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Homilien über den Brief an die Hebräer (BKV)
III.
Er macht mit Dem, was sie näher anging, den Schluß: denn das gewährt am meisten Trost, wenn die Trauer aus der gleichen Quelle fließt; sonst aber, wenn sie nicht aus der gleichen Quelle stammt, wirst du Nichts ausrichten, selbst wenn du mit noch so großem Nachdruck sprichst. Deßhalb beschließt er seine Worte damit, daß er von Banden, Gefängnissen, Schlägen spricht, und darauf hindeutet, was Stephanus und Zacharias erfuhren; darum fügt er auch bei: „Durchs Schwert getödtet.“ Was sagst du? Jene entgingen der Schärfe des Schwertes, Diese aber wurden mittelst desselben getödtet? Was ist Das? Was lobst du? Was bewunderst du? Dieses oder Jenes? Dieses und Jenes, sagt er; das Eine, weil es euch angeht, das Andere, weil sich der Glaube selbst im Tode kraftvoll erwies, und ein Vorbild des Zukünftigen ist; denn das sind die zwei großen Wunder des Glaubens, daß er Großes wirkt und Großes duldet und Nichts zu leiden vermeint. Und du kannst nicht behaupten, sagt er, sie seien Sünder und nichtswerthe Menschen gewesen; denn wenn du auch die ganze Welt auf die entgegengesetzte Wagschale legst, so S. 402 finde ich, daß sie den Wagebalken herunterziehen und ehrenreicher sind. Darum sagt er auch also: „Ihrer war die Welt nicht würdig.“ Was sollten also Diejenigen hienieden empfangen, deren Nichts, was in der Welt ist, würdig war? Hier richtet er ihren Sinn auf und belehrt sie, sich nicht an das Gegenwärtige zu klammern, sondern Größeres zu denken als Alles, was in diesem Leben vorkommt, da ja „die ganze Welt ihrer nicht werth ist.“ Was willst du also hier haben? Denn es ist eine Schmach, wenn du den Lohn hier empfängst. Sinnen wir also nichts Weltliches, suchen wir die Vergeltung nicht hier und seien wir nicht so arm. Denn wenn die ganze Welt ihrer nicht werth war, warum suchst du denn einen Theil? Und mit Recht; denn sie sind Freunde Gottes. Welt nennt er hier die Menge oder die Schöpfung selbst; denn die Schrift weiß Beides so zu bezeichnen. Wenn die ganze Schöpfung, will er sagen, mit ihren Menschen dastände, sie würde mit diesen durchaus nicht denselben Werth haben. Und natürlich; denn gleichwie unzählige Pfund Spreu und Heu nicht einmal zehn der Perlen an Werth gleichkommen, so verhält es sich auch mit Jenen: denn Einer, der den Willen Gottes thut, ist besser, als unzählige Gottlose.“1 Er sagt nicht: viele, sondern unzählige, eine grenzenlose Menge. Bedenke, wie groß ein Gerechter ist! „Es sprach Jesus, der Sohn des Nave (Josue): Sonne, bewege dich nicht von Gabaon, und Mond nicht vom Thale Ajalon (Elom),2 und es geschah.“ Es komme daher der ganze Erdkreis, oder vielmehr zwei oder drei oder vier oder zehn oder zwanzig Erdkreise und sie sollen also sprechen und Solches thun: sie werden es aber nicht können. Der Freund Gottes gebot den Geschöpfen seines Freundes oder vielmehr er hat seinen Freund, und die unter dessen Botmäßigkeit standen, gehorchten, und der sich unten befand, ertheilte den S. 403 Himmelskörpern seine Befehle. Siehst du, daß sie dienstbar wurden, die da den ihnen vorgeschriebenen Lauf vollenden? Dieß ist größer als Das, was Moses gethan hat. Warum denn? Es steht sich nämlich nicht gleich, dem Meere zu befehlen und den Himmelskörpern; denn groß ist zwar auch Jenes, ja sehr groß, aber doch Diesem nicht gleich. Höre aber auch, wodurch er zu dieser Größe gelangt ist. Wodurch denn? Der Name des Jesus (Josue) war ein Vorbild Christi. Darum also, weil Josue im Vorbilde einen solchen Namen besaß, hatte die Schöpfung selbst vor der Benennung Ehrfurcht. Wie aber? Hat kein Anderer den Namen Jesus gehabt? Aber Dieser wurde zu diesem Zwecke im Vorbilde also genannt; denn er hieß auch Auses. Darum wurde sein Name geändert, denn es lag darin eine Vorhersagung und eine Weissagung. Dieser führte das Volk in die Verheissung, wie Jesus in den Himmel, nicht das Gesetz, so wie auch nicht Moses, denn er kam nicht hinein; denn das Gesetz hat nicht die Kraft, hineinzuführen, sondern die Gnade. Siehst du, daß die Vorbilder von frühe an, vorher aufgezeichnet wurden? Er gebot der Schöpfung, oder vielmehr dem vornehmsten Theile derselben, er, der unten stand, selbst dem Haupte, damit du, wenn du Jesus in Menschengestalt dasselbe sprechen hörst, nicht staunest und kein Befremden habest. Er schlug, auch als Moses noch lebte, die Feinde in die Flucht; er trägt, auch während das Gesetz noch besteht, für Alles Sorge, nur nicht offenbar. Doch sehen wir, wie groß die Tugend der Heiligen ist!
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Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
3.
