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Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
4.
Ainsi nous sommes nouveaux,ou plutôt,nous l'avons été, car maintenant nous avons vieilli, et partant nous sommes près de la mort. Toutefois,, si nous le voulons, nous pouvons conjurer, réparer cette caducité honteuse. Nous ne le pouvons plus par le baptême, mais nous le pouvons par la pénitence. Si nous avons quelque symptôme de vieillesse , rejetons-le ; si déjà nous comptons quelque ride, quelque tache, quelque souillure, sachons tout effacer et recouvrons notre beauté première, afin que le Roi nous aime dans cette beauté renouvelée. Bien, que tombés peut-être dans une laideur extrême, il nous est permis de retrouver ce charmé et cette grâce dont parle ainsi David : « Ecoutez, ô ma fille, voyez, prêtez l'oreille, oubliez votre peuple et la maison de votre père, et le roi sera épris dé votre beauté». Ce n'est pas l'oubli qui fait la beauté de l'âme. Quel oubli est donc ici désigné? L'oubli des péchés. Car le Prophète s'adresse à l'Eglise appelée du milieu des nations païennes, et lui conseille de ne pas se souvenir de ses pères, de ceux sans doute qui sacrifiaient aux idoles; c'est parmi eux, en effet, qu'elle a été choisie. Et il ne lui dit pas: N'en approchez point; mais ce qui est bien autrement fort : N'en concevez plus même la pensée! Ce qui s'accorde avec cet autre passage : « Je ne me souviendrai plus même de leurs noms sur mes lèvres »; et ailleurs . « Puisse ma bouche ne pas parler des rouvres de ces hommes ! » (Ps. XV, 4 et XVI, 4.) Ceci n'est pas, encore d'une grande vertu, ou plutôt c'est une vertu déjà grande, mais non parfaite. Car que dit-il ici? Il ne s'arrête pas à cet avis : Ne parlez pas le langage de vos pères; il (517) poursuit : Ne leur gardez pas même un souvenir, n'en conservez pas même l'idée. Vous voyez à quelle distance il veut nous éloigner du Vice, En effet, qui ne se souvient plus d'une chose, n'y pense pas; qui n'y pense pas, n'en parle pas; qui n'en parle pas, est bien loin de la commettre. Comprenez-vous combien d'étapes il jette entre nous et le péché, combien de haltes, d'intervalles, doivent nous en éloigner ?
Ecoutons donc, nous aussi; oublions nos maux, et non pourtant les péchés que nous avons commis. Car, souvenez-vous-en le premier, dit le Seigneur, et moi, je ne m'en souviendrai plus. Prenons un exemple : Loin d'avoir un souvenir de vol, rendons le bien volé. C'est oublier le vice que de chasser ainsi toute pensée de rapacité sans jamais plus l'accueillir, ayant même souci d'effacer la trace de nos péchés.
Mais comment ainsi oublier le mal? Par le souvenir des bienfaits de Dieu. Si nous avions constamment mémoire de ce grand Dieu, nous pourrions aussi nous rappeler ses bontés. « Heureux », dit le Prophète, « si je me suis souvenu de vous sur ma couche même, si je méditais alors sur vous dès le matin ! » (Ps. LXII, 7.) Car toujours sans doute il faut se souvenir de Dieu, mais plus que jamais il le faut à l'heure où notre pensée est dans le silence et le calme, à l'heure où par ce souvenir elle peut se condamner, à l'heure où la mémoire est plus fidèle. Quand ce souvenir nous revient pendant le jour, bientôt d'autres soucis tumultueux chassent la bonne pensée. Durant la nuit, au contraire, nous pouvons nous souvenir toujours, dès que notre âme jouit de la tranquillité, du repos, qu'elle est au port et dans une atmosphère sereine. « Ce que vous dites dans vos coeurs », ajoute le Prophète, « repassez-le avec amertume dans votre lit ». (Ps. IV, 5.) Il faudrait sans doute, même durant le jour; conserver ces souvenirs; mais parce qu'alors vous êtes sans cesse inquiets et distraits par les affaires de la vie présente, au moins alors et dans votre lit, souvenez-vous de Dieu et méditez sur lui dès les heures matinales. Si telle est, dès le matin, notre Cation, nous irons ensuite à nos affaires avec une sécurité heureuse; si par la prière tout d'abord nous gagnons l'amitié de Dieu, nous marcherons dès lors sans rencontrer d'ennemi, ou, s'il s'en présente, nous en rirons, ayant Dieu pour nous. La guerre est sur la place publique, les embarras de chaque jour sont autant de combats, de vagues, de tempêtes. Nous avons besoin d'armes; les prières sont des armes puissantes. C'est quand les vents sont favorables qu'il faut tout étudier, pour que la longue journée s'achève sans naufrage ni blessure; car chaque jour voit surgir de nombreux écueils, et trop souvent contre eux la barque se brise et s'engloutit.
