Übersetzung
ausblenden
Histoire de l'Église
CHAPITRE XII.
Lettre d'Eusèbe, Evêque de Césarée.
« IL y a apparence, mes très-chers frères, que vous avez appris par une autre voie ce qui a été agité touchant la foi dans le grand Concile de Nicée. Car la renommée a accoutumé de prévenir les relations les plus particulières et les plus exactes. Or de peur que cette renommée ne vous rapporte les choses d'une autre manière quelles ne se sont passées, j'ai cru vous devoir envoyer la formule de foi telle que je l'ai proposée, et ensuite les additions avec lesquelles les 138 Evêques ont jugé à propos de la publier. Voici la nôtre, telle qu'elle a été lue en présence de l'Empereur, et approuvée généralement par tout le monde ;
telle que nous l'avons reçue des Evêques nos prédécesseurs; telle que nous l'avons apprise dans notre jeunesse, lorsque nous avons reçu le baptême ; telle qu'elle est contenue dans l'Ecriture sainte ; telle enfin que nous l'avons enseignée tant dans l'Ordre de Prêtrise,, que dans la dignité Episcopale, et que nous tenons encore aujourd'hui.
Nous croyons en un Dieu, Père Tout puissant, qui a créé toutes les choses visibles et invisibles, et en un seul Seigneur a conversé parmi les hommes, qui a souffert,, et est ressuscité le troisième jour ; qui est monté à son Père, et qui viendra de nouveau, plein de gloire pour juger les vivants, et les morts., Nous croyons aussi en un saint Esprit. Nous croyons l'existence, et la subsistance de chacun d'eux, que le Père est vraiment Père, que le, Fils est vraiment Fils, et que le saint Esprit est vraiment saint Esprit : comme notre Seigneur le déclara, lorsqu'il envoya ses Apôtres prêcher l'Evangile, en leur disant : Allez. et instruisez tous leσ peupleσ, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et au saint Esprit. Nous protestons que nous tenons cette foi, que nous l'avons, toujours tenue, et que nous la tiendrons constamment jusques à la mort, en condamnant l'impiété de toutes les hérésies. Nous attestons en présence de Dieu tout-puissant, et de notre Seigneur Jésus Christ, que nous avons tenu 139 sincèrement et de cœur toutes ces choses depuis que nous avons été capables de nous connaître, et de faire quelque réflexion sur nous-mêmes. Et nous sommes prêts de faire voir par des preuves très-certaines, et capables de vous convaincre, que nous avons toujours été dans cette créance, et que nous l'avons toujours prêchée.
Lorsque nous proposâmes cette formule de notre foi, on n'y trouva rien à redire. Notre Empereur très-chéri de Dieu témoigna le premier qu'elle était fort bien conçue, et qu'il l'approuvait, et exhorta tous les autres à la signer, en y ajoutant seulement le terme de Consubstantiel. II expliqua ce terme en disant qu'il ne l'entendait point selon les propriétés du corps, et, qu'il ne croyait point que le Fils subsistât du Père par division, ni par section, parce qu'une nature incorporelle et intellectuelle ne peut. avoir de propriété corporelle, et que cela se doit entendre d'une manière spirituelle et divine. Voila comment ce très-sage et très-religieux Prince s'expliqua. Les Evêques prirent occasion de ce terme de Consubstantiel, de dresser la formule qui suit.
Symbole.
