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Works Synesius of Cyrene (370-413) De regno ad Arcadium imperatorem

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De la royauté

28.

Un roi ne doit pas écraser ses sujets d’impôts; car pour un bon prince qu’est-il besoin de tant de richesses, quand il ne songe pas à élever, par ostentation, de somptueux édifices; quand il préfère la simplicité à l’étalage d’une ruineuse magnificence; quand il ne veut pas, jeune et avide de plaisirs, employer follement pour les jeux du théâtre le travail de beaucoup de bras? D’ailleurs, comme il n’a que rarement des ennemis à combattre, il n’est pas entraîné à ces dépenses que l’on ne peut calculer d’avance, quand il s’agit, comme disait un Lacédémonien, de nourrir la guerre.1 Un bon roi n’a pas à craindre, nous le disions tout à l’heure, qu’on lui tende des pièges, ni qu’on l’attaque. Il faut lever des impôts pour satisfaire à de réelles nécessités, mais rien au delà. Les collecteurs qui les recueillent cessent d’être odieux quand ils font remise au malheureux de l’arriéré qu’il ne peut solder, et quand ils mesurent aux ressources de chaque citoyen la contribution qu’il doit payer. Un roi qui a l’amour de l’argent est au-dessous d’un vil trafiquant: car celui-ci cherche à pourvoir aux besoins, de sa famille; mais pour le roi cupide il n’est point d’excuse. Pour moi, quand j’observe les effets des différentes passions sur les hommes, je crois voir que, même parmi les simples particuliers, ceux qui ne songent qu’à s’enrichir se font remarquer par la grossièreté de leurs habitudes et par la bassesse de leurs sentiments; et ce n’est que dans une société déjà corrompue qu’ils peuvent échapper au mépris. Eh! ne sont-ils pas les premiers à se ravaler quand ils intervertissent l’ordre établi par la nature? En effet elle a placé au premier rang l’âme, qui gouverne le corps; au second le corps, qui doit s’assujettir les choses du dehors: mais à ces choses, inférieures en dignité, ils subordonnent, eux, et l’âme et le corps. Quand ils se sont ainsi dégradés en faisant une esclave de la partie la plus élevée de leur être; serait-il encore possible d’attendre d’eux une action, une pensée grande et généreuse? Si je dis qu’ils méritent moins d’estime, qu’ils ont moins de sens que la fourmi, je n’exagère point; car la fourmi n’amasse que pour vivre, et eux ne vivent que pour amasser. Un souverain, qui veut être vertueux et régner sur des sujets vertueux, doit repousser loin de lui, loin de ses peuples, ce fléau de l’avarice; il doit exciter l’émulation de tous pour le bien, noble lutte où il est tout à la fois chef, combattant et juge. C’est une honte, dit un ancien, qu’il y ait des jeux publics où l’on dispute d’adresse à lancer le javelot ou de force dans les exercices du corps, et que des couronnes soient décernées aux vainqueurs, tandis qu’on n’a point institué de concours de sagesse et de vertu.2 Il est vraisemblable, plus que vraisemblable, il est certain que les hommes avaient un roi tel que je le dépeins, et le prenaient pour modèle, lorsqu’ils vivaient heureux, à cette époque reculée, appelée l’âge d’or, âge célébré par la poésie. Etrangers au mal, ils ne songeaient qu’à pratiquer le bien, et plaçaient en première ligne la piété, cette vertu dont le roi doit donner l’exemple en invoquant, avant de rien entreprendre, le secours divin. Eh! peut-on rien voir, rien ouïr de plus beau, qu’un roi s’associant à ses sujets pour lever les mains vers le ciel, et adorer le maître commun des princes et des peuples? Sans doute la Divinité se réjouit des pieux hommages que lui rend un souverain, et elle entretient avec lui une sorte de mystérieux commerce. Aimé de Dieu, le roi à son tour aime les hommes; il est pour ses sujets ce que le Roi du ciel est pour lui; et quelles faveurs n’a-t-il pas le droit d’attendre? J’en reviens au sujet que je traitais un peu plus haut.


  1. Ce Lacédémonien est Cléomène (voir dans Plutarque sa vie, ch. 27). ↩

  2. C’est à peu près la pensée que Diogène Laërce, VI, 27, attribue à Diogène le Cynique. ↩

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Rede an den Selbstherrscher Arkadios οder über das Königthum

28.

