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Homilien über den Brief an die Hebräer (BKV)
V.
Befassen wir uns daher mit dem Gebete: es ist eine starke Waffe, wenn es mit Eifer verrichtet wird, wenn es S. 406 von Eitelkeit frei ist und aus einer fleckenlosen Seele kommt. Dasselbe hat Feinde in die Flucht geschlagen und einem ganzen und unwürdigen Volke Wohlthaten erwiesen: „Ich kenne,“ heißt es, „ihre Leiden, und bin herabgekommen, um sie zu erretten.“1 Dasselbe ist eine heilsame Arznei: es verhindert die Sünden und heilt die Fehler. Eifrig war mit demselben jene Wittwe, die zurückgelassen dastand, beschäftigt. Wenn wir nun mit Demuth beten, wenn wir an unsere Brust schlagen, wie der Zöllner, wenn wir eine Sprache führen wie jener und sagen: „sei mir Sünder gnädig,“2 so werden wir Alles erlangen. Denn sind wir auch keine Zöllner, so haben wir doch andere Sünden, die nicht geringer sind, als die seinigen waren. Denn sage mir nicht, daß du in einer kleinen Sache gefehlt hast; es waltet ja dieselbe Beschaffenheit ob. Denn gleichwie Jemand ein Mörder genannt wird, mag er ein Kind oder einen Mann umgebracht haben: so wird auch, sowohl wer andere um Vieles, als wer sie um Weniges bringt, ein Habsüchtiger heissen. Und der Groll über erlittenes Unrecht ist keine kleine, sondern eine große Sünde: „Denn die Wege Derer, die über erlittenes Unrecht grollen, führen zum Tode.“3 Und: „Ein Jeder, der über seinen Bruder ohne Ursache zürnt, wird des Gerichtes schuldig sein,“4 und wer seinen Bruder einen Bösewicht oder einen Narren und was sonst noch nennt. Wir empfangen auch die schauerlichen Geheimnisse unwürdig, und beneiden und schimpfen. Manche aber von uns sind nicht selten betrunken. Ein Jedes von diesen ist für sich allein hinreichend, uns vom Himmelreiche auszuschließen; finden sich nun dieselben zusammen, wie werden wir uns vertheidigen? Wir haben, Geliebte, viele Buße, vielem Gebet, viele Geduld, vielen Thateifer nothwendig, damit wir die uns verheissenen Güter zu erlangen vermögen. Sprechen daher auch wir: „Sei mir Sünder S. 407 gnädig,“ oder vielmehr wir wollen es nicht allein sprechen, sondern es auch empfinden, und wenn uns ein Anderer Aehnliches vorwirft, wollen wir uns nicht erzürnen. Jener hörte die Worte: „daß ich nicht bin wie dieser Zöllner da,“ - und er wurde nicht gereizt, sondern ging in sich; Jener nannte die Wunde, Dieser suchte das Heilmittel. Sprechen wir daher: „Sei mir Sünder gnädig,“ und wenn ein Anderer uns so nennt, wollen wir nicht aufgebracht werden. Wenn wir aber selbst von uns unzähliges Böse aussagen, über Andere jedoch, welche Dieses thun, aufgebracht werden, so ist das keine Demuth und kein Eingeständniß mehr, sondern Schaustellen und Eitelkeit. Schaustellen ist es, sagt man, sich selbst einen Sünder zu nennen? Allerdings. Denn wir empfangen den Ruhm der Demuth, wir werden bewundert und gelobt; wenn wir aber von uns das Gegentheil sagen, wird uns Verachtung zu Theil. So thun wir auch Dieß des Ruhmes wegen. Was ist aber Demuth? Die Ertragung der von Andern uns zugefügten Schmähungen, die Erkenntniß der Sünden und die Gelassenheit bei dem Schimpfen der Anderen. Und selbst Dieß möchte vielleicht noch nicht Demuth, sondern Herzensgüte sein. Nun nennen wir uns zwar Sünder, Unwürdige und unzähliges Andere; wenn aber sonst Jemand uns auch nur Eines davon vorwirft, so werden wir ärgerlich und ergrimmen. Siehst du, daß Dieß kein Geständniß und keine Demuth ist? Du sagst, du selbst seiest ein Solcher. Werde daher nicht aufgebracht, wenn du auch von Andern Solches hörst und beschimpft wirst; denn auf diese Weise werden die Sünden verringert, wenn Andere uns schmähen; sich selbst zwar laden Diese eine Last auf, uns aber fuhren sie zur Weisheit. Höre, was der selige David spricht, als ihm Semei fluchte: „Lasset ihn fluchen“, sagte er, „denn der Herr hat ihm befohlen. Vielleicht daß der Herr mir Gutes vergilt für diesen Fluch.“5 Du aber sagst von dir selbst auch übertriebenes Böse; wenn S. 408 du aber von Anderen nicht die Lobeserhebungen, welche nur großen und gerechten Männern gebühren, vernimmst, so wirst du erbost. Siehst du, daß du mit Dingen spielst, die mit sich nicht spielen lassen? Denn auch das Lob wehren wir aus Begierde nach andern Lobesbezeugungen ab, um noch größeres Lob zu gewinnen, um noch mehr bewundert zu werden, so daß wir das Lob darum nicht zulassen, um dasselbe zu mehren. Alles geschieht bei uns aus Verlangen nach Ruhm und nicht aus Liebe zur Wahrheit. Darum ist Alles eitel, Alles zweifelhaft. Darum bitte ich, doch jetzt abzustehen von der Mutter der Uebel, der Ruhmsucht, und zu suchen was Gott gefällt, damit wir die zukünftigen Güter erlangen in Christo Jesu, unserm Herrn. S. 409
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Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
5.