NOUS croyons en un Dieu, Père tout puissant qui a créé toutes les choses visibles et invisibles ; et en un seul Seigneur Jésus Christ, Fils unique de Dieu, engendré par le Père, c'est-à-dire de la substance du Père, Dieu de Dieu, Lumière de Lumière, vrai Dieu, qui n'a pas été fait, mais engendré, qui n'a que la même substance que le Père, qui est Consubstantiel au Père, et par qui toutes les choses qui sont dans le ciel et sur la terre ont été faites ; qui est descendu des cieux pour nous hommes misé - 140 rables, et pour notre salut ; qui s'est incarné et s'est fait homme, et a souffert, qui est ressuscité le troisième jour, qui est monté au ciel, d'où il viendra pour juger les vivants et les morts. Nous croyons au saint Esprit. Quant à ceux qui disent, il ya eu un temps auquel il n'était pas, et il n'était pas avant qu'il eût été engendré, il a été fait de ce qui n'était point auparavant, il est d'une autre nature, et d'une autre substance que le Père, il est créé, et sujet au changement la sainte Eglise Catholique et Apostolique prononce contre eux anathème.
Quand ils eurent dicté cette formule de foi, nous ne laissâmes pas passer sans examen ce qu'ils avaient dit que le Fils est de la substance du Père, et Consubstantiel au Père. On fit plusieurs questions et plusieurs réponses pour rechercher le sens de ces termes. Ils avouèrent que le sens est que le Fils est du Père, mais non comme une de ses parties. Nous crûmes qu'il était juste de recevoir ce sens, parce que c'est une saine doctrine de dire que le Fils est du Père, non toutefois comme une partie de sa substance. Nous recevons cette idée, et ne rejetons pas même le terme de Consubstantiel pour le bien de la paix, et de peur de nous éloigner de la vérité. Nous avons approuvé par la même raison ces autres termes, engendré, et non pas fait. Car ils disaient que le terme de fait, est un terme commun à toutes les créatures qui ont été faites par le Fils, et auxquelles il n'est point semblable, étant d'une nature plus relevée ; qu'il tire sa substance du Père, selon que l'Ecriture l'enseigne, par une génération secrète qu'aucun esprit créé ne saurait comprendre, ni aucun discours exprimer. Cette manière dont le Fils est Consubstantiel au Père ayant été examinée» on demeura d'accord qu'elle est diifé- 141 rente de celle des corps, parce que ce n'est point par division de substance, ni par retranchement, ni par changement de la nature et de la vertu du Père. Que quand on dit que le Fils est Consubstantiel au Père on n'entend rien autre chose, sinon que le Fils de Dieu n'a aucune ressemblance avec les créatures qui ont été faites par lui, mais qu'il aune parfaite ressemblance avec son Père par qui il a été engendré, qu'il est du Père, et non d'une autre hypostase, ni d'une autre substance. Cette doctrine ayant été expliquée de la sorte, nous avons cru la devoir approuver par ce que nous avons trouvé que d'anciens Évêques, et de savants Ecrivains se sont servis du terme de Consubstantiel, pour expliquer la Divinité du Père et du Fils. Voila ce que j'avais à vous dire touchant la Foi qui a été proposé dans le Concile de Nicée, et à laquelle nous avons crus, conscients, non inconsidérément et non sans avoir mûrement délibéré, mais après avoir examiné en présence du très-religieux Empereur les sens que je viens de rapporter, et les avoir approuvés pour les raisons que j'ai dites. Nous avons aussi consenti sans peine à l'anathème, qu'ils ont prononcé après la Formule de foi, parce qu'il défend de le servir de termes étrangers et éloignés de ceux dont l'Ecriture sainte se sert ; étant certain que c'est de ces termes-là que sont venus tous les différends et les troubles de l'Eglise. L'Ecriture inspirée par le saint Esprit ne s'étant donc jamais servie de ces termes, de ce qui n'est point, et il y a eu autrefois un temps où il n'était point, ni d'autres semblables qui sont rapportés dans le même endroit, nous n'avons pas cru qu'il fût raisonnable de les employer, ni de les enseigner. Nous nous sommes encore soumis d'autant plus volontiers en ce point au décret du Concile, que nous n'a- 142 vions point accoutumé de nous servir de ces termes. Nous avons cru, mes très-chers frères, vous devoir représenter exactement toutes ces choses pour vous faire voir avec combien de prudence et de maturité nous avons ou suspendu ou donné notre consentement, et pour vous faire connaître combien nous avons eu de raisons de résister presque jusques à la fin, pendant que nous étions choqués de certains terme, qui avaient été rédigés par écrit. Mais enfin nous avons reçu sans contestation ce qui ne nous choquait plus, depuis que par l'examen du sens, nous avons trouvé qu'il était conforme à la foi, dont nous avons toujours fait profession. »
Edition
ausblenden
ΕΠΙΣΚΟΠΟΥ ΚΥΡΟΥ ΕΚΚΛΗΣΙΑΣΤΙΚΗΣ ΙΣΤΟΡΙΑΣ ΤΟΜΟΣ ΠΡΩΤΟΣ
ιβʹ.
