LXVII - MAGNE
[1] Dans cette ville d'Ancyre se distinguent encore beaucoup d'autres vierges, environ deux mille ou plus, ainsi que des femmes continentes et distinguées. Parmi elles les surpasse en religion Magne, femme très vénérable ; mais je ne sais comment l'appeler, vierge ou veuve. Car alliée de force par sa mère à un mari, l'ayant alléché et ajourné, à ce que disent la plupart, elle est demeurée intacte. [2] Lui étant mort peu après, elle se donna tout entière à Dieu, s'occupant sérieusement de ses propres maisons, vivant d'une vie très ascétique et réservée, ayant la conversation telle que les évêques mêmes la révéraient pour l'excellence de sa religion. Comme elle fournit aux besoins nécessaires et superflus des hôpitaux, des pauvres et des évêques de passage, elle ne cesse pas de travailler en secret par elle-même et par des serviteurs très fidèles, et elle ne quitte pas l'église pendant les nuits.