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Œuvres Synésios de Cyrène (370-413) De regno ad Arcadium imperatorem

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Rede an den Selbstherrscher Arkadios οder über das Königthum

16.

Wohlan, bei dem Schutzgotte der Könige! versuche es auszuhalten; denn herzzernagend ist die Rede. Wann glaubst du, sei der Römerstaat besser daran gewesen? Etwa, seit ihr in Purpur und Gold gehüllt seid und mit Steinen von ausländischen Gebirgen und Meeren theils Diadem, theils Schuhe, theils Gewand, theils Ohren, theils Spangen, theils den Thron ziert? Daher seid ihr ein gar bunter und allfarbiger Anblick geworden, wie die Pfauen, den Homerischen Fluch, das steinerne Gewand, nachschleppend. Euch aber genügt dieses Gewand nicht einmal; denn ihr dürft nicht in den Senat gehen, wenn ihr die Consulwürde bekleidet, sei es, daß Wahlversammlungen gehalten werden, oder wegen etwas andern eine Sitzung veranstaltet wird, ohne daß ihr euch in einen solchen Mantel hüllt. Da werdet ihr angeschaut von den Leuten, denen erlaubt ist, euch zu sehen, als die allein seligen, als die allein lasttragenden der Senatoren; ja ihr frohlockt sogar über die Last, als wenn jemand, mit Gold angekettet, und zwar mit den kostbarsten Fesseln, das Hebel nicht fühlte, noch Elend zu S. 88 erdulden glaubte, unter Gefangenen lebend, getäuscht durch den Prunk des Ungemachs. Doch wird er sich eben sowenig bewegen können, als diejenigen, welche die Fußfessel tragen, das schlechteste Holz. Euch ist nicht einmal das Estrich erträglich, noch könnet ihr auf natürlichem Boden einhergehen, sondern man muß Goldsand herbeibringen, den euch Wagen und Lastschiffe aus fernen Landen zuführen; und nicht unbedeutend ist das Heer derer, die den Boden damit bestreuen: denn ihr haltet es nicht für königlich, wenn ihr nicht auch mit dem Leder der Schuhe prunkt. Seid ihr nun jetzt besser daran, seitdem dieses königliche Gepränge eingeführt ist, und ihr in eueren Gemächern, wie Eidechsen, lebt, die mit Mühe beim Sonnenscheine hervortauchen, damit die Menschen nicht gewahr werden, daß ihr Menschen seid, oder damals, als die Heere von Männern angeführt wurden, welche öffentlich lebten, geschwärzt von der Sonne, übrigens einfach und natürlich sich tragend, aber nicht dithyrambisch und tragisch, in Lakonischen Hüten, so daß die Knaben, wenn sie sie auf Bildnissen sehen, über sie spotten, und nicht einmal der greise Pöbel sie für glücklich, sondern, in Vergleichung mit euch, für ganz unglücklich hält? Allein jene hemmten nicht durch Befestigung der Heimat asiatische und europäische Barbaren, sondern warnten durch ihre S. 89 Thaten jene, ihr eigenes Land zu befestigen, indem sie häufig über den Euphrat setzten gegen den Parther und über den Ister gegen den Geten und Massageten. Die einen jedoch, welche sich andere Namen statt dieser gaben, und andere von ihnen, welche ihre Gesichter durch Kunst entstellten, damit es schiene, als sei ein anderes neues und fremdartiges Volk der Erde entsprossen, erfüllen euch mit Schrecken, indem sie gegenseitig über den Strom setzen und heischen Friedenslohn,

——— wo du nicht mit Stärke dich gürtest.

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De la royauté

16.

Au nom de la Divinité qui gouverne les rois, tâche de m’écouter patiemment, si dures que soient mes paroles: à quelle époque, selon toi, l’empire romain a-t-il été le plus florissant? Est-ce depuis que vous portez des habits de pourpre et d’or, depuis que des pierres précieuses, tirées du sein des montagnes ou des profondeurs d’une mer lointaine, chargent vos têtes, couvrent vos pieds, brillent à vos ceintures, pendent attachées à vos vêtements, forment vos agrafes, resplendissent sur vos sièges? Aussi, par la variété et par l’éclat de vos couleurs, vous devenez, comme les paons, un spectacle curieux à voir; et vous réalisez contre vous-mêmes cette imprécation d’Homère : Porter une tunique de pierre.1 Encore ne vous suffit-il point de cette tunique: quand vous avez le titre de consul, vous ne pouvez plus entrer dans la salle où le sénat se réunit, soit pour nommer des magistrats, soit pour délibérer, sans être couverts d’un autre vêtement de même espèce. Alors ceux qui vous contemplent s’imaginent que seuls, entre tous les sénateurs, vous êtes heureux, que seuls vous exercez de réelles fonctions. Vous êtes fiers de votre fardeau ; vous ressemblez au captif qui, chargé de liens dorés, ne sentirait point sa misère ; séduit par l’éclat magnifique de ses chaînes, il ne regardera point comme triste la vie de la prison: et cependant sera-t-il plus libre que le malheureux dont les membres sont retenus dans des entraves du bois le plus grossier? Voici que le pavé et la terre nue sont trop durs pour vos pieds délicats; vous ne pouvez marcher que sur une poussière d’or: des chariots et des vaisseaux vous apportent à grands frais de contrées éloignées cette précieuse poussière; une nombreuse armée est occupée à la répandre : en effet il faut bien qu’un roi trouve des jouissances partout, et jusque sous ses pas. Mais quand donc surtout a-t-on vu prospérer les affaires de l’État? Est-ce maintenant, depuis que les empereurs s’enveloppent de mystère, depuis que, semblables aux lézards qui fuient la lumière dans leurs trous, vous vous cachez au fond de vos palais, afin que les hommes ne voient point que vous êtes des hommes comme eux ? N’était-ce pas plutôt quand nos armées étaient conduites par des chefs qui vivaient de la vie du soldat? Noircis par le soleil, simples et sévères dans leurs habitudes, ennemis du faste et de la pompe, ils se coiffaient du bonnet de laine des Lacédémoniens, comme les représentent encore leurs statues, qui excitent le rire des enfants, et font croire au peuple vieilli que ces héros, loin d’être heureux, menaient une existence misérable, si on la compare à la vôtre. Mais ils n’avaient pas besoin, ces guerriers, d’entourer de remparts leurs cités pour les protéger contre les invasions des barbares d’Europe et d’Asie. Par leurs exploits, au contraire, ils avertissaient l’ennemi d’avoir à défendre ses propres foyers ; souvent ils franchissaient l’Euphrate pour poursuivre les Parthes, l’Ister pour attaquer les Gètes et les Massagètes. Mais voici qu’aujourd’hui ces mêmes peuplades, jadis vaincues, après avoir changé les unes leur nom, les autres la couleur de leur teint, pour simuler des races terribles nouvellement sorties de terre, viennent à leur tour nous apporter l’épouvante; elles traversent les fleuves, et pour nous laisser en paix elles exigent un tribut. Allons, revêts la force !2


  1. Λάïνον ἔσσο χιτῶνα (Iliade, III, 57). — Tu aurais revêtu une tunique de pierre, c’est-à-dire tu aurais été lapidé, ou tu aurais été enseveli. ↩

  2. Iliade, IV, 221. ↩

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