Ἐπιστολὴ Εὐσεβίου τοῦ Καισαρείας ἐπισκόπου περὶ τῆς ἐκτεθείσης ἐν Νικαίᾳ πίστεως.
Εὐσεβίου τοῦ Καισαρείας τῆς Παλαιστίνης ἐπισκόπου ἐπιστολὴ ἣν ἀπὸ τῆς Νικαίας ἀπέστειλεν ὅτε ἡ μεγάλη σύνοδος συνεκροτήθη.
« Τὰ περὶ τῆς ἐκκλησιαστικῆς πίστεως πραγματευθέντα κατὰ τὴν μεγάλην σύνοδον τὴν ἐν Νικαίᾳ συγκροτηθεῖσαν εἰκὸς μὲν ὑμᾶς καὶ ἄλλοθεν μεμαθηκέναι, τῆς φήμης προτρέχειν εἰωθυίας τὸν περὶ τῶν πραττομένων ἀκριβῆ λόγον. Ἀλλ´ ἵνα μὴ ἐκ τοιαύτης ἀκοῆς τὰ τῆς ἀληθείας ἑτεροίως ὑμῖν ἀπαγγέλληται, ἀναγκαίως διεπεμψάμεθα ὑμῖν πρῶτον μὲν τὴν ὑφ´ ἡμῶν προταθεῖσαν περὶ τῆς πίστεως γραφήν, ἔπειτα τὴν δευτέραν, ἣν ταῖς ἡμετέραις φωναῖς προσθήκας ἐπιβαλόντες ἐκδεδώκασι. Τὸ μὲν οὖν παρ´ ἡμῶν γράμμα, ἐπὶ παρουσίᾳ τοῦ θεοφιλεστάτου ἡμῶν βασιλέως ἀναγνωσθὲν εὖ τε ἔχειν καὶ δοκίμως ἀποφανθέν, τοῦτον ἔχει τὸν τρόπον·
Ἡ ὑφ´ ἡμῶν ἐκτεθεῖσα πίστις. Καθὼς παρελάβομεν παρὰ τῶν πρὸ ἡμῶν ἐπισκόπων, καὶ ἐν τῇ πρώτῃ κατηχήσει καὶ ὅτε τὸ λουτρὸν ἐλαμβάνομεν, καὶ καθὼς ἀπὸ τῶν θείων γραφῶν μεμαθήκαμεν, καὶ ὡς ἐν αὐτῷ τῷ πρεσβυτερίῳ καὶ ἐν αὐτῇ τῇ ἐπισκοπῇ ἐπιστεύομέν τε καὶ ἐδιδάσκομεν, οὕτω καὶ νῦν πιστεύοντες τὴν ἡμετέραν πίστιν προσαναφέρομεν. Ἔστι δὲ αὕτη·
Πιστεύομεν εἰς ἕνα θεόν, πατέρα παντοκράτορα, τὸν τῶν ἁπάντων ὁρατῶν τε καὶ ἀοράτων ποιητήν, καὶ εἰς ἕνα κύριον Ἰησοῦν Χριστόν, τὸν τοῦ θεοῦ λόγον, θεὸν ἐκ θεοῦ, φῶς ἐκ φωτός, ζωὴν ἐκ ζωῆς, υἱὸν μονογενῆ, πρωτότοκον πάσης κτίσεως, πρὸ πάντων τῶν αἰώνων ἐκ τοῦ πατρὸς γεγεννημένον, δι´ οὗ καὶ ἐγένετο πάντα, τὸν διὰ τὴν ἡμετέραν σωτηρίαν σαρκωθέντα καὶ ἐν ἀνθρώποις πολιτευσάμενον καὶ παθόντα καὶ ἀναστάντα τῇ τρίτῃ ἡμέρᾳ καὶ ἀνελθόντα πρὸς τὸν πατέρα καὶ ἥξοντα πάλιν ἐν δόξῃ κρῖναι ζῶντας καὶ νεκρούς. Πιστεύομεν καὶ εἰς ἓν πνεῦμα ἅγιον.