Voilà pourquoi nous avons besoin de prière , surtout le matin et le soir. Plusieurs d'entre vous souvent ont vu les jeux Olympiques; et non contents d'en être témoins, se sont portés fauteurs et admirateurs de ceux qui concourent, prenant parti l'un pour celui-ci, l'autre pour celui-là. Vous savez que pendant ces jours et ces nuits de combats, le héraut n'a toute la nuit même qu'une pensée, qu'un souci, c'est qu'aucun des combattants ne se conduise d'une manière indigne. Ceux qui patronnent un joueur de trompette, lui conseillent de ne dire mot à qui que ce soit, de peur d'épuiser son haleine et de prêter à rire. Si donc celui qui va lutter en face des hommes y met un soin pareil, bien plus convient-il que nous soyons constamment sur nos gardes et toujours réfléchis, nous dont la vie entière est nu combat. Que la nuit donc tout entière soit pour nous une longue veille, une continuelle précaution, de peur que nos démarches de la journée ne prêtent au ridicule; et plut à Dieu que nous ne fussions jamais que ridicules !
Or sachons qu'à la droite du Père siège le Juge du combat; il écoute attentivement s'il nous échappera quelque accent discordant et qui blesse l'harmonie, car il n'est pas seulement juge des faits, mais aussi dés paroles. Veillons toute la nuit, ô bien-aimés frères, et nous aussi, si nous voulons, nous aurons des partisans. Près de chacun de nous siége un ange, tandis que nous dormons profondément toute la nuit. Et encore si nous ne faisions que dormir; mais plusieurs alors commettent des turpitudes; les uns courent aux mauvais lieux; les autres prostituent leurs maisons mêmes, en y admettant des courtisanes. Je me tais : car ceux-là n'ont aucun souci de bien combattre. D'autres s'abandonnent à l'ivresse et aux grossières conversations; d'autres aiment le bruit et le trouble; d'autres passent toute la nuit dans une veille criminelle et méditent contre ceux qui dorment des complots détestables; d'autres comptent leurs profits usuraires; d'autres sont rongés de soucis et font tout excepté ce qui convient au bon combat. Aussi je vous prie d'abandonner toute pensée semblable et de d'avoir qu'un but, c'est de recevoir la récompense, d'ambitionner pour nos fronts la couronne, de tout faire enfin pour pouvoir atteindre les biens promis. Puisse-t-il nous être donné d'en jouir par la grâce et bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ!
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Homilien über den Brief an die Hebräer (BKV)
IV.
So sind auch wir neu, oder vielmehr wir sind es gewesen; jetzt eben sind wir alt geworden, darum stehen wir auch am Rande des Unterganges und des Verderbens. Allein wenn wir wollen, können wir dieses Alter abstreifen, wenn auch nicht mehr durch die Taufe, so doch durch die Buße. Findet sich in uns etwas Altes, so wollen wir es wegwerfen; jegliche Runzel, jegliche Mackel und jeglichen Schmutzflecken wollen wir wegreinigen, und ansehnlich werden, damit der König nach unserer Schönheit verlange. Auch diejenigen, welche in die größte Häßlichkeit gefallen sind, können jene Schönheit wiedererlangen, von welcher David spricht: „Höre, Tochter, und schaue, und neige dein Ohr, und vergiß dein Volk und das Haus deines Vaters; so wird der König nach deiner Schönheit verlangen.“1 Allein das Vergessen verleiht die Schönheit, die Seelenschönheit nämlich, nicht. Welches Vergessen thut das? Das Vergessen der Sünden. Er spricht nämlich zur Kirche, die sich aus Heiden gebildet, und ermahnt sie, der Eltern, die den Götzen opferten, nicht mehr zu gedenken; denn aus solchen war sie zusammengekommen. Er sagt nicht: bleib von ihnen ferne, sondern was mehr ist: lasse sie aus dem Sinne, wie es auch an einer andern Stelle heißt: „Ich will deren Namen nicht auf meine Lippen bringen.“2 Und S. 240 wieder: „Damit mein Mund nicht rede von Menschenwerken.