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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In epistulam ad hebraeos argumentum et homiliae 1-34 Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
HOMÉLIE IV.

3.

C'est du Père qu'il parle ici. Voyez-vous comme ces mots «par lequel toutes choses ont été faites », s'appliquent bien à lai? Tel n'aurait pas été son langage s'il avait voulu exprimer des idées moins relevées, et s'il n'était ici question que du Fils. Voici le sens de ses paroles: Dieu a fait un acte digne de sa bonté pour nous, en revêtant son premier-né d'un éclat dont rien n'approche, et en l'offrant pour exemple au monde comme un athlète généreux et supérieur à tous. Voyez la différence: Il est le Fils de Dieu et nous aussi, nous sommes les enfants de Dieu; mais c'est lui qui nous sauve, et c'est nous qui sommes sauvés. Voyez comme tour à -tour il nous rassemble et nous sépare. « Voulant conduire à la gloire plusieurs, de ses enfants », dit-il, « il devait perfectionner » par la souffrance celui qui allait être l'auteur de notre salut. La souffrance est donc un moyen d'arriver à la perfection, et une source de salut. Voyez-vous quel n'est pas le partagé de ceux que Dieu a abandonnés?

Dieu a donc particulièrement honoré le Fils, en le faisant passer par la souffrance. Et en effet se revêtir de notre chair pour souffrir, est certes bien plus grand que de créer le monde et de le tirer du néant : ce dernier acte est un, bienfait; mais l'autre en est un bien plus grand encore. Et c'est à la grandeur de ce bienfait que Paul fait allusion, par ces mots : « Pour faire éclater, dans les siècles à venir, les richesses surabondantes de sa grâce, il nous a ressuscités avec lui, et nous a fait asseoir dans le ciel, en Jésus-Christ. Il fallait bien que Celui par qui et pour qui toutes « choses ont été faites et qui avait conduit à la gloire de si nombreux enfants, perfectionnât par la souffrance celui qui devait être l'auteur de notre salut ». Il fallait que celui qui a tant de sollicitude pour nous, et qui a fait toutes choses, livrât son Fils pour le salut de tous, un seul pour plusieurs. Mais tel n'est pas le langage de Paul : il a employé les mots : « Perfectionner par la souffrance », pour montrer que, lorsqu'on souffre pour autrui, non-seulement on lui est utile, mais on devient soi-même plus illustre et plus parfait. Il s'adresse à ses disciples pour les encourager. Oui, le Christ a été glorifié, lorsqu'il, a souffert, Mais quand je dis. qu'il a été glorifié, n'allez pas croire qu'il y ait eu là un accroissement de gloire (470) pour lui; car la gloire était dans sa nature et rien ne pouvait l'augmenter.

« Celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés, viennent tous d'un même Père. C'est pourquoi il ne rougit point de les appeler ses frères ». Ici l'apôtre honore et console tous ses auditeurs; de tous ces hommes il fait les frères du Christ, puisqu'ils ont le même Père que lui. Puis établissant bien et montrant clairement qu'il parle selon la. chair, il ajoute : « Celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés ». Voyez quelle distance il y a du Christ à nous, c'est lui qui sanctifie, c'est nous qui sommes sanctifiés. Et plus haut, saint Paul l'appelle l'auteur de notre salut. « Il n'y a qu'un Dieu en effet, de qui , procèdent toutes choses; c'est pourquoi il ne rougit point de les appeler ses frères ». Voyez comme il fait ressortir ici la supériorité du Christ. Dire « il ne rougit point », cela signifie que ce n'est pas de sa part chose toute naturelle de nous donner un pareil nom, mais que c'est l'effet d'une bonté et d'une humilité extrême. Car, bien que nous ayons tous le même Père, toujours est-il que c'est lui qui sanctifie et Que c'est nous qui sommes sanctifiés. Quelle différence ! Et puis il procède du Père,'comme un Fils véritable et légitime qui participe à son essence; tandis que nous, c'est en qualité de créatures tirées du néant que nous reconnaissons, Dieu pour Père. La distance entre le Christ et nos est donc bien grande. Voilà pourquoi il dit: « Il ne rougit pas de les appeler ses frères », en disant : « J'annoncerai votre nom à mes frères ». Car en même temps que notre chair, il a revêtu cette fraternité, suite naturelle de l'incarnation; c'est là une conséquence toute simple. Mais que veulent dire ces mots: « Je mettrai en lui ma confiance? » car cette autre expression : « Me voici, et voici les enfants que Dieu m'a donnés », est remplie de justesse. Ici c'est. comme Père des hommes qu'il s'offre à nous; tout à l'heure c'était comme frère. « J'annoncerai », dit-il, « votre nom à mes frères ». Puis vient une nouvelle preuve de sa supériorité et de la différence qu'il y a entre lui et nous.

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Traductions de cette œuvre
Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
Homilien über den Brief an die Hebräer (BKV) Comparer
Commentaires sur cette œuvre
Einleitung: Homilien über den Brief an die Hebräer

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