Τούτων ἕκαστον εἶναι καὶ ὑπάρχειν πιστεύοντες, πατέρα, ἀληθινῶς πατέρα, καὶ υἱόν, ἀληθινῶς υἱόν, καὶ πνεῦμα ἅγιον, ἀληθινῶς πνεῦμα ἅγιον, καθὰ καὶ ὁ κύριος ἡμῶν ἀποστέλλων εἰς τὸ κήρυγμα τοὺς ἑαυτοῦ μαθητὰς εἶπεν· « Πορευθέντες μαθητεύσατε πάντα τὰ ἔθνη, βαπτίζοντες αὐτοὺς εἰς τὸ ὄνομα τοῦ πατρὸς καὶ τοῦ υἱοῦ καὶ τοῦ ἁγίου πνεύματος», περὶ ὧν καὶ διαβεβαιούμεθα οὕτως ἔχειν καὶ οὕτως φρονεῖν, καὶ πάλαι οὕτως ἐσχηκέναι καὶ μέχρι θανάτου ὑπὲρ ταύτης συνίστασθαι τῆς πίστεως, ἀναθεματίζοντες πᾶσαν ἄθεον αἵρεσιν· ταῦτα ἀπὸ καρδίας καὶ ψυχῆς πεφρονηκέναι ἐξ οὗπερ ἴσμεν ἑαυτούς, καὶ νῦν φρονεῖν τε καὶ λέγειν ἐξ ἀληθείας, ἐπὶ τοῦ θεοῦ τοῦ παντοκράτορος καὶ τοῦ κυρίου ἡμῶν Ἰησοῦ Χριστοῦ μαρτυρόμεθα, δεικνύναι ἔχοντες καὶ δι´ ἀποδείξεως καὶ πείθειν ὑμᾶς ὅτι καὶ τοὺς παρεληλυθότας χρόνους οὕτως ἐπιστεύομέν τε καὶ ἐκηρύσσομεν.
Ταύτης ὑφ´ ἡμῶν ἐκτεθείσης τῆς πίστεως, οὐδεὶς παρῆν ἀντιλογίας τόπος, ἀλλ´ αὐτός τε πρῶτος ὁ θεοφιλέστατος ἡμῶν βασιλεὺς ὀρθότατα περιέχειν αὐτὴν ἐμαρτύρησεν, οὕτω τε καὶ ἑαυτὸν φρονεῖν συνωμολόγησε καὶ ταύτῃ τοὺς πάντας συγκατατίθεσθαι ὑπογράφειν τε τοῖς δόγμασι καὶ συμφωνεῖν τούτοις αὐτοῖς παρεκελεύετο, ἑνὸς μόνου προσεγγραφέντος ῥήματος τοῦ ὁμοουσίου· ὃ καὶ αὐτὸ ἡρμήνευσε λέγων ὅτι μὴ κατὰ σωμάτων πάθη λέγοιτο ὁμοούσιος, οὔτε κατὰ διαίρεσιν οὔτε κατά τινα ἀποτομὴν ἐκ τοῦ πατρὸς ὑποστῆναι· μηδὲ γὰρ δύνασθαι τὴν ἄϋλον καὶ νοερὰν καὶ ἀσώματον φύσιν σωματικόν τι πάθος ὑφίστασθαι, θείοις δὲ καὶ ἀπορρήτοις λόγοις προσήκειν τὰ τοιαῦτα νοεῖν. Καὶ ὁ μὲν σοφώτατος ἡμῶν καὶ εὐσεβέστατος βασιλεὺς τὰ τοιαῦτα διεφιλοσόφει, οἱ δὲ προφάσει τῆς τοῦ ὁμοουσίου προσθήκης τήνδε τὴν γραφὴν πεποιήκασιν.