“3 Das ist noch keine große Tugend, oder vielmehr doch eine große, aber keine wie die obige. Denn was spricht er dort? Er sagt nicht: Du sollst „nicht reden“ von deinen Eltern, sondern: Du sollst ihrer „nicht gedenken“, sie dir nicht in den Sinn kommen lassen. Siehst du, wie sehr er uns vom Bösen ferne halten will? Denn wer sich dessen nicht erinnert, wird darüber nicht nachdenken; wer aber nicht daran denkt, wird auch seine Zunge bewahren; wer aber nicht davon spricht, wird es auch nicht thun. Siehst du, vor wie vielen Zugängen er uns verschanzt, und durch wie viele Zwischenräume er uns zeitig entfernt hat? Daher wollen auch wir hören und unsere Übel vergessen, nicht unsere Sünden, sage ich, denn gedenke, heißt es, du vorher, und ich will nicht eingedenk sein. Gedenken wir z. B. nicht mehr des Raubes, sondern geben das frühere zurück, das heißt: das Laster vergessen und jeglichen Raubgedanken entfernen und ihn nimmer aufkommen lassen, sondern auch die frühern Vergehen tilgen. Wie gelangen wir aber dahin, das Laster zu vergessen? Durch das Andenken an die Güter Gottes; denn wenn wir stets an Gott denken, wird jenes in unserm Gedächtnisse keinen Platz mehr finden; „Gedenke ich deiner“, heißt es, „aus meinem Lager, so sinne ich über dich nach am Morgen.“4 Man soll sich zwar immer, aber dann zumeist an Gott erinnern, wenn die Betrachtung ruhig verläuft, wenn man durch jenes Andenken mit sich selbst ins Gericht gehen und Alles im Gedächtnisse festhalten kann. Denn wenn wir uns dem Nachdenken bei Tag überlassen, werden wir durch das Geräusch und durch die hinzugekommenen fremden Sorgen darin gestört; in der Nacht aber, wo sich die Seele in stiller Ruhe, im Hafen und unter heiterem Himmel befindet, ist diese Thätigkeit immerfort möglich: „Was ihr sprechet“, heißt es, „in euerm Herzen, das bereuet auf euren Lagern!“5 Zwar sollte S. 241 dieses Andenken auch bei Tage nicht fehlen; da ihr aber fortwährend zeitliche Sorgen habt und durch Verhältnisse des Lebens abgezogen werdet: so gedenket denn eueres Gottes auf dem Lager, und sinnet über ihn am Morgen.6 Wenn wir uns am Morgen mit solchen Gedanken abgeben, dann werden wir mit großer Sicherheit an unser Tagewerk gehen. Wenn wir vorerst durch Gebet und Flehen uns Gott gnädig machen, so werden wir, also fortschreitend, keinen Feind haben; solltest du aber dennoch einen solchen haben, so kannst du ihn verlachen, da Gott dich schirmt. Krieg gibt es im öffentlichen Leben, Kampf in den täglichen Verhältnissen: es gibt Sturm und Unwetter. Wir müssen daher Waffen haben; eine starke Waffe aber ist das Gebet. Wir bedürfen günstiger Winde; wir müssen Alles lernen, damit wir die Länge des Tages ohne Schiffbruch und ohne Wunden vollenden. Denn Tag für Tag finden sich viele Klippen, und schon oft ist das Schiff angestoßen und zu Grunde gegangen, darum ist uns das Gebet Morgens und Abends besonders vonnöthen. Viele von euch haben schon oft die olympischen Spiele gesehen, und sie waren nicht allein Zuschauer sondern auch Gönner und Bewunderer der Kämpfer, und zollten ihren Beifall bald diesem bald jenem. Ihr wisset nun, daß während jener ganzen Zeit, so lange die Kämpfe dauern, der Herold während der ganzen Nacht nichts Anderes denkt und für nichts Anderes besorgt ist, als daß Derjenige, welcher zum Kampfe heraustritt, sich nicht mit Schande bedecke. Denn Jene, welche beisitzen, befehlen dem Trompeter, mit Keinem Etwas zu sprechen, damit er nicht den Athem anstrenge und dann lächerlich werde. Wenn also derjenige, welcher vor Menschen kämpfen soll, so große Sorgsalt verwendet, so wird es uns um so mehr angemessen erscheinen, zu denken und besorgt zu sein, da für uns ja das ganze Leben ein Kampf ist. Seien wir daher die ganze Nacht wachsam, und sorgen wir dafür, daß S. 242 wir, wenn wir am Tage ausgehen, nicht dem Spotte verfallen. Ja, wenn wir bloß dem Spotte verfielen. Nun aber sitzt zur Rechten des Vaters der Kampfrichter, der genau hört, ob unsere Rede etwa übeltönend oder gegen die rechte Art sei; denn er richtet nicht bloß unsere Handlungen, sondern auch unsere Worte. Wachen wir daher, Geliebte, die Nacht durch! Auch wir haben unsere Gönner, wenn wir wollen: einem Jeden von uns steht ein Engel zur Seite; wir aber schnarchen die ganze Nacht. Und wenn es nur dabei bliebe. Viele vollbringen auch arge Wollust, indem sie in die schlechten Häuser gehen oder zu Hause, wohin sie feile Dirnen bringen, Unzucht treiben. Ja so ist es. Diese sind um einen guten Kampf wenig besorgt. Andere sind betrunken und führen schlechte Reden; Andere lärmen; Andere wachen im Dienste des Bösen, indem sie gegen diejenigen, welche schlafen, Arglist sinnen; Andere berechnen ihre Zinsen; Andere werden von Sorgen gefoltert und thun lieber Alles, als was zum Kampfe gehört. Darum, ich bitte euch, wollen wir Allem entsagen und auf Eines hinschauen, damit wir den Kampfpreis erlangen und die Krone gewinnen. Alles wollen wir thun, wodurch wir theilhaftig werden können der verheissenen Güter, die uns Allen zu Theil werden mögen durch die Gnade und Menschenfreundlichkeit u. s. w. S. 243