, se trouvent admirablement dépeints dans la, parabole du Sauveur : « Ils ont », dit-il, «bâti leur maison sur la pierre ». (Matth. VII, 24.) Mais au contraire ceux qui déjà s'affaissent et veulent être portés par l'espérance, trouvent leur portrait dans ces paroles de saint Paul. Les vagues et l'effort d'une violente tempête secouent une barque; mais l'espérance l'empêche d'être emportée à l'aventure, parles vents qui sans cesse l'agitent. Si donc nous n'avions pas eu cette espérance, déjà depuis ,longtemps nous aurions sombré. Et ce n'est pas seulement dans les choses spirituelles, c'est aussi dans les nécessités de la vie que vous retrouvez cette salutaire vertu de l'espérance, par exemple : dans le commerce, dans le labour, sous les drapeaux ; nul, s'il n'avait devant soi l'espérance, ne pourrait seulement mettre la main à l'oeuvre. L'apôtre ne l' appelle pas simplement une ancre, il ajoute ancre ferme et inébranlable, pour montrer quelle fermeté elle procure à ceux qui s'appuient sur elle pour être sauvés. Aussi ajoute-t-il : Qu'elle pénètre jusqu'au dedans du voile, c'est-à-dire qu'elle monte jusqu'au ciel.
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A l'espérance l'apôtre ajoute la foi, pour que nous n'ayons pas seulement l'espérance vague , mais la ferme et véritable espérance. Après le serment divin, il place une nouvelle démonstration par les faits eux-mêmes; je veux dire, par ce fait, que Jésus, comme précurseur, est entré pour nous. Un précurseur est précurseur de quelqu'un , comme Jean le fut de Jésus-Christ. Et il ne dit pas seulement : Il est entré , mais : « Où comme précurseur il est entré pour nous », parce que, nous aussi, nous devons arriver au même terme. La distance ne doit pas même être bien grande entre le précurseur et ceux qui le suivent; autrement il ne serait plus leur précurseur. Le précurseur et les suivants sont nécessairement sur la même route; l'un ouvre là marche, les autres le pressent. « Ayant été établi Pontife éternel selon l'ordre de Melchisédech». Voilà encore une consolation, puisque notre Pontife est à une telle hauteur et qu'il l'emporte si fort sur ceux des Juifs non-seulement quant au mode du sacrifice, mais quant à la résidence, au tabernacle, au testament, à la personne. Ce qu'on dit ici de Jésus, est dit de Jésus comme homme.
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Homilien über den Brief an die Hebräer (BKV)
II.
Siehst du, wie er auf seine eigene Würde keine Rücksicht nimmt, sondern nur die Menschen überzeugen will und sogar Unwürdiges von sich aussagen läßt? Weil er eben volles Genügen leisten will. Und in Bezug auf Abraham zeigt er, daß Gott, nicht das geduldige Hoffen Jenes, Alles gethan hat, da er ja einen Eid hinzutreten ließ; - wie nämlich die Menschen, so schwur auch Gott bei Einem, nämlich bei sich selbst. Jene aber schwören bei einem Größeren, Dieser aber nicht, und dennoch schwur er. Und wohl verschieden ist der Schwur des Menschen bei sich selbst und der Schwur Gottes; denn der Mensch ist nicht sein eigener Herr. Siehst du, daß diese Worte nicht so fast für Abraham als für uns gelten? „Damit wir einen festen Trost haben, wir, die da eilen, die angebotene Hoffnung festzuhalten.“ Auch hier wieder erlangte er durch ausharrende Geduld die Verheissung. Jetzt, sagt er; und er sagt nicht: weil er geschworen. Was der Eid ist, zeigt er in den Worten: „bei einem Größeren schworen.“ Allein da das menschliche Geschlecht ungläubig ist, läßt er sich zu Dem herab, was bei uns geschieht. Wie er nun unsertwegen schwört, so wäre es auch ungeziemend, ihm nicht zu glauben. Ebenso in den Worten: „Er hat gelernt aus Dem, was er gelitten,“1 weil die Menschen Das, was aus der Erfahrung geschöpft ist, für glaubwürdiger halten. Was heißt Das: „angebotene Hoffnung“? S. 187 Daraus, will er sagen, schließen wir auf die Zukunft; denn wenn Solches nach so langer Zeit geschah, so wird auch Jenes ganz und gar erfüllt werden, so daß, was bei Abraham geschehen, auch uns für die Zukunft mit Hoffnung erfüllt.