Ἡ ἐν τῇ συνόδῳ ὑπαγορευθεῖσα πίστις.
Πιστεύομεν εἰς ἕνα θεὸν πατέρα παντοκράτορα, πάντων ὁρατῶν τε καὶ ἀοράτων ποιητήν, καὶ εἰς ἕνα κύριον Ἰησοῦν Χριστὸν τὸν υἱὸν τοῦ θεοῦ, γεννηθέντα ἐκ τοῦ πατρὸς μονογενῆ, τουτέστιν ἐκ τῆς οὐσίας τοῦ πατρός, θεὸν ἐκ θεοῦ, φῶς ἐκ φωτός, θεὸν ἀληθινὸν ἐκ θεοῦ ἀληθινοῦ, γεννηθέντα οὐ ποιηθέντα, ὁμοούσιον τῷ πατρί, δι´ οὗ τὰ πάντα ἐγένετο τά τε ἐν τῷ οὐρανῷ καὶ τὰ ἐν τῇ γῇ, τὸν δι´ ἡμᾶς τοὺς ἀνθρώπους καὶ διὰ τὴν ἡμετέραν σωτηρίαν κατελθόντα καὶ σαρκωθέντα, ἐνανθρωπήσαντα, παθόντα καὶ ἀναστάντα τῇ τρίτῃ ἡμέρᾳ, ἀνελθόντα εἰς τοὺς οὐρανούς, ἐρχόμενον κρῖναι ζῶντας καὶ νεκρούς· καὶ εἰς τὸ ἅγιον πνεῦμα. Τοὺς δὲ λέγοντας «ἦν ποτε ὅτε οὐκ ἦν» καὶ «πρὶν γεννηθῆναι οὐκ ἦν» καὶ ὅτι «ἐξ οὐκ ὄντων ἐγένετο», ἢ ἐξ ἑτέρας ὑποστάσεως ἢ οὐσίας φάσκοντας εἶναι, τρεπτὸν ἢ ἀλλοιωτὸν τὸν υἱὸν τοῦ θεοῦ, ἀναθεματίζει ἡ ἁγία καθολικὴ καὶ ἀποστολικὴ ἐκκλησία.
