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Histoire de l'Église
CHAPITRE XXXIII.
Réponse hardie de Jean Évêque de Constantinople.
CE que je viens de dire peut faire voir le soin avec lequel il veillait a l'imitation du grand Apôtre, sur les besoins de toutes les Eglises. Ce que j'ajouterai sera voir la générosité de son cœur. Gainas Goth de nation, fier, et insolent de son naturel, était alors Maître de la Milice Romaine, avait sous soi plusieurs Commandants de son pays, et force troupes tant de cavalerie, que d'infanterie. Il était redouté de tout le monde, et de l'Empereur même, qui le soupçonnait d'usurper l'autorité Souveraine. Comme il était infecté de l'erreur d'Arius, il demanda à Théodose une Eglise pour ceux de sa communion. Ce Prince lui ayant répondu qu'il tâcherait de lui donner contentement, envoya quérir Jean, lai proposa ce que Gaïnas lui avait demandé, lui représenta la grandeur de son pouvoir, lui marqua même, bien qu'en termes un peu obscurs, la défiance qu'il avait de ses desseins, et l'exhorta à consentir 330 qu'il lui accordât ce qu'il désirait, et qu'il l'adoucit par ce moyen. Le généreux Évêque fit cette réponse a l'Empereur :
Ne promettez point ce que Gainas demande. Ne donnez point aux chiens les choses saintes Rien ne me portera jamais à chasser des Églises ceux qui publient hautement la divinité du Verbe, pour y introduire ceux qui le déshonorent par leurs blasphèmes. N'appréhendez point la puissance de ce Barbare. Envoyez-nous quérir, lui, et moi, et quand nous serons présents, demeurés dans le silence, pour écouter ce que nous aurons à dire, et je lui fermerai de telle sorte la bouche, qu'il ne demandera plus ce qu'on ne lui saurait accorder avec justice.
L'Empereur sort réjoui de cette proposition, les envoya quérir tous deux le jour suivant. Gainas ayant fait la demande, Jean dit qu'il n'était pas permis à l'Empereur d'accorder une demande contraire au bien de la Religion, dont il faisait profession. Gainas ayant soutenu qu'il devait avoir une Eglise où il pût faire ses prières, l'illustre Évêque lui répondit qu'elles lui étaient toutes ouvertes, et qu'il n'y en avait aucune qui lui fût fermée.
Je suis, répartit Gainas, d'une autre communion, et je demande pour moi, et pour ceux de ma communion une Église particulière. Les services que j'ai rendus à l'Empire en des guerres très-perilleuses, méritent bien cette grâce.
Vos services ont été mieux récompensés qu'ils ne méritaient, répondit l'Évêque. Vous commandez les troupes Romaines, et vous êtes revêtu de la robe Consulaire. Considérez ce que vous avez été autrefois, et ce que vous êtes maintenant. Comparés votre 331 ancienne pauvreté avec vos richesses présentes. Souvenez-vous des habits dont vous étiez couvert avant que de passer le Danube, et regardez ceux dont vous l'êtes aujourd'hui. Ainsi avouez que les récompenses que l'Empereur vous a données. surpassent les services que vous lui avez rendus, et ne manquez pas de reconnaissance envers un Prince si libéral.
Ce Docteur du monde réduisit Gaïnas au silence par ce discours. Quelque temps après ce Barbare fit éclater le dessein qu'il avait conçu longtemps auparavant, d'usurper la Souveraine puissance, amassa des troupes en Thrace, et y fit le dégât. La nouvelle de cette révolte répandit une consternation si générale dans les esprits des Grands, et du peuple, qu'il n'y avait non seulement ni Officier, ni Soldat qui osât prendre les armes, pour combattre l'ennemi commun , mais aussi ni Magistrat, ni Evêque qui voulût se charger d'une ambassade pour tâcher de l'adoucir.
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Kirchengeschichte (BKV)
33. Die Forderung des Gainas und die Antwort des Bischofs Johannes
Ein gewisser Gainas, seiner Abstammung nach ein Scythe, seiner Gesinnung nach mehr als ein Barbar, ein Mann von herrschsüchtigem Geiste, war in jener Zeit Feldherr und hatte nicht nur viele Stammesgenossen unter sich, sondern befehligte neben diesen auch die römische Reiterei und Fußarmee. Es fürchteten ihn aber nicht nur alle übrigen Menschen, sondern auch selbst der Kaiser, der sein Streben nach der Herrschaft mit argwöhnischen Blicken verfolgte. Derselbe war von der Krankheit des Arius angesteckt. Deshalb stellte er an den Kaiser das Ansinnen, ihm eines der gottesdienstlichen Gebäude zu überlassen. Der Kaiser antwortete, er wolle sehen, was sich machen lasse, und versprach, ihm zu Diensten zu sein. Er ließ dann den heiligen Johannes zu sich kommen, teilte ihm die Forderung des Gainas mit, erinnerte an dessen Macht und Ansehen, gab ihm zu verstehen, daß derselbe nach der Herrschaft strebe, und verlangte durch Einräumung einer S. 315 Kirche den hochfahrenden Sinn des Barbaren zu zügeln. Allein jener mutige Mann erwiderte: „Versprich solches nicht, o Kaiser, und laß das Heilige nicht den Hunden übergeben1! Denn ich kann es nicht über mich bringen, diejenigen, welche den Gott Logos als Gott bekennen und preisen, aus dem Tempel Gottes hinauszutreiben und diesen dann denen auszuliefern, welche den Logos lästern. Fürchte doch diesen Barbaren nicht, o Kaiser, sondern laß uns beide rufen, und höre dann du stille unserer Verhandlung zu; ich werde seine Zunge zügeln und ihn dahin bringen, daß er nicht im geringsten mehr fordere, was zu geben nicht frommt.”
Als der Kaiser dieses hörte, freute er sich und ließ am folgenden Tage beide zu sich kommen. Gainas verlangte das Versprochene, der große Johannes aber hielt ihm entgegen, daß es dem Kaiser nicht erlaubt sei, etwas gegen die göttlichen Dinge zu unternehmen, wenn er anders dem wahren, gottesfürchtigen Glauben treu bleiben wolle. Und als jener erwiderte, daß auch er ein Bethaus haben müsse, entgegnete der große Johannes: „Jedes Gotteshaus steht dir offen, und niemand hält dich zurück, wenn du darin beten willst.” „Aber”, sagte Gainas, „ich gehöre zu einer anderen Partei und verlange mit meinen Parteigenossen nur ein einziges Gotteshaus, und dieses verlange ich mit vollem Recht, da ich für die Römer viele kriegerische Kämpfe zu bestehen habe.” „Du hast aber”, erwiderte jener, „Belohnungen empfangen, die größer sind als deine Mühen; denn du bist Feldherr und geschmückt mit dem Gewande eines Konsulars; du mußt bedenken, was du früher gewesen und was du jetzt geworden bist, wie groß deine frühere Dürftigkeit und wie groß dein gegenwärtiger Reichtum ist, was für Kleider du hattest, bevor du über den Ister gegangen, und was für Gewänder dich jetzt schmücken. Beherzige also, daß die Mühen gering, die Ehren aber sehr groß sind, und werde nicht undankbar gegen diejenigen, welche dich so sehr geehrt haben!” Mit solchen Worten stopfte der Lehrer des Erdkreises dem Gainas den Mund und zwang ihn, zu schweigen.
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Vgl. Matth. 7, 6. ↩