Appliquons-nous donc à la prière. Elle nous fournit, je l'ai dit déjà, des armes puissantes, mais à la condition qu'elle se fasse attentivement et assidûment, sans vaine gloire, avec un coeur pur et une parfaite sincérité. La prière triomphe des guerres mêmes, elle comble de grâces toute une nation bien qu'indigne. « J'ai entendu leur gémissement », dit le Seigneur, « et je suis descendu pour les délivrer ». ( Exod. III, 8.) La prière est un médicament de salut, un antidote contre le péché, un remède aux fautes commises. Cette veuve laissée seule au monde, Anne la prophétesse, n'avait pas d'autre occupation que de prier. Nous gagnerons tout, en effet, si nous prions avec humilité, frappant notre poitrine comme le Publicain, empruntant même ses paroles et disant avec lui : « Ayez pitié de moi qui ne suis qu'un pécheur ».(Luc, XVIII, 13.) Car bien que nous ne soyons pas des publicains, nous avons d'autres péchés non moindres que les leurs. Ne me dites pas que vous avez péché seulement en matière légère : toute matière défendue offre la nature du péché. On appelle homicide tout aussi vraiment l'assassin de petits enfants, que le meurtrier d'un homme fait; on est cupide quand on vole le prochain pour s'enrichir, que les fraudes soient petites , ou qu'elles soient considérables; le ressentiment d'une injure reçue n'est pas une simple faute , mais un grand péché. « Car ceux qui se souviennent avec rancune d'une injure reçue, prennent une route qui conduit à la mort » (Ps. XII, 28); « et celui qui sans raison se fâche contre son frère, s'expose au feu de l'enfer » (Matth. V, 22), ainsi que celui qui traite son frère de fou et d'insensé; ainsi enfin qu'une foule d'autres pécheurs. Nous allons même jusqu'à participer indignement à des sacrements merveilleux et redoutables, sans cesser de nous permettre l'envie, la cruelle détraction. Quelques-uns d'entre nous s'enivrent même souvent. Or une seule de ces fautes suffit à nous chasser du céleste royaume ; et quand elles s'entassent les unes sur les autres, quelle défense peut nous rester encore?
Oui, mes frères, nous avons besoin, et à un bien haut degré, de pénitence, de prière, de patience, d'attention persévérante, pour gagner enfin les biens qui nous sont promis. Que chacun de nous s'écrie donc : « Seigneur, ayez pitié de moi qui suis un pécheur ! » Et non-seulement disons-le, mais ayons de notre triste état une vraie et profonde conviction, et si un autre nous accuse d'être, en effet, des pécheurs, ne nous irritons point. Ce pénitent, lui aussi, s'entendit accuser par le pharisien qui disait :« Je ne suis pas comme ce publicain »; et il ne s'en est ni fâché, ni même piqué. L'autre lui montrait ironiquement sa blessure; lui, il en cherchait le remède. Disons donc, nous aussi : :Ayez pitié de moi qui suis un (568) pécheur ! et si un autre nous le dit, n'en soyons pas indignés. Que si nous savons nous accuser comme coupables de fautes sans nombre, mais que nous répondions par la colère aux accusations du prochain, évidemment nous n'avons ni humilité , ni confession , mais au contraire, ostentation et vaine gloire. — Comment, direz-vous! Est-ce donc ostentation que de s'appeler pécheur ? — Oui, c'est ostentation, puisque nous cherchons jusque dans l'humilité, la gloire et l'estime publiques; nous voulons qu'on nous admire, qu'on nous loue. Ici donc encore nous agissons pour la gloire. Qu'est-ce, en effet, que l'humilité? Consiste-t-elle à supporter les outrages dont on. nous accable, à reconnaître nos péchés, à accepter les malédictions ? Non; là n'est pas encore l'humilité, mais seulement la candeur et la simple droiture de l'âme. Nous avouons de bouche notre condition de pécheur, notre indignité, et nos autres misères semblables; mais qu'on nous fasse seulement un reproche pareil, nous perdons patience, la colère nous monte ! Voyez-vous que notre conduite n'est point une humble confession, pas même un acte de droiture et de franchise ? Puisque vous vous êtes déclaré tel, souffrez donc sans colère qu'un autre vous le dise et vous accuse ; vos fautes, en effet, deviennent ainsi moins lourdes à votre conscience, quand vous en acceptez le reproche de la bouche des autres; ils prennent sur eux votre propre fardeau, et vous font entrer dans la vraie sagesse.
Ecoutez ce que disait un saint, le roi David, quand Séméi le maudissait. « Laissez-le m'insulter. Le Seigneur le lui a commandé, afin de voir mon humilité ; le Seigneur me rendra le bien en retour des malédictions que cet homme me lance aujourd'hui ». (II Rois, XVI, 10.) Et vous qui dites de vous-même tout le mal imaginable, vous vous emportez parce que vous n'entendez pas des lèvres d'autrui un éloge et des louanges réservées à de grands saints ! Vous voyez bien que vous jouez indignement dans un sujet qui n'admet pas un tel jeu ! Car, c'est repousser la louange par soif d'autres louanges, pour gagner même de plus grands éloges, pour acquérir une plus large admiration. En repoussant ainsi certains compliments, on a en vue de s'en attirer de plus beaux; nous faisons tout dès lors pour la vanité et non pour la vérité; dès lors aussi toutes nos couvres sont vides et douteuses. Je vous en supplie donc, fuyez désormais, du moins, cette vaine gloire, et vivons selon la volonté de Dieu , pour acquérir un jour les biens promis en Jésus-Christ Notre-Seigneur.