Καὶ δὴ ταύτης τῆς γραφῆς ὑπ´ αὐτῶν ὑπαγορευθείσης, ὅπως εἴρηται αὐτοῖς τὸ «ἐκ τῆς οὐσίας τοῦ πατρὸς» καὶ τὸ «τῷ πατρὶ ὁμοούσιον», οὐκ ἀνεξέταστον αὐτοῖς καταλιμπάνομεν. Ἐρωτήσεις τοιγαροῦν καὶ ἀποκρίσεις ἐντεῦθεν ἀνεκινοῦντο, ἐβασάνιζέν τε ὁ λόγος τὴν διάνοιαν τῶν εἰρημένων. Καὶ δὴ τὸ ἐκ τῆς οὐσίας ὡμολογεῖτο πρὸς αὐτῶν δηλωτικὸν εἶναι τοῦ ἐκ μὲν τοῦ πατρὸς εἶναι, οὐ μὴν ὡς μέρος ὑπάρχειν τοῦ πατρός. Ταύτῃ καὶ ἡμῖν ἐδόκει καλῶς ἔχειν συγκατατίθεσθαι τῇ διανοίᾳ, τῆς εὐσεβοῦς διδασκαλίας ὑπαγορευούσης ἐκ τοῦ πατρὸς εἶναι τὸν υἱόν, οὐ μὴν μέρος τῆς οὐσίας αὐτοῦ τυγχάνειν. Διόπερ τῇ διανοίᾳ καὶ αὐτοὶ συνετιθέμεθα, οὐδὲ τὴν φωνὴν παραιτούμενοι, τοῦ τῆς εἰρήνης σκοποῦ πρὸ ὀφθαλμῶν ἡμῶν κειμένου καὶ τοῦ μὴ τῆς ὀρθῆς ἐκπεσεῖν διανοίας. Κατὰ ταῦτα δὲ καὶ τὸ «γεννηθέντα καὶ οὐ ποιηθέντα» κατεδεξάμεθα, ἐπειδὴ τὸ ποιηθὲν κοινὸν ἔφασκον εἶναι πρόσρημα τῶν λοιπῶν κτισμάτων τῶν διὰ τοῦ υἱοῦ γενομένων, ὧν οὐδὲν ὅμοιον ἔχειν τὸν υἱόν· διὸ δὴ μὴ εἶναι αὐτὸν ποίημα τοῖς δι´ αὐτοῦ γενομένοις ἐμφερές, κρείττονος δὲ ἢ κατὰ πᾶν ποίημα τυγχάνειν οὐσίας, ἣν ἐκ τοῦ πατρὸς γεγεννῆσθαι τὰ θεῖα διδάσκει λόγια, τοῦ τρόπου τῆς γεννήσεως καὶ ἀνεκφράστου καὶ ἀνεπιλογίστου πάσῃ γενητῇ φύσει τυγχάνοντος. Οὕτως δὲ καὶ τὸ ὁμοούσιον εἶναι τοῦ πατρὸς τὸν υἱὸν ἐξεταζόμενος ὁ λόγος συνίστησιν, οὐ κατὰ τὸν τῶν σωμάτων τρόπον οὐδὲ τοῖς θνητοῖς ζῴοις παραπλησίως· οὔτε γὰρ κατὰ διαίρεσιν τῆς οὐσίας οὔτε κατὰ ἀποτομήν, ἀλλ´ οὐδὲ κατά τι πάθος ἢ τροπὴν ἢ ἀλλοίωσιν τῆς τοῦ πατρὸς δυνάμεως· τούτων γὰρ ἁπάντων ἀλλότριον εἶναι τὴν ἀγέννητον τοῦ πατρὸς φύσιν· παραστατικὸν δ´ εἶναι τὸ ὁμοούσιον τῷ πατρὶ τοῦ μηδεμίαν ἐμφέρειαν πρὸς τὰ γενητὰ κτίσματα τὸν υἱὸν τοῦ θεοῦ φέρειν, μόνῳ δὲ τῷ πατρὶ τῷ γεγεννηκότι κατὰ πάντα τρόπον ἀφωμοιῶσθαι καὶ μὴ εἶναι ἐξ ἑτέρας τινὸς ὑποστάσεώς τε καὶ οὐσίας ἀλλ´ ἐκ τοῦ πατρός. ᾧ καὶ αὐτῷ, τοῦτον ἑρμηνευθέντι