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ΕΠΙΣΚΟΠΟΥ ΚΥΡΟΥ ΕΚΚΛΗΣΙΑΣΤΙΚΗΣ ΙΣΤΟΡΙΑΣ ΤΟΜΟΣ ΠΡΩΤΟΣ
κγʹ.
Ἀθανασίου ἐπισκόπου Ἀλεξανδρείας περὶ τῆς αὐτῆς συνόδου.
Καὶ Ἀθανάσιος δὲ ὁ μέγας ἐν τῇ πρὸς τοὺς Ἄφρους Ἐπιστολῇ τοιαῦτα περὶ τῆς ἐν Ἀριμήνῳ συνόδου διέξεισι·
« Τούτων δὲ οὕτως δεικνυμένων, τίς ἀποδέξεται τοὺς τὴν Ἀρίμηνον ἢ ἄλλην σύνοδον παρὰ τὴν ἐν Νικαίᾳ ὀνομάζοντας; ἢ τίς οὐκ ἂν μισήσειε τοὺς ἀθετοῦντας μὲν τὰ τῶν πατέρων, τὰ δὲ νεώτερα ἐν τῇ Ἀριμήνῳ κατὰ φιλονεικίαν καὶ βίαν συντεθέντα προκρίνοντας; τίς δὲ τούτοις συνελθεῖν ἐθελήσει, ἀνθρώποις μηδὲ τὰ ἑαυτῶν ἀποδεχομένοις; οἱ γὰρ ἐν ταῖς ἑαυτῶν δέκα που καὶ πλέον, καθὰ προείπαμεν, συνόδοις ἄλλοτε ἄλλα γράφοντες, δῆλοί εἰσιν ἑκάστης αὐτοὶ κατήγοροι γινόμενοι. Πάσχουσι δὲ τοῦτο, οἷον καὶ οἱ τότε τῶν Ἰουδαίων προδόται πεπόνθασιν. Ὡς γὰρ ἐκεῖνοι καταλείψαντες τὴν μόνην πηγὴν τοῦ ζῶντος ὕδατος «ὤρυξαν ἑαυτοῖς λάκκους οἳ οὐ δυνήσονται ὕδωρ συνέχειν» (γέγραπται δὲ τοῦτο παρὰ τῷ προφήτῃ Ἱερεμίᾳ), οὕτως οὗτοι μαχόμενοι πρὸς τὴν οἰκουμενικὴν σύνοδον ὤρυξαν ἑαυτοῖς συνόδους πολλὰς καὶ πᾶσαι κεναὶ παρ´ αὐτοῖς ὡς «δράγμα μὴ ἔχον ἰσχὺν» ἐφάνησαν. Μὴ τοίνυν ἀνεχώμεθα τῶν τὴν Ἀρίμηνον ἢ ἄλλην ὀνομαζόντων σύνοδον παρὰ τὴν ἐν Νικαίᾳ γενομένην. Καὶ γὰρ καὶ αὐτοὶ οἱ τὴν Ἀρίμηνον ὀνομάζοντες ἐοίκασι μὴ εἰδέναι τὰ ἐν αὐτῇ πραχθέντα, ἢ γὰρ ἂν ἐσιώπησαν. Οἴδατε γάρ, ἀγαπητοί, μαθόντες καὶ ὑμεῖς παρὰ τῶν ἐλθόντων ἐξ ὑμῶν εἰς τὴν Ἀρίμηνον, ὡς Οὐρσάκιος καὶ Οὐάλης Εὐδόξιός τε καὶ Αὐξέντιος (ἐκεῖ δὲ ἦν σὺν αὐτοῖς καὶ Δημόφιλος) καθῃρέθησαν θελήσαντες ἕτερα παρὰ τὰ ἐν Νικαίᾳ γράφειν, ὅτε ἀπαιτηθέντες ἀναθεματίσαι τὴν Ἀρειανὴν αἵρεσιν παρῃτήσαντο καὶ μᾶλλον αὐτῆς ἠθέλησαν εἶναι προστάται. Οἱ δέ γε ἐπίσκοποι, οἱ ἀληθῶς δοῦλοι τοῦ κυρίου καὶ ὀρθῶς πιστεύοντες (ἦσαν δὲ ἐγγύς που διακόσιοι), ἔγραψαν ἀρκεῖσθαι τῇ ἐν Νικαίᾳ μόνῃ καὶ μηδὲν πλέον ἢ ἔλαττον παρ´ ἐκείνην ζητεῖν ἢ φρονεῖν. Ταῦτα καὶ Κωνσταντίῳ δεδηλώκασι, τῷ καὶ τὴν σύνοδον γενέσθαι κελεύσαντι. Ἀλλ´ οἱ ἐν τῇ Ἀριμήνῳ καθαιρεθέντες, ἀπελθόντες πρὸς Κωνστάντιον, πεποιήκασιν ὑβρισθῆναι μὲν αὐτούς, ἀπειλὰς δὲ γενέσθαι μὴ ἀνακάμψειν εἰς τὰς ἰδίας παροικίας τοὺς κατ´ αὐτῶν ἀποφηναμένους βίαν τε παθεῖν ἐν τῇ Θρᾴκῃ ἐν αὐτῷ τῷ χειμῶνι, ὥστε τῶν παρ´ αὐτῶν καινοτομουμένων ἀνέχεσθαι.
Εἴπερ οὖν τινες τὴν Ἀρίμηνον ὀνομάζουσι, δεικνύτωσαν πρῶτον τὴν καθαίρεσιν τῶν προειρημένων καὶ ἅπερ ἔγραψαν οἱ ἐπίσκοποι, λέγοντες μηδὲν πλέον ζητεῖν τῶν ἐν Νικαίᾳ παρὰ τῶν πατέρων ὁμολογηθέντων μηδὲ ὀνομάζειν ἄλλην σύνοδον παρ´ ἐκείνην. Ἀλλὰ ταῦτα μὲν κρύπτουσι, τὰ δὲ ἐν τῇ Θρᾴκῃ κατὰ βίαν πραχθέντα προβάλλονται. Ἐξ ὧν δείκνυνται τῆς μὲν Ἀρειανῆς αἱρέσεως ὄντες, ἀλλότριοι δὲ τῆς ὑγιαινούσης πίστεως. Καὶ αὐτὴν δὲ τὴν μεγάλην σύνοδον καὶ τὰς παρ´ ἐκείνων ἐάν τις ἀντεξετάζειν ἐκ παραλλήλου ἐθέλοι, εὕροι ἂν τῶν μὲν τὴν θεοσέβειαν, τούτων δὲ τὴν ἀλογίαν. Οἱ ἐν Νικαίᾳ συνελθόντες οὐ καθαιρεθέντες συνῆλθον, ἀλλὰ καὶ ὡμολόγησαν τῆς οὐσίας τοῦ πατρὸς εἶναι τὸν υἱόν· οὗτοι δέ, καὶ ἅπαξ καὶ δεύτερον καθαιρεθέντες καὶ τρίτον ἐν αὐτῇ τῇ Ἀριμήνῳ, γράφειν ἐτόλμησαν μὴ χρῆναι λέγειν οὐσίαν ἢ ὑπόστασιν ἔχειν τὸν θεόν. »
Κατὰ μὲν δὴ τὴν Ἑσπέραν παρὰ τῶν Ἀρείου θιασωτῶν τοιαῦτα καὶ τοσαῦτα κατὰ τῶν τῆς ἀληθείας δογμάτων κατεσκευάσθη σοφίσματά τε καὶ μηχανήματα.
Übersetzung
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Histoire de l'Église
CHAPITRE XXIII.
Lettre de Saint Athanase Évêque d Alexandrie, touchant le même Concile de Rimini.
Le grand Athanase parle de cette sorte du même Concile de Rimini., dans une lettre aux Africains.