«Les autres ont souffert les moqueries et les (566) fouets, les chaînes et les prisons; ils ont été lapidés, ils ont été sciés, ils ont été tentés en toute manière (36, 37) ». Il termine par ces exemples, par ceux, remarquez bien, qui sont pour les Hébreux, et plus proches, et plus familiers. La plus grande consolation qu'on puisse vous offrir, en effet, c'est un modèle ayant souffert pour la même cause que vous. Quand même vous présenteriez d'autres traits plus remarquables, si le martyre a eu une autre raison, vous ne pouvez convaincre. Il finit donc son discours par ces saints, qui ont, dit-il, passé par les liens, les cachots, les fouets, les pierres, désignant ainsi la passion de saint Etienne et de saint Zacharie, et il ajoute : « Ils sont morts par le tranchant du glaive ». Que dites-vous, bienheureux Paul? Les uns ont évité, les autres ont subi la mort sous l'épée ? Quelle est votre pensée ? Louez-vous la mort subie, ou seulement la mort affrontée? Laquelle admirez-vous, de l'une ou de l'autre? L'une et l'autre certainement, répond-il. La mort affrontée , chers Hébreux, c'est pour vous chose tout unie et toute familière ; la mort même subie est d'ailleurs la plus grande preuve de foi, et la figure de nos martyres à venir. La foi présente, en effet, ce double miracle : elle fait de grandes choses, elle sait grandement souffrir tout en croyant ne souffrir pas. Et vous ne pouvez dire, continue-t-il, que ces hommes fussent des pécheurs et des gens de rien. Quand vous placeriez en face d'eux le monde entier, j'estime qu'ils l'emporteraient dans la balance de la justice. — Aussi ajoute-t-il : « Que le monde n'en était pas digne ». Que pouvaient donc recevoir, même en cette vie, ceux dont rien au monde n'était digne ? L'apôtre ici relève l'âme de ses disciples, et leur apprend à ne point s'attacher aux choses du présent ; il veut que leur coeur espère beaucoup mieux que tous les biens du siècle actuel. Non, le monde entier n'est point digne d'eux. Que désireriez-vous donc ici-bas ? Ne serait-ce pas vous avilir que de vous donner ici-bas votre récompense ?
Cessons donc, mes frères, d'occuper nos âmes des vanités de ce monde ; n'y cherchons point notre récompense; ne soyons pas mendiants à ce point. Car si le monde entier est indigne des saints, pourquoi demandez-vous une partie de ce monde? C'est admirablement vrai : car les saints sont les amis de Dieu. Par le monde, l'apôtre désigne les masses, ou en général, la créature. Ces deux sens se trouvent habituellement employés dans l'Ecriture sainte. Si la création tout entière avec tousses hommes était mise en comparaison, dit-elle, le juste la dépasserait encore en valeur. Vérité évidente encore. Car dix mille livres pesant de paille ou de foin, n'équivaudraient pas en prix à dix perles; ainsi en est-il de cette masse d'hommes vis-à-vis d'un saint. « Un seul homme qui « fait la volonté de Dieu », dit encore le Sage, « vaut mieux que dix mille impies ». (Ecclés. XVI, 3.) Dix mille n'est pas synonyme d'un grand nombre seulement, mais d'une multitude incalculable.
Voyez quelle puissance c'est, qu'un seul homme juste. « Jésus, fils de Navé, a dit : Que le soleil reste immobile en face de Gabaon, et la lune vis-à-vis la vallée d'Elom. Ainsi fut-il fait ». (Josué, X, 12.) Vienne donc ici le monde entier, et même deux, trois, quatre-vingts mondes comme le nôtre : qu'ils parlent ainsi ; qu'ils fassent pareille oeuvre ! Mais ils ne le pourront jamais. L'ami de Dieu, lui, commandait aux créatures de son ami ; ou plutôt il n'a fait que prier cet ami divin, et les créatures, servantes de celui-ci, ont obéi ; et l'homme de la terre a commandé aux corps célestes. Voyez-vous, au reste, que ces astres sont faits pour l'esclavage, et remplissent un cours tracé d'avance ? Le fait de Josué est plus grand qu'aucun miracle de Moïse ; il y a une différence à commander à la mer, ou bien à dicter des lois aux cieux mêmes. Le premier prodige est grand, très-grand, mais non égal au second.
Or, écoutez la raison de cette grandeur de Josué ou de Jésus. Il portait dans son nom la figure de Jésus-Christ. Pour cette raison, pour ce nom attribué à l'homme, image du Fils de Dieu, la création dut le respecter. Mais quoi? Ce nom de Jésus ne fut-il donc jamais donné qu'à lui? Non, sans doute; mais ce nom lui fut donné parce qu'il devait être la figure du véritable Sauveur. On l'appelait aussi Ausès d'abord, mais son nom fut changé et ce changement, à son égard, fut une prédiction, une prophétie. C'est lui qui fit entrer le peuple dans la terre promise, comme Jésus nous fait entrer au ciel ; la loi, non plus que Moïse, n'avait pas ce pouvoir ; ils restèrent dehors. La loi ne pouvait l'ouvrir, mais la grâce seule. Voyez-vous. que , dans cet âgé dont tant de siècles nous séparent, les figures sont décrites d'avance par le, doigt divin ? Josué commanda donc à la création, ou, pour mieux dire, à la partie principale, au chef même de la création, tout en restant humble mortel sur la terre, pour que quand vous verrez Jésus lui-même sous les traits de notre humanité, parler avec une autorité sans égale, vous ne soyez ni troublé, ni effrayé. Au reste, Josué, du vivant même de Moïse, battit et mit en fuite les ennemis; et notre Maître aussi , même du vivant de la loi de Moïse, gouverne tout, mais en secret. Mais voyons la puissance des saints.