τὸν τρόπον, καλῶς ἔχειν ἐφάνη συγκατατίθεσθαι, ἐπεὶ καὶ τῶν παλαιῶν λογίους τινὰς καὶ ἐπιφανεῖς ἐπισκόπους καὶ συγγραφέας ἔγνωμεν ἐπὶ τῆς τοῦ πατρὸς καὶ υἱοῦ θεολογίας τῷ τοῦ ὁμοουσίου συγχρησαμένους ὀνόματι. Ταῦτα μὲν περὶ τῆς ἐκτεθείσης εἰρήσθω πίστεως· ᾗ συνεφωνήσαμεν οἱ πάντες, οὐκ ἀνεξετάστως ἀλλὰ κατὰ τὰς ἀποδοθείσας διανοίας ἐπ´ αὐτοῦ τοῦ θεοφιλεστάτου βασιλέως ἐξετασθείσας καὶ τοῖς εἰρημένοις λογισμοῖς συνομολογηθείσας. Καὶ τὸν ἀναθεματισμὸν δὲ τὸν μετὰ τὴν πίστιν πρὸς αὐτῶν τεθέντα δεκτὸν εἶναι ἡγησάμεθα, διὰ τὸ ἀπείργειν ἀγράφοις χρῆσθαι φωναῖς, δι´ ἃς σχεδὸν ἡ πᾶσα γέγονε σύγχυσις καὶ ἀκαταστασία τῆς ἐκκλησίας. Μηδεμιᾶς γοῦν θεοπνεύστου γραφῆς τῷ «ἐξ οὐκ ὄντων» καὶ τῷ «ἦν ποτε ὅτε οὖκ ἦν» καὶ τοῖς ἑξῆς ἐπιλεγομένοις κεχρημένης, οὐκ εὔλογον ἐφάνη ταῦτα λέγειν καὶ διδάσκειν. ᾧ καὶ αὐτῷ καλῶς δόξαντι συνεθέμεθα, ἐπεὶ μηδὲ ἐν τῷ πρὸ τούτου χρόνῳ τούτοις εἰώθειμεν συγχρῆσθαι τοῖς ῥήμασιν. Ἔτι μὴν τὸ ἀναθεματίζεσθαι τὸ «πρὸ τοῦ γεννηθῆναι οὐκ ἦν» οὐκ ἄτοπον ἐνομίσθη, τῷ παρὰ πᾶσιν ὁμολογεῖσθαι εἶναι αὐτὸν υἱὸν τοῦ θεοῦ καὶ πρὸ τῆς κατὰ σάρκα γεννήσεως. Ἤδη δὲ ὁ θεοφιλέστατος ἡμῶν βασιλεὺς τῷ λόγῳ κατεσκεύαζε καὶ κατὰ τὴν ἔνθεον αὐτοῦ γέννησιν τὸ πρὸ πάντων αἰώνων εἶναι αὐτόν, ἐπεὶ καὶ πρὶν ἐνεργείᾳ γεννηθῆναι δυνάμει ἦν ἐν τῷ πατρὶ ἀγεννήτως, ὄντος τοῦ πατρὸς ἀεὶ πατρός, ὡς καὶ βασιλέως ἀεὶ καὶ σωτῆρος καὶ δυνάμει πάντα ὄντος, ἀεί τε καὶ κατὰ τὰ αὐτὰ καὶ ὡσαύτως ἔχοντος. Ταῦτα ὑμῖν ἀναγκαίως διεπεμψάμεθα, ἀγαπητοί, τὰ κεκριμένα τῆς ἡμετέρας ἐξετάσεώς τε καὶ συγκαταθέσεως φανερὰ καθιστῶντες, ὡς εὐλόγως τότε μὲν καὶ μέχρις ὑστάτης ὥρας ἱστάμεθα, ὅθ´ ἡμῖν τὰ ἑτεροίως γραφέντα προσέκοπτε, τότε δὲ ἀφιλονείκως τὰ μὴ λυποῦντα κατεδεξάμεθα, ὅθ´ ἡμῖν εὐγνωμόνως τῶν λόγων ἐξετάζουσι τὴν διάνοιαν ἐμφανῆ σύμπραξιν ἔχειν ἔδοξε τοῖς ὑφ´ ἡμῶν αὐτῶν ἐν τῇ προεκτεθείσῃ πίστει ὡμολογημένοις. »