« Après des preuves aussi claires, et aussi fortes que celles que nous avons apportées, y a-t-il quelqu'un qui puisse nous opposer l'autorité du Concile de Rimini, ou de quelque autre que de celui de Nicée ? Y a-t-il quelqu'un qui n'ait pas de l'éloignement, ou même quelque sorte d'aversion, de ceux qui témoignent un si extrême mépris des décrets des Saints Pères, qu'ils ne font aucune difficulté de les abandonner, pour suivre ce qui n'a été ordonné à Rimini que par intrigue, et par violence? Y a-t-il 143 quelqu'un qui voulût entrer dans la communion des personnes, qui désapprouvent, ce qu'elles ont fait elles-mêmes ? Or elles font voir très évidemment qu'elles le désapprouvent, puisqu'elles ont composé en plus de dix Conciles, des Formulaires différents, entre lesquels il n'y en a aucun, que leur changement ne condamne. Ils tombent dans le même malheur, où tombèrent autrefois les Juifs, qui trahirent nôtre Maître. Car comme ceux-ci n'eurent pas sitôt quitté la source de l'eau vive, qu'ils creusèrent des citernes, qui ne pouvaient contenir l'eau, selon l'expression du Prophète Jérémie, ainsi ceux dont je parle, n'ont pas plutôt renoncé au Concile Œcuménique, qu'ils en ont fait d'autres, qui sont comme des citernes qu'ils ont creusées, mais comme des citernes sèches et inutiles, et comme des assemblées de théâtre, dépourvues de toute autorité. Nous ne devons donc point écouter ceux qui nous parlent du Concile de Rimini, ou de tout autre, que de celui qui a été tenu à Nicée. Il semble que ceux qui parlent du Concile de Rimini, ignorent la manière dont il s'est passé ; car s'ils la savaient, ils l'enseveliraient sous le silence. Vous savez, mes très chers frères, et vous avez appris par le rapport de ceux de votre Province, qui ont assisté au Concile de Rimini, qu' Ursace, Valens, Eudoxe, et Auxence auxquels Démophile s'était joint, furent déposés pour avoir entrepris de proposer quelque chose de contraire a ce qui avait été ordonné à Nicée. Ils refusèrent de condamner l'hérésie d'Arius, et s'en déclarèrent les défenseurs. Prés de deux cents Évêques 144 qui étaient très attachés au service de Dieu, et qui avaient conservé la pureté de la foi, témoignèrent par écrit, qu'ils se contentaient du Symbole de Nicée, et qu'ils ne croyaient rien ni de plus, ni de moins que ce qu'il contient. Ils déclarèrent la même chose à Constance, qui avait ordonné la convocation de ce Concile. Ceux qui y avaient été déposés, allèrent trouver ce Prince, et firent en sorte que leurs Juges furent chargés d'outrages, et menacés qu'il ne leur serait point permis de retourner à leurs Églises, et qu'ils seraient retenus en Thrace durant l'hiver, s'ils ne contentaient à la nouveauté.
Ainsi s'il se trouve encore quelques personnes qui veuillent nous opposer l'autorité du Concile de Rimini, il faut leur faire voir, que les Évêques que j'ai nommés y ont été déposés, et que les autres ont écrit à l'Empereur pour l'assurer qu'ils ne reconnaissaient point d'autre Concile que celui de Nicée, et qu'ils ne cherchaient point d'autre doctrine, que celle qui y avait été définie. Mais ceux dont je parle, dissimulent ces importantes circonstances, et ne manquent jamais de proposer ce qui a été fait en Trace par force. Ce qui ne fait que trop voir qu'ils ont renoncé à la foi, et qu'ils suivent les égarements d'Arius. Si quelqu'un veut comparer le grand Concile de Nicée, avec les autres dont les hérétiques prétendent se prévaloir, il reconnaîtra sans peine la piété et la sagesse de cette sainte assemblée, et l'impiété et l'extravagance de toutes les autres. Les Évêques qui ont assisté au Concile de Nicée, n'ont point été des Évêques déposés. Ils ont confessé 145 que le fils de Dieu est de même substance que son Père. Les autres ont été déposés jusques à trois fois dans la ville de Rimini, et ils ont eu la hardiesse d'écrire qu'on ne doit pas dire que Dieu ait une substance, ou une hypostase. »
Voila les machines dont les Sectateurs d'Arius se servirent en Occident, pour attaquer la foi.