19. 20. Welche ein sicherer und fester Anker für unsere Seele ist, der bis in’s Innere des Vorhanges hineingeht, wohin als Vorläufer für uns eingegangen ist Jesus, welcher nach der Weise des Melchisedech Hoherpriester geworden ist auf ewig.
Obgleich wir noch in dieser Welt weilen und noch nicht aus diesem Leben geschieden sind, sind wir doch schon, wie er zeigt, in Dem, was verheissen ist; denn durch die Hoffnung sind wir schon im Himmel. Er sagt: Wartet! die Erfüllung wird sicher kommen. Um vollständig zu reden, spricht er dann: Noch mehr; durch die Hoffnung seid ihr schon im Besitze. Er sagt nicht: Wir sind drinnen, sondern: Sie ist hineingegangen, was mehr der Wahrheit gemäß und überzeugender war. Denn wie der am Schiffe hängende Anker nicht zuläßt, daß es, wenn auch zahllose Winde brausen, hin und her getrieben werde, sondern es festhält, so steht es auch mit der Hoffnung. Betrachte, welch gelungenes Bild er gefunden! Er sagt nicht: Fundament, was nicht sehr gepaßt hätte, sondern: „Anker“. Denn was auf schwankender See ist und so nicht recht fest zu sein scheint, hat, wozu sonst die Erde dient, das Meer zur Unterlage und schwankt mehr oder weniger.2 Von Denen, welche mit Stärke und Weisheit ausgerüstet sind, spricht Christus passend in jenen Worten: „Der sein Haus S. 188 auf den Felsen gebaut hat;“3 in Bezug auf die Schwachen aber, und die noch von der Hoffnung getragen werden müssen, hat Paulus diese seine Worte sehr treffend gebraucht. Denn der Sturm und ein arges Unwetter erschüttern das Fahrzeug; die Hoffnung aber läßt es nicht umhergetrieben werden, wenn es auch tausend Winde umbrausen. Wenn wir daher diese nicht hätten, wären wir längst schon zu Grunde gegangen. Aber nicht nur in Dem, was die Seele betrifft, sondern auch in den Verhältnissen des gewöhnlichen Lebens kann man sich von ihrer gewaltigen Kraft überzeugen, so z. B. im Handel, beim Ackerbau, im Kriegswesen; denn hätte man diese nicht alsbald vor Augen, so würde man schwerlich irgend ein Werk unternehmen. Er sagt aber nicht einfach: „Anker“, sondern: „sicherer und fester Anker,“ um anzuzeigen, daß Diejenigen, welche sich daran halten, zuverlässig zum Heile gelangen; darum fügt er hinzu: „Der bis in’s Innere des Vorganges hineingeht.“ Was heißt Das? So viel als: der bis in den Himmel reicht. Dann fügt er auch den Glauben hinzu, damit die Hoffnung eine solche in voller Wahrheit sei; denn nach dem Eide setzt er noch ein Anderes, nämlich den Beweis, der durch die Thaten spricht, daß Jesus für uns als Vorläufer eingegangen ist. Der Vorläufer ist aber ein solcher für Leute (τινῶν), wie Johannes der Vorläufer Christi war. Und er sagt nicht einfach: Er ist eingegangen, sondern: „Wohin er als Vorläufer für uns eingegangen ist,“ da auch wir dorthin gelangen sollen. Zwischen dem Vorläufer und Denen, die folgen, darf kein großer Zwischenraum sein, da er sonst nicht Vorläufer wäre. Denn der Vorläufer und die Nachfolger müssen sich auf demselben Wege befinden; der Vorläufer muß den Weg antreten, die Andern ihm folgen. - „Welcher nach der Weise des Melchisedech Hoherpriester geworden ist auf ewig.“ Siehe, noch ein S. 189 anderer Trost, da er ja droben unser Hoherpriester und viel besser ist, als die der Juden sind, sowohl durch die Weise wie durch den Ort, das Zelt, den Bund und die Person. Und auch Dieß ist in Bezug auf die Menschheit gesprochen.