Auch ist es nicht königlich, die Staaten mit Abgaben zu drücken; denn wozu bedarf ein Guter vieler Schätze, da er weder im Geistesschwindel auf kostspielige Werke Aufwand macht und anstatt mäßigem Gebrauche falschem Ehrgeitze huldigt, noch jugendlichen Sinnes den Schweiß der Edlen auf Theaterspiele vergeudet; ja nicht einmal in die S. 109 Notwendigkeit geräth, viele Kriege zu führen, die, wie der Lakoner sagt, nicht bestimmte Portionen speisen; denn der Gute ist gemäß unserer Rede vor Nachstellung und Angriff sicher. Wenn er das Nöthige besitzt, so bedarf er des Ueberflußes nicht. Jenes kann er eintreiben, ohne im Geringsten zur Last zu fallen, wenn er die schuldigen Rückstände nachläßt und sich mit dem begnügt, was den Kräften der Leistenden entspricht. Ein habsüchtiger König aber ist schändlicher, als ein Krämer; denn dieser steuert dem Mangel seines Hauses; an jenem aber läßt sich die schlechte Denkart nicht entschuldigen. Oft über jegliche Leidenschaften nachsinnend, welche Erscheinungen sie an jenen Menschen, die mit ihnen behaftet sind, hervorbringen, glaube ich sogar an Privatleuten bemerkt zu haben, daß diese erwerbtreibende Klasse durchaus niedrig, schlechtgeartet und ohne alle edle Bildung sei, und nur in einem krankhaften Staate einen nicht ganz ehrlosen Platz finden könne. Diese verachten fürwahr zuvörderst sich selbst, weil sie nicht im Einklange mit dem Willen der Natur über das Höchste und Niedrigste denken; denn sie bestimmte den Körper für den Dienst des Geistes, das Aeußere aber für den Bedarf des Körpers und räumte dem Letztern die zweite Stelle ein; jene aber verknüpfen Körper und Geist mit einem Dritten. Sich selbst also entehrend und das Leitende in ihnen zum Skla- S. 110 ven herabwürdigend, was können sie wohl noch Großes und Herrliches unternehmen oder berathschlagen? Wenn ich erkläre, daß sie schlechter und thörichter, als Ameisen sind, so darf ich ob der Wahrheit nicht erröthen; denn diese messen die Einkünfte nach dem Bedarf für das Leben, jene aber wollen das Leben nach dem Bedarf der Einkünfte messen. Diese grause Pest muß demnach von ihm und von den Unterthanen entfernt werden, damit er ein Guter über Gute herrsche, und der Eifer für Tugend dagegen erweckt werden, so daß der König selbst hierin Wettstreiter und Kampfrichter ist; denn schändlich ist es, sagte jemand, im Wurfspiesseschleudern und Faustkämpfen öffentliche Wettstreite zu halten und den Siegern Kronen zu bestimmen; in der Mäßigkeit aber und Tugend nicht zu wetteifern. Wahrscheinlich, ja mehr, als wahrscheinlich, sogar durchaus nothwendig ist es, daß die Staaten, wenn sie dieser Gemüthsstimmung des Königs folgen, jenes alte, goldene und gefeierte Leben leben, nicht dem Bösen, sondern dem Guten huldigend und vor allem der Gottseligkeit. Hiezu wird der König selbst Führer seyn, jedes Werk, sei es ein kleineres oder ein größeres, mit Gott beginnend. Denn es ist nichts Erhabneres zu schauen und zu hören, als wenn ein König in des Volkes Mitte die Hände erhebt und zu seinem und des Volkes gemeinschaftlichem Kö- S. 111 nige fleht. Vernunftgemäß ist es, daß auch die Gottheit sich freue, wenn sie verherrlicht wird durch die Verehrung eines gottseligen Königs, und durch geheimnißvolle Verbindungen einen solchen sich befreunde. Daher ist er außerdem, daß er gottliebend ist, vorzüglich menschenliebend, sich so gegen seine Unterthanen zeigend, wie er jenen überirdischen König findet. Ein solcher aber wird jede Pflicht erfüllen. Die Rede kehrt nun wieder zu dem zurück, was wir kurz zuvor gesagt.

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