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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In epistulam ad hebraeos argumentum et homiliae 1-34 Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
HOMÉLIE IV.

2.

Ces paroles peuvent s'appliquer au commun des hommes; mais elles s'appliquent plus particulièrement, je crois, au Christ incarné. Car ces mots : « Vous avez mis l'univers sous ses pieds»; lui conviennent mieux qu'à nous. Le Fils de Dieu nous. a visités, nous qui ne sommes rien, il s'est revêtu dé notre humanité, et s'est élevé au-dessus de tous. « Car, en disant qu'il lui a assujetti toutes choses, Dieu n'a rien laissé qui ne lui soit assujetti; et cependant nous ne voyons pas encore que tout lui soit assujetti ». Voici le sens de ces paroles. Il avait dit : « Jusqu'à ce que j'aie réduit vos ennemis à vous servir de marchepied », et probablement les Hébreux étaient encore dans, l'affliction. Alors il leur adresse quelques paroles pour amener un témoignage qui vient confirmer le premier. Pour qu'ils ne pussent pas s'écrier: Comment se fait-il qu'il ait réduit ses ennemis à lui servir de marchepied, puisque nous sommes eh proie à tant de maux? Il avait déjà, dans le texte, précédent, réfuté implicitement cette objection. Ce mot « jusqu'à ce que », en effet, annonçait une délivrance amenée par le temps, et non immédiate. Il revient maintenant encore sur ce point. Parce que tout ne lui est pas encore assujetti, ne. croyez pas, dit-il, que les choses resteront dans: cet état; car tout doit lui être assujetti : tel est le sens de la prophétie. « En disant qu'il lui a assujetti toutes choses, il n'a rien laissé qui ne lui soit assujetti ». Comment donc tout ne lui est-il pas assujetti? C'est que. tout doit l'être un jour. Si donc tout doit être assujetti au Christ et ne l'est pas encore, n'allez pas vous affliger et vous troubler pour cela. Si tout était fini, si tout était soumis et que vous fussiez toujours en proie aux (469) mêmes tourments, vous auriez raison de vous affliger. Mais tout n'est pas encore assujetti, nous le voyons : Le souverain n'a pas, encore pleinement établi son autorité. Pourquoi dont vous troubler, parce que vous souffrez? « La bonne nouvelle » ne triomphe pas encore partout; les temps ne sont pas encore accomplis. Autre consolation : Celui qui doit tout assujettir est mort lui-même, et a souffert mille tourments.

« Mais nous voyons que Jésus a été rendu, pour un peu de temps, inférieur aux anges, à. cause de la mort qu'il a soufferte ». Puis viennent ces belles paroles. « Couronné d'honneur et de gloire ». Voyez-vous comme tout cela s'applique à Jésus? Cette expression « pour un peu de temps » doit s'appliquer à celui qui né reste que trois jours aux enfers, bien plutôt qu'à nous, créatures éminemment périssables. De même les mots de « gloire et d'honneur » lui conviennent bien mieux qu'à nous. Ensuite il leur rappelle la croix, dans un double but, afin de leur montrer la sollicitude de Jésus pour l'humanité, afin aussi de les exhorter à tout supporter avec courage,: à l'exemple du maître. Si celui que les anges adorent, leur dit-il par là, a consenti pour vous a devenir pendant quelque temps inférieur aux anges, à plus forte raison vous qui êtes inférieurs aux anges, devez-vous tout supporter pour l'amour de lui. Alors il leur montré que c'est la croix qui est la gloire et l'honneur. Jésus lui-même ne l'appelle-t-il pas ainsi, quand il dit : Voici l'heure où le Fils de l'homme va être glorifié ? Si donc, à ses yeux, c'est une gloire de souffrir pour des esclaves, .combien doit-il être plus glorieux pour nous de souffrir pour notre maître !

Voyez-vous quels sont les fruits de la croix ? Ne la redoutez pas. Elle vous effraie, et pourtant elle produit de grands avantages. Il nous montre par là l'utilité de la tentation, puis il ajoute; « Afin que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort, pour le salut de tous les hommes ». — « Afin que, par la grâce de Dieu », dit-i1. Oui, s'il a tant souffert, c'est en vertu d'une grâce que Dieu a faite à tous les hommes. « Dieu », dit saint Paul, « n'a pas épargné son propre Fils, et l'a sacrifié pour nous tous». (Rom. VIII, 32.) Ce sacrifice, il ne nous le devait pas; c'est une grâce qu'il nous a faite. Et dans un autre passage de l'épître aux Romains, il nous dit : « La miséricorde et le don de Dieu se sont répandus avec bien plus d'abondance sur plusieurs, par la grâce d'un seul; homme qui est Jésus-Christ ». (Rom. V, 15.) « Pour que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort , pour le salut de tous ». Oui, pour tous les hommes, et non pas seulement pour, lés fidèles, car c'est pour tous qu'il est mort. Mais, si tous n'ont pas cru ? N'importe : il a rempli sa mission.: Cette expression il a « goûté » la mort, est, pleine de justesse. Il n'a pas dit: « Afin qu'il mourût » ; car il n'a fait que séjourner dans la mort, il n'a « fait que la goûter », et sa résurrection a été prompte. Mais ces mots « à cause de la mort qu'il à soufferte », expriment bien la mort véritable. Quant à ces mots « supérieur aux anges », ils font une allusion évidente à la résurrection. Le médecin n'a pas besoin de goûter les remèdes présentés au malade, et cependant, il commence par les goûter, dans sa sollicitude pour ce client qu'il veut déterminer à boire hardiment un breuvage salutaire. Eh bien! ainsi fait le Christ à l'égard de tous les hommes. Il craignaient la mort et, pour les enhardir contre elle, il la goûte, sans nécessité pour lui. Car, dit-il, « voici venir le prince de ce monde, quoiqu'il n'y ait rien en moi qui lui appartienne ». (Jean, XIV, 30.) Ainsi l'explication de ces mots « par une grâce de Dieu » et de ceux-ci «il goûtera la mort pour le salut de tous », se trouve dans ce verset: « Car il était bien digne de Celui pour lequel et par lequel toutes choses ont été faites, que voulant conduire à la gloire plusieurs de ses enfants, il perfectionnât par la souffrance l'auteur de leur salut».

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Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
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